Votre panier

“Datt Ministeren a Verwaltungen iwwer hiren Ego ewechsprangen”

“Datt Ministeren a Verwaltungen iwwer hiren Ego ewechsprangen”
100komma7  29. Okt 2018 – 07:20

D’Koordinatioun vum Grupp “Ronnen Dësch” fuerdert an hire Recommandatiounen un déi zukünfteg Regierung en besser prise en charge vun Asyldemandeuren, mee setzt sech och fir gesamtgesellschaftlech Verbesserungen an. Lëtzebuerg géif sech vill veränneren, an an där Entwécklung dierft kee vergiess ginn, gëtt de Serge Kollewelter am 100,7-Interview ze verstoen. Eng konkret Fuerderung ass, datt Jonker ënner 25 een Urecht op eng eenheetlech Sozialhëllef kréien, eng aner ass eng besser Koordinatioun tëscht Ministèren a Verwaltungen an Asyl- an Integratiounsfroen. Wichteg wier och, datt Asyldemandeuren, déi traumatesch Erfarunge gemaach hunn, besser opgefaange ginn. D’Christiane Kleer huet mam Serge Kollwelter geschwat.

 

Une même façon d’analyser les demandes d’asile ?

” Notre défi, c’est que les demandes d’asile soient traitées de la même façon en Europe “
Le directeur du bureau européen de l’asile plaide pour une harmonisation des procédures

Le Monde 25 octobre 2018

Jamil Addou est directeur du Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO), basé à Malte. Il revient sur la politique migratoire européenne alors que le Conseil du 18 octobre n’a pas permis de réduire les divergences sur le sujet.

Pourquoi les Vingt-Huit n’arrivent-ils pas à progresser en matière migratoire ?

Le contexte politique est directement influencé par l’approche des élections européennes, mais on peut espérer que les gouvernements prennent leurs responsabilités. On peut, par exemple, être pessimiste sur l’adoption d’un nouveau règlement Dublin à court terme mais si les Etats membres veulent voir se réaliser les centres contrôlés – de traitement partagé de la demande d’asile des migrants secourus en mer – tels que portés par la France et Emmanuel Macron, il faut des outils pour les mettre en œuvre.

Or, la situation de l’asile dans les différents Etats membres reste trop disparate, en matière de procédures, d’interprétation du droit d’asile et d’appréciation de la situation dans les pays d’origine. Un des textes clés du ” paquet asile ” – législations en discussion réformant le régime européen d’asile – a vocation à transformer EASO en une agence directement opérationnelle, pour favoriser cette harmonisation et renforcer le soutien au traitement de l’asile dans les pays.

Quelles sont les distorsions entre Etats en matière d’asile ?

A situation comparable, une personne n’a pas les mêmes chances d’obtenir une protection selon le pays qui examine sa demande. Par exemple, sur le premier semestre 2018, le taux de reconnaissance moyen en Europe était de 47 % pour les Afghans, mais il montait à 88 % en Italie et n’était que de 30 % en Suède.

Notre plus grand défi est que les demandes d’asile soient traitées de la même façon. En juin, nous avons produit une position commune sur la façon d’instruire des demandes en provenance d’Afghanistan, qui définit la situation et les risques, province par province, avec une analyse fine du degré de violence dans ces provinces et des profils particuliers. C’est la première fois que les Etats européens développent ensemble des lignes directrices sur un pays d’origine. En 2019, nous allons faire la même chose pour le Nigeria et l’Irak.

Peut-on parler d'” asylum shopping ” en Europe ?

Il y a une réalité de ce qu’on appelle les mouvements secondaires dans l’Union, c’est-à-dire des gens enregistrés dans un Etat et qui demandent ou redemandent l’asile dans un autre pays. En France, par exemple, l’Afghanistan est à ce jour la première nationalité des demandeurs d’asile en 2018 et un certain nombre ont déjà été signalés dans d’autres pays européens. C’est un phénomène qui est clair mais, pour l’instant, il n’y a pas de preuve objective que les taux d’accord et les conditions d’accueil ont une influence directe et durable sur les mouvements secondaires.

