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Interkulturelles Zusammenleben 

Was die Integration von Geflüchteten lähmt

Luxemburger Wort 13.Januar 2024. Irina Figut

Sprache, Arbeit oder Wohnung: Migranten müssen viele Hürden für ihre Integration überwinden. Hilfswerke rufen zum Umdenken auf. Ein neues Gesetz könnte helfen.

Die Aufnahme von Flüchtlingen in den Gemeinden hängt laut Experten sehr eng mit der allgemeinen Wohnungsnot im Land zusammen.
Die Aufnahme von Flüchtlingen in den Gemeinden hängt laut Experten sehr eng mit der allgemeinen Wohnungsnot im Land zusammen. Foto: Symbolbild/dpa

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Geflüchtete finden nicht leicht einen Job

Für Asylbewerber wird der Zugang zum Arbeitsmarkt gelockert. Wird Luxemburg dadurch im Vergleich zu seinen Nachbarländern liberaler?

Geflüchtete finden nicht leicht einen Job

POLITIK / FLORIAN JAVEL / LUXEMBURGER WORT / 3. Januar 2024

300.000 neue Arbeitskräfte wird Luxemburg bis 2030 benötigen, prognostizierte die UEL (Union des entreprises luxembourgeoises) in ihrem Beschäftigungsbarometer Anfang vorigen Jahres. Währenddessen stieg die Zahl der Arbeitslosen im November 2023 auf 17.349 Personen. 19,3 Prozent mehr als im November 2022. Bereiche wie Baugewerbe, Medien und Kommunikation, Finanz- und Immobiliensektor, Industrie, Informatik, Buchhaltung und Geschäftsstrategie suchen aktuell händeringend nach Arbeitskräften. Kurz gesagt: Luxemburg leidet unter einem Arbeitskräftemangel.

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Droit d’asile : le travail, une des clés pour une intégration réussie

Le Qotidien  26/06/23

Depuis le début de l’année, 868 personnes ont introduit une demande de protection internationale au Luxembourg. (Photo : archives editpress)

Améliorer l’accueil des réfugiés et favoriser leur intégration, au lieu de miser sur le tout sécuritaire, sont au centre des revendications du LFR en matière de droit d’asile.

À l’aube des élections législatives, qui se dérouleront le 8 octobre prochain, le collectif d’associations et d’organisations Lëtzebuerg Flüchtlingsrot (LFR ou Collectif réfugiés Luxembourg) a fait part aux différents partis politiques de ses revendications en matière de droit d’asile. Et, cette année, alors que deux projets de loi viennent d’être votés, témoignant d’un durcissement des mesures sécuritaires à l’encontre des réfugiés, le LFR souhaite d’autant plus mettre l’accent sur l’intégration de ces personnes «déracinées».

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Ces gens auxquels la loi interdit de travailler

Zeineb est ingénieure informatique, mais, barrée par la loi, elle ne trouve pas de travail. (Photo : maulne tasson)

Arrivées au Luxembourg depuis la Tunisie dans le cadre d’un regroupement familial, Zeineb et Meryam, hautement qualifiées, n’ont pas le droit de travailler.

Leur situation est redoutable et frustrante et vous trouverez peu de personnes à qui elle sera exposée qui ne s’en trouveront surprises, voire choquées. Imaginez que vous êtes une femme dotée d’une qualification recherchée dans le monde du travail, que vous disposez d’une expérience professionnelle certaine et que lors d’entretiens d’embauche, l’employeur se pâme devant vos compétences et que, donc, il vous choisit. Et puis, non : vous ne détenez pas l’autorisation de travail requise par la loi pour les ressortissants de pays tiers venus au Luxembourg au bénéfice d’un regroupement familial.

C’est la situation vécue par Meryam, 35 ans, et Zeineb, 38 ans, deux Tunisiennes. Toutes deux ingénieures informatiques aguerries, elles habitent à Differdange et leur parcours est identique. Elles sont arrivées avec leurs enfants en bas âge au Grand-Duché il y a moins de deux ans pour rejoindre leurs maris. Si ces conjoints les avaient devancées, c’est que leurs compétences très recherchées dans les technologies de l’information leur avaient valu d’être embauchés par un employeur au Luxembourg, qui avait eu alors la patience d’attendre qu’ils aient rempli toutes les formalités d’immigration nécessaires.

« On ne peut imaginer un tel obstacle »

Meryam : «J’ai passé un premier entretien d’embauche quelques mois après avoir emménagé. Face à l’employeur, tout s’est très bien passé. Il m’a seulement dit qu’il fallait que je m’inscrive préalablement à l’Adem pour obtenir le poste. Et c’est à l’Adem qu’on m’a expliqué que je n’étais pas autorisée à travailler en tant que ressortissante d’un pays tiers venue pour un regroupement familial.» Zeineb, confrontée plusieurs fois à la même expérience : «C’est une grosse déception. En aucun cas, on ne peut imaginer un tel obstacle.»

