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Cinq récits autour de la crise migratoire en Europe sur ARTE

Joshua Edoze interprète le rôle du jeune migrant Amare. PIMARSAUT/PIERRE MEURSAUT
Martine Delahaye
Avec « Eden », le cinéaste Dominik Moll signe une série sur les migrants, « héros contemporains »

1er épisode JEUDI 2  mai – 20 H 55 ARTE

Définition de l’éden : paradis terrestre, lieu de délices. C’est ce que semble être la petite plage de l’île grecque de Chios, saturée de soleil, où un couple allemand et leur ado, les Hennings, sont en villégiature. Jusqu’à cet éclat d’irréel à deux pas d’eux, sur le même sable fin où ils se prélassent : l’accostage d’un canot pneumatique hérissé de migrants, qui vont vite s’égailler dans la nature. Existe-t-il un éden pour eux ? Comment se le représentent-ils ?
Cette première scène, où deux mondes destinés à ne jamais se côtoyer se font face, rappelle le goût de son réalisateur, Dominik Moll (Harry, un ami qui vous veut du bien ; Lemming), pour l’ironie et une inquiétante étrangeté. Mais ce tropisme prend fin avec cette scène d’ouverture, car cette fois-ci, le cinéaste se frotte à un thème d’actualité : celui des migrants. « Les héros contemporains, ce sont eux, qui bravent tous les dangers pour essayer de venir en Europe, estime-t-il. C’est un sujet très peu traité alors qu’on en parle partout, tout le temps. Sans ignorer que nous ne ferions rien d’exhaustif, j’ai entrevu la possibilité de m’approcher de quelques aspects de la complexité du sujet. »
Croisant la problématique de la traversée de l’Europe par un mineur sans papiers et celle de l’accueil des migrants sur notre continent, cette minisérie entrelace plusieurs récits, au départ indépendants les uns des autres, qui se dérouleront à Athènes, Mannheim, Paris et Bruxelles au fil de quelques semaines.
A Mannheim en Allemagne, de retour de l’île de Chios, les Hennings, couple de profs ouverts, accueillent chez eux Bassam, un jeune Syrien (il est interprété par Adnan Jafar, qui lui-même traversa les Balkans en passant deux ans dans un camp de réfugiés avant d’atteindre Munich où il réside). Se jouent alors les thèmes de l’intégration et du vivre-ensemble (notamment au travers du fils unique des Hennings, outrageusement réticent à l’intrusion d’un autre jeune homme dans la maisonnée), miroir du « Wir shaffen das ! » (« Nous y arriverons ! ») d’Angela Merkel. Cette trame se révèle au final la moins convaincante de la série.
Des intérêts privés
Eden suit par ailleurs la demande d’asile politique et l’exil à Paris d’un couple syrien alaouite aisé, qu’accompagne un journaliste français en quête de preuves sur les exactions de Bachar Al-Assad. Mais Paris ne sera pas le havre de paix qu’ils imaginaient. Certes, leur petite fille sera intégrée dans une école française, mais lui, chirurgien, aura emmené avec lui le secret d’un choix terrifiant, auquel il était confronté à Damas.
Dans le même temps, dans la banlieue d’Athènes, deux beaux-frères que la crise économique a contraints de vivre sous le même toit vont être confrontés à une tragédie silencieuse, en tant que gardiens d’un camp de migrants en attente de papiers.
C’est dans ce camp de transit grec qu’arrive Amare (16 ans, très sobrement interprété par Joshua Edoze, Grec d’origine nigériane), l’un des migrants ayant abordé sur l’île de Chios. Amare y retrouve son grand frère, Daniel, à qui l’on signifie bientôt qu’il n’a pas obtenu le statut de réfugié. Double contrainte : devenir un clandestin, ou attendre d’être renvoyé ?
Ce camp où se retrouvent les deux frères s’avère être un lieu très particulier. Tout d’abord parce que Dominik Moll a tourné dans un véritable camp de migrants, celui de Skaramagas aux abords d’Athènes. Un « camp installé », un « sas de longue durée », où les réfugiés sont envoyés une fois leur identification enregistrée et leur procédure d’asile lancée. Par ailleurs, le camp d’Eden, que dirige Hélène (Sylvie Testud), se veut un modèle de partenariat public-privé, comme il en existe réellement à la frontière turco-syrienne, où, à la suite du pacte migratoire que les Européens ont passé avec la Turquie, le gouvernement turc délègue la gestion de certains camps à des intérêts privés, nous a certifié Arte. Des fonds européens, une gestion privée et efficace, voilà ce que prône la très pragmatique Hélène. « Quand j’ai découvert le script et le personnage, j’ai vraiment eu du mal à croire que ça existait ! », notait Sylvie Testud sur le tournage.
Dans les huis clos de la Commission européenne, à Bruxelles, l’énorme marché de la gestion des flux migratoires et des missions afférentes pourrait bien être confié à des compagnies privées (démarches administratives, habitat, sécurité, emploi, enseignement, etc.), si l’on devait suivre ce que préconise la très pragmatique directrice du camp où échoit Amare.
On ne divulguera rien en ajoutant que l’on suivra l’errance de ce jeune Amare, personnage que l’on aurait aimé mieux connaître encore, jusqu’au seuil du Royaume-Uni, pays où joue son idole, le plus grand footballeur à ses yeux. « Nous ne voulions pas montrer son parcours de l’Afrique vers l’Europe, mais bien au sein de l’Europe : ce que veut dire en traverser les frontières, comment ça se passe », conclut Dominik Moll.

