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Esclaves aux portes de l’Europe

Esclaves aux portes de l’Europe

Focus du Luxemburger Wort du 3 février 2018 par Gaston Carre

Un cimetière de sable

Au Niger se croisent les migrants du Sud et les revenants du Nord

Retour à l’âge des califs

En Lybie, des actions d'”exfiltration” de migrants exposés à l’esclavage

L’Europe et le Luxembourg mis en accusation

Esclavagisme en Lybie: la réaction de Médecins sans frontières

 

Migrants : “Le pape François dit avec courage ce que d’autres n’osent pas dire”

Migrants : “Le pape François dit avec courage ce que d’autres n’osent pas dire”

REVUE DE PRESSE. Les éditorialistes approuvent le “cri” du pape sur les migrants mais craignent la surdité des croyants.

Par L’Obs
Publié le 26 décembre 2017 à 09h55

Après l’homélie de Noël dans laquelle le pape François a exhorté lundi 25 décembre les catholiques à ne pas ignorer le drame des migrants, la presse applaudit tout en craignant la surdité des croyants.

L’Argentin Jorge Bergoglio, petit-fils de migrants italiens, a fait du sort des réfugiés l’un des thèmes fondamentaux de son pontificat entamé voici près de cinq ans.

“La créativité sociale évoquée par le pape permet d’imaginer des solutions”, espère François Ernenwein de “la Croix”, qui souligne que “tous les peuples, toutes les nations sont invités à faire preuve d’inventivité face aux migrations.”

Dans “l’Humanité”, Patrick Apel-Muller est en phase avec le souverain pontife :
“”‘L’Humanité’ et ses lecteurs se sentent plus proches de l’homélie du pape François que des circulaires du ministre de l’Intérieur français et de la loi antimigrants que diligente Emmanuel Macron…””

Dans “le Figaro”, Etienne de Montety juge que le message du pape est “un cri” mais module son propos : “Qu’on ne se méprenne pas, il n’entend pas se substituer aux Etats, aux organisations, aux associations.”

De son côté, Yves Harté de “Sud-Ouest” pense au contraire que le “plaidoyer” du pape “pour l’accueil des migrants, visait secrètement les gouvernements pour leur rappeler les devoirs auxquels l’Occident doit obéir.” Rappelant les “parents migrants” du pape, l’éditorialiste note que “ce qu’il dit est l’essence même d’un discours que négligent nombre de chrétiens.”
“Jésus, Marie et Joseph étaient des migrants”

“Le pape François dit avec courage ce que d’autres n’osent pas dire”, apprécie Jean Levallois (“la Presse de la Manche”).

“Le pape François a célébré la nativité du Christ en rappelant opportunément que Jésus, Marie et Joseph étaient des migrants”, note Pierre Fréhel dans “le Républicain Lorrain”, regrettant qu’il ne soit “pas certain pour autant que le devoir de charité et d’hospitalité recommandé par le pape soit entendu par tous les catholiques ou du moins par tous ceux qui se définissent ainsi”.

Dans “le Courrier picard”, Bertrand Meinnel craint également que “les pratiquants entendent le message mais n’entendent guère passer à la pratique”.

Dans “la Montagne/Centre France”, Bruno Mège trouve que le pape François “va plus loin que ne le lui demandent ses ouailles, surtout en Europe, sur la question des migrants”. Et d’insister sur le fait que “la leçon de morale faite sans relâche aux dirigeants européens sur le devoir d”hospitalité’ et de solidarité commence probablement, d’est en ouest, à leur faire siffler les oreilles”. Hervé Chabaud dans “l’Union” constate aussi:
“”Le souverain pontife interpelle avec la volonté de bousculer les rigidités sur le sujet et les gouvernements les plus rétifs envers la question migratoire.””

Dans “le Journal de la Haute-Marne”, Patrice Chabanet va jusqu’à écrire que le pape “désavoue, entre autres, les tenants d’une Europe chrétienne face à ce que ces derniers considèrent comme une déferlante migratoire essentiellement musulmane”.

(Avec AFP)

 

“Die EU-Flüchtlingspolitik steuert auf ein Scheitern zu”


Luxemburgs Außenminister übt scharfe Kritik an der mangelnden Solidarität einiger EU-Länder. Zwei Drittel aller Asylentscheidungen werden in Deutschland getroffen.

