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Le Chiche! n’est pas seulement un restaurant

Bonjour, il est déjà possible de réserver? » C’est un futur client qui fait son entrée au 125, rue de l’Alzette à Esch-surAlzette vendredi dernier peu avant 12 h. « Oui, bien sûr », répond Marianne Donven avant de rappeler que le Chiche! eschois n’ouvre ses portes qu’« à partir de lundi (NDLR : aujourd’hui) ». L’homme a bien compris et réservé une table pour quatre pour demain soir. « On a ouvert les réservations en ligne hier soir (NDLR : jeudi) et il y en a déjà quelques-unes, c’est bien , enchaîne l’une des associés du Chiche! alors que le menuisier opère quelques finitions. Comme toujours, il reste encore quelques petites choses à faire. On va continuer de travailler tout au long du week-end. On sera prêts lundi pour l’ouverture » du deuxième Chiche! du pays. Le premier Chiche! est né en décembre 2017 à Luxembourg dans le quartier de Hollerich avant de déménager en octobre dernier dans le quartier du Limpertsberg. Et le succès a très vite été au rendez-vous ( lire ci-dessous ). Et l’idée d’ouvrir un deuxième Chiche! à Esch-sur-Alzette n’est pas nouvelle, mais la concrétisation du projet a été retardée par la crise sanitaire liée au Covid-19. « On devait ouvrir dans le courant du mois de mars , rappelle Marianne Donven. Mais avec la crise, les travaux ont été retardés. Aujourd’hui, on est prêts à ouvrir. » Le décor d’abord. « Comme au Limpertsberg, le principe de base est le même, il y a beaucoup d’objets de récup’ , décrit l’une des associés du Chiche!. Mais ici, le lieu est plus éclairé, il y a un côté plus artistique grâce au travail de Joëlle Daubenfeld et Sader a aussi réalisé un graffiti dans la salle. Le tout dans une ambiance très chaleureuse. » Marianne Donven poursuit en soulignant que « notre volonté est de participer au renouveau culturel d’Esch-sur-Alzette et d’être un acteur et partenaire des événements culturels eschois comme la Nuit de la culture ou encore Esch2022 ». Le Chiche! eschois d’une capacité de 50 couverts va dans un premier temps fonctionner avec 36 places en raison des mesures sanitaires actuelles et il y aura également quatre tables de quatre en terrasse.


Le Chiche! eschois ouvre ses portes aujourd’hui dans la rue de l’Alzette avec les classiques de la cuisine libanaise et syrienne au menu.

Une porte d’entrée dans le monde du travail
Côté cuisine, là encore, le Chiche! eschois fera du Chiche!, c’est-à-dire de la cuisine libanaise, syrienne et du Moyen-Orient. Il y aura notamment les incontournables falafels, qui ont fait le succès du Chiche! dans la capitale ou encore les différentes grillades, les brochettes sans oublier les mezzés. « On a réduit la carte par rapport à celle du Limpertsberg, mais nos classiques sont là , confie Marianne Donven. Mais nous sommes flexibles. Nous allons découvrir les habitudes des Eschois et on s’adaptera en fonction. » Ce principe de flexibilité et d’adaptation vaut également pour les horaires d’ouverture. « Nous avons décidé d’ouvrir tous les jours sauf le dimanche. De 11 h 30 à minuit du lundi au vendredi avec la cuisine ouverte de 12 h à 14 h et 18 h à 22 h du lundi au jeudi et de 12 h à 14 h et de 18 h à 22 h 30 le vendredi. Le samedi, nous seront ouverts de 15 h à 1 h avec la cuisine de 18 h à 22 h 30. Quand la cuisine sera fermée, les gens pourront boire un verre et manger des plats froids, des mezzés ou des pâtisseries. On va voir comme cela marche et on s’adaptera en fonction. »


Avant la crise sanitaire liée au Covid-19, le Chiche! du Limpertsberg servait environ 2 000 convives par semaine.