Eden, série réalisée par Dominik Moll (Fr.-All., 2018, 6 × 45 min)
en ligne jusqu’au 2 juin sur Arte.tv.

Avis du Conseil d’Etat sur la réorganisation accueil-intégration

Avis du Conseil d’Etat sur le Projet de loi portant création de l’Office national de l’accueil (ONA)

Extrait des considérations générales :

” (..) Dans ce contexte, le Conseil d’État en est à se demander si cette
approche « mathématique » visant la séparation des dimensions « accueil »
et « intégration » qui, a priori, n’est principalement destinée qu’à mettre
face aux demandeurs de protection internationale un interlocuteur unique,
débouchera vraiment sur le résultat voulu. Les deux dimensions sont en
effet étroitement liées. Dans l’exposé des motifs du projet de loi’ qui est
devenu la loi modifiée du 16 décembre 2008 concernant l’accueil et
l’intégration des étrangers au Grand-Duché de Luxembourg, les auteurs
soulignent ainsi que : « L’accueil des étrangers a une connotation très large,
dans la mesure où il n’englobe pas seulement l’aide matérielle, y compris
l’hébergement, accordée au demandeur de protection internationale.
L’accueil vise l’ensemble des mesures d’information, d’orientation et de
soutien, financier ou autre, destinées à définir les besoins des étrangers
nouvellement installés et à faciliter leur insertion dans la société
luxembourgeoise ». Les outils mis en place dans le cadre des politiques
menées depuis – comme le contrat d’accueil et d’intégration et le Parcours
d’intégration accompagné (PIA) qui est offert aux demandeurs de protection
internationale afin de leur permettre un accès direct à la vie de la société dès
leur arrivée et une première intégration pour ne citer que ces instruments –
soulignent encore cette étroite imbrication. La réunion des aspects accueil et
intégration des politiques à mener sous le toit d’une même administration
technique, en l’occurrence l’OLAI, semble ainsi faire du sens. Le Conseil d’État aura, dans la suite du présent avis, l’occasion de revenir aux difficultés qu’il y a de démêler les deux politiques. En outre, 1a disparition de cette administration au profit du nouvel ONA et des services du ministère chargé de la politique d’intégration risque de diminuer la visibilité qui a été donnée jusqu’ici à la politique d’intégration. Par conséquent, le Conseil d’État persiste à croire qu’il serait indiqué de maintenir la structure actuelle, et cela d’autant plus que l’exposé des motifs du projet de loi ne fait pas état de difficultés majeures au niveau de son fonctionnement.(..)

L’avis du Conseil d’Etat du 26 avril 2019

Oppene Bréif un den Arbechtsminister Dan Kersch iwert den Zougang zum Arbechtsmaart fir DPI

Oppene Bréif un den Arbechtsminister Dan Kersch iwert den Zougang zum Arbechtsmaart fir DPI

De 15. Januar hu mir e Posten bei der Adem deklaréiert fir en Aide-cuisiner / Serveur fir de Restaurant Chiche anzestellen. Et ass wuel bekannt dass eise Restaurant sech als Missioun ginn huet esou vill méi méiglech Migranten en éichten Zougang zum lëtzebuerger Arbechtsmaart ze ginn.

