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Mapping key migrant-led organisations across the EU

Migrant participation has been increasingly hailed as a prerequisite to meaningful policymaking and implementation in the field of integration. Notably, the new Action Plan on Integration and Inclusion, published by the European Commission (EC) to promote integration across the EU in the 2021-2027 period, specifically urges to step-up the participation of migrants in all stages of the integration process. With this scope, the Commission launched at the end of 2020 an Expert Group on the view of migrants to directly hear from third-country nationals (TCNs) in the conception and implementation of asylum, migration and integration policies.

With close to 34 million EU residents born outside the EU (Eurostat, Population data 2019) and large historic diasporas across the EU countries, ensuring migrant participation and representation should be an easy task. Yet, little is actually known about how migrants are able to associate across the different EU countries. What types of structures do they organise through in the different EU regions? Are migrants even able to form their own associations? What activities do they engage in on a national and local level, and are there any successes that can be traced back to them?

With this analysis, EWSI provides a glimpse into some of the most active – and, where possible, policy-relevant – migrant-led structures in the 27 EU countries (EU-27). The analysis is exploratory in nature, as the list of migrant-led structures is not exhaustive but focused on prominent examples identified by our network through desk research.

The report here

Hariko, «une maison ouverte à tout le monde»

Le Quotidien 3 mai 2021

Ces deux projections m’ont un peu bouleversée… » Marianne Donven ne cache pas une certaine émotion en évoquant Hariko et le documentaire intitulé Hariko Monument – une histoire d’art et d’inclusion , réalisé par Laetitia Martin et projeté mercredi et jeudi derniers au Kinepolis Kirchberg. « Certains spectateurs avaient les larmes aux yeux , confiet-elle. Certains n’avaient pas compris tout ce qu’on faisait à Hariko. Et d’autres nous ont demandé pourquoi un tel lieu n’existe plus en Ville »
En septembre 2015, bâtiment du 1 Dernier Sol à Luxembourg-Bonnevoie – qui abritait auparavant Sogel – reprend vie en accueillant le projet Hariko. Le «Gramsci Monument» réalisé par l’artiste suisse Thomas Hirschhorn dans le Bronx en 2013 est la principale source d’inspiration du projet Hariko, porté par Marianne Donven et la Croix-Rouge luxembourgeoise. La philosophie est simple : rendre l’art accessible à tout le monde. Hariko consiste à créer un lieu de création artistique, de réflexions et d’échanges. À travers des ateliers animés par des artistes, il offre un accès à diverses formes d’expression artistique à des jeunes âgés de 12 à 26 ans issus de milieux défavorisés, ainsi qu’à des jeunes attirés par le projet. Peintres, graffeurs, illustrateurs, danseurs…, au total une trentaine d’artistes – comme Sumo, Sophie, Medawar, Stick, Lucie Majerus, Victor Tricar, etc. – prennent part au projet dès le début et mènent des ateliers à destination des jeunes. Très vite Hariko compte plusieurs centaines de membres. « C’est une maison ouverte à tout le monde », rappelle Marianne Donven.


Pendant deux ans, Laetitia Martin a filmé la vie du Hariko de Bonnevoie pour en faire un documentaire.


Le Hariko offrait, à Bonnevoie, un accès à diverses formes d’expression artistique à des jeunes âgés de 12 à 26 ans.