Obtenir cette si précieuse autorisation de travail est possible, mais très compliqué dans les faits, car, légalement, priorité doit être donnée à un candidat à l’embauche disposant du droit de travailler. Mais si le candidat à l’emploi obtient quand même un contrat de travail, il pourra alors se tourner vers les services de l’immigration. Il se verra dès lors délivrer une autorisation de travail au bout d’une procédure qui peut prendre de trois à six mois. Sauf que le futur employeur n’est généralement pas en mesure d’attendre et refusera donc de délivrer un contrat de travail à une personne qui ne détient pas d’autorisation de travail. Pas de contrat, pas d’autorisation. Pas d’autorisation, pas de contrat. «On tourne en rond», dit Meryam, qui ajoute : «Je comprends l’employeur. Il n’a pas à subir cette attente.»

Un programme pour faciliter l’intégration

«C’est déprimant, nous dit Zeineb, même pour seulement postuler, on doit parfois, en tant que candidat, indiquer si l’on dispose de l’autorisation de travail.» Est en cause ici l’attitude des employeurs, qui disent avoir été refroidis par une mauvaise expérience : un employé qui a obtenu l’autorisation de travail grâce à une embauche et qui démissionne ensuite très vite une fois le sésame en poche.

Et Zeineb en connaît quelques-unes dans son cas, rencontrées lors des ateliers du Work Readiness Program tenu par l’ASBL Dress for Succes. Ce programme de préparation au travail propose, entre autres aux femmes comme elle, les moyens de faciliter leur intégration dans la vie professionnelle. Elle nous cite aussi le cas de cette amie devenue professeur à l’université du Luxembourg et dont le mari, qui vient de rejoindre son épouse au titre du regroupement familial, partage son infortune.

Une pétition, une question parlementaire

Alors Zeineb s’est bougée, direction l’Association de soutien aux travailleurs immigrés (ASTI) et son Guichet info-migrants, qui connaît bien le problème. Là, outre lui dérouler l’implacable réalité de sa situation, on lui a offert l’occasion, à elle, mais aussi à Meryam, de rencontrer des députés de tous bords afin de leur exposer leur problème. Et à chaque fois, la même surprise face à leur situation absurde et la même incompréhension de se priver de compétences dans un pays où l’emploi est abondant et qui souffre d’une pénurie de main-d’œuvre qualifiée.

Il en est ressorti une question parlementaire, posée par la députée déi Lénk Nathalie Oberweis. Il y a été répondu en début d’année, par le ministre de l’Immigration et de l’Asile, Jean Asselborn, qu’un avant-projet de loi visant à donner accès au marché du travail aux personnes dans cette situation était en cours de préparation. Le hic, c’est que cet avant-projet de loi est dans l’air depuis 2021 déjà. Aux dernières nouvelles, ce texte devrait être soumis dans quelques semaines au Conseil de gouvernement.

Pour faire avancer les choses, Zeineb s’est aussi tournée vers l’outil de la pétition. Celle qui porte le n° 2479 réclamait d’«accorder l’autorisation de travail aux membres de famille d’un ressortissant non européen dès l’obtention du premier titre de séjour». Hélas, elle a fait chou blanc en récoltant à peine plus de la moitié des signatures permettant l’ouverture d’un débat à la Chambre des députés. Zeineb se console en se disant qu’au moins «l’information est passée», la pétition ayant connu une certaine médiatisation, car beaucoup de gens «ne savent pas ce problème : des gens résident légalement au Luxembourg, mais sont privés du droit de travailler».

«On reçoit régulièrement des personnes comme elles» 

Intégration dans la société, lutte contre la précarité financière des ménages et contre le travail au noir, moyen de soustraction à la violence conjugale. À écouter Jessica Lopes, de l’ASTI, abroger l’article de la loi sur l’immigration qui empêche les ressortissants de pays tiers venus au bénéfice d’un regroupement familial de travailler aboutirait à beaucoup de vertus.

«Au Guichet info-migrants, explique l’assistante sociale, nous recevons régulièrement autant de femmes que d’hommes qui, dans le cadre d’un regroupement familial, s’aperçoivent qu’ils n’ont pas le droit de travailler. Ils sont dans une énorme détresse.» Jessica Lopes insiste sur le fait que Zeineb et Meryam, qu’elle a conseillées, ne sont pas les plus mal loties : «Pour des personnes sans qualification, c’est pire. Il n’y a vraiment aucune chance par exemple qu’une entreprise de nettoyage patiente le temps que la personne obtienne une autorisation de travail.» Cette dernière se tournera alors vers le travail au noir parce que son ménage ne sera pas en mesure de se passer d’un second salaire.