Mir kruten dunn am Februar 14 Assignatiounen vun der Adem geschéckt. Ech hunn all de Kandidaten déi mir en CV geschéckt hun ugeruff an se interviewt, an eng Kandidatin huet och am Chiche en Test gemaach. Wéi virgesinn, hunn ech all d’Assignatiounen ausgefëllt an zréckgeschéckt. Wuelwëssend dass mir trotzdeem kee vun dëse Kandidaten wéilten astellen, well eise Projet ausschliesslech DPI, BPI a soss Migranten astellt, an anere Betriiber wëll weisen, dass dat machbar ass.

Trotz eiser Méi hu mir den Zertifikat fir eng Persoun aus engem Drëttland anzestellen refuséiert kritt. Firwat ? Fir eis als Patron ze forcéieren eng Persoun anzestellen déi bei der Adem ageschriwen ass, amplaz déi Persoun déi mir schon erausgesicht haten. Dat maachen mir natierlech net. An domat ass kengem gehollef.

Am Koalitiounsaccord steet d’AOT soll vereinfacht ginn. Mir haten den 12. Mäerz eng Entrevue doriwer mat Iech, Här Arbechtsminister, mat Vertrieder vum Lëtzebuerger Flüchtlingsrot a vum Ronnen Dësch. Mir woren relatif zefridden aus der Reunioun erauskomm an duechten, dass mir eis eeneg wieren, dass et zur Integratioun vun de Refugiéën geng bäidroen, wann se méi schnell dierften ufänken mat schaffen. Zumools wou ons Betriiber Arbechtskräften brauchen ! An dës Leit si souwisou am Land a wéilten sech gären nëtzlech maachen an sech integréieren.

Op Basis vu mengen Erfahrungen iwert di lescht 3 Joer, ënnert anerem als gréissten Employeur vun DPI/BPI a regulariséierten Migranten, wéilt ech folgend Recommandatiounen maachen fir den Demandeurs de protection internationale (DPI) den Zougang zum Arbechtsmaart ze vereinfachen :

– en DPI sollen spéitstens no 6 Méint dierfen schaffen, fir di Leit net joerelaang aus dem Arbechtsprozess erauszehuelen, wéi et am Moment de Fall ass; et huet sech erwisen, dass di Leit duerch di forcéiert Oisivetéit onnéideg zousätzlech retraumatiséiert ginn, well se zevill Zäit hunn un e méiglechen Retour an un hier schwiereg Erliewnisser ze denken; verschidde Männer ginn esou staark affektéiert duerch di laang Ongewëssheet an hiert Gefill onnëtz a vergiess ze sinn, dass sie psychologesch krank ginn, bis hin zur suizidaler Kriis; Männer leiden zousätzlech dorënner net hierer Roll kënnen gerecht ze ginn fir fir hier Famill ze suejen;

– d’DPI sollen esou schnell wéi méiglech nees schaffen, well d’Leit gewinnen sech un dat Näichtmaachen, soudass et hinnen – dee Moment wou se de Statut kréien – schwéier fällt nees aktiv ze ginn, well si sech dru gewinnt hunn assistéiert ze ginn;

– iwert dem Schaffen (oder och a Stagen oder aneren Beschäftegungsmesuren) léiert een d’Sproochen vill méi schnell, an et kritt een en Abléck an d’Arbechtsgewunnegten an éicht Erfahrungen um Arbechtsmaart, fir prett ze sinn wann een als Resident soll seng Verantwortung iwerhuelen a schaffen goen;

– di Zäit vun der Asylufro soll intensif dozou genotzt ginn fir a Kontakt ze kommen mat der lëtzebuerger Arbechtswelt, fir den DPI ze erlaben hier Kompetenzen un eis wirtschaftlech Realitéiten unzepassen, iwer Stagen a Formatiounen ;

– wann et kee politesche Wëlle gëtt fir d’AOT fir DPI no 6, 9 oder 12 Méint ganz ofzeschafen oder opmanst déi Secteuren opzeman déi ënnert enger Pénurie vu Main-d’œuvre leiden, da misst d’AOT opmanst vereinfacht ginn, esou wéi et am Koalitiounsaccord steet ; am Moment ka kee klengen Betriib sech et leeschten esou en administrativen Opwand ze bedreiwen; den ‘Test du marché’ soll ewegfalen, d.h. de Betriib soll sech net mussen rechtfärtegen firwat en ongedengt déi Persoun wëllt astellen an d’Adem mussen dovun iwerzeegen, dass keen aneren Lëtzebuerger an Europäer deen Job ka maachen; bei einfachen Posten wéi Usträicher oder Plongeur ass et soss quasi onméiglech eng AOT accordéiert ze kréien, oder de Patron muss ganz exotesch Posten ausschreiwen, déi der Realitéit net entspriechen; wann e Betriib wëllt e Refugié astellen (z. Bsp. Fir bewosst zur sozialer Kohäsioun bäizedroen), da soll en dat dierfen maachen. Am Moment ass d’AOT net operationnell ; säit Januar 2016 hunn eréicht 32 DPI iwert eng AOT kënne schaffen vun deenen iwer 3.000 Leit déi a Fro komm wieren … ;

