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20 juin: Journée Mondiale des Réfugiés

Le nombre de personnes déracinées à travers le monde dépasse les 70 millions

Le chef du HCR appelle à « renforcer » la solidarité, alors que le rapport statistique annuel Tendances mondiales montre que les déplacements ont doublé en 20 ans.

 

Une fois encore, les guerres, la violence et les persécutions ont généré un niveau record de déplacements de populations à travers le monde, selon le tout dernier rapport statistique annuel publié ce jour par le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés.

Rapport de l’UNHCR sur les grandes tendances

Un aperçu des projets d’intégration en Union européen

sur le site de EWSI

Intégration par le sport

Interview mit Georges Lentz, “chef” de la Brasserie Nationale dans le Luxemburger Wort du 19 juin 2019

A la question de ce qu’il ferait s’il était Ministre des Sports, de répondre que tous les réfugiés rejoignent un club sportif

Nei Flüchtlingsheemer zu Esch an um Briddel

Déi nei Struktur zu Esch kéint scho Mëtt August opgoen an ass fir 150 Leit. Um Briddel kënnen 42 Persounen en neit doheem fannen.

Déi nei Struktur zu Esch op der Kräizung vun de Stroossen Neiduerf an Buerggronn ass am Prinzip fäerdeg. Et muss nach un Detailer geschafft ginn. Beim Office de l’accueil et de l’intégration rechent ee mat Mëtt August, bis déi éischt Awunner an déi 75 Duebelzëmmer kënnen eraplënneren. Duerno huet de Quartier Neiduerf zu Esch 150 Awunner méi.

 

RTL télé 17 Juni 2019

Nouveau Dictionnaire pour dpi

Le tigrigna est une langue parlée essentiellement au nord-est de la Corne de l’Afrique. Elle est la langue officielle de l’Érythrée et la quatrième la plus parlée en Éthiopie. Ce dictionnaire constitue un outil important pour l’intégration des demandeurs et bénéficiaires de la protection internationale (DPI et BPI) originaires de cette région.

Le Dictionnaire peut être commandé au MENJE ou téléchargé du site de l’ASTI

Asyldemandeure besser integréieren

Interview mam Emile Eicher, Präsident vum Syvicol um 100komma7 den 14. Juni 2019

Asyldemandeure besser integréieren

De President vum Syvicol huet och een Appell lancéiert fir méi kleng Strukture fir Asyldemandeuren ze schafen. Hien ass mat der Propos vum Ausseminister averstane fir iwwer d’Land verdeelt kleng Strukture vu maximal 33 Persounen ze schafen. “Dat wier natierlech eng ganz aner Diskussioun, wéi wann een der 150-200 huet.”

Den Emile Eicher ass der Meenung, datt wann een et géif fäerdeg brénge fir d’Asyldemandeure méiglechst gutt iwwer dat ganzt Land ze verdeelen a se net ze konzentréieren op e puer Plazen, “dann hätten déi Leit och eng reell Chance fir op deene Plazen, wou si herno sech fir d’éischt néierloossen, do och ze bleiwen”.

Une formation pour tous

DIEKIRCH: Une classe préparatoire aux études d’hôtellerie-restauration, composée de neuf élèves bénéficiaires de la protection internationale, a été ouverte.

En novembre 2018, un partenariat a été mis en place entre Caritas Luxembourg et l’École d’hôtellerie et de tourisme du Luxembourg, située à Diekirch.
De nombreux bénéficiaires de protection internationale (BPI) avaient manifesté leur intérêt pour travailler dans la restauration, mais reprendre le cursus scolaire «classique» luxembourgeois s’avérait difficile pour eux, en raison de la barrière linguistique, puisque c’est un domaine où le français et l’anglais sont nécessaires.

Pour de bonnes conditions de travail

Après avoir rencontré la direction de l’école et avoir fait un appel aux différentes associations travaillant de près ou de loin avec des BPI, une classe préparatoire
composée de neuf élèves a été lancée, avec le soutien du ministère de l’Éducation nationale, du Ministère du Travail via l’Agence pour le développement de l’emploi et du ministère de la Famille via le Fonds national de solidarité et l’Office national d’inclusion sociale.
L’objectif principal de ce projet pilote est de mettre les élèves de cette classe préparatoire dans les meilleures conditions pour apprendre.
Le but étant qu’ils puissent par la suite réintégrer le système scolaire «habituel» au terme d’une année scolaire de mise à niveau, tant pour les langues (français et anglais), que pour les mathématiques, la culture générale, ou la pratique en restauration. Une évaluation des aptitudes et compétences permettra en fin d’année d’orienter ces élèves, soit vers une formation débouchant sur un diplôme d’aptitude professionnelle (cuisinier, cuisinier concomitant, restaurateur, hôtelier- restaurateur), soit vers une formation débouchant sur un diplôme de technicien (hôtellerie, tourisme).

Le Quotidien 5 juin 2019

Deux avocats accusent l’UE de crimes contre l’humanité envers les migrants de Libye

Des migrants ayant été arrêtés par des garde-côtes libyens après un accident au large de Garabulli, à 60 kilomètres à l’est de Tripoli, le 2 juin 2019.Deux avocats accusent l’UE de crimes contre l’humanité envers les migrants de Libye

Pour Omer Shatz et Juan Branco, l’UE aurait « orchestré l’interception et la détention de 40 000 personnes » qui cherchaient à fuir le pays.