Et au niveau du personnel, le Chiche! eschois fera là aussi du Chiche! En effet, depuis sa naissance, le Chiche! a une vocation sociale et solidaire. Son objectif est d’offrir une porte d’entrée dans le monde du travail à ceux qui en sont éloignés comme les réfugiés et pour tous ceux pour qui le travail est la clé du déblocage d’une situation compliquée. Il y a trois ans, l’équipe du Chiche! se composait d’une dizaine de personnes, originaires de Syrie, d’Afghanistan, du Bangladesh… « Aujourd’hui, nous employons 43 personnes, dont six qui officieront à Esch-sur-Alzette , indique Marianne Donven. Il y a des réfugiés, des étudiants… Ils viennent de divers horizons et tous ensemble font le Chiche!. »

„Ech sinn kee Rassist, mä…“: Lëtzebuerg huet dach kee Problem?

Strukturelle Rassismus ass net nëmmen an de Vereenegte Staaten e Problem, mä och an Europa an jo… och hei zu Lëtzebuerg. E manifestéiert sech anescht, ma en ass awer latent present. D’Annick Goerens freet a sengem Commentaire, dass mer eis och munchmol sollen un déi eegen Nues faassen. Esou kéint mat Virurteeler an Stereotyppen opgeraumt ginn…

RTL Commentaire um Annick Goerens|Update: 09.06.2020 13:55

„Chance auf ein normales Leben“

Die aus Griechenland eingeflogenen Flüchtlingskinder haben sich gut in Luxemburg eingelebt

Luxemburger Wort 9. Juni 2020, Françoise Hanff

„Ja, es geht ihnen gut“, bestätigt Marie-Josée Jacobs auf Nachfrage. Mit „ihnen“ meint die Präsidentin von Caritas Luxembourg die unbegleiteten minderjährigen Flüchtlingskinder, die am 15. April von den griechischen Inseln Lesbos, Chios und Samos nach Luxemburg kamen. Außenminister Jean Asselborn hatte die elf Jungen und das Mädchen damals am Flughafen Findel in Empfang genommen. Die Kinder kamen anschließend in die Obhut der Caritas.

„Mittlerweile ist einer der Jungen nach Deutschland gezogen, er hat einen Onkel in Frankfurt und hofft, bei ihm bleiben zu dürfen“, präzisiert Jacobs. Sein Platz gehe nun an ein Mädchen aus Iran. Zwei Jungen stammen aus Syrien, die restlichen Kinder kommen aus Afghanistan. Sie sind zwischen elf und 16 Jahre alt.

Um die Schutzsuchenden unterzubringen, hat die Caritas ein ehemaliges Schulgebäude in Munshausen im Norden des Landes angemietet. „Es ist eher ein kleines, gemütliches Heim.“ Vor Kurzem waren Mitarbeiter des Bildungsministeriums vor Ort, um sich ein Bild über das Bildungsniveau der Kinder zu machen und zu überlegen, in welche Schulen man sie schicken könnte.

Im Moment übten die Betreuungskräfte intensiv mit ihnen Luxemburgisch und Französisch, so die Caritas-Präsidentin weiter. Gesprochen werde im Alltag Englisch, welches die Kinder mehr oder weniger gut beherrschten. „Im Notfall wird sich mit Händen und Füßen verständigt“, lacht Marie-Josée Jacobs. Bei Arztbesuchen beispielsweise seien Übersetzer präsent.

Die Betreuung der Schutzsuchenden werde von sieben oder acht Fachkräften übernommen. Auch zwei Psychologen kümmerten sich um die Kinder, von denen einige Fürchterliches mitgemacht hätten und schwer traumatisiert seien. Ansonsten sei ihr Gesundheitszustand jedoch gut, so die frühere Familienministerin weiter. „Einige leiden an Allergien, es stehen auch Besuche beim Zahnarzt an.“ Keines der Kinder sei am Corona-Virus erkrankt.