– et geet net duer an d’Gesetz ze schreiwen, dass DPI dierfen no 6 Méint iwert eng AOT schaffen; d’Leit hunn näicht an der Hand fir e Patron dovun z’iwerzeegen, dass si och legal dierfen schaffen; d’DPI missten kënnen no 6 Méint en Dokument kréien wou kloer drop steet, dass sie dierfen schaffen, an ënnert wéi engen Konditiounen;

– d’Adem misst och DPI richteg kënnen aschreiwen, soubal sie dat Dokument hätten, an engem speziellen Service wou och interkulturell Mediateuren genge schaffen, an hinnen aktiv hëllefen Formatiounen, Stagen a.s.w. ze maachen, resp. eng Arbecht ze fannen; verschidden Mesuren wéi de Stage de professionnalisation oder de CIE wieren natierlech och hëllefräich, wann se scho gengen fir DPI gëllen:

– di interkulturell Mediateuren sollen deenen Betriiber zur Säit stoen déi en DPI/BPI astellen fir souwuel de Patron wéi den Employé ze begleden an hinnen bei Froen oder Schwieregkeeten ze hëllefen; si kéinten dann och wichteg Conclusiounen doraus zéien firwat et klappt oder net, wann en DPI/BPI an engem Betriib agestalt gëtt, an déi Erfahrungswärter nees an d’Formatiounen vun den DPI/BPI mat afléissen lossen;

– et wier gutt wann et Mesuren geng ginn wou d’Leit kéinten jeweils en halwen Dag schaffen an di aner Halschecht vum Dag a Sproochekueren goen;

– et soll och, wéi an Däitschland, systematesch méiglech ginn fir Léierbouwen a -meedecher, wou de Patron sech engagéiert si nom Apprentissage anzestellen, ze regulariséieren (d.h. hinnen en Titre de séjour pour travailleur salarié ze ginn, och wann se während der Léier deboutéiert ginn), well Lëtzebuerg brauch gutt ausgebilten a motivéiert Handwierker, an zwar och Apprentiën déi net direkt nom Ofschloss vun hierer Léier beim Patron fortlafen fir bei d’Gemeng oder bei de Staat schaffen ze goen ;

– et wier och flott wann eng Start-up-Location fir ganz kleng Betriiber kéint geschaf ginn, mat Reimlechkeeten fir jeweils 1-2 Persounen, déi do kéinten eng éicht Erfahrung kréien an de Succès vun hierem Handwierk testen (Coiffeur, Retoucheuse, Schongbotzer, a.s.w.), an anengems genge begleet ginn vu Spezialisten a Saachen Autorisation de commerce, Microcrédit, Compta, a.s.w..

-di nei Praxis am Kader vum REVIS, dass Leit déi d’Sproochen nach net gutt beherrschen sech nach net dierfen bei der Adem aschreiwen, an esoulaang musse beim ONIS bleiwen bis se ‘sproochlech prett’ sinn, féiert a ville Fäll dozou, dass onnéideg Zäit verluer geet. Et gi vill Beruffer wou een net muss vill schwätzen a wou ee scho ka schaffen éiert een perfekt Franséich schwätzt (an an där Zäit komplett verléiert huet ze schaffen). Niewebäi bemierkt hu vill vun eise jonke Residenten, och Lëtzbuerger, déi aus eise Schoule kommen och keen Niveau B2 am Franséichen a maachen awer eng Léier oder schreiwen sech bei der Adem an.

Dir sidd sëcherlech der Meenung, dass mir den Accueil, y compris de Accès zum Arbechtsmaart, zu Lëtzebuerg nëtt zevill attraktiv maachen dierfen, well mer soss riskéieren nach méi Migranten unzezéien (de sougenannten ‘appel d’air’). Mir sinn der Meenung dass den Délai vu 6 Méint nach ëmmer geng dofir suejen, dass dat keng Incidenz hätt, well deen Délai an aneren europäeschen Länner deels nach méi kuerz ass.

