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Le Pacte mondial pour des migrations

Le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières : une chance transformée en flop par les opportunistes

Prise de position de l’ASTI

 

Fräie Mikro Vum Laura Zuccoli um 100komma7 op Niklosdag

UNO-Migratiounspakt: D’EU ass gespléckt

Ufanks der nächster Woch soll zu Marrakesch de globale Pakt fir Migratioun vun de Vereente Natiounen feierlech ugeholl ginn. Mëttlerweil stellen eng Partie EU-Länner dee Pakt a Fro. Den Text ass zwar net legal contraignant, mee en enthält Proposen, déi an der EU zimlech ëmstridde sinn.

Danièle Weber um 100komma7 op Niklosdag

 

Faire retourner en Italie ?

Passerell a lancé un débat sur les demandeurs d’asile passés par l’Italie et qui devraient d’après la convention de Dublin être retournés an Italie. L’Italie peut – elle assurer un accueil et une procédure? Le Luxembourg peut -il se saisir de telles demandes?

Suivez le débat dans la presse

Le Quotidien du 30 octobre 2018

Luxemburger Wort 3 November 2018

tageblatt 3 November 2018

Réaction du ministre de l’Immigration et de l’Asile, Jean Asselborn, suite aux récentes préoccupations formulées quant aux transferts Dublin vers l’Italie

Le Grand-Duché de Luxembourg transfère des demandeurs d’asile vers l’Italie de Salvini

Le Grand-Duché de Luxembourg transfère des demandeurs d’asile vers l’Italie de Salvini

5 transferts en septembre, d’autres en cours en octobre…

Alors que le Ministre en charge des Affaires Etrangères a peut-être encore gagné en popularité en étant celui qui a dit “Merde” à Matteo Salvini, la Direction de l’Immigration continue de transférer des demandeurs d’asile vers l’Italie.

Communiqué de Passerell

Une même façon d’analyser les demandes d’asile ?

” Notre défi, c’est que les demandes d’asile soient traitées de la même façon en Europe “
Le directeur du bureau européen de l’asile plaide pour une harmonisation des procédures

Le Monde 25 octobre 2018

Jamil Addou est directeur du Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO), basé à Malte. Il revient sur la politique migratoire européenne alors que le Conseil du 18 octobre n’a pas permis de réduire les divergences sur le sujet.

Pourquoi les Vingt-Huit n’arrivent-ils pas à progresser en matière migratoire ?

Le contexte politique est directement influencé par l’approche des élections européennes, mais on peut espérer que les gouvernements prennent leurs responsabilités. On peut, par exemple, être pessimiste sur l’adoption d’un nouveau règlement Dublin à court terme mais si les Etats membres veulent voir se réaliser les centres contrôlés – de traitement partagé de la demande d’asile des migrants secourus en mer – tels que portés par la France et Emmanuel Macron, il faut des outils pour les mettre en œuvre.

Or, la situation de l’asile dans les différents Etats membres reste trop disparate, en matière de procédures, d’interprétation du droit d’asile et d’appréciation de la situation dans les pays d’origine. Un des textes clés du ” paquet asile ” – législations en discussion réformant le régime européen d’asile – a vocation à transformer EASO en une agence directement opérationnelle, pour favoriser cette harmonisation et renforcer le soutien au traitement de l’asile dans les pays.

Quelles sont les distorsions entre Etats en matière d’asile ?

A situation comparable, une personne n’a pas les mêmes chances d’obtenir une protection selon le pays qui examine sa demande. Par exemple, sur le premier semestre 2018, le taux de reconnaissance moyen en Europe était de 47 % pour les Afghans, mais il montait à 88 % en Italie et n’était que de 30 % en Suède.