Pendant la crise de 2016, la demande d’asile a ainsi explosé en Suède et restait stable et faible en Norvège alors même que les conditions d’accueil y étaient à l’époque plus favorables. En revanche, la présence de diasporas afghanes, irakiennes, installées en Suède, a eu un effet déterminant.

Depuis la fermeture des ports italiens, les solutions de débarquement trouvées au coup par coup peuvent-elles encore durer ?

On connaît une crise humanitaire en Méditerranée. Il faut s’assurer que les personnes en détresse soient secourues, débarquées dans un lieu sûr, et que leur demande d’asile soit traitée. Des Etats membres ont fait preuve de solidarité et accueilli des gens qui avaient vocation à demander l’asile. Ce système ad hoc a touché à ses limites. Il y a un essoufflement de la volonté des Etats membres et il n’est pas souhaitable par ailleurs que ces opérations continuent en dehors de tout cadre juridique.

Les pays dits de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie)ne -souhaitent pas participer d’une répartition des migrants secourus en mer. Faut-il faire sans eux ?

La solidarité européenne est prévue par les traités et s’impose à tous. Est-ce qu’elle ne s’exprime que par la répartition des personnes accueillies ? C’est tout l’enjeu du débat aujourd’hui. On peut imaginer, par exemple, que la relocalisation des réfugiés se fasse vers les pays volontaires, tels que la France, l’Allemagne, l’Irlande, le Portugal, les Pays-Bas ou encore la Belgique, et que les pays qui ne sont pas volontaires fassent l’objet d’une contribution financière ou en personnels.

propos recueillis par Julia Pascual

Grand H dans les salles

Ne râtez pas Grand H :

à Utopia à partir du 10 octobre

Grand H – Notre humanité dans les questions migratoires: pourquoi, pour quoi, jusqu’où?

Ne manquez pas la sortie en salle du documentaire luxembourgeois Grand H dès le 10 octobre à l’Utopia! Pour sa 1ere semaine de programmation il y aura une seance par jour du 10 au 16.10. Reservations: www.kinepolis.lu

Film choral, Grand H éclaire via des témoignages-croisés l’engagement des citoyens bénévoles, des activistes d’Ong’s, de professionnels qui accompagnent les exilés. À travers les témoignages se dégage le thème sous-jacent du film: le conflit entre la politique migratoire et l’humanité. Un film sur la parole libre, le courage citoyen et l’attachement.

Infos, trailers et presse

Réalisation: Frédérique Buck avec Marianne Donven (Oppent Haus-Open Home), Claudie Reyland (citoyenne engagée), Dolfie Fischbach (citoyenne eng.), Cassie Adélaïde (Passerell asbl), DeeDee Ostrowska-Abdulhusein (Sportunity), Li Schiltz (Catch a Smile), Karolina Markiewicz (enseignante en classe d’accueil), Dr Paul Hentgen (psychiatre), Dr Abdu Gnaba (anthropologue), Laurence Bervard, Salam Jabbar, Michel Reckinger, Frank Wies (avocat en droit d’asile) et Jean Asselborn.

Spiel mit dem Feuer

LEITARTIKEL Luxemburger Wort 1. Oktober 2018

DANI SCHUMACHER

„Mit dem Referendum war der Geist dann endgültig aus der Flasche.“

Luxemburg versteht sich gerne als Insel der Glückseligkeit. Während sich in ganz Europa, und nicht nur dort, seit geraumer Zeit ein deutlicher Rechtsruck bemerkbar macht, scheint die Bevölkerung hierzulande gegen rechtspopulistisches Gedankengut weitestgehend immun zu sein.

Doch nun ist das Thema der nationalen Identität auch auf Luxemburg übergeschwappt. Zum Glück sind wir noch sehr weit von der Radikalität entfernt, mit der die Debatte in anderen Ländern – etwa von der AfD in Deutschland oder dem Rassemblement national in Frankreich – geführt wird.

Die Diskussion ist nicht vom Himmel gefallen. Die allgemeine Verunsicherung infolge der Finanz- und Wirtschaftskrise bereitete den Boden für die Rückbesinnung auf die eigene kleine Welt, auf das nationale Terrain. Es folgte die Flüchtlingswelle, die zwar von der Regierung gut gemeistert wurde, die aber dennoch bei Teilen der Bevölkerung für eine gewisse Unsicherheit sorgte.

Mit dem Referendum war der Geist dann endgültig aus der Flasche. Ohne Not hatte die Regierung 2015 eine Volksbefragung lanciert, bei dem sie die Wähler u. a. zum Ausländerwahlrecht befragte. Das Votum scheiterte kläglich, nicht zuletzt wegen der stümperhaften Vorbereitung, aber auch weil viele Wähler aufgrund der unkonventionellen Regierungsbildung noch einen tiefen Groll gegen die Dreierkoalition hegten. Es war der bis dahin unbekannte Fred Keup, der mit seiner Bewegung „Nee 2015“ den Gegnern des Ausländerwahlrechts eine eloquente Stimme verlieh.

Im Wahlkampf kocht die Identitätsdebatte nun hoch. Bislang hielt vor allem die ADR dieses Feld besetzt. Kein Wunder also, dass Keup mit seiner mittlerweile in „Wee 2050“ umbenannten Initiative nun für die Reformpartei trommelt. Rechts von der ADR gehen die Konservativen auf Stimmenfang, die als Ein-Punkt-Partei das Thema Identität mit teils unverblümter Fremdenfeindlichkeit unterfüttern.

Die Themen Identität und Sprache drängen aber auch bei den etablierten Parteien in den Vordergrund, bei den einen mehr, bei den anderen weniger. Insgesamt räumen sie der Materie in ihren Wahlprogrammen einen weit größeren Raum ein, als das noch vor fünf Jahren der Fall war. Das ist ihr gutes Recht. Politische Gruppierungen müssen die Sorgen und Nöte der Bevölkerung wie ein Seismograf erkennen, und, falls nötig, die Probleme auch angehen.

In Teilen der Bevölkerung gibt es sicherlich eine allgemeine, eher vage Malaise in Bezug auf die nationale Identität. Doch die Frage drängt sich auf, ob die Themen Identität und Sprache für das Gros der Wähler überhaupt ein echtes Problem darstellen. Es besteht der Verdacht, dass die etablierten Parteien aus rein wahltaktischen Gründen auf der populistischen Welle mitschwimmen wollen, um sich die Gunst der verunsicherten Wähler zu sichern.

Es kann aber auch sein, dass mit den Appellen an das nationale Bewusstsein von den eigentlichen Missständen abgelenkt werden soll. Die markanten Sprüche wie beispielsweise der DP-Wahlslogan „Zukunft op Lëtzebuergesch“ kann man auch als Versuch deuten, die Wähler darüber hinwegzutäuschen, dass es kein schnell wirkendes Patentrezept gegen die Wohnungsnot gibt und dass es in der Mobilitätsproblematik langfristig kaum eine Lösung ohne persönliche Abstriche geben wird.

Der Flirt mit dem Populismus kann zum Spiel mit dem Feuer werden. Denn nach dem 14. Oktober müssen die Wahlversprechen eingelöst werden.

danielle.schumacher@wort.lu

Le film hongrois “The citizen”

Friday 5th of October, 18h30 for the film, 20h00 for the debate

Place: Abbaye de Neumünster, salle Krieps

later in the evening : nous allons continuer la soiree avec nos invités au Melusina pour le concert et la soirée d’ouverture avec un orchestre de cuivres de Macedoine

Participants au débat :

Marcelo Cake-Baly, acteur principal du film

Cassie Adélaïde (Passerell asbl)

Karolina Markiewicz (réalisatrice)
Serge Kollwelter (ASTI)

Tarek Alnabhan (sociologue, BPI)

Modration: Radek Lipka

Language: English (questions also possible in French)

This very special evening of the CinEast festival, opening the ciné-debates cycle, will be composed of:

– the screening of the Hungarian film THE CITIZEN by Roland Vranik about an African immigrant who is fighting various obstacles while trying to get the Hungarian citizenship [18.30]

– a public debate (in English) on ‘CHALLENGES OF INTEGRATION’ focusing on questions regarding the integration of refugees, asylum seekers and immigrants more generally. [20.00]

In the presence of the main actor of the film, Marcelo Cake-Baly (see below), and guests Cassie Adélaïde, Karolina Markiewicz, Serge Kollwelter and Tarek Alnabhan.

DETAILED PRESENTATION

In the film “The Citizen” Wilson, an African refugee living for many years in Hungary strives to obtain Hungarian nationality – a country in which he is integrated and which he now considers to be his own. In spite of all this the members of the naturalisation commission do not see him as a Hungarian and reject several times his application for Hungarian citizenship.

Beyond the important and urgent issues related to the integration of refugees and asylum seekers, other fundamental questions arise:

What is integration: what makes a person “integrated”?
Does a ‘successful’ integration’ necessarily mean assimilation and erasing of one’s original identity?
And first of all why strive to integrate into society, is not enough to be integrated into a circle of friends, a community?
What are our societies doing to integrate those who ‘come from elsewhere’. Is it really up to the institutions to integrate newcomers or is it up to all of us?

What more could we do, what else could we do for a successful integration, a more harmonious and fraternal society?
Finally, why does the refugee issue divide so much – in many Eastern European countries, but also in Western societies? Every ‘ other’ challenges us – but sometimes it is more convenient to ignore these questions and stay with one’s certainties.

PRESENTATION EN FRANCAIS:

Dans le film « The Citizen » Wilson, un réfugié africain vivant depuis plus de trente ans en Hongrie s’efforce d’obtenir la nationalité hongroise – pays dans lequel il est intégré et qu’il considère désormais être le sien, cependant la commission d’examen n’arrive pas à voir en lui un Hongrois et rejette sa demande de naturalisation à plusieurs reprises.

Au-delà des question importantes et urgentes liées à l’intégration des réfugiés et des demandeurs d’asile, d’autres questions de fond surgissent:

Qu’est-ce que l’intégration: qu’est-ce qui fait qu’une personne est dite « intégrée», une intégration ‘réussie’ passe-t-elle par l’assimilation, c’est-à-dire une forme d’effacement de son identité d’origine?

Et ‘abord pourquoi vouloir s’intégrer dans la société, ne suffit-il pas d’être intégré au sein d’un cercle d’amis, d’une communauté. Que font nos sociétés pour intégrer ceux qui ‘arrivent d’ailleurs’. Est-ce vraiment aux institutions d’intégrer les nouveaux arrivants, est-ce à nous tous? Que pourrions-nous faire de plus, que pourrions-nous faire autrement pour une intégration réussie, une société plus harmonieuse et plus fraternelle?

Enfin, pourquoi la question des réfugiés divise tant – dans de nombreux pays d’Europe de l’Est, mais aussi au sein des sociétés occidentales ? L’autre à chaque fois nous met en question – mais parfois il est plus commode d’ignorer ces questions et rester avec ses certitudes.

MARCELO CAKE-BALY was born in 1958 in Guinea-Bissau. He was only four years old when the War of Independence broke out and, at the age of 14, he, like every boy, entered the volunteer army. Later on, he went to a boarding school in Senegal then returned home to Guinea at the end of the war. He was offered a scholarship and went to Hungary in 1979 where he went to high school and university. He got a degree in economics and after his studies he settled down for a family life. He has worked at many different places, but unfortunately never in the field of economics which he studied. He became the main protagonist of The Citizen by pure chance – the director approached him on the street and told him about the idea. Since Marcelo encounters the very same problems that are pictured in the film every day, he accepted the role.