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„Chance auf ein normales Leben“

Die aus Griechenland eingeflogenen Flüchtlingskinder haben sich gut in Luxemburg eingelebt

Luxemburger Wort 9. Juni 2020, Françoise Hanff

„Ja, es geht ihnen gut“, bestätigt Marie-Josée Jacobs auf Nachfrage. Mit „ihnen“ meint die Präsidentin von Caritas Luxembourg die unbegleiteten minderjährigen Flüchtlingskinder, die am 15. April von den griechischen Inseln Lesbos, Chios und Samos nach Luxemburg kamen. Außenminister Jean Asselborn hatte die elf Jungen und das Mädchen damals am Flughafen Findel in Empfang genommen. Die Kinder kamen anschließend in die Obhut der Caritas.

„Mittlerweile ist einer der Jungen nach Deutschland gezogen, er hat einen Onkel in Frankfurt und hofft, bei ihm bleiben zu dürfen“, präzisiert Jacobs. Sein Platz gehe nun an ein Mädchen aus Iran. Zwei Jungen stammen aus Syrien, die restlichen Kinder kommen aus Afghanistan. Sie sind zwischen elf und 16 Jahre alt.

Um die Schutzsuchenden unterzubringen, hat die Caritas ein ehemaliges Schulgebäude in Munshausen im Norden des Landes angemietet. „Es ist eher ein kleines, gemütliches Heim.“ Vor Kurzem waren Mitarbeiter des Bildungsministeriums vor Ort, um sich ein Bild über das Bildungsniveau der Kinder zu machen und zu überlegen, in welche Schulen man sie schicken könnte.

Im Moment übten die Betreuungskräfte intensiv mit ihnen Luxemburgisch und Französisch, so die Caritas-Präsidentin weiter. Gesprochen werde im Alltag Englisch, welches die Kinder mehr oder weniger gut beherrschten. „Im Notfall wird sich mit Händen und Füßen verständigt“, lacht Marie-Josée Jacobs. Bei Arztbesuchen beispielsweise seien Übersetzer präsent.

Die Betreuung der Schutzsuchenden werde von sieben oder acht Fachkräften übernommen. Auch zwei Psychologen kümmerten sich um die Kinder, von denen einige Fürchterliches mitgemacht hätten und schwer traumatisiert seien. Ansonsten sei ihr Gesundheitszustand jedoch gut, so die frühere Familienministerin weiter. „Einige leiden an Allergien, es stehen auch Besuche beim Zahnarzt an.“ Keines der Kinder sei am Corona-Virus erkrankt.

Wegen der Pandemie seien die jungen Leute recht wenig vor die Tür gegangen und hätten sich in ihrer Freizeit im Hof ihrer Unterkunft mit Fußballspielen beschäftigt. „Es ist aber geplant, dass sie in Zukunft bei der Gartenarbeit oder der Tierfütterung helfen sollen.“ Die Erzieher würden die Kinder morgens oder nachmittags unterrichten. Auch wegen des Ramadans sei in den vergangenen Wochen alles etwas langsamer gelaufen. Einmal seien sie in kleinen Gruppen zusammen mit Betreuern in die Hauptstadt gefahren. „Sie müssen schließlich lernen, selbstständig zu werden.“

Was das Essen betrifft, seien die Neuankömmlinge anfangs eher zurückhaltend gewesen und hätten sich vorwiegend von Brot ernährt. Mittlerweile seien sie aber etwas aufgeschlossener in Sachen Lebensmitteln. „Wie alle Kinder essen sie gerne Pommes frites. Als Nachtisch mögen sie Eis, aber Torte überhaupt nicht.“

« Les immigrés sont les Luxembourgeois de demain »

"Il y a quand même une culture de l'accueil qui existe. C'est une des caractéristiques du Luxembourg et des Luxembourgeois", note Sergio Ferreira. (Photo Fabrizio Pizzolante)
Le Quotidien 06/06/16
“Il y a quand même une culture de l’accueil qui existe. C’est une des caractéristiques du Luxembourg et des Luxembourgeois”, note Sergio Ferreira. (Photo Fabrizio Pizzolante)

Sergio Ferreira, le porte-parole de l’ASTI, revient, un an après, sur l’échec du référendum sur le droit de vote des étrangers et porte un regard sur l’implication de ces derniers dans la démocratie.