Wegen der Pandemie seien die jungen Leute recht wenig vor die Tür gegangen und hätten sich in ihrer Freizeit im Hof ihrer Unterkunft mit Fußballspielen beschäftigt. „Es ist aber geplant, dass sie in Zukunft bei der Gartenarbeit oder der Tierfütterung helfen sollen.“ Die Erzieher würden die Kinder morgens oder nachmittags unterrichten. Auch wegen des Ramadans sei in den vergangenen Wochen alles etwas langsamer gelaufen. Einmal seien sie in kleinen Gruppen zusammen mit Betreuern in die Hauptstadt gefahren. „Sie müssen schließlich lernen, selbstständig zu werden.“

Was das Essen betrifft, seien die Neuankömmlinge anfangs eher zurückhaltend gewesen und hätten sich vorwiegend von Brot ernährt. Mittlerweile seien sie aber etwas aufgeschlossener in Sachen Lebensmitteln. „Wie alle Kinder essen sie gerne Pommes frites. Als Nachtisch mögen sie Eis, aber Torte überhaupt nicht.“

« Les immigrés sont les Luxembourgeois de demain »

"Il y a quand même une culture de l'accueil qui existe. C'est une des caractéristiques du Luxembourg et des Luxembourgeois", note Sergio Ferreira. (Photo Fabrizio Pizzolante)
Le Quotidien 06/06/16
“Il y a quand même une culture de l’accueil qui existe. C’est une des caractéristiques du Luxembourg et des Luxembourgeois”, note Sergio Ferreira. (Photo Fabrizio Pizzolante)

Sergio Ferreira, le porte-parole de l’ASTI, revient, un an après, sur l’échec du référendum sur le droit de vote des étrangers et porte un regard sur l’implication de ces derniers dans la démocratie.

Avec le recul, quel regard portez-vous sur le référendum du 7 juin 2015 qui a vu les Luxembourgeois rejeter le droit de vote des étrangers aux élections législatives ?

Sergio Ferreira : Ce n’était pas la forme du référendum que nous défendions avec l’ASTI [Association de soutien aux travailleurs immigrés] et la plateforme Migrations et Intégration pour avoir une participation plus accrue des étrangers. Et les résultats nous ont donné raison. Même si le débat a eu lieu, on a aussi beaucoup discuté de plein de choses à côté de la question elle-même, et ces choses ont déterminé le résultat. Mais l’analyse du résultat est plus que faite, et les organisations qui constituaient la plateforme ont continué à travailler tous les jours sur le terrain pour favoriser l’intégration et, tant bien que mal, la participation politique des étrangers.

La question avait suscité de forts débats, mais depuis elle semble avoir été enterrée…

Il est vrai que mis à part la question de l’accueil des réfugiés, la thématique des étrangers et de leur participation à la vie nationale est toujours présente, mais dans le discours politique, c’est vrai qu’elle a disparue. Il y a une certaine frilosité des dirigeants politiques en la matière, on peut le comprendre après un non aussi massif. Mais au-delà de cette réflexion peut-être tactique et stratégique, il y a des questions qui sont toujours là. On a toujours la moitié de la population qui est non luxembourgeoise, il y a toujours une frange de la population qui n’a pas son mot à dire au niveau national et c’est peut-être pour cela que certaines politiques prennent du temps à changer. Cette population est prise en compte en termes d’infrastructure, mais pour ce qui est de l’éducation ou dans d’autres secteurs on pourrait être proactif et en tenir compte.

Il serait bien que les politiques se répètent devant le miroir tous les matins que nous sommes dans un pays d’immigration. Et cela devrait être au centre de la gouvernance, ce qui n’est pas exactement le cas. On tient compte de la présence de ces personnes, mais elles ne sont pas représentées et cette hétérogénéité de la population luxembourgeoise n’est pas prise en compte dans tous les vecteurs de la politique.

Le non a été massif (78%), comment avez-vous vécu cela ?

