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Tendances migratoires à surveiller en Afrique en 2024

Centre d’études stratégiques de l’Afrique    23 janvier 2024

Des facteurs structurels continuent à faire grimper les taux de migration à l’intérieur et à l’extérieur de l’Afrique. Bien qu’il s’agisse d’une source vitale de main-d’œuvre pour les pays d’accueil, la migration irrégulière continue de présenter des risques extraordinairesالعربية

Migrants africains bloqués à la frontière entre la Libye et la Tunisie à Ras Jedir. (Photo : Mahmud TURKIA/AFP)

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« Les démocrates se couchent de plus en plus devant l’extrême droite »

Le Soir  22 décembre 2023

François Gemenne : « Les démocrates se couchent de plus en plus devant l’extrême droite »

Tant dans la loi immigration en France que dans l’accord sur la réforme de la politique migratoire européenne conclus cette semaine, François Gemenne constate et regrette qu’on essaye toujours plus d’éviter que les gens viennent au lieu d’essayer de mieux les accueillir. Article réservé aux abonnés

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Asylpolitik : Herberge zu

Kommentar SZ 22 Dezember 2023

( Mit dem Luxemburger Anti – Bettler Akt macht 4)

Kurz vor Heiligabend kommen aus Europa gleich drei Botschaften an die Flüchtlinge aus aller Welt. Mit Weihnachten haben sie wenig zu tun, dafür aber viel mit den Zwängen, in denen Politik nun mal steckt.

Ozan Kose/AFP
Soll man sie reinlassen? Flüchtlingskinder, die auf dem Marktplatz von Edirne in der Türkei ausharren.

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Wie Europas Länder mit Asyl und illegaler Migration umgehen

Länder überfordert

Die EU-Staaten reagieren auf den kaum kontrollierten Zugang von Asylsuchenden sehr unterschiedlich und mit teilweise drastischen Maßnahmen. Eine Übersicht.

Mehr Migranten landen mit einem Boot am Strand bei Dungeness an der Südostküste Englands an. Großbritannien kämpft unterdessen mit einer hohen Zahl an Asylanträgen.
Mehr Migranten landen mit einem Boot am Strand bei Dungeness an der Südostküste Englands an. Großbritannien kämpft unterdessen mit einer hohen Zahl an Asylanträgen. Foto: AFP

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Liège envisage d’introduire la carte citoyenne

Wort 9 août 2023, Max Hellef

( et pourquoi pas s’en inspirer au Grand Duché? sk)

Cette autre identification permettrait de renforcer le sentiment d’appartenance à la ville tout en aidant à l’inclusion des populations précarisées.

L'idée: la carte citoyenne liégeoise permettrait en outre de faciliter l'accès aux droits et aux services communaux pour les personnes sans abri ou sans papiers.

L’idée: la carte citoyenne liégeoise permettrait en outre de faciliter l’accès aux droits et aux services communaux pour les personnes sans abri ou sans papiers. Foto: Getty Images

Après Zurich et New York, Liège envisage de lancer une carte citoyenne. L’initiative suscite un vif intérêt parmi les acteurs sociaux qui y voient une possibilité d’aller vers davantage d’inclusion pour les populations précarisées de la Cité ardente, laquelle fait face à d’importants problèmes liés à la pauvreté et au déclassement.

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Oh­ne Rück­sicht auf Ver­lus­te

Die Zeit 3. August 2023

(2  Fragen : war Luxemburg bei den 12 Mitgliedstaten , war 1 Luxemburger EU Parlamentarier bei den 37?)

In­ter­ne Un­ter­la­gen zei­gen: Das Aus­wär­ti­ge Amt und meh­re­re EU-Mit­glieds­staa­ten sind em­pört dar­über, wie die Kom­mis­si­on den Mi­gra­ti­ons­de­al mit Tu­ne­si­en durch­ge­peitscht hat. Von Fran­zis­ka Grill­mei­er, Bas­ti­an Müh­ling und Yas­sin Mus­har­bash