Notre plus grand défi est que les demandes d’asile soient traitées de la même façon. En juin, nous avons produit une position commune sur la façon d’instruire des demandes en provenance d’Afghanistan, qui définit la situation et les risques, province par province, avec une analyse fine du degré de violence dans ces provinces et des profils particuliers. C’est la première fois que les Etats européens développent ensemble des lignes directrices sur un pays d’origine. En 2019, nous allons faire la même chose pour le Nigeria et l’Irak.

Peut-on parler d'” asylum shopping ” en Europe ?

Il y a une réalité de ce qu’on appelle les mouvements secondaires dans l’Union, c’est-à-dire des gens enregistrés dans un Etat et qui demandent ou redemandent l’asile dans un autre pays. En France, par exemple, l’Afghanistan est à ce jour la première nationalité des demandeurs d’asile en 2018 et un certain nombre ont déjà été signalés dans d’autres pays européens. C’est un phénomène qui est clair mais, pour l’instant, il n’y a pas de preuve objective que les taux d’accord et les conditions d’accueil ont une influence directe et durable sur les mouvements secondaires.

Pendant la crise de 2016, la demande d’asile a ainsi explosé en Suède et restait stable et faible en Norvège alors même que les conditions d’accueil y étaient à l’époque plus favorables. En revanche, la présence de diasporas afghanes, irakiennes, installées en Suède, a eu un effet déterminant.

Depuis la fermeture des ports italiens, les solutions de débarquement trouvées au coup par coup peuvent-elles encore durer ?

On connaît une crise humanitaire en Méditerranée. Il faut s’assurer que les personnes en détresse soient secourues, débarquées dans un lieu sûr, et que leur demande d’asile soit traitée. Des Etats membres ont fait preuve de solidarité et accueilli des gens qui avaient vocation à demander l’asile. Ce système ad hoc a touché à ses limites. Il y a un essoufflement de la volonté des Etats membres et il n’est pas souhaitable par ailleurs que ces opérations continuent en dehors de tout cadre juridique.

Les pays dits de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie)ne -souhaitent pas participer d’une répartition des migrants secourus en mer. Faut-il faire sans eux ?

La solidarité européenne est prévue par les traités et s’impose à tous. Est-ce qu’elle ne s’exprime que par la répartition des personnes accueillies ? C’est tout l’enjeu du débat aujourd’hui. On peut imaginer, par exemple, que la relocalisation des réfugiés se fasse vers les pays volontaires, tels que la France, l’Allemagne, l’Irlande, le Portugal, les Pays-Bas ou encore la Belgique, et que les pays qui ne sont pas volontaires fassent l’objet d’une contribution financière ou en personnels.

propos recueillis par Julia Pascual

Enfants non-accompagnés ou séparés

Cycle de déjeuners-séminaires
Enfants non-accompagnés ou séparés
3, 5 et 12 juillet 2018 12h15-13h45
Université du Luxembourg, Campus Weicker (salle B001) 4 rue Alphonse Weicker, L-2721 Luxembourg-ville

Nous vous saurions gré de bien vouloir confirmer votre participation avant le vendredi 22 juin 2018 par courriel à rustom@unhcr.org et beynie@unhcr.org en indiquant votre :
 nom /prénom
 fonction / organisation
 courriel / numéro de téléphone
 le ou les déjeuners-séminaires au(x)quel(s) vous souhaitez assister.

we are a welcoming Europe

migrations : enfin une mobilisation citoyenne a l’échelle européenne !

C’est une première : sous l’impulsion d’une coalition d’organisations de la société civile européenne, le Migration Policy Group vient de lancer une Initiative Citoyenne Européenne pour un changement de politique migratoire. La condition pour obliger l’Europe à faire face avec humanité et réalisme à ce défi majeur qui nous attend : réunir plus d’1 million de signatures dans au moins 7 États membres. La mobilisation, qui sera lancée au Luxembourg le mercredi 9 mai 2018, s’annonce très large.