Luxemburgs Außen- und Europaminister befürchtet ein vollständiges Scheitern der europäischen Flüchtlingspolitik. “Innereuropäisch steuert die EU in der Flüchtlingspolitik auf ein völliges Scheitern und Versagen zu”, sagte Jean Asselborn der Passauer Neuen Presse. Weil Staaten wie Polen und Ungarn den anderen EU-Ländern die Solidarität in der Flüchtlingskrise verweigerten, werde es kaum noch gelingen, diese Aufgabe gemeinsam zu lösen.

Zeit online 4 Dezember 2017

Wie gelingt Integration? Die Bosch Stiftung

Wie gelingt Integration?

Seit 2015 hat kaum ein anderes Thema Deutschland so sehr bewegt wie die Aufnahme und gesellschaftliche Teilhabe von Flüchtlingen. Allzu häufig fehlt in öffentlichen Debatten jedoch die Sicht der Flüchtlinge selbst. Die Studie “Wie gelingt Integration?” stellt genau diese Perspektive ins Zentrum und leitet daraus politische Handlungsempfehlungen ab.

Die Studie „Wie gelingt Integration?” des SVR-Forschungsbereichs und der Robert Bosch Stiftung stellt die Perspektive der Flüchtlinge ins Zentrum: Wie sehen die Lebenslagen von Asylsuchenden aus, was erwarten sie vom Leben in Deutschland? Für die Studie wurden 62 Asylsuchende aus Syrien, Afghanistan, Somalia, Pakistan, Albanien, dem Kosovo und Mazedonien in qualitativen Interviews befragt. Die Asylsuchenden lebten zum Zeitpunkt der Interviews in Bayern, Niedersachsen und Sachsen. Sie waren erst kurze Zeit in Deutschland und hatten noch keinen sicheren Aufenthaltsstatus. Aus den Ergebnissen der Studie können politische Handlungsempfehlungen abgeleitet werden, die die Voraussetzungen für eine gelungene Integration in Deutschland stärken.

Le nombre de déplacés climatiques explose

Plus de 1 milliard de personnes pourraient migrer d’ici à  la fin du siècle, en raison du dérèglement du climat

Le Monde 3 novembre 2017

La question ne figure pas à l’ordre du jour de la conférence des Nations unies sur le climat, la COP23, qui débute lundi 6  novembre à Bonn (Allemagne), mais elle surgira inévitablement dans les débats. Comment répondre à la pression des ” déplacés ” climatiques, ces populations poussées au départ en raison de l’intensification des tempêtes, des épisodes de sécheresse et de la violence des moussons, ou frappées par des phénomènes moins brutaux mais tout aussi destructeurs, comme la montée des eaux ?

L’ONG internationale Oxfam, qui publie jeudi 2  novembre son premier rapport sur les ” Déracinés par le changement climatique “, estime que 23,5  millions de personnes ont été contraintes de fuir leur terre et leur foyer en  2016 à la suite de catastrophes naturelles extrêmes. Sur la période 2008-2016, analysée par les experts d’Oxfam, ce sont en moyenne 21,8  millions de personnes qui ont dû, chaque année, quitter leur cadre de vie.

Et il faut s’attendre à une révision à la hausse de ces chiffres puisque, comme le signalent les auteurs du rapport, ” la montée des eaux, l’évolution des précipitations et d’autres changements réduisent les moyens de subsistance et augmentent le risque de voir, à l’avenir, beaucoup plus de gens se déplacer “.

Entre ouragans, inondations, sécheresses et incendies, l’année 2017 s’illustre par une succession alarmante de catastrophes naturelles. Depuis cet été, ” les Caraïbes et le sud-est des Etats-Unis ont connu une saison des ouragans absolument dévastatrice “, relève l’étude d’Oxfam, rappelant les dégâts causés successivement par Harvey, Irma et Maria. ” En août, de violentes inondations de mousson ont touché plus de 43  millions de personnes au Bangladesh, au Népal et en Inde “, ajoute Oxfam International.

Aucun continent n’est épargnéLa photographie proposée par l’Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC), pour les seuls mois de septembre-octobre, confirme l’étendue du problème. L’inventaire dressé montre qu’aucun continent n’est épargné.

Aux individus fuyant la sécheresse en Somalie et les inondations en République démocratique du Congo s’ajoutent les habitants du Costa Rica, du Nicaragua ou des Etats-Unis déplacés par l’ouragan Nate, les milliers d’Indonésiens et de Vietnamiens exposés à  diverses catastrophes naturelles, ou encore les habitants de la province de Minho, au Portugal, en Minho, au Portugal, confrontés à de violents feux de forêt.

