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Les limites à l’application du droit d’asile : la notion de pays tiers sûrs

Tribune de Catherine de Wenden, Membre du conseil d’administration de France terre d’asile dans la Newsletter de juillet 2017 de “France Terre d’asile”

 

 

 

Depuis les années 1990, ce que l’on a appelé la “crise de l’asile en Europe” a consisté à la fois en un flux de demandeurs supérieur aux chiffres enregistrés jusqu’alors (500 000 par an au début des années 1990, 1, 2 million en 2015), et en une série de limites restrictives à la délivrance du statut de réfugié de la Convention de Genève.

Parmi ces limites, figurent en bonne place une série de notions introduites en cette période: la notion de pays sûr (d’où on ne peut pas demander l’asile), la notion de pays tiers sûr (qui empêche également la délivrance du statut), la notion de demande manifestement infondée. À ces notions, se sont ajoutées les interventions des pays européens dans les crises politiques de nombre de pays du sud producteurs de demandeurs d’asile vers ces mêmes pays européens, rendant difficile la définition de la sûreté si les pays d’accueil l’avaient assurée  dans les pays de départ.

Pour remédier aux travers les plus criants de l’inégalité des réponses selon les pays européens et mettre fin à la pratique consistant à faire son marché dans différents pays européens pour les demandeurs d’asile (« asylum shopping »), les accords de Dublin sont venus y mettre bon ordre, rendant la décision d’un pays européens sur l’asile valable dans l’ensemble des pays de l’Union. Puis les accords de Dublin II de 2003 ont essayé de lutter contre le partage inégalitaire du fardeau entre pays européens, rendant obligatoire le traitement de la demande d’asile dans le premier pays européen où le demandeur a mis le pied (« one stop, one shop »). Cette disposition est aujourd’hui très critiquée et devrait faire des prochains débats européens.

Enfin, l’harmonisation de l’asile piétine encore, du fait de réponses différentes au même profil selon le pays européen auquel on s’adresse où peuvent interférer des considérations de doctrine quant à la détermination du statut de réfugié ou des considérations diplomatiques à l’égard de pays « amis » producteurs de demandeurs d’asile selon que les décisions sont dépendantes ou non du pouvoir politique, une zone restée grise de la politique de l’asile en Europe. La notion de pays tiers sûr fait partie de ce débat, quand les personnes ayant fui leur pays se sont réfugiées dans un pays voisins. Si ce second pays est considéré comme sûr par le pays européen d’accueil, le demandeur n’aura ainsi pas accès au statut de réfugié.

1 – La notion de pays tiers sûr affecte le droit d’asile et son effectivité, car elle peut servir de motif d’irrecevabilité de la demande d’asile ainsi que de lieu de destination dans le cas d’une politique d’éloignement du débouté du droit d’asile, ou encore de pays avec lequel les pays européens peuvent négocier  pour « filtrer » les demandeurs d’asile  parmi les flux mixtes (comme semble se profiler une négociation entre l’Union européenne et la Libye malgré les multiples analyses relatives à la traversée de la Libye).

2- Cependant, les pays européens  ne sont pas parvenus à se mettre d’accord sur une liste commune de pays tiers sûrs : certains, comme la France n’admettent pas cette notion, d’autres sont en désaccord avec d’autres pays européens sur les pays à inscrire sur la liste car chaque pays européen a sa diplomatie, différente de celle de son voisin et des intérêts souvent divergents dans les différents pays du sud. Le Parlement européen s’est penché sur la question, à travers un rapport signé par Sylvie Guillaume, mais l’élaboration de critères peine à se mettre en place, et il est encore difficile d’imaginer que le HCR puisse apporter sa caution à une telle liste commune qui aboutit à restreindre les chances d’obtenir l’asile [plus encore que la notion de pays sûr].

Des voies de sortie pourraient être trouvées par une démarche du HCR et, plus largement, de la société internationale, tendant à progresser dans le nombre de signatures de la Convention de Genève (on compte encore une cinquantaine de pays qui ne l’ont pas signée) et dans la vigilance à l’égard de l’application de celle-ci par les pays qui l’ont signée (comme c’est le cas de la Tunisie, en cours de coopération avec l’Union européenne).