Au cours de l’année 2016, Laetitia Martin découvre Hariko. « À ce moment, je veux réaliser un pilote sur Sophie Medawar (NDLR: artiste plasticienne) dans le cadre d’un pilote sur des artistes féminines européennes , raconte la réalisatrice. Elle a son atelier à Hariko. Et là, j’arrive dans ce lieu… Un lieu authentique où on agit, un lieu qui permet de trouver le meilleur des gens. Un lieu qui remplit un rôle d’inclusion dans la société luxembourgeoise. À chaque fois, j’ai envie d’y retourner. »

«L’art par l’inclusion ou l’inclusion par l’art»
L’idée d’un documentaire s’impose très vite à Laetitia Martin. Elle pose sa caméra à Hariko et y filme la vie du lieu : « J’ai 1 000 heures de rushes… » « Des passerelles sociales se sont créées au Hariko , estime la réalisatrice. Hariko c’est l’art par l’inclusion ou l’inclusion par l’art. Les jeunes ont pu découvrir et connaître d’autres codes. Il y a eu des projets ambitieux qui ont été réalisés comme des pièces de théâtre ou des spectacles de danse. Il y a eu des vrais échanges entre les artistes et les jeunes de tous les horizons. J’ai aussi constaté que l’art pouvait entrer dans la vie et aussi être une question de survie. »
Au fil des ans, Hariko est un peu devenu « une maison de la cohésion sociale, un lieu de rencontres et d’échanges entre les jeunes qui arrivent et ceux qui sont déjà là, souligne Marianne Donven. L’art se prête bien à créer un espace de rencontre pour les gens de tous les horizons ».
Mais l’une de ses caractéristiques dans l’acte de naissance de Hariko était son côté éphémère. Au départ, le bâtiment était laissé à disposition pendant un an. Mais de prolongation en prolongation de la mise à disposition du bâtiment, Hariko est resté à Bonnevoie jusqu’à la fin de l’année 2018. Et Laetitia Martin aussi. « Dès le départ, ma volonté était de rester jusqu’à la fin. » Et la réalisatrice a tout capté de ces derniers moments…. Après les deux projections de la semaine dernière au Kinepolis du Kirchberg, le documentaire Hariko Monument – une histoire d’art et d’inclusion (82 minutes) pourrait être prochainement projeté ailleurs dans le pays voire dans des écoles et peut-être ailleurs : « Le documentaire est là pour donner des idées à d’autres en Europe », estime la réalisatrice.
Aujourd’hui le projet Hariko est toujours présent dans le pays à Eschsur-Alzette et à Ettelbruck ( lire encadré ), mais plus à Luxembourg. « La ville est un carrefour , souligne Laetitia Martin. C’est dommage que la capitale se prive d’un tel lieu unique. Un lieu de rendez-vous ouvert et chaleureux. Un lieu où on n’est pas en train de catégoriser ou d’orienter les jeunes. Un lieu de liberté.»

«Le discours de haine n’a pas lieu d’être dans le combat politique»

Je suis pour l’élimination de cettedame»,«Dommagequ’on ne brûle plus les sorcières»… Ces commentaires et d’autres se sont retrouvés sur la page Facebook de Fred Keup à la suite d’un post du député ADR attaquant la présidente de l’ASTI, Laura Zuccoli, pour ses propos concernant les discriminationsauLuxembourglorsd’une«Carte blanche» sur RTL le 12 février dernier.
« Depuis 40 ans, l’ASTI lutte contre les discriminations , rappelle le porte-parole de l’association, Sergio Ferreira. Serge Kollwelter (NDLR : l’ancien président) et Laura Zuccoli ont été menacés de mort, des attaques ont été proférées contre plusieurs de nos membres… Mais là, les limites ont été dépassées. Dans son post, Fred Keup conteste notamment les discriminations en matière d’orientation scolaire des jeunes cap-verdiens cités, considérant qu’il n’y a et il n’y a jamais eu des discriminations en fonction des origines ou de la nationalité dans le milieu scolaire. Pour justifier cette affirmation, il invoque ses 17 ans d’expérience en tant que professeur. “Venez avec des faits, pas avec des polémiques bon marché”, s’exclame le député. Sauf que, entre citer son expérience personnelle et forcément subjective, comme le fait le parlementaire, ou se référer à une étude scientifique du CEFIS, comme le fait Laura Zuccoli dans sa “Carte blanche”, il y a une différence… factuelle. Des études menées par des chercheurs sont ainsi critiquées, attaquées et considérées comme du “poison” que “Madame Zuccoli et l’ASTI continuent de répandre”. Le terreau était créé pour que la haine se déchaîne dans les commentaires. »Pour l’ASTI, le député ADR Fred Keup est «l’instigateur de commentaires faits de clivages sociétaux, d’attaques personnelles et d’insultes».