Fir de Restaurant Chiche hu mir an deene nächsten Méint wëlles nach méi DPI an aner Migranten anzestellen, well mir en zweeten Restaurant zu Esch opmaachen a wahrscheinlech méi e groussen Restaurant an der Stad. Ech hoffen, dass Är Administratioun eis d’Liewen net ze schwéier mecht fir eis multikulturell Equipe ze vergréisseren a weiderhinn e Modell ze sinn fir d’Integratioun iwert d’Arbecht.

Mat léiwe Gréiss,
Marianne Donven
Gérante technique an Associée, Chiche Sàrl
Matbegrënnerin vun OH ! Open Home – Oppent Haus

Almost 20 000 unaccompanied minors among asylumseekers registered in the EU in 201

Asylum applicants considered to be unaccompanied minors

Almost 20 000 un accompanied minors among asylum seekers registered in the EU in 2018. One fourth are Afghans orEritreans.

In 2018, 19700 asylum seekers applying for international protection in the Member States of the European Union(EU)were considered to be unaccompanied minors. This is down by more than one third compared with 2017 (31400) and below the 2014 level (23 100),when the first increase was observed after remaining at a relatively constant level of around 12 000 per year between 2008 and 2013.In 2018, at the EU level, unaccompanied minors accounted for 10% of all asylum applicants aged less than 18.In 2018, a majority of unaccompanied minorswere males(86%). Three quarterswere aged 16 to 17(14800persons), while those aged 14to 15accounted for 17% (3 400persons) and those aged less than 14 for 7% (1400persons).Over halfof asylum applicants considered to be unaccompanied minors in the EUin 2018were the citizens of six countries: Afghanistan(16%), Eritrea(10%), Pakistanor Syria(both 7%)and Guineaor Iraq(both 6%).

Eurostat 26 April 2019

Précisions utiles: intégration, cartes de crédit, compétences, etc.

Réponse commune de Monsieur le Ministre de l’Immigration et de l’Asile et de Madame la Ministre de la Famille et de l’Intégration à la question parlementaire n°514 de Monsieur le Député Paul Galles

2 avril 2019

Résumé:

  1. à l’arrivée des dpi le PIA
  2. le comité interministériel éventuellement modifié quant à sa composition
  3. Les appels à projet et le co – financement de projets sont de la compétence du Ministère de la Famille.
  4. les projets associatifs (e.a. de Mateneen) seront évalués: ni modalités ni calendrier encore arrêté
  5. le projet pilote de cartes de crédit est en train d’être évalué.
  6. l’épicerie sur roue est constamment contrôlé quant à la qualité. Le contrat se termine fin 2019, si on continue avec une épicerie sur roues un marché public e choisira un prestataire

Question 1 : À l’étranger et notamment en Allemagne, l’Etat s’efforce de mettre en route des mesures d’intégration dès l’arrivée de DPI pour gagner du temps. Alors qu’il appert que les structures d’accueil seront bientôt sous la responsabilité du Ministre des affaires étrangères et européennes, comment le Gouvernement entend-il planifier des mesures d’intégration immédiates des DPI ?

Afin de préparer au mieux et de faciliter ainsi l’intégration des personnes réfugiées dans la société luxembourgeoise, il est en effet essentiel d’amorcer le plus rapidement possible les premières mesures en faveur de cette intégration. C’est ce principe qui est à la base du « Parcours d’intégration accompagné » (PIA) ; ainsi, la première phase du PIA (PIA1) s’adresse aux demandeurs de protection internationale, dès leur arrivée sur le territoire, tandis que la deuxième phase (PIA2), qui met l’accent sur l’apprentissage des langues, s’adresse aux personnes qui sont toujours en attente d’une décision sur leur statut et qui ont accompli les cours du PIA1. Le nouveau partage des responsabilités entre le ministère des Affaires étrangères et européennes et le ministère de la Famille, de l’Intégration et à la Grande Région, ne modifiera en rien ce principe. L’intégration est un processus qui nécessite la mise en réseau et la coopération de plusieurs ministères et d’une multitude d’autres acteurs. Dans le contexte du PIA, une étroite coopération entre les services en charge de l’accueil et ceux en charge de l’intégration continuera à être de mise.

Question 2 : Madame et Monsieur les Ministres peuvent-ils me dire comment le Comité interministériel à l’intégration tiendra compte des nouvelles répartitions des compétences ministérielles ? Le Gouvernement entend-il ouvrir le Comité interministériel à l’intégration à la société civile et en publier les comptes rendus à l’instar de la pratique du Comité interministériel pour la coopération au développement ?