Une telle démarche pourrait garantir que l’on s’achemine dans ces pays vers des pays tiers sûrs. Mais tant que l’Europe n’aura pas de diplomatie commune, il restera difficile d’envisager une liste commune de pays tiers sûrs, comme d’ailleurs de pays sûrs.

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SHUK Structure d’hébergement d’urgence au Kirchberg : Abschiebezentrum

Le 18 juillet le Ministre de l’Immigration a présenté à la presse la structure de logement destinée aux déboutés du droit d’aile, en attente d’être rapatriés.

Paperjam du 19 juillet

Wort online 19. Juli

Le Quotidien 19 juillet

Journal de Télé Luxembourg 18 juillet

Luxemburger Wort 19. Juli :

Der letzte Stopp in Luxemburg

Außenminister Asselborn besucht das neue Abschiebezentrum für abgelehnte Flüchtlinge in Kirchberg

VON DANI SCHUMACHER

„Structure d’hébergement d’urgence“ nennt sich das neue Zentrum, in dem Asylbewerber, die keine Chance haben, als Flüchtling anerkannt zu werden, bis zu ihrer Ausweisung untergebracht werden. Gestern war Außenminister Asselborn dort zu Besuch.

Zur Zeit leben 59 Personen in der „Structure d’hébergement d’urgence au Kirchberg“ (SHUK). Seit das Abschiebezentrum in der ehemaligen Messehalle 6 am 1. April in Betrieb genommen wurde, waren es 239.

Bis Anfang des Jahres befand sich in dem Gebäude noch eine Erstaufnahmestruktur für Flüchtlinge. Nach deren Auszug wurde die Halle saniert und neu eingerichtet. Das SHUK ist in vier Blöcke mit vier, respektiv fünf Zelten unterteilt und bietet bei voller Auslastung Platz für 216 Personen. Es ist als halb offene Struktur konzipiert. Die Bewohner können die Unterkunft tagsüber verlassen, zwischen 20 und 8 Uhr müssen sie allerdings anwesend sein. Eingesperrt werden sie nicht.

113 Personen auf Abwegen

Das bedeutet im Umkehrschluss aber auch, dass immer wieder einige Insassen verschwinden und abtauchen. Seit April sind 113 Personen verschwunden, 37 waren trotz Vorladung erst gar nicht vorstellig geworden. „Diejenigen, die nicht erscheinen oder diejenigen, die das Zentrum verlassen und nicht mehr zurückkommen, werden unverzüglich bei der Polizei gemeldet“, erklärte Außen- und Immigrationsminister Jean Asselborn gestern bei der Visite des Zentrums. Wenn die Polizei sie ausfindig machen kann, werden sie bis zur ihrer endgültigen Abschiebung in das „Centre de rétention“ gebracht, weil sie sich illegal im Land aufhalten.

Das SHUK ist als Unterkunft für Asylbewerber gedacht, die keine Chance haben, als Flüchtling anerkannt zu werden und daher möglichst schnell in ihre Heimatländer, oder, wenn es sich um so genannte Dubliner handelt, in die europäischen Länder zurückgeschickt werden müssen, in denen sie ihren ersten Asylantrag gestellt hatten.

Eine solche Struktur war notwendig geworden, nachdem sich die Regierung Anfang des Jahres dazu entschlossen hatte, das im Asylgesetz vorgesehene Eilverfahren, die so genannte „procédure ultra-accélérée“, konsequent anzuwenden. Hintergrund war u. a. der stetig steigende Zustrom von Asylbewerbern, die unter das Dublin-III-Abkommen fallen, das heißt, die bereits zuvor in einem anderem EU-Land um Asyl gebeten hatten und für die die luxemburgische Immigrationsbehörde daher nicht zuständig ist. Visiert sind aber auch Antragsteller aus sicheren Herkunftsländern, etwa aus den Balkanstaaten. Im Durchschnitt verbringen die Betroffenen 31 Tage im SHUK, bevor sie abgeschoben werden.