«Il faut faire sauter le verrou»

L’ASTI ne cesse d’alerter les politiques à ce sujet ou les fonctionnaires de la direction de l’Immigration que l’association rencontre de manière informelle. Selon elle, ces derniers «savent que ça n’a plus de sens aujourd’hui et qu’il faut faire sauter le verrou». L’ASBL avait d’ailleurs décidé d’inviter en novembre dernier Zeineb et Meryam à témoigner à un apéro politique avec des députés de tous bords dans le cadre de l’Orange Week, la campagne contre les violences faites aux femmes. Non qu’elles soient concernées au premier chef, mais parce que l’impossibilité de travailler ne facilite pas le sort des femmes issues de l’immigration victimes de violence domestique. En effet, si elles ne sont pas en mesure de travailler, comment pourraient-elles prétendre s’émanciper d’un éventuel conjoint violent?

Jessica Lopes ne croit pas du tout que la loi en cause ait une chance d’être modifiée à court terme. «Cela fait plus d’un an qu’un avant-projet de loi est en cours à ce sujet.» En attendant une évolution, comme le dit Zeineb : «Ma situation est infernale. Je suis coincée. Je ne peux ni faire marche arrière – mes enfants sont scolarisés ici – ni avancer.»

Immigration et criminalité côte à côte dans le texte

  • Le Quotidien 9 mars 2023

    La porte que chaque migrant arrivant au Luxembourg rêve de pousser un jour. En attendant, certains séjours irréguliers seront plus sévèrement poursuivis.

    Photo : archives lq/didier sylvestre

Les députés ont adopté à une très large majorité une énième modification de la loi sur l’immigration qui vise les dealers du quartier de la gare. Un amalgame malheureux pour certains.

La grande majorité accueille le projet de loi avec satisfaction parce qu’il «renforce Schengen», comme le souligne Yves Cruchten, le rapporteur. Le texte vise à «structurer de manière claire et cohérente les différentes catégories de mesures d’éloignement» afin de mieux gérer le «phénomène du séjour irrégulier des ressortissants de pays tiers sur le territoire luxembourgeois».

Une simple précision, une adaptation technique concernant la loi sur l’immigration de 2008, une modification qui s’ajoute aux nombreuses autres, sans plus, selon le rapporteur qui n’y voit aucune «entrave à la liberté de circuler» telle qu’elle est appliquée au Luxembourg, terre d’accueil de migrants s’il en était, toujours selon Yves Cruchten.

L’ensemble des intervenants penche de son côté, sauf deux voix qui s’élèvent pour reprocher au projet de loi un durcissement de la politique migratoire par certains de ses aspects, celles de Nathalie Oberweis et de Sven Clement. Le matin même, l’ASTI (association de soutien aux travailleurs immigrés) avait alerté sur «la stigmatisation et le durcissement d’un côté, et une supposée bienveillance de l’autre, sans que personne ne comprenne quelle est la vision du gouvernement sur l’immigration… à ne pas confondre, comme c’est souvent le cas, avec la politique d’asile».

Pour l’association, comme pour les députés qui ont voté contre le texte (4 voix contre, 56 pour), le texte associe migrants et criminalité en voulant remédier aux nombreux séjours irréguliers de ressortissants ayant bénéficié d’un droit de séjour dans un autre État membre et de ceux qui reviennent malgré un transfert vers un autre État membre. La loi votée hier souligne que la situation est amplifiée par «la problématique de la criminalité organisée qui est un phénomène croissant».

Humain, mais pas naïf

Le projet de loi introduit l’interdiction d’entrée sur le territoire pour dissuader les plus récalcitrants qui encourent une peine pénale en revenant au Luxembourg. Le texte apporte également une définition plus large de la notion de «raisons impérieuses de sécurité publique» dans le cadre de l’appréciation de l’opportunité d’une décision d’éloignement du territoire à l’encontre d’un citoyen de l’Union ayant séjourné au Grand-Duché de Luxembourg pendant les dix années précédentes et s’étant rendu coupable d’une infraction constituant une atteinte particulièrement grave à un intérêt fondamental de la société. Y figure le trafic de stupéfiants.

«Ce n’est pas un texte contre les migrants», martèle Yves Cruchten qui ne partage pas les critiques de l’ASTI. Même position pour le député chrétien-social Paul Galles qui estime que cette loi apporte des règles «claires et humaines», «une explication des règles que nous avons déjà», ajoute-t-il. «On reste humain sans tomber dans la naïveté», conclut Paul Galles qui voit «beaucoup de sensibilité» dans cette loi. Le principal parti d’opposition y est favorable. Comme les partis de la majorité qui observent que rien dans ce texte ne vient tailler le moindre iota dans les droits des migrants.

