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Rapport de l’Observatoire de l’Islamophobie

Ce 2ème rapport de l’Observatoire de l’Islamophobie au Luxembourg (OIL) démontre la présence effective d’une discrimination spécifiquement dirigée vers les individus de confession musulmane. Cependant, 75,68% de nos participants estiment qu’ils sont bien intégrés socialement au Grand-Duché du Luxembourg, et 75,04% d’entre eux pensent que les individus de confession musulmane y sont moins discriminés que dans les pays frontaliers (France, Allemagne, Belgique). Nos résultats soulignent que, depuis la création de l’OIL, nous observons une baisse générale de 8% des actes islamophobes constatés entre 2017 (34,88%), 2018 (35,52%) et 2019 (27,68%). Les expériences d’Islamophobie subies directement, quant à elles, ont baissées de 1,28% entre 2017 (18,88%) et 2019 (17,6%), et ont augmentées de moins de 1% entre 2018 (16,96%) et 2019 (17,6%).
L’approche intersectionnelle qui a été adoptée permet de mettre en lumière l’hétérogénéité des situations de discriminations selon les groupes sociaux. En effet, certains individus étant susceptibles d’être discriminés sur base d’autres critères (la situation de handicap, le port de signe religieux, la vulnérabilité particulière résultante de la situation économique, les jeunes et les seniors) recouvrent un taux d’Islamophobie perçue et vécue supérieur à la moyenne du reste de nos participants. La dimension genrée des expériences d’Islamophobie ne démontre pas de différence particulière entre les hommes et les femmes, sauf lorsque ces dernières portent un signe religieux (voile etc.). Aussi, l’Islamophobie reste fortement soumise à un phénomène de non-déclaration de la part des victimes. Environ 7% des cas d’Islamophobie vécus ont été déclarés de manière formelle ou informelle. Enfin, le monde du travail, les médias, les réseaux sociaux, l’éducation/la formation et la voie publique sont en tête de liste des domaines concernés par l’Islamophobie, qu’elle soit perçue et vécue.

voici le rapport

4 mineurs non accompagnés accueillis

Four Unaccompanied Minors from Greek Camp Relocated to Luxembourg

Luxembourg Airport; Luxembourg’s Ministry of Foreign and European Affairs has announced the arrival in Luxembourg of four unaccompanied minors from the Moria camp in Greece.

In accordance with the commitments made by the Minister of Immigration and Asylum, Jean Asselborn, following the fire which destroyed the Moria camp on the Greek island of Lesbos at the beginning of September 2020, Luxembourg is participating in the relocation of refugees from Greece with the aim of alleviating the precarious situation in the country’s overcrowded refugee camps.

Following the arrival of two families of Afghan origin on 29 September and 30 November 2020, four unaccompanied minors from the Moria camp arrived in the Grand Duchy today, Thursday 7 January 2021. The children are Afghan and Burundian nationals.

With the arrival of these four young people, in addition to the twelve unaccompanied minors having already arrived on 15 April 2020, Luxembourg has fulfilled its commitments made in 2020 to Greece by relocating a total of 25 refugees, including sixteen unaccompanied minors.

Earlier today, representatives of the Directorate of Immigration of the Ministry of Foreign and European Affairs and the National Reception Office (Office national de l’accueil – ONA) welcomed the new arrivals at Luxembourg Airport.

It is expected that relocated applicants for international protection will go through the asylum procedure in Luxembourg as provided for by the law of 18 December 2015 on international protection and temporary protection.

 

 


«Un appel à l’aide d’urgence par jour»

Je viens vous demander votre aide pour une maman seule avec quatre enfants. Cette famille ne possède rien. Elle vit dans un logement vide et dort à même le sol.» «À la veille de Noël, un jeune couple avec un enfant nous demande de l’aide. Je vais acheter quelques aliments essentiels. Si vous avez des habits pour fille et quelques jouets, n’hésitez pas, je passe ramasser encore aujourd’hui.» «Nous venons vous demander de l’aide pour un enfant de deux ans, car ses parents sont dans une situation délicate due au retard des salaires. Nourriture et produits pour l’enfant sont les bienvenus.» Ce type de messages se suivent et se ressemblent sur la page Facebook d’Un monde meilleur – Luxembourg depuis le début de la crise sanitaire. Derrière cette page, un groupe de 2 200 membres qui n’ont pas hésité à s’investir pour les plus faibles de notre société, premiers touchés par les effets économiques de la crise sanitaire.
C’est Fabio Neves, un entrepreneur eschois, qui a lancé l’initiative le 6 avril. «Quand le confinement a été annoncé, j’ai immédiatement pensé aux gens qui pourraient avoir des difficultés : des personnes qui travaillent à moitié déclarées, des personnes qui travaillent au noir ou dont les patrons ont des salaires en retard depuis un ou deux mois. J’ai des collègues dans cette situation , nous expliquait alors le philanthrope. On pense surtout aux ouvriers, mais il y a aussi les personnes qui travaillent dans la restauration. Aujourd’hui, mettre de l’argent de côté pour les coups durs est très difficile pour les personnes qui gagnent 2 000 euros par mois.» Les demandes d’aide ont afflué et moins d’un mois après sa création, Un monde meilleur avait déjà distribué plus de trois tonnes de nourriture à plus de 300 familles démunies.