L’état des lieux publié mardi 31  octobre par la revue médicale britannique The Lancet, en partenariat avec vingt-quatre institutions internationales dont l’Organisation météorologique mondiale (OMM), ne rassure guère sur les perspectives à venir. Le nombre d’événements météorologiques extrêmes a augmenté de 46  % dans le monde depuis 2000, selon l’OMM. Plus de 1 milliard de personnes pourraient migrer, d’ici à  la fin du siècle, en raison du réchauffement climatique, avance également la synthèse du Lancet Countdown on health and climate change (Compte à rebours sur la santé et le changement climatique, un groupe de recherche publiant un rapport annuel).

L’élévation du niveau de la mer – qui se traduit par une érosion côtière et des inondations accrues – est le sujet le plus sensible pour les Etats insulaires du Pacifique, confrontés à un processus de submersion de leurs terres. ” L’existence même des atolls à travers le monde, comme Kiribati, Tuvalu ou les îles Marshall, est menacée “, insistent les experts d’Oxfam, complétant leur analyse par des témoignages recueillis dans plusieurs villages des Kiribati.

La COP23 ne devrait pas être sourde à cette problématique, puisqu’elle va confier les rênes des négociations à un pays directement concerné, les îles Fidji. Succédant au Maroc, l’Etat insulaire n’était pas en mesure d’organiser sur son sol ce rendez-vous onusien réunissant des milliers de délégués et d’observateurs. C’est donc Bonn qui accueillera la conférence. Mais ” cette COP sera l’occasion de donner la parole aux pays à revenu faible, qui sont les plus vulnérables aux impacts du changement climatique “, pressent Simon Bradshaw, d’Oxfam Australie, coauteur du rapport.

” Ce que nous voulons, c’est transmettre un sens de l’urgence pendant la COP23, déclare de son côté la négociatrice en chef des îles Fidji, Nazhat Shameem Khan. En tant qu’Etat insulaire, nous sommes aux premières loges pour ressentir les effets du réchauffement climatique. “

L’urgence est double. Les populations victimes ou menacées de déplacement attendent un soutien de la communauté internationale pour financer leurs stratégies d’adaptation aux  effets du changement climatique. Elles espèrent aussi que le mécanisme financier dit de ” pertes et dommages “, prévu par l’accord de Paris de 2015, se précisera et aboutira au plus vite à un système d’indemnisation des pays les plus vulnérables au dérèglement du climat.

Le vide juridique auquel sont confrontées les personnes poussées au départ constitue une autre priorité d’action. Le statut de réfugié défini par la Convention de Genève de 1951 s’applique aux individus fuyant leur pays par crainte d’y être persécutés, elle ne convient pas aux déplacés climatiques, qui restent le plus souvent dans leur pays. ” Il faut développer de nouvelles normes, analyse Simon Bradshaw. C’est l’enjeu du pacte mondial pour les migrations qui doit être adopté par l’Assemblée générale des Nations unies en septembre  2018. “

Le gouvernement néo-zélandais a décidé d’aller plus vite. Devant le refus répété de la justice du pays d’octroyer le statut de réfugiés -climatiques à des familles de Tuvalu et des Kiribati, au  motif qu’aucune base légale n’existait pour accorder un tel statut, Wellington envisage de créer une ” nouvelle catégorie expérimentale de visa humanitaire pour les personnes fuyant la montée du niveau des océans “, a annoncé, le 31  octobre, James Shaw, le ministre du changement climatique.

Simon Roger

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Realising the right to family reunification of refugees in Europe (2017)

In the case of refugees, broadly understood, the right to respect for their family life requires swift and effective family reunification.

For refugees, the right to family reunification is crucial because separation from their family members causes significant anxiety and is widely recognised as a barrier to successful integration in host countries. Well-designed family reunification policies also help create the safe and legal routes that are necessary to prevent dangerous, irregular journeys to and within Europe.

Despite the importance of facilitating family reunification for both refugees and European states, the trend is now towards imposing greater restrictions in this area. This paper assesses restrictions on the right to family reunification, as enshrined in United Nations human rights treaties, the case law of the European Court of Human Rights and European Union law, and shows that many of the legal and practical restrictions currently in place raise concerns from a human rights perspective.

Based on this analysis, the Council of Europe Commissioner for Human Rights sets out a number of recommendations to member states intended to assist national authorities in re-examining their laws, policies and practices in order to give full effect to the right to family reunification, for the benefit of both refugees and their host communities.

Document of the Council of Europe