Pour Nathalie Oberweis, «c’est une loi de droite», faite spécialement pour le quartier de la gare, en faisant le lien entre immigration et criminalité. L’ASTI se dit préoccupée par l’origine du projet de loi qui se retrouve dans le «Paquet problématique de la criminalité liée aux stupéfiants». Le texte présuppose «dans son intention, comme dans son écrit, un raccourci entre criminalité et immigration. Une stigmatisation inadmissible dans un pays d’immigration!», accuse l’ASTI.

Déi Lénk en a profité pour demander via une motion que soient régularisés les ressortissants de pays tiers présents au Luxembourg depuis des années, à l’instar de ce qui fut fait en 2013 par Nicolas Schmit qui avait décidé d’offrir une chance aux travailleurs clandestins d’obtenir des papiers en règle. La motion a été rejetée.

Ajoutons que le projet voté hier se préoccupe aussi des migrants au visa doré, les investisseurs des pays tiers qui disposent d’une autorisation de séjour particulière dès lors qu’ils représentent une plus-value pour l’économie luxembourgeoise. Mais il existe aussi les autorisations de séjour pour raisons privées qui agacent les politiques à cause des abus observés. Il s’agit donc de «mettre un frein à l’immigration croissante de ressortissants de pays tiers» qui disposent pourtant de ressources suffisantes à quelque titre que ce soit (héritage, revenus de capitaux, fortune personnelle, etc.). Ces ressources devront dorénavant être liées à une activité ou une pension vieillesse provenant des pays membres ou de l’espace Schengen.

Le ministre des Affaires étrangères et de l’Immigration, Jean Asselborn, est apparu rétabli après un court séjour à l’hôpital et a défendu la clarté que ce texte apportait à la loi. S’il avoue ne pas être «le mieux placé» pour parler de la criminalité dans le quartier de la gare, il rappelle à la tribune que des migrants viennent spécialement au Luxembourg avec des titres de séjour accordés par d’autres États membres pour se livrer à toutes sortes de trafics.

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Le communiqué de l’ASTI du 8 mars 2023

Logo ASTI orange

La Chambre des Députés se prépare à voter ce mercredi un projet de loi (7954) modifiant la loi sur la libre circulation et l’immigration de 2008. Destiné, selon les objectifs mentionnés par le Ministre de l’Immigration et de l’Asile, à « structurer de manière claire et cohérente les différentes catégories de mesures d’éloignement (…) en vue d’une meilleure gestion du phénomène du séjour irrégulier des ressortissants de pays tiers sur le territoire luxembourgeois », il prévoit en fait des dispositions qui vont beaucoup plus loin.

Soulignons tout d’abord l’origine très préoccupante du projet de loi. Inclut dans le « Paquet – problématique de la criminalité liée aux stupéfiants », il présuppose dans son intention, comme dans son texte, un raccourci entre criminalité et immigration. Une stigmatisation inadmissible dans un pays d’immigration !

Ensuite, il y a un durcissement des mesures à l’encontre des ressortissants de pays tiers en situation de séjour irrégulier, notamment par l’élargissement des possibilités de rétention. Le texte prévoit aussi la possibilité d’envoyer au Centre de Rétention des citoyens de l’Union Européenne. Des dispositions qui sont en contradiction absolue avec les accords de coalition de 2013[1] et de 2018[2].

Certes, le projet de loi contient aussi des dispositions qui peuvent être considérées positives, comme par exemple, la possibilité pour le Ministre de l’Immigration d’accorder une autorisation de séjour pour raisons privées pour des motifs exceptionnels. Tout dépend néanmoins du pouvoir discrétionnaire du ministre …

Le projet de loi qui devrait être voté ce mercredi est l’exemple typique de la navigation à vue d’une (non-)politique d’immigration : la stigmatisation et le durcissement d’un côté, et une supposée bienveillance de l’autre, sans que personne ne comprenne quel est la vision du Gouvernement sur l’immigration… à ne pas confondre, comme c’est souvent le cas, avec la politique d’asile.

Si le texte proposé est voté, il s’agira de la 18ème modification de la loi de 2008 sur la libre circulation et l’immigration en 15 ans.

Il serait peut-être temps de faire un bilan global de notre politique d’immigration depuis 2008, sans tabous ni instrumentalisations, afin d’aboutir à une législation adaptée à la réalité de notre société, aux besoins de l’économie luxembourgeoise et aux valeurs humanitaires dont le Luxembourg se prévaut à chaque occasion. Au lieu d’avancer avec des réformettes aux motivations qui relèvent, comme c’est le cas présent, de la simple politique politicienne.