Es klang wie ein Durch­bruch, und so soll­te es auch klin­gen: Man ha­be ein »gu­tes Pa­ket« ge­schnürt, er­klär­te Ur­su­la von der Ley­en, Prä­si­den­tin der EU-Kom­mis­si­on, am 16. Ju­li. Das Me­mo­ran­dum zwi­schen der EU und Tu­ne­si­en er­mög­li­che ei­ne »in­te­grier­te Be­wäl­ti­gung der Mi­gra­ti­ons­kri­se«, se­kun­dier­te Gior­gia Me­lo­ni. Der Deal, so die ita­lie­ni­sche Mi­nis­ter­prä­si­den­tin, kön­ne Vor­bild für wei­te­re Ab­kom­men mit nord­afri­ka­ni­schen Staa­ten sein. Auch von der Ley­en wünsch­te sich, dass das Ab­kom­men an­ders­wo »nach­ge­ahmt« wer­de.

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Gardien de foyer du Kirchberg, victime de la police en France

Un gardien d’une structure de réfugiés du Kirchberg victime de la police à Mont St Martin, près de Longwy

Le Monde 4 juillet 2023

 

Insciptions en solidarité à Aimene, ayant reçu un tir de LBD par le RAID le soir du vendredi 30 juin 2023. Il est plongé dans un coma artificiel et son pronostic vital est engagé. Mont-Saint-Martin, Meurthe-et-Moselle. Le 4 juillet 2023
NICOLAS LEBLANC/ITEM POUR « LE MONDE »

Emeutes urbaines : à Mont-Saint-Martin, un jeune homme dans le coma et des interrogations sur l’intervention du RAID

Par  (Longwy, Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle), Arlon (Belgique), envoyé spécial)

Publié le 04 juillet 2023 à 19h41, modifié le 05 juillet 2023 à 08h50

Rien qu’un mot, un geste, un soupir, un sourire… Ils attendent son réveil. Depuis vendredi 30 juin, Aimène Bahouh, 25 ans, est plongé dans le coma après qu’il a, selon ses proches, reçu à la tête un bean bag, (« sac de haricots »), un projectile sous forme de sachet de coton contenant de minuscules plombs tiré par un policier du RAID à Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle). Catherine Galen, procureure de la République au tribunal judiciaire de Val-de-Briey, a ouvert une enquête en flagrance pour « fait de violence volontaire », confiée à l’inspection générale de la police nationale (IGPN).

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Appui aux accueillants

Avec la venue des réfugiés d’Ukraine, les autorités ont facilité leur accueil dans des familles.

De part et d’autre la question d’une éventuelle aide du gouvernement à ces familles accueillantes a été posée.

Voici d’une part ce à quoi les Ukrainiens, comme les demandeurs de protection internationale, ont droit :ici

Qu’en est – il d’eune aide aux familles accueillantes dans d’autres Etats-membres? Voici concocté par Bram et Serge  un aperçu non exhaustif de la pratique dans quelques Etats-membre: ici

L’OCDE publie un aperçu de l’aide au logement pour les réfugiés ukrainiens dans les pays d’accueil : ici

 

Les inondations au Pakistan provoquent des « migrations climatiques »

« Il est essentiel de considérer les migrations engendrées par les catastrophes climatiques comme une réalité présente »

Publié le 09 septembre 2022 à 10h00 Mis à jour le 09 septembre 2022 à 10h00 Temps de Lecture 3 min.

En 2010, le Pakistan était ravagé par de terribles inondations, qualifiées par l’ONU de plus grave désastre humanitaire depuis la fondation de l’organisation en 1945. Cette année-là, les personnes déplacées par des catastrophes climatiques atteignaient le nombre de 38 millions, un record qui s’expliquait largement par les déplacements massifs provoqués par les inondations au Pakistan.

Douze ans plus tard, le pays est aujourd’hui ravagé par des inondations dantesques, qui ont submergé un tiers de la superficie du pays, soit l’équivalent de la moitié de la France métropolitaine. Ces inondations, liées à des pluies de mousson exceptionnellement abondantes et à la fonte des glaciers des contreforts de l’Himalaya, suivaient une vague de chaleur exceptionnelle, au cours de laquelle les températures dans le pays avaient régulièrement dépassé les 50 °C. En mars 2021, le Pakistan avait annoncé le lancement d’un plan national d’adaptation, pour améliorer la résilience du pays face aux impacts du changement climatique. Mais que peut l’adaptation face à des inondations qui touchent des dizaines de millions de personnes ?