Le groupe apporte des aliments de base aux foyers en difficulté. Il ne donne jamais d’argent et n’en accepte pas non plus.


En temps de crise, les fins de mois sont particulièrement difficiles à boucler pour certaines familles. C’est là que le groupe intervient.

Solidarité sans borne
Huit mois plus tard, le groupe Facebook est toujours actif. Après une accalmie estivale intervenue à la levée du confinement, les demandes d’aide sont reparties à la hausse ces dernières semaines, avant les fêtes de fin d’année. «Elles ont augmenté à nouveau suite à l’introduction du confinement partiel, mais leur ampleur n’est pas comparable à celle du printemps , indique Fabio Neves. Je pense qu’entre-temps tout le monde, État et associations y compris, a eu le temps de mieux se préparer aux conséquences d’un nouveau confinement.» La mise en place du chômage partiel a permis de mettre les salariés à l’abri, mais des salaires resteraient toujours impayés.
L’entraide entre les membres du groupe n’a jamais faibli. «Les gens nous signalent les besoins ou les publient directement dans le groupe. Les membres sont très réactifs. En moins de deux heures, nous avons meublé le logement de la mère de famille qui dormait au sol , se souvient Fabio Neves. Elle a eu une machine à laver, un micro-onde… tout!» La solidarité n’a pas de limites et pas de frontières. «Les personnes que nous avons aidées ces derniers mois aident à leur tour d’autres travailleurs en difficulté», se réjouit l’entrepreneur eschois. Les appels à l’aide émanent de travailleurs pauvres du Grand-Duché mais aussi des régions frontalières. «C’est du cinquante-cinquante. Ils travaillent au Luxembourg, mais doivent se loger à l’étranger parce que se loger y est plus facile. Ceux qui restent au Luxembourg vivent avec le minimum. Un mois de salaire en retard les plonge dans l’endettement et les ennuis», explique-t-il.
Le groupe fait de l’aide d’urgence uniquement. Pas question de récolter des fonds ou de plonger les personnes en détresse dans une forme d’assistanat et de les habituer à tout recevoir. «Nous avons aidé certaines familles jusqu’à trois ou quatre fois, après nous les avons encouragées à trouver des solutions ou du travail par elles-mêmes, précise le fondateur d’Un monde meilleur – Luxembourg. Nous les avons également dirigées vers des associations. Nous sommes là pour intervenir tout de suite, pas pour gérer des dossiers. Nous ne sommes pas des assistants sociaux.» Si au début de la pandémie, Un monde meilleur – Luxembourg ne faisait pas de distinction entre les familles à aider, actuellement, son fondateur avoue cibler davantage les bénéficiaires de ses actions.

Sombres perspectives
La gestion de la page Facebook, la distribution d’aide ou encore la collecte prennent énormément de temps aux membres les plus actifs. «Chaque demande d’aide nous prend deux heures en ligne minimum, plus deux heures pour le ramassage des produits et aliments demandés, plus la livraison. Au mois de mars, rien que l’organisation me prenait huit heures par jour. Actuellement, nous sommes à une demande par jour. Pendant l’été, on était retombé à une demande par semaine» , indique Fabio Neves, qui redoute que les appels à la solidarité des membres de son groupe n’augmentent en flèche à la rentrée de janvier. L’entrepreneur entrevoit des faillites, des défauts de paiement et des vagues de licenciements. Une perspective tout sauf joyeuse pour ce début d’année.
Toutes les informations pour soutenir cette initiative figurent dans le groupe Facebook d’Un monde meilleur – Luxembourg. «Nous y indiquons ce dont nous avons besoin pour les familles et comment nous procédons. Nous récupérons les dons auprès des collaborateurs du groupe ou au restaurant O Emigrante, rue Victor-Hugo à Eschsur-Alzette, qui a été transformé en centre de récolte. À partir de là, nous organisons les distributions et les livraisons au domicile des personnes. Nous pouvons également aller récupérer les dons chez les donateurs. Je lance alors un appel sur le réseau social pour trouver quelqu’un qui peut aller récupérer les dons et les ramener à Esch-sur-Alzette» , précise l’entrepreneur, qui peut également compter sur l’association Stroossen Engelen.