Avec le recul, quel regard portez-vous sur le référendum du 7 juin 2015 qui a vu les Luxembourgeois rejeter le droit de vote des étrangers aux élections législatives ?

Sergio Ferreira : Ce n’était pas la forme du référendum que nous défendions avec l’ASTI [Association de soutien aux travailleurs immigrés] et la plateforme Migrations et Intégration pour avoir une participation plus accrue des étrangers. Et les résultats nous ont donné raison. Même si le débat a eu lieu, on a aussi beaucoup discuté de plein de choses à côté de la question elle-même, et ces choses ont déterminé le résultat. Mais l’analyse du résultat est plus que faite, et les organisations qui constituaient la plateforme ont continué à travailler tous les jours sur le terrain pour favoriser l’intégration et, tant bien que mal, la participation politique des étrangers.

La question avait suscité de forts débats, mais depuis elle semble avoir été enterrée…

Il est vrai que mis à part la question de l’accueil des réfugiés, la thématique des étrangers et de leur participation à la vie nationale est toujours présente, mais dans le discours politique, c’est vrai qu’elle a disparue. Il y a une certaine frilosité des dirigeants politiques en la matière, on peut le comprendre après un non aussi massif. Mais au-delà de cette réflexion peut-être tactique et stratégique, il y a des questions qui sont toujours là. On a toujours la moitié de la population qui est non luxembourgeoise, il y a toujours une frange de la population qui n’a pas son mot à dire au niveau national et c’est peut-être pour cela que certaines politiques prennent du temps à changer. Cette population est prise en compte en termes d’infrastructure, mais pour ce qui est de l’éducation ou dans d’autres secteurs on pourrait être proactif et en tenir compte.

Il serait bien que les politiques se répètent devant le miroir tous les matins que nous sommes dans un pays d’immigration. Et cela devrait être au centre de la gouvernance, ce qui n’est pas exactement le cas. On tient compte de la présence de ces personnes, mais elles ne sont pas représentées et cette hétérogénéité de la population luxembourgeoise n’est pas prise en compte dans tous les vecteurs de la politique.

Le non a été massif (78%), comment avez-vous vécu cela ?

Le droit de vote pour les élections législatives est enterré, c’est clair, ça sera le cas pour la prochaine génération. Cela ne veut pas dire que dans quelques années, il ne faudra pas retourner à ce débat. C’est pour cela qu’à mon sens ces 80% étaient un déni de la réalité. Mais on va devoir se réveiller et se confronter à cette réalité. Ce n’est pas simple dans une démocratie. Au Luxembourg, on a tendance à donner des conseils à nos voisins en matière de démocratie, alors que le pays devrait montrer patte blanche. À sa situation particulière, le pays devrait apporter une réponse particulière.

Mais maintenant que c’est non, qu’est-ce qu’on fait concrètement ?

On s’engage. Car il y a aussi des choses qui ont changé dans le monde et dans l’Union européenne cette année et qui n’ont pas de lien avec le référendum. On observe la montée des partis d’extrême droite qui est préoccupante, et même si le Luxembourg est pour le moment à l’abri grâce notamment à sa situation économique. S’il y a une réticence des Luxembourgeois à faire plus pour les non-Luxembourgeois, il y a quand même une culture de l’accueil qui existe. C’est une des caractéristiques du Luxembourg et des Luxembourgeois. Notre histoire le démontre et je pense que l’avenir le démontrera aussi.