Le droit de vote pour les élections législatives est enterré, c’est clair, ça sera le cas pour la prochaine génération. Cela ne veut pas dire que dans quelques années, il ne faudra pas retourner à ce débat. C’est pour cela qu’à mon sens ces 80% étaient un déni de la réalité. Mais on va devoir se réveiller et se confronter à cette réalité. Ce n’est pas simple dans une démocratie. Au Luxembourg, on a tendance à donner des conseils à nos voisins en matière de démocratie, alors que le pays devrait montrer patte blanche. À sa situation particulière, le pays devrait apporter une réponse particulière.

Mais maintenant que c’est non, qu’est-ce qu’on fait concrètement ?

On s’engage. Car il y a aussi des choses qui ont changé dans le monde et dans l’Union européenne cette année et qui n’ont pas de lien avec le référendum. On observe la montée des partis d’extrême droite qui est préoccupante, et même si le Luxembourg est pour le moment à l’abri grâce notamment à sa situation économique. S’il y a une réticence des Luxembourgeois à faire plus pour les non-Luxembourgeois, il y a quand même une culture de l’accueil qui existe. C’est une des caractéristiques du Luxembourg et des Luxembourgeois. Notre histoire le démontre et je pense que l’avenir le démontrera aussi.

Mais il faut créer d’autres mécanismes de participation. Le temps que la société accepte éventuellement de franchir le pas. Ça peut passer par une réforme du Conseil national pour étrangers (CNE) qui pourrait être plus représentatif et éventuellement élu au suffrage universel. Le président de la Ligue des droits de l’homme (NDLR : Claude Weber) l’a suggéré dans une tribune il y a quelques semaines. C’est une piste. Mais on peut aussi donner une capacité d’initiative législative à la Chambre des salariés qui représente les travailleurs résidents et frontaliers. On pourrait penser à d’autres mécanismes de représentation locale, il y a plein de pistes intermédiaires jusqu’à ce que l’on revienne sur la question du droit de vote.

Il y a aussi pas mal de résidents étrangers qui estiment ne pas avoir la légitimité nécessaire pour avoir voix au chapitre. Comment les encourager à s’engager ?

Les étrangers doivent faire des efforts accrus, notamment au niveau de la politique locale. Je ne suis pas du tout à l’aise avec les gens qui me disent qu’ils se fichent de la politique et qui dans la phrase suivante se plaignent d’une décision de tel ou tel politicien. Il faut donc s’engager dans les partis politiques, les associations, les clubs sportifs, au quotidien. Cet engagement citoyen manque, mais pas qu’au Luxembourg.

Les gens doivent comprendre que ce qui est voté au conseil communal, à la Chambre, tout ça nous concerne. C’est vrai qu’il y a une tendance à dire « on n’est pas chez nous, donc on n’a pas à s’en mêler », mais ce n’est pas vrai. On est chez nous, c’est ici qu’on vit, que nos enfants vont à l’école. Le mythe de l’immigré venu dans les années 60 pour se faire de l’argent et repartir ensuite, ce n’est pas vrai. L’histoire du pays le démontre. Les gens qui viennent ici aujourd’hui sont les Luxembourgeois de demain. C’est cela qu’ils doivent intérioriser. Si cette conscience citoyenne est acquise, c’est une victoire.

Entretien avec Audrey Somnard

Manifestation pour la justice ce vendredi 5 juin à 14h00 devant l’ambassade des États-Unis

Manifestation pour la justice ce vendredi 5 juin à 14h00 devant l’ambassade des États-Unis

Les vidéos du meurtre de Georges Floyd par un policier à Minneapolis ont fait le tour du monde. Ces images traumatisantes appartiennent à une longue série d’images de violences policières dont les afro-américain.es continuent d’être victimes aux États-Unis, révélant ainsi la persistance d’un racisme structurel dans la police et dans toute la société américaine.

Nous appelons toutes les organisations, toutes les associations, tous les collectifs, tous les partis politiques, toutes les personnalités, tous les médias, toutes les personnes solidaires à se joindre à cet appel et à répondre présent au rassemblement du vendredi 5 juin prochain à 14h00 devant l’ambassade des États-Unis à Luxembourg. Le communiqué complet est disponible ici

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In der Grauzone gestrandet  

„Sans-papiers“  Die vergessene Bevölkerungsgruppe

Wiebke Trapp  tageblatt 5. Juni 2020
Wenn das Leben aus den Fugen gerät, alles still steht und offizielle Papiere für vieles notwendig sind, geht für Menschen ohne Aufenthaltsgenehmigung nichts mehr. Ihr Leben in der Grauzone steht und fällt mit Normalität und vor allem Unauffälligkeit.
Serena* (25) und ihr vierjähriger Sohn haben eine Odyssee hinter sich. Seit zwei Jahren leben sie, ihr Mann und ihr Sohn ohne Aufenthaltsgenehmigung in Luxemburg. Es ist das zweite Mal, dass sie von Albanien, von wo sie stammen, den Weg nach Luxemburg zurückgelegt haben. 2014 reisen sie und ihr Mann das erste Mal ins Land ein und beantragen Asyl.
Kurz bevor der ablehnende Bescheid kommt, wird der Sohn 2016 in Luxemburg geboren, innerhalb von 30 Tagen muss die Familie damals mit dem drei Monate alten Kind das Land verlassen. „Es war schlimm, als wir zurückkamen“, sagt Serena in gebrochenem Französisch. Richtig Fuß fassen können sie nicht in ihrer Heimat. Ihr Mann wird darüber hinaus immer wieder krank. Sie reisen aus. Wieder heißt das Ziel Luxemburg.

Chancen auf Bleiberecht ausloten

2018 hier angekommen, richten sie sich in einem Leben in der Illegalität ein. Sie wissen, ein zweiter Asylantrag ist nicht möglich, eine Aufenthaltsgenehmigung nahezu aussichtslos. Ihr Mann, gelernter Anstreicher, findet Arbeit als Spüler in einer Großküche. Sie mieten ein Apartment im Osten des Landes. Familien wie Serenas sind keine Ausnahme. Im Gegenteil: Viele der Betroffenen führen ein ganz „normales“ Leben. Es läuft, solange niemand nach der Aufenthaltsgenehmigung fragt.
Laurence Hever (41) kennt viele dieser Menschen im Land. Die „Assistante sociale“ arbeitet seit 20 Jahren bei der „Association de soutien aux travailleurs immigrés“, kurz ASTI. Dort berät sie am „Guichet info migrants“ Menschen zu Fragen der Immigration. Unter den 1.000 Beratungen, die allein sie im Jahr 2019 gemacht hat, waren 200 für Menschen ohne Aufenthaltsgenehmigung. „Wir loten die Chancen aus, ob sie ­bleiben können, aber oft müssen wir ihnen sagen, es hat keinen Zweck“, sagt sie.
Die meisten dieser Einwanderer stammen aus Nicht-EU-Ländern und arbeiten in prekären Arbeitsverhältnissen. „Gastronomie, Hausarbeit und der Bau sind die Branchen, wo viele dieser Menschen unterkommen“, sagt Hever. Die Bezahlung liegt meistens ­unter dem Mindestlohn und die Betroffenen haben keine Sozialversicherung. Sie leben in einer Grauzone.
Trotzdem scheinen selbst diese Umstände besser zu sein als ein Leben im Herkunftsland. Was genau in Albanien passiert ist, das ihnen das Leben dort unmöglich macht, kann die junge Albanerin nicht sagen. Zu schlecht ist ihr Französisch. Immer wieder sucht sie nach Worten und ringt um Fassung. Eines ist jedoch klar: Zurück wollen sie und ihr Mann auf gar keinen Fall.