Fournir une compensation financière

Dans le deuxième volet de son dernier rapport, publié le 28 février, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat avertissait qu’en plusieurs endroits du globe les limites de l’adaptation risquaient d’être franchies : en d’autres termes, qu’il deviendrait impossible de s’adapter, et que l’on aurait d’autre choix que de faire le bilan des pertes et dégâts matériels. C’est cette réalité qui fonde un segment des négociations climatiques abordé il y a un peu moins de dix ans : les « pertes et préjudices » (loss and damage), segment de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques qui entend chiffrer ces pertes et fournir une compensation financière aux pays touchés.

Si les pays industrialisés ont récemment pris conscience, à la faveur d’événements extrêmes, de la nécessité de développer pour eux-mêmes des politiques d’adaptation, ailleurs dans le monde, c’est la question de l’habitabilité qui est posée par le changement climatique. En 2021, sont 24 millions de personnes ont été déplacées par des événements climatiques, un chiffre auquel il faut ajouter celles qui sont déplacées par des impacts plus progressifs du changement climatique, comme la montée des eaux ou la dégradation des sols. Nul doute que le triste record de 2010 sera battu cette année, cette fois encore en raison de la situation au Pakistan.

Pourtant, nous continuons généralement à appréhender ces « migrations climatiques » comme un risque futur, qu’il serait encore possible d’éviter par une réduction rigoureuse de nos émissions de gaz à effet de serre. Alors que nous voyons systématiquement la question à travers le prisme des projections de centaines de millions de déplacés d’ici au milieu ou à la fin du siècle, ce qui nous conduit à ignorer l’actualité criante de ces déplacements, ou à les regarder comme des migrations d’un type nouveau, distinctes des facteurs traditionnels de migration, que ceux-ci soient politiques, économiques ou culturels.

Changements dans la distribution géographique de la population

L’environnement, pourtant, a toujours joué un rôle majeur dans la distribution géographique de la population sur la planète. Les zones aux sols plus fertiles, ou aux climats plus tempérés, ont ainsi été davantage peuplées que les autres. Et, à travers l’histoire, des catastrophes naturelles ont conduit à des déplacements importants de populations : si la Californie est aujourd’hui l’Etat le plus riche et le plus peuplé des Etats-Unis, elle le doit largement à la migration du Dust Bowl (« bassin de poussière ») qui vit, dans les années 1930, des dizaines de milliers de familles quitter les plaines de l’Oklahoma, de l’Arkansas et du Texas, en raison de la sécheresse, combinée à la Grande Dépression.

Le bouleversement climatique actuel, à l’évidence, compte parmi les perturbations de l’environnement les plus importantes qu’a connues l’humanité : il est donc logique qu’il entraîne lui aussi certains changements dans la répartition géographique de la population, évolutions auxquelles nous ne sommes pas du tout préparés.

La situation dramatique du Pakistan nous montre à quel point il est essentiel de considérer les déplacements de population engendrés par les catastrophes climatiques comme une réalité présente, et non comme une hypothétique crise migratoire en formation. Cette rhétorique est bien plus susceptible d’amener les gouvernements à fermer davantage leurs frontières qu’à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il est contre-productif de considérer la tragédie pakistanaise comme le signe avant-coureur d’une crise à venir : c’est aujourd’hui que des réponses doivent être apportées ; c’est aujourd’hui qu’une gouvernance internationale de l’asile et des migrations doit se mettre en place face à cette réalité.

Si les limites de l’adaptation sont dépassées, c’est alors que des points de rupture sociale peuvent être atteints, qui risquent de faire basculer des sociétés entières dans l’instabilité. C’est la raison pour laquelle le Pakistan ne peut être abandonné à son sort face au défi de l’habitabilité, car c’est au fond la question fondamentale que le changement climatique nous pose à tous : celle de notre capacité à habiter la Terre.

François Gemenne est chercheur en science politique, coordinateur des projets de recherche européens Habitable, sur les conditions d’habitabilité, et Magyc, sur la crise de l’asile en Europe.