Mais il faut créer d’autres mécanismes de participation. Le temps que la société accepte éventuellement de franchir le pas. Ça peut passer par une réforme du Conseil national pour étrangers (CNE) qui pourrait être plus représentatif et éventuellement élu au suffrage universel. Le président de la Ligue des droits de l’homme (NDLR : Claude Weber) l’a suggéré dans une tribune il y a quelques semaines. C’est une piste. Mais on peut aussi donner une capacité d’initiative législative à la Chambre des salariés qui représente les travailleurs résidents et frontaliers. On pourrait penser à d’autres mécanismes de représentation locale, il y a plein de pistes intermédiaires jusqu’à ce que l’on revienne sur la question du droit de vote.

Il y a aussi pas mal de résidents étrangers qui estiment ne pas avoir la légitimité nécessaire pour avoir voix au chapitre. Comment les encourager à s’engager ?

Les étrangers doivent faire des efforts accrus, notamment au niveau de la politique locale. Je ne suis pas du tout à l’aise avec les gens qui me disent qu’ils se fichent de la politique et qui dans la phrase suivante se plaignent d’une décision de tel ou tel politicien. Il faut donc s’engager dans les partis politiques, les associations, les clubs sportifs, au quotidien. Cet engagement citoyen manque, mais pas qu’au Luxembourg.

Les gens doivent comprendre que ce qui est voté au conseil communal, à la Chambre, tout ça nous concerne. C’est vrai qu’il y a une tendance à dire « on n’est pas chez nous, donc on n’a pas à s’en mêler », mais ce n’est pas vrai. On est chez nous, c’est ici qu’on vit, que nos enfants vont à l’école. Le mythe de l’immigré venu dans les années 60 pour se faire de l’argent et repartir ensuite, ce n’est pas vrai. L’histoire du pays le démontre. Les gens qui viennent ici aujourd’hui sont les Luxembourgeois de demain. C’est cela qu’ils doivent intérioriser. Si cette conscience citoyenne est acquise, c’est une victoire.

Entretien avec Audrey Somnard

Manifestation pour la justice ce vendredi 5 juin à 14h00 devant l’ambassade des États-Unis

Manifestation pour la justice ce vendredi 5 juin à 14h00 devant l’ambassade des États-Unis

Les vidéos du meurtre de Georges Floyd par un policier à Minneapolis ont fait le tour du monde. Ces images traumatisantes appartiennent à une longue série d’images de violences policières dont les afro-américain.es continuent d’être victimes aux États-Unis, révélant ainsi la persistance d’un racisme structurel dans la police et dans toute la société américaine.

Nous appelons toutes les organisations, toutes les associations, tous les collectifs, tous les partis politiques, toutes les personnalités, tous les médias, toutes les personnes solidaires à se joindre à cet appel et à répondre présent au rassemblement du vendredi 5 juin prochain à 14h00 devant l’ambassade des États-Unis à Luxembourg. Le communiqué complet est disponible ici

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In der Grauzone gestrandet  

„Sans-papiers“  Die vergessene Bevölkerungsgruppe

Wiebke Trapp  tageblatt 5. Juni 2020
Wenn das Leben aus den Fugen gerät, alles still steht und offizielle Papiere für vieles notwendig sind, geht für Menschen ohne Aufenthaltsgenehmigung nichts mehr. Ihr Leben in der Grauzone steht und fällt mit Normalität und vor allem Unauffälligkeit.
Serena* (25) und ihr vierjähriger Sohn haben eine Odyssee hinter sich. Seit zwei Jahren leben sie, ihr Mann und ihr Sohn ohne Aufenthaltsgenehmigung in Luxemburg. Es ist das zweite Mal, dass sie von Albanien, von wo sie stammen, den Weg nach Luxemburg zurückgelegt haben. 2014 reisen sie und ihr Mann das erste Mal ins Land ein und beantragen Asyl.
Kurz bevor der ablehnende Bescheid kommt, wird der Sohn 2016 in Luxemburg geboren, innerhalb von 30 Tagen muss die Familie damals mit dem drei Monate alten Kind das Land verlassen. „Es war schlimm, als wir zurückkamen“, sagt Serena in gebrochenem Französisch. Richtig Fuß fassen können sie nicht in ihrer Heimat. Ihr Mann wird darüber hinaus immer wieder krank. Sie reisen aus. Wieder heißt das Ziel Luxemburg.

