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Fausses priorités

Le Quotidien, Editorial  22/05/24

Les uns tentent de gagner des voix en dénigrant les «méchants» migrants qui envahiraient de manière incontrôlée le Vieux Continent uniquement pour venir «profiter» de nos systèmes de sécurité sociale plus avantageux. Les autres martèlent que l’«idéologie aveugle» des partis écologistes nuit davantage aux gens et aux entreprises qu’elle ne permet de sauver la planète.

Le fait que ces messages accrochent est problématique et hautement toxique pour le projet européen. Si le plébiscite des partis populistes et d’extrême droite se concrétise au soir du 9 juin, ces formations pourront, dans leur grande majorité, mettre en œuvre leur intention de détruire l’UE depuis l’intérieur. Au Parlement européen, il faut espérer que les conservateurs du centre droit, les sociaux-démocrates, les libéraux et les Verts parviendront à faire barrage, en unissant leurs forces, pour faire primer l’intérêt d’une Europe forte et unie au-dessus de leurs ambitions plus personnelles.

Cet appel vaut plus particulièrement pour le Parti populaire européen (PPE) de la présidente sortante de la Commission européenne. En tant que tête de liste de la famille politique du CSV, Ursula von der Leyen hésite à fermer la porte à une coopération avec le groupe des Conservateurs et réformistes européens (CRE), qui compte dans ses rangs des formations populistes et d’extrême droite. Elle a entretemps tenté de rectifier le tir, mais le doute persiste, d’autant plus que le PPE a inscrit dans son manifeste le «modèle Rwanda», soit l’externalisation des demandes d’asile vers des pays tiers jugés sûrs. L’opposition formelle du CSV risque de peser très peu.

Mais, au lieu de flirter avec les positions des partis d’extrême droite, le PPE, tout comme les autres formations progressistes, devrait davantage se concentrer sur les vraies préoccupations des citoyens. Selon le dernier sondage Eurobaromètre, la migration et l’asile n’arrivent qu’en 7e position, loin derrière la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, qui est placée en tête des préoccupations par 41 % des citoyens luxembourgeois et 33 % des citoyens de l’UE dans son ensemble. Il vaudrait mieux s’attaquer aux racines des maux qui poussent les gens dans les bras des formations extrémistes.

EU-Migratiounspolitik: Mir hunn e Problem a keng kloer Linn

D’Migratioun ass e wichtegt Walkampfthema fir d’EU-Walen. Nodeems virun zwou Wochen am Europaparlament de sougenannte Migratiounspak ugeholl ginn ass, weist sech däitlech, dass d’Unioun eng aner – méi restriktiv – Richtung wëll aschloen.

Egal, ob een dat gutt oder schlecht fënnt, een Aspekt gëtt dacks vergiess. Nämlech, dass et ëm Mënsche geet, fënnt d’Monica Camposeo am Commentaire.

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Gewënner vum EU-Migratiounspakt sinn d’Populisten an d’Passeuren

 

No laange Verhandlunge gouf de Migratiounspakt virun e puer Deeg am Europaparlament ugeholl. Ausser déi Gréng hunn eis Europadeputéiert dofir gestëmmt. Wat d‘EU sech vun deem Pakt versprécht, ass net kloer. Wat et sécher domat erreecht, ass nach méi Opschwong fir populistesch Wanvirstellungen iwwer Flüchtlingslawinen an Iwwerfriemung. Dat mengt d’Biergerrechtlerin ronderëm Froe vum Zesummeliewe Laura Zuccoli an hirem Fräie Mikro.

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CSV sollte zu humanitärer Asylpolitik stehen

Leitartikel Luxemburger Wort 2. April 2024

POLITIK / MICHAEL MERTEN

E s waren zwar zurückhaltende Äußerungen zur Asylpolitik, die der neue CSV-Präsident Luc Frieden tätigte. Dennoch sorgten sie verständlicherweise für harsche Kritik aus Oppositionskreisen. Im großen Interview mit dem „Luxemburger Wort“ tastete sich der Regierungs- und Parteichef an das Thema heran. Offenbar im Bemühen, weder der kritischen Luxemburger Öffentlichkeit noch den deutlich konservativeren Partnern in der Europäischen Volkspartei (EVP) auf die Füße zu treten.

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