Le comité interministériel à l’intégration rassemble de représentants du tous les ministères concernés. Partant, la nouvelle répartition des compétences ministérielles n’aura pas d’impact sur la composition de ce comité interministériel qui restera placé sous l’autorité du ministre de la Famille et de l’Intégration. D’éventuelles modifications quant à son fonctionnement seront analysées et discutées au sein du comité.

Question 3 : Madame et Monsieur les Ministres peuvent-ils me préciser quel Ministère sera l’interlocuteur et le financeur dans le cadre des appels à projet dans le cadre du PAN intégration ?

La mise en œuvre du Plan d’action national pluriannuel d’intégration 2018 (PAN) est de la compétence du ministère de la Famille, de l’Intégration et à la Grande Région.

Question 4 : D’après de programme gouvernemental, « Les dernières années, de nombreuses associations et projets citoyens se sont constitués afin de favoriser l’intégration des réfugiés. Ces apports extrêmement importants de la société civile méritent d’être soutenus. Ces projets feront l’objet d’une évaluation afin de pérenniser les meilleurs projets ». Madame et Monsieur les Ministres peuvent-ils me préciser qui sera en charge de cette évaluation et dans quel lapse de temps celle-ci sera-t-elle réalisée ?

L’analyse et l’évaluation des projets d’intégration sont de la compétence du département Intégration du ministère de la Famille, de l’Intégration et à la Grande Région. Les modalités et le calendrier de cette démarche n’ont pas encore été arrêtés.

Question 5 : Madame et Monsieur les Ministres peuvent-ils me renseigner sur l’état concernant le projet-pilote munissant les DPI de cartes prépayées rechargeables pour assurer eux-mêmes leurs achats et pour ainsi se préparer à une vie autonome une fois qu’ils pourront quitter la structure d’accueil ? Combien de personnes respectivement de foyers d’accueil ont participé à ce projet-pilote ? Les Ministres sont-ils déjà en mesure de confirmer si ce nouveau système sera généralisé ?

Lancé le 1er février 2018, le projet pilote munissant les demandeurs de protection internationale de cartes prépayées rechargeables est toujours en cours. Il s’applique actuellement à une structure d’hébergement. Entre la date de lancement et le 20 mars 2019, 46 ménages ont participé au projet pilote. Une évaluation du projet est en cours afin de déterminer les avantages et insuffisances du système testé. Cette évaluation permettra de définir les outils logistiques qui devront être mis en place pour pouvoir déployer le projet à d’autres structures.

Question 6 : L’épicerie mobile ayant été la cible de nombreuses critiques notamment en ce qui concerne la quantité, la qualité et la structure des prix, le Gouvernement entend-il prolonger le contrat avec le fournisseur et si oui sous quels termes ?

Le contrat actuel avec le fournisseur de l’épicerie sur roues se termine fin décembre 2019. Des contrôles de qualité et des adaptations de l’offre ont lieu de manière continue auprès du prestataire actuel.

Si au-delà de cette date, la solution de l’épicerie mobile est retenue pour la fourniture en denrées alimentaires de certaines des structures d’hébergement pour demandeurs de protection internationale, un nouveau marché public sera publié pour sélectionner le fournisseur pouvant au mieux répondre aux besoins des personnes hébergées.

Opération Sophia – combattre la criminalité sans protéger les victimes ?

(…) l’Union Européenne condamne des milliers de victimes à rester entre les mains des trafiquants en Libye. L’été dernier, l’augmentation du périmètre de la zone de recherche et de secours des garde-côtes libyens avec le soutien de l’UE a eu pour conséquence que les migrants qui étaient secourus dans cette zone étaient dès lors renvoyés vers la Libye. Le 20 décembre 2018, le Bureau de la Mission des Nations Unies en Libye a publié un document[1] dans lequel il est rapporté que l’écrasante majorité des migrants et réfugiés sont détenus arbitrairement sans aucune base légale. Beaucoup de ceux détenus dans les centres de rétention dits « officiels » sont les survivants d’abus terribles alors qu’ils ont été de manière systématique tenus captifs, affamés, passés à tabac quotidiennement, torturés et/ou violés à des fins d’extorsion.

En outre, l’actualité rappelle combien la situation est instable et dangereuse en Libye. Les menaces d’attaques sur Tripoli du maréchal Khalifa Haftar contre le gouvernement dit «d’ union nationale » font craindre une nouvelle escalade de violence. (…)

Communiqué de presse du LFR