Le contexte

En ce début de siècle, les migrations s’annoncent comme un enjeu majeur pour nos sociétés. Or il apparaît de plus en plus évident qu’une réponse adaptée ne peut venir que d’une politique européenne commune. Pourtant, les Etats membres ne parviennent pas à se coordonner sur la question de l’accueil à réserver aux hommes, aux femmes et aux enfants qui fuient les violences en tous genres. Les murs s’érigent autour d’une Europe forteresse dans lequel un grand nombre de citoyens et citoyennes ne se reconnaissent pas, et les poursuites judiciaires contre ceux et celles qui viennent en aide aux personnes migrantes se multiplient aux quatre coins du continent.

Le 15 décembre 2017, sept citoyennes et citoyens européens réunis par le Migration Policy Group ont déposé auprès de la Commission européenne la première Initiative Citoyenne Européenne sur le sujet de la migration, pour porter la voix de toutes celles et ceux qui refusent l’orientation des politiques migratoires actuelles et pour initier, ensemble, un changement de cap.

A la veille du lancement de la campagne, plus de 130 organisations issues de 15 États membres de l’Union européenne soutiennent déjà l’initiative et s’apprêtent à la relaye

Qu’est-ce qu’une Initiative Citoyenne Européenne ?

L’ICE est le meilleur instrument de démocratie participative à l’échelle européenne. Cette disposition du traité de Lisbonne permet aux ONG et citoyennes et citoyens européens de se rassembler pour faire valoir leurs demandes politiques.

® La condition :

Une fois cette condition remplie, les organisateurs sont invités à présenter leur initiative lors d’une audition publique organisée au Parlement européen et la Commission est obligée de prendre en compte les propositions de l’ICE.

Quel est notre objectif ?

Une ICE permet de transformer l’agenda politique migratoire national et européen en confrontant les décideurs politiques à une mobilisation publique significative. Notre campagne se construit autour de deux axes principaux : replacer le citoyen européen au centre de la politique migratoire et renforcer le respect des droits des personnes migrantes et réfugiées. Ainsi, notre ICE adresse à la Commission Européenne trois demandes précises :

  1. Soutenir les citoyens, citoyennes et bénévoles européens qui viennent en aide aux personnes réfugiées ;
  2. Mettre un terme au « délit de solidarité » pratiqué par plusieurs États membres de l’UE dont la France ;
  3. Assurer le respect des droits fondamentaux des personnes migrantes, notamment des demandeurs et demandeuses d’asile en renforçant les mécanismes des plaintes face à l’exploitation au travail et aux maltraitances des gardes-frontières européens.

Le texte de l’Initiative Citoyenne Européenne

 

Nous sommes une Europe accueillante : laissez-nous agir !

Les gouvernements n’arrivent pas à faire face aux enjeux posés par les migrations. La plupart d’entre nous voulons soutenir des personnes qui en ont besoin, parce que nous ne pouvons pas être indifférents à leur sort. Des millions de personnes se sont mobilisées pour apporter leur soutien. Aujourd’hui, nous voulons être entendus. Exigeons une Europe accueillante ! Nous appelons la Commission européenne à agir.

  1. Des citoyens de toute l’Europe souhaitent parrainer des réfugiés pour leur offrir un foyer sûr et une nouvelle vie. Nous voulons que la Commission offre un soutien direct aux groupes locaux venant en aide aux réfugiés qui se voient délivrer un visa national.
  2. Nul ne devrait être poursuivi ou se voir infliger une amende pour avoir apporté une aide humanitaire ou un toit. Nous voulons que la Commission empêche les États membres de punir les citoyens solidaires.
  3. Tout le monde a droit à la justice. Nous voulons que la Commission garantisse des moyens et des règles plus efficaces pour défendre toutes les victimes de l’exploitation par le travail et de la criminalité en Europe, ainsi que toutes les personnes victimes de violations des droits de l’Homme à nos frontières.

Traités concernés : Article 77, paragraphe 2, point d), article 78, paragraphe 2, et article 79, paragraphes 2 et 4, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE)