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Le voeu pieux du vivre ensemble

Loi sur le «vivre-ensemble» : jusqu’où porte la voix des étrangers ?

Mario Lobo, Maurice Bauer, Paul Delaunois, et Claire Geier ont échangé avec la ministre sur l’intégration des étrangers.

Alors que beaucoup d’attentes entourent la nouvelle loi sur le «vivre-ensemble interculturel» qui devrait être votée avant l’été, c’est la question ultrasensible du «décider ensemble» qui revient dans le débat.

La nouvelle loi sur le «vivre-ensemble interculturel» et ses structures au niveau communal et national permettront-elles aux étrangers qui peuplent le pays pour moitié de prendre davantage part à la société ? Certains en doutent sérieusement.

Lors d’une table ronde organisée par l’ASBL PiiLux la semaine dernière à Luxembourg, une petite cinquantaine de personnes, pour la plupart engagées au niveau politique ou associatif, ont fait part de leurs craintes à la ministre de la Famille et de l’Intégration, Corinne Cahen, porteuse du projet de loi, qui a eu bien du mal à convaincre.

Il faut dire qu’au Grand-Duché, la question de l’intégration est à la fois brûlante et cruciale, avec 50 % des habitants qui n’ont pas la nationalité luxembourgeoise – jusqu’à 72 % dans la capitale – près de 170 nationalités qui cohabitent, et 224 000 travailleurs frontaliers qui convergent quotidiennement vers les pôles d’attractivité du pays.

La ministre a déroulé son projet de loi face à des citoyens plutôt sceptiques.

Une foule à laquelle s’ajoutent encore 25 000 nouveaux arrivants chaque année, soit l’équivalent d’un cinquième de la population totale à absorber rien que le temps d’une législature. Sacré défi pour la cohésion sociale. Le public venu assister au débat ne le nie pas, mais pointe du doigt les dysfonctionnements de la loi précédente, alors que le choc du «non» massif (78 %) au droit de vote des étrangers en 2015 est encore dans toutes les têtes, et que la nouvelle Constitution distingue les Luxembourgeois des autres citoyens. Voilà pour le contexte.

Ce projet de réforme est censé, comme il l’annonce dès les premières lignes, «permettre à chaque personne qui réside ou travaille au Luxembourg de vivre, de travailler et de décider ensemble». Or, à en croire l’assemblée, ce dernier volet relève du vœu pieu, et ils n’attendent pas grand-chose de la nouvelle loi.

Les commissions consultatives d’intégration dans les communes cèderont bientôt leur place à des «commissions du vivre-ensemble interculturel» qui auront notamment pour mission de coordonner la participation citoyenne. «C’est la clé de cette loi, avec l’accès à l’information en plusieurs langues», martèle d’abord la ministre.

Elle vante une panoplie d’instruments, dont un «pacte du vivre-ensemble interculturel» à conclure avec les citoyens, luxembourgeois ou non, demandeurs ou bénéficiaires de protection internationale, mais aussi les frontaliers – une première – motivés pour organiser des activités en commun. «On veut que tout le monde participe, peu importe son statut ou sa nationalité, et ce dans tout le pays», déroule-t-elle, citant des exemples de ce qui pourra figurer au catalogue proposé, entre visites de la Bibliothèque nationale et ateliers interactifs sur MyGuichet.lu.

Plus on se rapproche du pouvoir, plus les barrières remontent

Quant à la déclinaison communale de ce pacte, destinée à soutenir les services locaux avec plus de moyens humains, elle a déjà séduit 33 communes, se félicite Corinne Cahen, avant que le public tempère son enthousiasme, lui rappelant que les commissions consultatives actuelles, pourtant obligatoires, ne fonctionnent en fait que dans certaines communes – une trentaine sur 102 dénonce l’ex-membre du Conseil national pour étrangers (CNE), Mario Lobo – et qu’elles peinent à mobiliser les citoyens (lire notre édition du 4 avril). 

Sans compter que les commissions «nouvelle version» ne seront plus imposées par règlement grand-ducal, pointe Claire Geier, vice-présidente de l’ASTI et elle aussi membre du CNE. «Un règlement d’ordre intérieur, c’est bien, à condition qu’il soit appliqué», fait-elle ainsi remarquer.

Sur le futur Conseil supérieur du vivre-ensemble interculturel, qui remplacera l’actuel comité interministériel à l’intégration et le CNE, elle salue une clarification des missions, tout en souhaitant le voir devenir obsolète : «Donnons le droit de vote aux étrangers au niveau national et nous n’aurons plus besoin du CNE», argue-t-elle, pour couper court aux critiques sur son mauvais fonctionnement.

Des reproches fondés : elle reconnaît que le manque d’implication freine les décisions – sur les 60 membres qui y siègent, la dernière réunion n’en a réuni que 14 – et que l’exclusion des personnes ayant la nationalité luxembourgeoise pose question pour les étrangers qui, comme elle, acquièrent la nationalité luxembourgeoise en cours de route. Une barrière qui sera levée avec la nouvelle loi.

Enfin, le modèle tripartite, qui a grippé les rouages du CNE par le passé, ne sera pas reconduit au sein du nouveau Conseil supérieur : «On veut que la représentation nationale du vivre-ensemble soit composée d’acteurs déjà engagés dans leur commune, au sein des commissions», explique Corinne Cahen, ajoutant que les électeurs de cette nouvelle instance seront les membres des commissions communales du vivre-ensemble de tout le pays.

L’obstacle de la langue à nouveau sur la table

De quoi irriter Mario Lobo, ancien vice-président du CNE, qui estime que rien ne garantit que la voix des étrangers sera bien représentée au Conseil supérieur : «Les associations d’étrangers sont écartées. Cette conception néolibérale de la société civile, basée sur les individus, me dérange beaucoup, tout comme l’intégration, qui doit forcément se faire selon les règles des Luxembourgeois», attaque le militant. La ministre dément. Il poursuit : «Ce pacte du vivre-ensemble présente l’assimilation comme seul chemin. Tu veux t’intégrer ? Apprends la langue et prends la nationalité. Or, c’est un échec», condamne-t-il.

Il décrit des droits accordés aux étrangers sur le papier loin d’être évidents en réalité : «Plus on se rapproche du pouvoir, plus les barrières remontent», témoigne-t-il, et notamment celle des langues, selon lui. Comme d’autres participants, il ne comprend pas que n’importe quelle conférence bénéficie aujourd’hui d’une traduction simultanée, quand l’article 14 de la loi communale interdit toute interprétation des débats lors des conseils communaux.

Article que la ministre, interrogée sur le sujet, fait mine d’ignorer, tandis que l’échevin de la Ville de Luxembourg, Maurice Bauer, fait valoir qu’une de ses collègues s’exprime en français en conseil communal «sans que cela pose le moindre problème». Mais de là à lui permettre à elle de comprendre les discussions, il y a visiblement un pas que le Luxembourg n’est pas prêt à franchir. Un dialogue de sourds qui donne une idée du long chemin restant à parcourir.

«Décider ensemble, ça se passe ailleurs»

Les discussions internes sur la nouvelle loi se poursuivent à l’ASTI, qui rendra son avis officiel d’ici la fin du mois, mais pour Sérgio Ferreira, en charge des questions politiques au sein de l’association, il ne faut pas se méprendre : «Ce texte n’est pas censé régler la question de la présence des étrangers au Luxembourg. La loi sur l’immigration, qui encadre l’accès au travail, est beaucoup plus cruciale, tout comme la loi électorale pour ce qui concerne les droits politiques ou la représentation des étrangers. Décider ensemble, ça se passe ailleurs», rectifie le porte-parole.

Pour lui, cette loi doit avant tout poser les jalons pour permettre à toute personne vivant ou travaillant au Grand-Duché, peu importe son statut, de s’impliquer dans la vie sociale et de trouver du soutien pour suivre des cours ou participer à des activités. Et c’est bien le cas, estime-t-il. Pour le reste, l’ASTI regrette que la transversalité de ces questions au niveau de toutes les politiques publiques n’y soit pas explicitement mentionnée.

Quant aux futures «commissions communales du vivre-ensemble interculturel», Sérgio Ferreira voit là un compromis, en attendant leur suppression au profit d’une composition plus représentative de la population dans l’ensemble des autres commissions, revendiquée de longue date par l’association. «Un idéal encore loin de la réalité», concède-t-il. Lire la suite

Conférence : le projet de loi du vivre ensemble

La future loi sur le vivre ensemble interculturel. Vers un nouveau modèle d’accueil et intégration au Luxembourg ?