Chancen auf Bleiberecht ausloten

2018 hier angekommen, richten sie sich in einem Leben in der Illegalität ein. Sie wissen, ein zweiter Asylantrag ist nicht möglich, eine Aufenthaltsgenehmigung nahezu aussichtslos. Ihr Mann, gelernter Anstreicher, findet Arbeit als Spüler in einer Großküche. Sie mieten ein Apartment im Osten des Landes. Familien wie Serenas sind keine Ausnahme. Im Gegenteil: Viele der Betroffenen führen ein ganz „normales“ Leben. Es läuft, solange niemand nach der Aufenthaltsgenehmigung fragt.
Laurence Hever (41) kennt viele dieser Menschen im Land. Die „Assistante sociale“ arbeitet seit 20 Jahren bei der „Association de soutien aux travailleurs immigrés“, kurz ASTI. Dort berät sie am „Guichet info migrants“ Menschen zu Fragen der Immigration. Unter den 1.000 Beratungen, die allein sie im Jahr 2019 gemacht hat, waren 200 für Menschen ohne Aufenthaltsgenehmigung. „Wir loten die Chancen aus, ob sie ­bleiben können, aber oft müssen wir ihnen sagen, es hat keinen Zweck“, sagt sie.
Die meisten dieser Einwanderer stammen aus Nicht-EU-Ländern und arbeiten in prekären Arbeitsverhältnissen. „Gastronomie, Hausarbeit und der Bau sind die Branchen, wo viele dieser Menschen unterkommen“, sagt Hever. Die Bezahlung liegt meistens ­unter dem Mindestlohn und die Betroffenen haben keine Sozialversicherung. Sie leben in einer Grauzone.
Trotzdem scheinen selbst diese Umstände besser zu sein als ein Leben im Herkunftsland. Was genau in Albanien passiert ist, das ihnen das Leben dort unmöglich macht, kann die junge Albanerin nicht sagen. Zu schlecht ist ihr Französisch. Immer wieder sucht sie nach Worten und ringt um Fassung. Eines ist jedoch klar: Zurück wollen sie und ihr Mann auf gar keinen Fall.

Prekäre Arbeitsverhältnisse und Bons zum Einkaufen

Durch Corona hat sich die Lage der „Sans-papiers” jedoch dramatisch verschlechtert. In den Branchen, in denen sie Arbeit finden, ging während des „Lockdowns“ gar nichts mehr. Außerdem können Serena und ihr Mann weder Familienzulagen beantragen noch profitieren sie von den Hilfen für die Kurzarbeit noch wäre ein „Congö familial“ möglich, wie viele ihn in der Krise in Anspruch genommen haben. Der Bon für Lebensmittel von der ASTI im Wert von 50 Euro, um in einem „Cent-Buttek“ einzukaufen, ist in dieser Situation eine willkommene Hilfe.
Deshalb hat sich die junge Albanerin auf den Weg in die Stadt gemacht und sich ins Büro der NGO getraut. Rund 30.000 Euro hat ASTI über die „Œuvre nationale de secours Grande-Duchesse Charlotte“ und bei privaten Spendern gesammelt, um Menschen wie Serena zu helfen. Seit dem 10. April läuft die Aktion. 19.000 Euro sind in Form von Bons bereits verteilt.

Schon mehrere Jahre 
ohne Papiere im Land

Über die Grauzone, in der sich das Leben der „Sans-papiers” abspielt, wird naturgemäß wenig gesprochen. Sie stehen am unteren Ende der sozialen Leiter. An deren Spitze ziehen Digitalisierung, der ICTC-Sektor und die Finanzindustrie mit hoch qualifizierten Arbeitskräften und gutem Einkommen das Licht der Öffentlichkeit auf sich.
Die meisten Menschen ohne ­Papiere kommen derzeit aus Brasilien, von den Kapverdischen Inseln oder aus Kamerun. „Wir sehen hier Menschen, die teilweise schon mehrere Jahre ohne Aufenthaltsgenehmigung im Land leben“, sagt Hever. In der ASTI-internen Statistik liegt der Anteil derer, die zwischen sechs Monaten und zwei Jahren, und denjenigen, die zwischen zwei und vier Jahren so im Land leben, bei jeweils bei 32 Prozent. 15 Prozent beträgt der Anteil derjenigen, die vier Jahre und länger ohne Papiere im Land leben.

Die Rechtslage 
ist komplex

Zuständig für die Erteilung einer Aufenthaltsgenehmigung ist das Außenministerium, die Abteilung Migration. Je nach Rechtslage müssen deren Beamte entscheiden, ob der Status dieser Menschen legalisiert wird oder ob sie ausgewiesen werden. Den letzten Versuch, das Problem aus der Welt zu schaffen, gab es 2013. Die damalige Regierung leitete eine Art „Amnesie“ in die Wege. Von den 670 Anträgen auf Aufenthaltsgenehmigung wurden damals laut ASTI 400 bewilligt.
Die größte Chance darauf, den Aufenthalt im Land zu legalisieren, haben Familien mit Kindern. In Luxemburg herrscht Schulpflicht. Sie gilt auch für Menschen ohne Aufenthaltsgenehmigung. Wenn die Kinder vier Jahre lang eine Schule in Luxemburg besucht haben, ist ein Antrag am aussichtsreichsten. Es sei denn, sie haben nach einem abgelehnten Asylantrag das Land nicht verlassen wie vorgeschrieben. Das zumindest ist die Erfahrung der ASTI-Mitarbeiterin. „Alle Fälle sind individuell und das Immigrationsgesetz ist komplex“, sagt Hever.
Die „Sans-papiers“ haben keine Lobby. Sie stehen wenig bis gar nicht im Licht einer politischen Debatte geschweige denn sozialer Hilfsmaßnahmen. Organisationen wie die ASTI kämpfen seit Jahren dafür, dass sich das ändert. „Wir fordern zwei Dinge: eine kurzfristige Regelung für diejenigen, die jetzt schon hier sind“, sagt Hever. „Und wir fordern eine allgemeine gesetzliche Möglichkeit, zukünftig den Aufenthalt zu legalisieren.“ Genau das hat ASTI-Präsidentin Laura Zuccoli zuletzt gerade wieder in einem Brief an die Redaktionen erklärt.

*Der Name wurde von der Redaktion geändert
Mutter und Kind ohne Aufenthaltsgenehmigung: Laurence Hever und Praktikant Paolo Zahlen von der ASTI geben Bons für ein „Office social“ aus
Die ASTI hat seit Beginn der Aktion am 10. April bis jetzt Gutscheine für 19.000 Euro verteilt.