Prekäre Arbeitsverhältnisse und Bons zum Einkaufen

Durch Corona hat sich die Lage der „Sans-papiers” jedoch dramatisch verschlechtert. In den Branchen, in denen sie Arbeit finden, ging während des „Lockdowns“ gar nichts mehr. Außerdem können Serena und ihr Mann weder Familienzulagen beantragen noch profitieren sie von den Hilfen für die Kurzarbeit noch wäre ein „Congö familial“ möglich, wie viele ihn in der Krise in Anspruch genommen haben. Der Bon für Lebensmittel von der ASTI im Wert von 50 Euro, um in einem „Cent-Buttek“ einzukaufen, ist in dieser Situation eine willkommene Hilfe.
Deshalb hat sich die junge Albanerin auf den Weg in die Stadt gemacht und sich ins Büro der NGO getraut. Rund 30.000 Euro hat ASTI über die „Œuvre nationale de secours Grande-Duchesse Charlotte“ und bei privaten Spendern gesammelt, um Menschen wie Serena zu helfen. Seit dem 10. April läuft die Aktion. 19.000 Euro sind in Form von Bons bereits verteilt.

Schon mehrere Jahre 
ohne Papiere im Land

Über die Grauzone, in der sich das Leben der „Sans-papiers” abspielt, wird naturgemäß wenig gesprochen. Sie stehen am unteren Ende der sozialen Leiter. An deren Spitze ziehen Digitalisierung, der ICTC-Sektor und die Finanzindustrie mit hoch qualifizierten Arbeitskräften und gutem Einkommen das Licht der Öffentlichkeit auf sich.
Die meisten Menschen ohne ­Papiere kommen derzeit aus Brasilien, von den Kapverdischen Inseln oder aus Kamerun. „Wir sehen hier Menschen, die teilweise schon mehrere Jahre ohne Aufenthaltsgenehmigung im Land leben“, sagt Hever. In der ASTI-internen Statistik liegt der Anteil derer, die zwischen sechs Monaten und zwei Jahren, und denjenigen, die zwischen zwei und vier Jahren so im Land leben, bei jeweils bei 32 Prozent. 15 Prozent beträgt der Anteil derjenigen, die vier Jahre und länger ohne Papiere im Land leben.

Die Rechtslage 
ist komplex

Zuständig für die Erteilung einer Aufenthaltsgenehmigung ist das Außenministerium, die Abteilung Migration. Je nach Rechtslage müssen deren Beamte entscheiden, ob der Status dieser Menschen legalisiert wird oder ob sie ausgewiesen werden. Den letzten Versuch, das Problem aus der Welt zu schaffen, gab es 2013. Die damalige Regierung leitete eine Art „Amnesie“ in die Wege. Von den 670 Anträgen auf Aufenthaltsgenehmigung wurden damals laut ASTI 400 bewilligt.
Die größte Chance darauf, den Aufenthalt im Land zu legalisieren, haben Familien mit Kindern. In Luxemburg herrscht Schulpflicht. Sie gilt auch für Menschen ohne Aufenthaltsgenehmigung. Wenn die Kinder vier Jahre lang eine Schule in Luxemburg besucht haben, ist ein Antrag am aussichtsreichsten. Es sei denn, sie haben nach einem abgelehnten Asylantrag das Land nicht verlassen wie vorgeschrieben. Das zumindest ist die Erfahrung der ASTI-Mitarbeiterin. „Alle Fälle sind individuell und das Immigrationsgesetz ist komplex“, sagt Hever.
Die „Sans-papiers“ haben keine Lobby. Sie stehen wenig bis gar nicht im Licht einer politischen Debatte geschweige denn sozialer Hilfsmaßnahmen. Organisationen wie die ASTI kämpfen seit Jahren dafür, dass sich das ändert. „Wir fordern zwei Dinge: eine kurzfristige Regelung für diejenigen, die jetzt schon hier sind“, sagt Hever. „Und wir fordern eine allgemeine gesetzliche Möglichkeit, zukünftig den Aufenthalt zu legalisieren.“ Genau das hat ASTI-Präsidentin Laura Zuccoli zuletzt gerade wieder in einem Brief an die Redaktionen erklärt.

*Der Name wurde von der Redaktion geändert
Mutter und Kind ohne Aufenthaltsgenehmigung: Laurence Hever und Praktikant Paolo Zahlen von der ASTI geben Bons für ein „Office social“ aus
Die ASTI hat seit Beginn der Aktion am 10. April bis jetzt Gutscheine für 19.000 Euro verteilt.