Jeudi 27 avril 2023 à 19.00
Centre Culturel Gare, au 2e étage
(29, rue de Strasbourg, Luxembourg Ville)

Nous profiterons de l’expérience et de l’expertise de :

  • Corinne CAHEN
    Ministre de la Famille, l’intégration et la Grande Région
  • Maurice BAUER
  • Mario LOBO
    Ancien Vice-président du Conseil National pour étrangers.
  • Sérgio FERREIRA
    Directeur Politique de l’ASTI (Association de Soutien aux Travailleurs Immigrés)La modération et les questions seront assurées par Paul DELAUNOIS (membre de PiiLux).

L’invitation

EXIT – A Journey Out of the Heart of Human Trafficking

INVITATION
Time For Equality, in collaboration with the Rotondes, present
LUXEMBOURG PREMIERE
EXIT – A Journey Out of the Heart of Human Trafficking
An award-winning documentary directed and produced by Alison Jayne Wilson
2022, Spain I 67 minutes I  Language: OV multilingual EN, ES, PT, with EN ST
Tuesday 28th March 2023 I  18h30
Rotondes, Luxembourg
SYNOPSIS: Through a survivor’s lens EXIT tells the story of three women who were looking for a way out of their extreme poverty and found themselves at the heart of human trafficking networks. It is a story about what it means to be trafficked for sexual exploitation, about the damage it causes and the extreme difficulties faced by those women who try to get out for good. EXIT is not a straight road and many don’t make it to the end.
TRAILER : https://vimeo.com/656562443
The screening will be followed by a Q/A with Alison Jayne Wilson, film director, and a panel discussion with Jessica Lopes, board member of ASTI – Association de soutien aux travailleurs immigrés, Stéphanie Gardini, Médecins du Monde Luxembourg, Ambre Schulz, Passerell. Moderation by journalist Ines Kurschat. Introduction by Rosa Brignone, Time For Equality.
Free entry, registration and tickets at this link
For more information:
EXIT – Expressions of Humanity | Time for Equality
https://www.rotondes.lu/fr/agenda/exit-a-journey-out-of-the-heart-of-human-trafficking
Contact and queries : info@timeforequality.org

Piilux : « Le texte de la Constitution est certes progressiste, mais… »

WOXX  Von Isabel Spigarelli | 2023-01-19 | Interview

Six mois avant l’entrée en vigueur de la nouvelle Constitution luxembourgeoise, la « Plateforme immigration et intégration Luxembourg » (Piilux) a organisé cette semaine une table ronde sur le texte reformé. Antoni Montserrat Moliner et Franco Barilozzi, tous deux membres de la plateforme, ont abordé avec le woxx certains passages douteux, le droit de vote aux élections communales pour les non-Luxembourgeois-es ainsi que le sort des femmes migrantes.

Présentation de l’étude de l’OCDE

Présentation de l’étude OCDE

La ministre de la Famille et de l’Intégration, Corinne Cahen, et l’OCDE, vous invitent à la présentation des résultats de l’étude de l’OCDE sur le fonctionnement du système d’intégration et ses acteurs au Grand-Duché de Luxembourg.

Cette étude a été realisée dans le cadre de la consultation sur la nouvelle loi d’intégration.

Date de la présentation :

Jeudi 25.11.2021 à 17 heures

Lieu :

Centre culturel “Schéiss”

142, Val-Sainte-Croix L-1370 Luxembourg

Intervenants :

Corinne Cahen, ministre de la Famille et de l’Intégration

Thomas Liebig, OCDE

Yves Breem, OCDE

 

Le devenir de l’enfant non accompagné au Luxembourg

Conférence online le vendredi 18 juin de 9.00 à 13.00 heures

Inscription obligatoire

Organisée par l’antenne luxembourgeoise du réseau européen des migrations et le Collectif Réfugiés

Le sujet : la situation des mineurs non accompagnés

avec 3 pannels:

  • Protection internationale et autres options protectrices
  • Détermination de l’âge et notion de minorité
  • Prise en charge des mineurs non accompagnés au Luxembourg
et une introduction par Monsieur  Jean Asselborn, Ministre des Affaires Etrangères et de l’Immigration
Le programme complet Le programme complet

Webinaire : Migration et Santé Mentale

Webinaire Médecins Sans Frontières Jeudi 20 mai 2021 à 18h30 – en ligne

Migration et santé mentale – Modalités thérapeutiques de prise en charge des principales sources de troubles mentaux dans les populations migrantes

Intervenants

  • Docteur Al Chaabani Souheil, psychiatre et ethno-thérapeute et professeur d’ethnopsychiatrie à la HEPL (Haute-école de la Province de Liège)
  • Mme Maïssa Al Chaabani, psychologue clinicienne et transculturelle
  • Mme Wilma van den Boogaard, Operational Research Advisor LuxOR (Unité de recherche opérationnelle à Luxembourg)

Modération

  • Roger Martinez-Dolz, directeur général de Médecins Sans Frontières à Luxembourg.