«Ils ont retrouvé leur dignité»

« Quand Médecins du Monde nous a contactés pour savoir si nous pouvions héberger ses patients, nous avons tout de suite dit oui , affirme Nathalie Richalot, la directrice de l’hôtel Ibis (157 chambres) situé à côté de l’aéroport du Findel. Nous leur avons juste demandé si les patients étaient atteints du Covid-19 ou non (NDLR : ils ne le sont pas) afin de pouvoir nous organiser. »
Contrairement à d’autres établissements hôteliers du pays, l’hôtel Ibis est resté ouvert depuis le début de la crise du coronavirus. « Nous nous sommes posé la question, bien évidemment , détaille Nathalie Richalot. Dès la fin février, nous avons été impactés puisque nos habituels clients italiens de Ferrero ne venaient plus. Mi-mars, nous avons dû fermer le bar et le restaurant et cela a eu un nouvel impact. Nous avons décidé de fermer l’Ibis Budget (71 chambres) et de garder l’Ibis ouvert pour accueillir les personnels de Cargolux et de Luxembourg Air Rescue, qui ont énormément travaillé pendant cette période. Notre localisation a fait que nous sommes restés ouverts. Et en restant ouverts, nous aidons à la résolution de la crise. »

Mais il a fallu se réorganiser : adopter les gestes barrières, créer un sens de circulation dans l’hôtel, mettre en place un room service, installer des vitres en plexiglas à la réception… Et sur les 56 salariés des deux hôtels, seuls une dizaine travaillent tous les jours, les autres sont en chômage partiel ou en congé pour raisons familiales.
Les pertes sont conséquentes. « Nous avons fait entre moins 60 et moins 70 % de chiffres d’affaire fin mars par rapport à la même période l’année dernière , estime Nathalie Richalot. Avec la reprise des chantiers le 20 avril, c’est un peu reparti. Nous avons donc rouvert l’Ibis Budget le 4 mai. Nous avons hâte que les vols reprennent à l’aéroport (NDLR : à partir de vendredi) et, surtout, qu’on nous dise quand nous pourrons rouvrir le bar et le restaurant et de quelle manière. Ça va reprendre, mais pas comme avant, alors on s’adaptera. Nous sommes prêts. »

Une régularisation est toujours gagnante

A propos du sort des sans-papiers au Luxembourg
Une régularisation est toujours gagnante

Pour les travailleurs vivant dans notre pays en situation administrative irrégulière l’arrêt des activités économiques est dramatique. Originaires de pays non-membres de l’Union européenne, ceux-ci travaillaient avant la crise surtout dans les secteurs de l’Horesca et des travaux domestiques. Leurs conditions de travail étaient non conformes à nos lois.

Luxemburger Wort 23 mai 2010

Croissance de l’immigration en 2019

Le Luxembourg se distingue par son dynamisme démographique parmi les pays européens. Sur les dix dernières années, la croissance de la population est due à un peu plus de 80% aux migrations. Si l’immigration était surtout italienne après la 2me Guerrre Mondiale , se sont ensuite les Portugais, qui prennent le relais. L’immigration s’est, par la suite, diversifiée, même si les citoyens européens restent largement prédominants. Les résidants non luxembourgeois sont en grande partie des personnes jeunes en âge de travailler et de procréer, ils « rajeunissent » la structure d’âge de la population.

Le solde migratoire est le facteur essentiel de la croissance démographique au Luxembourg. Depuis plusieurs décennies, le taux de solde migratoire net du Luxembourg dépasse en moyenne largement celui de l’Europe prise dans son ensemble. En 2018, ce taux était de 16.3 pour mille par an au Luxembourg, contre 2.6 pour mille dans l’UE-27.

Parmi le solde migratoire observé en 2019, les Indiens sont la première nationalité non européenne avec un solde migratoire de 531 personnes (4.8% du solde migratoire). Deux autres nationalités non-européennes sont également présentent dans le top 10 des nationalités : les Erythréens (3.4% du solde migratoire, soit un solde de 375 migrants), pour la plupart demandeurs d’asile, et les Brésiliens (2.8% du solde migratoire, soit un solde de 313 migrants).

Le solde migratoire des Luxembourgeois est négatif depuis 1999, ce qui signifie qu’il y a plus de Luxembourgeois qui émigrent vers un pays étranger que de Luxembourgeois qui retournent vivre au Grand-Duché. L’année dernière ce solde était de -1 067.

Statec 20 mai 2020