Par Publié aujourd’hui à 10h01, mis à jour à 11h27 Le Monde  (3.6.2019)

Deux avocats accusent l’Union européenne et ses Etats membres de crimes contre l’humanité pour meurtre, torture, traitements inhumains et déplacements forcés, commis à l’encontre de migrants tentant de fuir la Libye. Dans une plainte, qui devrait être transmise lundi 3 juin à la procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, ils dénoncent des politiques « visant à enrayer à tout prix les flux migratoires vers l’Europe, y compris par le meurtre de milliers de civils innocents fuyant une zone de conflit armé ». L’issue de la plainte est incertaine. La procureure n’est légalement pas tenue par les communications reçues d’individus ou d’organisations non gouvernementales (ONG).

Pour Omer Shatz, membre du Global Legal Action Network (GLAN – Réseau mondial d’action juridique), une ONG qui a déjà engagé plusieurs procédures au nom des victimes de la politique migratoire de l’UE, et Juan Branco, avocat et polémiste, et ancien assistant du premier procureur de la CPI, la politique migratoire de l’Union européenne « a ignoré le sort des migrants en détresse en mer, afin de dissuader les personnes se trouvant dans une situation similaire de rechercher un refuge sûr en Europe ». Depuis 2016, l’UE aurait, en outre, par son soutien aux garde-côtes libyens, « orchestré, directement et indirectement, l’interception et la détention des 40 000 personnes qui avaient réussi à échapper à l’enfer que la Libye était devenue pour elles ».

Des dizaines de déclarations publiques analysées

La plainte analyse cinq années de politique migratoire européenne, dans laquelle toutes les mesures prises viseraient, selon eux, un objectif unique : dissuader ceux qui veulent rejoindre l’Europe. Omer Shatz et Juan Branco n’ont pas enquêté et n’apportent pas de nouvelles preuves à la procureure de la CPI, mais analysent des dizaines de déclarations publiques, de décisions et de rapports émanant de l’UE elle-même et de ses responsables. Ainsi, en 2014, la police européenne des frontières, Frontex, prévoyait que la fin de l’opération de sauvetage italienne  »Mare Nostrum », aurait un impact tel qu’il pourrait « constituer un moyen de dissuasion pour les réseaux de facilitation et les migrants (…) compte tenu du fait que le bateau doit maintenant naviguer pendant plusieurs jours avant d’être sauvé ou intercepté ». Au début de 2015, l’opération « Triton » lancée par Frontex, censée remplacer « Mare Nostrum », visait à protéger les frontières de l’Europe, plus qu’à sauver les migrants.

L’UE aurait fourni aux garde-côtes libyens « des informations telles que la localisation des bateaux de migrants en détresse »

Sous couvert d’aide à la reconstruction de la Libye, l’UE a décidé, en 2017, de renforcer les garde-côtes libyens. « Grâce à une combinaison complexe d’actes législatifs, de décisions administratives et d’accords formels », l’UE leur a fourni un soutien matériel – des bateaux notamment –, et les a entraînés sur les bâtiments même de l’opération militaire européenne  « Sophia » et sur le sol européen, en Grèce, en Espagne, en Italie et à Malte. L’UE donne des instructions directes aux garde-côtes, « en leur fournissant des informations telles que la localisation des bateaux de migrants en détresse ».

Pour les deux avocats, en permettant le refoulement des migrants en Libye, les responsables de l’UE se seraient rendus complices « d’expulsion, de meurtre, d’emprisonnement, d’asservissement, de torture, de viol, de persécution et d’autres actes inhumains, [commis] dans des camps de détention et les centres de torture libyens ». Or, soulignent les deux avocats, les garde-côtes libyens ne sont pas tous sous le contrôle du gouvernement de Tripoli. Certains émargent aux seins de milices armées, ou nourrissent les réseaux de trafiquants. En juin 2018, un comité de l’Organisation des Nations unies (ONU) avait d’ailleurs critiqué le rôle de certains garde-côtes et ordonné des sanctions à leur encontre.

Rapports d’ONG

Les deux avocats laissent à la procureure Fatou Bensouda le soin de désigner les responsables, mais ciblent néanmoins les chefs d’Etat de l’Union européenne et les fonctionnaires de Bruxelles. La CPI, qui enquête depuis février 2011 sur les crimes commis en Libye, après en avoir été saisie par le Conseil de sécurité des Nations unies, travaille déjà sur les crimes commis contre les migrants dans les camps de détention libyens, lorsqu’ils sont en lien avec le conflit armé en cours, mais ne cible pas l’UE. Parallèlement, elle a mis sur pied un réseau d’échange de renseignements entre plusieurs agences de l’UE et certains gouvernements européens, sur la poursuite des trafiquants d’êtres humains.

La plainte destinée à la CPI vient s’ajouter aux nombreux rapports établis par des ONG et aux dénonciations répétées de responsables des Nations unies. En décembre 2018, l’ONG allemande Mission Lifeline, avait déposé un dossier devant la Cour accusant Frontex d’aider les garde-côtes libyens à localiser les embarcations de migrants. Mais « la CPI n’a jamais rien fait à ce jour, et n’a pas même répondu à notre demande, mais nous continuons néanmoins à envoyer des informations », explique Axel Steier, cofondateur de l’ONG.