Dass die Struktur in den Messehallen weiter gebraucht wird, geht auch aus den neusten Flüchtlingszahlen hervor, die Minister Asselborn gestern bekannt gab. Längst überwiegen nämlich wieder die Antragsteller aus den Balkanstaaten oder aus anderen sicheren Herkunftsländern. Im Juni wurden gerade noch 15 Flüchtlinge aus Syrien bei der Immigrationsbehörde vorstellig. Jeweils zwei Personen aus dem Irak und aus Afghanistan haben einen Asylantrag gestellt. Zum Vergleich: Im vergangenen Monat wurden 18 Albaner, 15 Serben, 13 Tunesier und elf Marokkaner registriert. Über das ganze Jahr gesehen, stellen die Syrer mit 200 Anträgen (16,5 Prozent) aber weiter die größte Flüchtlingsgruppe.

Insgesamt kamen im Juni 143 Flüchtlinge nach Luxemburg, 56 weniger als im Mai. Seit Jahresanfang beziffert sich die Zahl der Asylbewerber auf 1 211. Damit bleibt die Zahl der Flüchtlinge in Luxemburg weiter hoch. Im vergangenen Jahr waren insgesamt 2 035 Anträge eingegangen.

1 848 Entscheidungen seit Januar

Wie Minister Asselborn betonte, konnte die Immigrationsbehörde die Anträge der Syrer mittlerweile größtenteils abarbeiten. Nur noch 331 Dossiers sind anhängig. Insgesamt ist die Zahl der Entscheide in den vergangenen Monaten stark gestiegen. Seit Januar fielen 1 848 Entscheidungen: 478 Personen (25,7 Prozent) wurden als Flüchtlinge anerkannt, 351 Antragstellern wurde das Flüchtlingsstatut verweigert. Weitere 861 Personen fielen unter das Dublin-III-Abkommen. 251 so genannte Dubliner wurden in die zuständigen Länder überführt. Im Gegenzug musste Luxemburg seit Januar 32 Dubliner aufnehmen.

Es werden aber nicht nur Asylbewerber, die unter das Dublin-Abkommen fallen, ausgewiesen. Seit Januar mussten weitere 246 Personen das Land verlassen, weil ihrem Asylantrag nicht stattgegeben worden war. Die breite Mehrheit stammt aus den Balkanländern: 77 Kosovaren, 42 Bürger aus Bosnien-Herzegowina, 42 Albaner und 25 Serben. 202 Betroffene verließen das Großherzogtum auf freiwilliger Basis, 44 mussten zur Rückkehr in ihre Heimatländer gezwungen werden.


26 Flüchtlinge aus dem Libanon in Luxemburg

Gestern sind 26 Flüchtlinge aus dem Libanon in Luxemburg angekommen. Dabei handelt es sich um 24 Syrer und zwei staatenlose Flüchtlinge (14 Erwachsene und zwölf Minderjährige). Bei einem Sondertreffen der EU-Innenminister am 20. Juli 2015, bei dem über die Umverteilung von 60 000 Flüchtlingen entschieden worden war, hatte Luxemburg sich zur Aufnahme von 30 syrischen Flüchtlingen verpflichtet. Im April 2017 war eine Luxemburger Delegation zu Gesprächen mit den vom UN-Flüchtlingshilfswerk ausgewählten Flüchtlingen gereist. Gemäß dem EU-Türkei-Abkommen vom 18. März 2016 wird Luxemburg in den kommenden Monaten weitere Flüchtlinge aufnehmen. Insgesamt hat sich Luxemburg zur Aufnahme von 700 bis 800 Personen verpflichtet. C.

Luxemburger Wort 14. Juli 2017

 

Réinstallation de 26 réfugiés syriens du Liban au Luxembourg

Communiqué – Publié le

Dans le cadre du Conseil “Justice et Affaires intérieures” du 20 juillet 2015, le Luxembourg s’était engagé à réinstaller 30 réfugiés syriens ayant manifestement besoin d’une protection internationale.

Afin de respecter ces engagements, une délégation luxembourgeoise s’était rendue au Liban, à Beyrouth, en avril 2017 pour mener des entretiens avec les réfugiés sélectionnés au préalable par l’Agence des Nations unies pour les réfugiés, l’UNHCR.

Finalement, 26 personnes ont été retenues pour la réinstallation au Luxembourg, dont 24 réfugiés syriens et deux personnes apatrides. Il s’agit de 14 adultes et 12 enfants. Ces personnes sont arrivées au Luxembourg en date du 13 juillet 2017.

Des représentants de la Direction de l’immigration du ministère des Affaires étrangères et européennes, de l’Office luxembourgeois de l’accueil et de l’intégration (OLAI) et du ministère de la Santé, ont accueilli les personnes à l’aéroport.

D’autres réinstallations de réfugiés syriens sont prévues pour les mois à venir, et ceci, dans le cadre de l’accord du 18 mars 2016, conclu entre l’Union européenne et la Turquie.

Le statut de réfugié tel que prévu par la Convention de Genève et la loi du 18 décembre 2015 relative à la protection internationale et à la protection temporaire sera attribué à ces personnes réinstallées dès leur arrivée au Luxembourg.

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes

 

L’intégration : un défi pour tous. Propositions

Le groupe de coordination du Ronnen Desch présente des réflexions et des suggestions concernant un Parcours d’Intégration Accompagné.

La présente proposition est issue de la plénière du Ronnen Desch et a été étoffée par le groupe de coordination du RD sous la responsabilité duquel elle est diffusée. Elle est à considérer comme une contribution de la société civile au débat politique.L’intégration, un défi pour tous 

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Plate-forme bénévoles

Info sur plateforme bénévoles

Les bénévoles engagés dans des projets d’accueil et d’intégration des DPI et BPI à travers le  Luxembourg expriment souvent le besoin de mieux s’informer, de se former à leur engagement bénévole. Pour répondre à ces besoins les formations/ séances d’information suivantes existent ou vont  être mises en place:

  • formation get involved coordonnée par l’agence du bénévolat grâce au soutien financier de Mateneen propose depuis 2016 avec le soutien de la Caritas, Croix Rouge , Reeg eng Hand et ASTI une formation d’une journée à 4 modules: aspects juridique du séjour/accueil et encadrement des DPI , la situation géo politique expliquant les motifs des fuites, le bénévolat avec les réfugiés , l’approche interculturel
  • suite aux demandes exprimées dans ces formations par les bénévoles, des séances d’information de formation sont à l’étude
    • sur la situation juridique, les services d’encadrement et d’intégration des BPI, ainsi que les ressources et possibilités d’engagement qui existent auprès des BPI
    • une suite au module approche interculturel
    • une préparation aux activités liées à la langue
    • des informations sur l’islam
  • une séance d’information existe sur l’importance de l’interview dans la procédure du DPI préparée et animée par Caritas, Amnesty, Passerell et ASTI ( une collaboration  existe aussi avec Reech eng Hand)
  • formation au coaching des BPI animée par ASTI

Ces formations/ séances d’information  sont l’occasion d’être  l’écoute des  problèmes / besoins,… les bénévoles exprimant un fort besoin d’empowerment.

Les intéressé/e/s sont priés de s’adresser à l’ASTI : <ensemble@asti.lu>

 

Journée des réfugiés

From UNHCR

World Refugee Day – Reports of three new shipwrecks in the Mediterranean Sea

This is a summary of what was said by UNHCR spokesperson Cécile Pouilly – to whom quoted text may be attributed – at today’s press briefing at the Palais des Nations in Geneva.

Echos de presse

Corinne Cahen iwwer d’Flüchtlingssituatioun zu Lëtzebuerg
D’Invitée vun der RTL Redaktioun  haut Denschden 20. Juni um 10 op 8 war d’Familljen- an Integratiounsministesch Corinne Cahen.


Luxemburger Wort 20. Juni 2017

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Tageblatt 20. Juni 2017

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Flüchtlingsunterkünfte: Foyers zu 75 Prozent ausgelastet

Wort online 20. Juni 2017