Le Luxembourg a besoin d’une politique d’immigration claire et cohérente valorisant l’immigration et son apport à notre société.

ASTI ASBL

[1] Accord de coalition 2013, page 202 : « Le centre de rétention sera soumis à un premier bilan de son fonctionnement. L’objectif sera de réduire son utilisation autant que possible… »

[2] Accord de coalition 2018-2023, page 233: « De même, il convient de compléter le dispositif actuel en matière de rétention et de structures semi-ouvertes en tant qu’alternatives à la rétention par des structures mieux adaptées aux besoins et aux situations des différents groupes de personnes concernées. Il est prévu de créer une structure spécifique pour le placement en rétention de femmes, familles et personnes vulnérables. Une fois cette structure spécifique créée, la législation en matière de rétention sera adaptée afin de garantir que les enfants ne soient plus mis au centre de rétention. La mesure de placement en rétention reste à chaque fois une mesure d’ultime ressort, s’il n’existe pas d’alternatives applicables. De plus, des efforts seront entrepris pour proposer des alternatives au placement en rétention. Ainsi, il est prévu de remplacer la Structure d’hébergement d’urgence Kirchberg, de nature temporaire, par une nouvelle structure semi-ouverte permanente, pour servir d’alternative au centre de rétention, qui devrait tenir compte des besoins de différents groupes de personnes. »

Lever les obstacles pour les réfugiés qui veulent travailler

Le Quotidien 8 mars 2023

Marc Spautz, député CSV, a centré le débat sur la possibilité donnée aux réfugiés ukrainiens de travailler et pas aux autres. Deux poids, deux mesures difficiles à comprendre.

Photo : editpress

Les députés ont débattu de la possibilité donnée aux réfugiés ukrainiens de travailler et que l’on refuse aux autres. Cette différence de traitement doit cesser, s’accordent-ils à dire. Avec quelques nuances.

Les gens jasent beaucoup à ce sujet. Le député chrétien-social Marc Spautz l’affirme. «Les gens comprennent mal cette différence de traitement entre les réfugiés ukrainiens et les autres, comme les Syriens ou les Afghans, qui n’ont pas les mêmes droits», observe le député à la tribune de la Chambre.

Ce statut spécial de protection temporaire, accordé aux réfugiés ukrainiens dès leur arrivée sur le territoire de l’Union, renvoie tous les autres demandeurs de protection internationale (DPI) dans une classe inférieure alors qu’ils fuient un pays en guerre, abandonnant tout derrière eux. Comme le souligne Nathalie Oberweis (déi Lénk), ils débarquent dans un pays étranger, d’une tout autre culture, dans un nouveau climat et avec de nouvelles saveurs dans leurs assiettes. Le choc est rude.

Le député Marc Spautz, en demandant cette heure d’actualité, a été très vague dans l’énoncé du problème. Le débat devait s’inscrire «dans le contexte général d’une augmentation significative du nombre de demandes de protection internationale introduites au Luxembourg depuis plusieurs mois», selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères et européennes du 12 novembre 2022 et, plus précisément, «dans le contexte des ressortissants ukrainiens ayant dû fuir leur pays suite à l’attaque russe».

Au final, il a recentré le sujet sur la possibilité donnée aux Ukrainiens de travailler, munis d’une autorisation d’occupation temporaire (AOT), sans aucune autre forme de considération, alors que les autres réfugiés «doivent tuer le temps», guettant une issue favorable à leur demande de protection qui peut prendre de longs mois. Puis, ils attendent deux ou trois ans que leur procédure soit complètement épuisée.

«Il n’y a pas un jour qui passe sans que quelqu’un ne se plaigne du manque de main-d’œuvre qualifiée dans ce pays», observe Marc Spautz, alors que les réfugiés «ont tous envie de faire quelque chose». Le Luxembourg qui est «au cœur de l’Europe», devrait montrer qu’il a «aussi du cœur», plaide le député chrétien-social. Il conçoit que la chose n’est pas si simple et qu’un employeur a du mal à accorder un CDI à un travailleur qui n’est pas certain de pouvoir rester au Luxembourg. Les initiatives doivent venir aussi de Bruxelles et il suggère à Georges Engel, ministre du Travail, de passer le message à Nicolas Schmit, un de ses prédécesseurs et actuel commissaire européen à l’Emploi.

Vers une simplification de l’AOT

La députée libérale Carole Hartmann rappelle que les DPI peuvent bénéficier d’une autorisation temporaire de travail s’ils n’ont pas obtenu de décision quant à leur demande de protection au bout de six mois. Il leur faut aussi une autorisation d’occupation temporaire qui peut être introduite par l’employeur. Et le tout est «exceptionnel».

«Que d’obstacles!», estime le député écolo Charles Margue qui a déjà eu l’occasion de plaider en faveur de l’ouverture du marché du travail à tous les réfugiés.

Au-delà des délais très longs infligés aux demandeurs, un autre problème inquiète le député socialiste Yves Cruchten. En ces temps de pénurie de main-d’œuvre, il serait temps que les commissions parlementaires regroupant l’immigration et le travail dans leurs compétences se penchent sur le cas des réfugiés bénéficiaires d’une AOT et qui désirent rester au Luxembourg. C’est valable pour les Ukrainiens, comme pour les autres.

Nathalie Oberweis déclare avoir honte de ce traitement à deux vitesses. Elle demande des nouvelles du projet de loi devant réformer l’AOT, «seule manière de permettre à un réfugié de travailler». Cette autorisation met aussi quelques mois avant d’être délivrée, de quoi décourager un patron. De son côté, le député pirate Marc Goergen se préoccupe plus particulièrement des conditions d’hébergement des réfugiés et propose des structures plus petites avec un encadrement plus étoffé. Le député ADR Fernand Kartheiser souhaite que les emplois profitent d’abord aux Luxembourgeois.

La priorité du ministre du Travail comme d’autres ministres, selon Georges Engel, c’est d’apaiser les gens qui arrivent déboussolés dans un pays étranger avant de penser à leur ouvrir le marché de l’emploi. Néanmoins, il promet de déposer le mois prochain un texte qui simplifie l’AOT. Selon le ministre du Travail, la procédure serait déjà appliquée sur le terrain «vu le nombre croissant d’autorisations délivrées».

Lancement officiel de myrights.lu

Accès direct à myrights

En présence des Ministres de la Justice, de la Protection des Consommateurs, de la Famille, de l’Intégration et à la Grande Région le site myrights a été officiellement lancé en les locaux de la Chambre des Salariés.

 

95 organisations et organismes y indiquent pour 139 thèmes les infos, conseils et appuis qu’ils peuvent fournir en 5 langues.

Delano 5.12.2022

RTL – télé 5.12. 2022

Sam Tanson on linkedin

tageblatt 6 Dezember 2022

Moien et bienvenue au Grand-Duché de Luxembourg !

Trouver son chemin dans un pays étranger avec des nouvelles langues et une culture différente est tout sauf facile.
Si vous êtes récemment arrivé au Luxembourg, si vous y vivez ou y travaillez depuis un certain temps, si vous cherchez des informations sur la vie au Luxembourg, alors vous êtes au bon endroit !
Via le « Info Center » virtuel de cette plateforme, vous aurez la possibilité de trouver des informations utiles sur les différents domaines de la vie au Luxembourg et de contacter nos exposants et partenaires des administrations publiques et des associations.

Dans la « Conference Center » vous pourrez participer à différents ateliers et cours thématiques liés à l’intégration et à l’interculturalité.

En visitant l’espace « Discover Luxembourg », vous apprendrez à connaître le Luxembourg, son histoire, ses traditions, sa culture, ses sites et événements.

La plateforme propose des informations essentielles sur un large éventail de sujets : vivre ensemble au Luxembourg, santé et sécurité sociale, travail et entrepreneuriat, participation civique et citoyenneté, infrastructure, logement et environnement, langues, éducation, culture, sports, digitalisation et protection des données, et bien d’autres sujets liés à la vie au Luxembourg.

Nous espérons que vous trouverez cette plateforme informative et utile et serions heureux de recevoir votre feedback.

Informations techniques
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Le Département de l’Intégration du Ministère de la Famille, de l’Intégration et à la Grande Région, en collaboration avec les institutions, administrations et associations partenaires du Grand-Duché de Luxembourg, est l’autorité en charge de ce projet.

20 juin: Journée mondiale des réfugiés

Im Integrationsbereich herrscht Nachholbedarf

Wort online 20. Juni 2022

Lëtzebuerger Flüchtlingsrot fuerdert besser Integratioun

RTL radio 20.Juni 2022

Die Menschen wollen leben“

LUXEMBURG Flüchtlingsrat stellt vier Faktoren für eine gelungene Integration vor

tageblatt 21. Juni. 2022

Un effort pour tous les réfugiés

Le Quotidien 21. juin 2022

Integrieren statt ignorieren

Luxemburger Wort 21. Juni 2022

„Eine erniedrigende Erfahrung“

 LUXEMBURG Über die Hürden von Unternehmern mit Migrationshintergrund bei der Eröffnung eines Geschäftskontos
tageblatt 31. Dezembeer 2021 , Sandra Schmnit
Migranten, die in Luxemburg ein eigenes Unternehmen gründen und dafür ein Geschäftskonto eröffnen wollen, haben dabei oft Schwierigkeiten. Seit mehr als fünf Jahren begleitet die gemeinnützige Vereinigung „Touchpoints“ diese Menschen bei den administrativen Prozeduren. Die Generaldirektorin des Vereins, Fabienne Colling, erklärt, dass das oft ein langwieriger und sogar erfolgloser Prozess ist.

 

Tageblatt: Im Dezember hat „Touchpoints asbl.“ ein Rundgespräch mit dem Titel „Ein Business-Bank-Konto in Luxemburg eröffnen – Die Hindernisse verstehen“ organisiert, das sich vor allem an Unternehmer im Großherzogtum mit einem Migrationshintergrund richtete. Warum ist es wichtig, über dieses Thema zu sprechen?
Fabienne Colling: Oft begleiten wir bei unserer Arbeit Menschen mit Migrationshintergrund, die sich im Großherzogtum selbstständig machen wollen: beispielsweise als Autohändler, Gastwirte oder Grafiker. Immer wieder taucht dabei das Problem auf, dass sie für ihre berufliche Tätigkeit kein Bankkonto eröffnen können. Dazu muss man wissen, dass Kreditinstitute in Luxemburg nicht dazu verpflichtet sind, für jemanden ein solches Konto einzurichten. Mit dem Rundgespräch wollten wir die Aufmerksamkeit auf diese Thematik lenken. Rund 50 Flüchtlinge und Menschen aus Drittländern haben daran teilgenommen.
Was bedeutet das für einen Unternehmer, wenn er kein professionelles Konto bei einer Bank hat?
Ich weiß zum Beispiel von einem syrischen Restaurant, in dem die Menschen aus diesem Grund nur bar zahlen können. Wenn man allgemein Kunden sagt, dass die Zahlung per Karte oder durch Überweisung nicht möglich ist, sind viele skeptisch und haben kein Vertrauen. Zudem will ein Unternehmer seine privaten Aktivitäten und die des Betriebs trennen – schon allein aus praktischen Gründen. Für Betroffene ist es eine erniedrigende und schmerzhafte Erfahrung, wenn sie an Dingen wie der Eröffnung eines Bankkontos scheitern. „Ich kriege nicht einmal das hin“, sagen sie dann.
Das macht sicherlich etwas mit den Menschen.
Das steht außer Frage. Ein Beispiel: Seit rund drei Jahren sind wir mit einem 28-jährigen Afghanen in Kontakt, Jawid Modasir. Er hatte kurz vor der Pandemie in Ettelbrück ein Restaurant eröffnet, das nach rund einem Jahr jedoch leider wieder schließen musste. In dieser Zeit hat der junge Unternehmer sämtliche Banken in seinem Umkreis abgeklappert. Wir waren sogar gemeinsam bei meinem Banker. Aber es ist Jawid Modasir nicht gelungen, ein Geschäftskonto zu eröffnen. Solche Situationen nehmen den Menschen das Vertrauen in das System und rauben ihnen die Motivation. Sie fragen ja nicht nach Geld, wollen kein Darlehen – es geht wirklich nur darum, Inhaber eines Bankkontos zu werden.
Und warum klappt das nicht?
Bei diesem konkreten Beispiel war das eingereichte Dossier nicht komplett. Oft ist das der Fall. Dabei gibt es allerdings zwei Probleme: Zum einen wird von vornherein nicht klar kommuniziert, welche Papiere überhaupt nötig sind. Es fehlt eine Liste mit den notwendigen Dokumenten. Ebenso gibt es keine Erklärungen, und das, obwohl es sich teils um komplexe Formulare handelt. Bei einer Ablehnung werden dann oft keine Gründe genannt. Die Menschen wissen nicht, warum ihr Antrag nicht genehmigt wurde und bekommen keine Erklärung. Gäbe es die, könnten beispielsweise fehlende Dokumente noch nachgereicht werden.
Das klingt nach viel Papierkram. Was gehört denn überhaupt alles zu einem solchen Antrag dazu? 
Persönliche Dokumente, wie etwa eine Kopie des Identitätsausweises und eine Meldebescheinigung. Dann ein Auszug aus dem Handelsregister sowie die Gewerbeerlaubnis. Es muss aber auch ein Geschäftsplan vorgelegt werden, damit man bei der Bank verstehen kann, was der Unternehmer vorhat und wo das Geld herkommen wird. Meist kommen dann noch für die Bank spezifische Dokumente hinzu. Und auch interessant: ein Schreiben, warum man gerade bei dieser Bank ein Konto eröffnen will. Das alles kann ganz schön aufwendig sein, vor allem wenn man als neuer Bürger das Luxemburger System noch nicht gut kennt und nicht weiß, wie man an diese Dokumente kommt. Deshalb begleitet „Touchpoints“ Menschen bei diesem Prozess. Kompliziert wird es beispielsweise auch, wenn ein Diplom nicht anerkannt wird.
Betrifft das denn ausschließlich Menschen mit Migrationshintergrund? 
Nein. Auch Unternehmer aus Luxemburg würden davon profitieren, wenn von vornherein klar kommuniziert würde, welche Dokumente eingereicht werden müssen. Wenn man diese Prozeduren verändern könnte, würde es das für alle leichter machen. Die Banken müssen sich da mehr Mühe geben und sich fragen: „Wie können wir es besser machen?“ Und klar sagen, was erwartet wird.
Und doch sind gerade Migranten von dem Problem betroffen. Man könnte den Banken fast einen bösen Willen unterstellen.
Es ist so: Mit der Eröffnung eines Kontos sind für eine Bank immer auch Kosten verbunden. Das Kreditinstitut muss sich fragen, wie interessant es aus wirtschaftlicher Sicht ist, einen Kunden aufzunehmen. Und ob das eventuell ein Risiko darstellt. Unsere Erfahrung zeigt: Wenn eine Person mit Migrationshintergrund eine solche Anfrage stellt, muss sie mehr Aufwand betreiben, damit es am Ende auch klappt. Bei einem Flüchtling beispielsweise werden mehr Fragen gestellt. Dieser Mensch wird es schwerer haben, sich selbstständig zu machen, als ein Luxemburger. Das ist aber kein schlechter Wille der Banken, sondern das Ergebnis der Gesetzgebung.
„Das Ergebnis der Gesetzgebung“ – wie ist das gemeint?
Im Kampf gegen Geldwäsche und Terrorismus muss jede Bank hohe internationale Standards erfüllen. Tut ein Kreditinstitut das nicht, stehen darauf Strafen. Sehr hohe Strafen. Aus Eigeninteresse müssen die Kreditinstitute also streng sein. Vor allem bei Menschen aus als Risikogebiete eingestuften Ländern wie Afghanistan, Irak oder Syrien sind sie deshalb wachsam. Das ist eine indirekte Diskriminierung, die allerdings nicht beabsichtigt ist. Bei Betroffenen führt das jedoch zu Kollateralschäden. Die Antragsteller bekommen ja gar nicht die Möglichkeit, sich zu erklären oder zu verteidigen und bekommen auch keine zweite Chance.
Wir wissen nun, warum Banken so handeln. Aber können die Kreditinstitute etwas tun, um die Situation zu ändern? 
Es liegt in ihrer Hand, wie sie dazu kommunizieren. Bei fehlenden Dokumenten können sie den Menschen beispielsweise mitteilen, dass es daran gescheitert ist. An unserem Rundgespräch haben unter anderem Schlüsselakteure aus dem Bankensektor und auch zwei Banken teilgenommen. Sie haben erklärt, dass sie sich an die Regeln halten müssen. In der Diskussion mit den Betroffenen haben sie aber auch gesehen, dass das Auswirkungen hat. Es war wichtig, dass die Zuhörer ihre persönlichen Geschichten erzählen konnten, um zu zeigen, dass hinter diesen Anfragen Menschen stehen. Für sie war es auch sehr wichtig zu sehen, dass es nicht an ihnen liegt.
Ein erster Schritt scheint damit gemacht zu sein, geht man bei „Touchpoints“ demnach positiv gestimmt in das neue Jahr?
Es gibt jetzt einen Dialog. Wir sind beispielsweise nun mit einer Bank in Kontakt, um zu schauen, wie Informationen besser kommuniziert werden können. Es wird an einer Liste mit den bei einem Antrag beizulegenden Dokumenten gearbeitet. Gemeinsam schauen wir, wie man besser informieren kann. Außerdem wurde unser Budget für das kommende Jahr bewilligt. Wir wollen die Unternehmer spezifisch über dieses Thema und das Bankensystem informieren. Wer selbst betroffen ist, kann sich übrigens an „Touchpoints“ wenden und einen Termin machen.
Durch die alltägliche Zusammenarbeit mit Selbstständigen mit Migrationshintergrund weiß die Generaldirektorin von „Touchpoints asbl.“, Fabienne Colling, dass viele von ihnen kein professionelles Bankkonto eröffnen können
Auch Jawid Modasir (2.v.r.) saß beim Rundgespräch „Opening a Business Bank Account in Luxembourg – Understanding the Obstacles“ in der Hauptstadt im Publikum, denn er hat selbst ohne Erfolg versucht, ein Geschäftskonto zu eröffnen