Programme

Au cours de ce webinar, vous en apprendrez plus sur :

  • Les principales sources de désordre mental dans les populations migrantes et exilées
  • Les motivations et les trajectoires de l’exil et du déplacement
  • Les modalités de prise en charge, comme les situations transculturelles par exemple
  • Le tout sera illustré par des exemples de prise en charge par MSF au travers de traumatismes sur les chemins et dans les pays transitoires.

En fin de webinar, vous aurez l’opportunité d’échanger avec les intervenants et d’en apprendre plus sur la prise en charge des patients.

Informations & inscriptions : cliquez ici https://msf.lu/fr/actualites/au-luxembourg/webinar-migration-et-sante-mentale

«On manque de modèles»

Nous sommes au XXI siècle et pourtant l’égalité salariale, les postes de direction et l’entrepreneuriat, faute d’un manque d’accès au capital, restent encore difficilement accessibles aux femmes. D’autant plus lorsque celles-ci ne sont pas blanches. «Dans le monde entier, après des décennies de militantisme et des dizaines de lois sur l’égalité de rémunération, les femmes n’ont toujours droit qu’à 80 centimes pour chaque dollar gagné par les hommes. Ce chiffre est encore plus bas pour les femmes avec enfants, les femmes racisées, les réfugiées et les migrantes ou les femmes en situation de handicap. (…) D’après l’analyse du Forum économique mondial, il faudrait 257 ans pour combler cet écart», avait rappelé le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, dans son message passé à l’occasion de la journée internationale de l’Égalité de rémunération, le 18 septembre dernier.


Elles étaient nombreuses (dans la limite imposée par les restrictions sanitaires) à être venues entendre les précieux conseils de ces femmes qui ont réussi à s’imposer.

Afin d’aider ces femmes à reprendre leur pouvoir et à oser mettre en œuvre leur projet entrepreneurial, l’association féministe et antiraciste Lëtz Rise Up a donc décidé de lancer le «Peanut Project», une série de conférences destinée à permettre aux femmes racisées d’échanger avec des entrepreneuses à succès issues des minorités ethniques et raciales.
Après une première session sur le thème «Confiance et leadership au féminin» en novembre dernier, une deuxième s’est tenue samedi à la Chambre de commerce de Luxembourg, cette fois-ci sur le thème «Femmes, pouvoir et argent». Au programme, des retours d’expérience d’intervenantes de marque : la femme d’affaires maroco-britannique Najwa El Iraki, fondatrice de AfricaDev Consulting et représentante pour l’Afrique du Nord et de l’Ouest du marché d’assurance Lloyd’s of London; Ahoua Eve Bakayoko, la créatrice de Miss Bak, marque de soins corporels naturels et éthique; et l’entrepreneuse, animatrice et chroniqueuse de télévision Hapsatou Sy.

Manque de confiance en soi

La difficulté pour les femmes à s’imposer dans un monde encore largement dominé par les hommes qui ne les prennent pas au sérieux ne vient pas de nulle part, comme le résume Najwa El Iraki : « Toutes les femmes ont été au moins une fois critiquées vis-à-vis de leurs émotions ou de leurs sentiments, et se sont entendues dire qu’elles “sur-réagissaient” ou étaient trop “sensibles”. Par exemple, lorsque la directrice de la gestion des risques chez Lehman Brothers a prévenu du risque d’effondrement de l’économie mondiale, elle s’est vu répondre qu’elle réagissait de façon excessive… » À quoi s’ajoutent le manque d’éducation financière (il y a quelques décennies encore, les femmes devaient obtenir l’accord de leur mari pour ouvrir un compte bancaire) et l’absence de modèles de réussite féminins et racisés. « Les hommes ne sont pas l’ennemi, mais le problème c’est le système les maintenant dans cette domination et nous excluant. Les femmes avec de l’argent et les femmes de pouvoir sont deux idées inconfortables dans notre société », ajoute la femme d’affaires, citant la romancière Candace Bushnell.
« Les femmes doivent être indépendantes financièrement », a renchéri Hapsatou Sy, mère de deux enfants et dont l’entreprise de distribution à domicile de sa marque de cosmétiques regroupe plus de 1 000 «beautypreneuses» et atteint plusieurs millions de chiffre d’affaires. « Mais je ne crois pas au déterminisme social, à l’entrepreneuriat des minorités ethniques ou des femmes. J’achète des produits s’ils sont bons, pas parce qu’ils ont été faits par une Noire. »
C’est dans son histoire familiale qu’Hapsatou Sy a puisé sa force de caractère, malgré les échecs qu’elle a pu rencontrer. « Je me suis battue pour faire honneur à mon père, immigrant sénégalais qui a décidé de tout quitter et a littéralement risqué sa vie pour offrir à ses huit enfants un meilleur avenir. Quant à mère, elle s’est mariée à 13 ans et ne savait pas écrire. Mais elle n’a jamais demandé d’argent à mon père. Je ne me voyais pas leur dire “C’est trop dur, je suis une femme et je suis noire”. En plus, ce que je suis, ce qu’ils m’ont donné, n’a pas à être un problème. »
Des propos inspirants qui ont rencontré un vif écho dans l’assistance. Mêmesil’entrepreneuriatn’estpasun long fleuve tranquille, toutes ont ressentiunregaindemotivation.L’admiration était palpable. Elles étaient en effetnombreuses(danslalimiteimposéeparlesrestrictionssanitaires)àêtre venues entendre les précieux conseils de ces femmes qui ont réussi à s’imposer. À l’instar d’Alice, qui travaille actuellement au sein de Médecins du monde mais espère aussi pouvoir créersapropremarquedeprêt-à-porter éthique. « Je suis venue pour avoir des astucespourdevenirentrepreneuseet parce que j’avais besoin d’exemples. On manque de modèles. J’ai un peu peur de me lancer en plus. Je sais d’expérience et pour l’avoir beaucoup constaté autour de moi qu’on neportepasforcémentattentionàce que l’on fait ou à ce qu’on veut réaliserentantquefemmeracisée.J’espère aussi étoffer mes contacts. »
« La confiance en soi, c’est la clé », a martelé Ahoua Eve Bakayoko. « La plupart des gens vont vous sous-estimer. Il faut donc s’instruire pour maîtriser son sujet, prendre du temps pour soi également afin d’être dans un bon état d’esprit, et ensuite, s’imposer par sa seule présence. Si vous ne croyez pas en vous, qui va le faire? »
La prochaine master class du «Peanut Project» se tiendra le 8 mai 2021 et aura pour thème «Conciliation entrepreneuriat-famille». Les entrepreneuses Imane Belmkaddem, Myriam Taylor et Jennifer He Olding viendront partager leur expérience et dispenser de précieux conseils.

Le contrat d’accueil et d’intégration: La bonne solution?

Le contrat d’accueil et d’intégration: La bonne solution?
webconférence :
8 octobre 2020 @ 12 h 15 min – 13 h 45 min
https://www.facebook.com/ASTI.LUXEMBOURG/
Depuis sa création en 2008, le Contrat d’accueil et d’intégration CAI est proposé tant aux ressortissants de l’UE qu’à ceux de pays tiers. Le Luxembourg a ainsi choisi une voie d’intégration originale et non-contraignante, à mi-chemin entre l’immigration choisie, utilitariste et la volonté d’intégrer. Inspiré du contrat d’accueil pratiqué en France, il propose, au-delà de cours de langues, l’adhésion aux valeurs et aux modes de vie de notre pays.
Quelles sont les particularités du modèle français? Les résultats du modèle tel que pratiqué au Luxembourg sont-ils à la hauteur des espérances qu’il est légitime de nourrir dans un pays dont presque la moitié des résidents sont des étrangers? Quelles sont les perspectives de changements à l’étude?
Avec la participation de:
Hillel Rapoport – Professor, Paris School of Economics, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Du Contrat d’Accueil et d’Intégration au Contrat d’Intégration Républicaine: les enseignements de l’expérience française
Jacques Brosius – Conseiller du Gouvernement, Ministère de la Famille et de l’Intégration.
Témoignages de signataires
Sylvain Besch – CEFIS