Fred Keup a une responsabilité
Résultat, Laura Zuccoli a saisi la justice en son nom personnel et porté plainte contre X. « Nous sommes dans une démocratie et toutes les idées peuvent être dites. Nous avons toujours invité l’ADR à nos débats et toujours accepté de débattre avec eux. La discussion doit se faire sur des idées et des faits , estime la présidente de l’ASTI. Là, il ya eu des insultes et de la misogynie. C’est à la justice de déciderde donner une suite ou non à ma plainte. »
Selon l’ASTI, «les propos de Fred Keup ainsi que les commentaires dont le terreau a été préparé par sa publication, correspondent clairement à la définition du discours de haine de la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance (ECRI), à savoir “le fait de prôner, de promouvoir ou d’encourager sous quelque forme que ce soit, le dénigrement, la haine ou la diffamation d’une personne ou d’un groupe de personnes ainsi que le harcèlement, l’injure, les stéréotypes négatifs, la stigmatisation ou la menace envers une personne ou un groupe de personnes (…)”».
Pour l’association, Fred Keup (ADR) a une responsabilité en tant que député : «Il est inacceptable et hautement condamnable qu’un élu politique qui endosse une charge dans un organe de souveraineté qui représente le pays et qui, lors de sa prise de fonction, jurait obéissance à la Constitution, se permette d’être lui-même l’instigateur de commentaires faits de clivages sociétaux, d’attaques personnelles et d’insultes (…). Diffuser sur les réseaux sociaux des messages diffamant et ciblant une personne, encourage sa mise au pilori et est incompatible avec une fonction politique. Nous osons espérer que les partis politiques, les forces démocratiques et la Chambre de députés condamnent fermement ces agissements.»
Et l’association lance «une alerte à l’ensemble de la société luxembourgeoise et en particulier au monde politique: un discours de haine de ce type n’a pas lieu d’être dans le combat politique au Luxembourg».

Le Quotidien 24 mars 2021
Woxx 25 mars 2021 :  Appel à la haine : Klëppelkrich

“Am Asaz fir d’Gesellschaft”

RTL.lu: Serie : De Paul Prussen schafft bei der Asti
Sech aus Freed un der Saach fir aner Leit staark maachen, d’Integratioun an d’Gesellschaft ze fërderen a fräiwëlleg Zäit an Energie ze spenden.

Benevolat ass dat, wat de Paul Prussen dreift. De Pensionär schenkt anere Leit gäre seng Zäit. Hie schwätzt 5 Sproochen an notzt seng linguistesch Kenntnisser, fir do Hëllef ze bidden, wou se gebraucht gëtt. Zanter 3 Joer schafft hien als Fräiwëllege bei der Asti. D’Associatioun, déi d’Integratioun vun den Auslänner an déi interkulturell Beräicherung hei am Land fërdert.

 

Forum: Les tiers-lieux au Luxembourg: faire ensemble pour mieux vivre ensemble

Voici les 2 vidéos  sur le thème « Les tiers-lieux au Luxembourg : faire ensemble pour mieux vivre ensemble ». Le but était de discuter de la nécessité d’enrichir la vie en communauté par le biais de ce qu’on appelle les « tiers-lieux ».

Notre avenir se base sur une responsabilité partagée, nous avons donc besoin de lieux inspirants pour envisager des solutions aux défis sociétaux qui se posent. Imaginez des citoyens en contact par des réseaux sociaux ‘live’ ! La force d’un tiers-lieu -aussi attrayant que possible – est de devenir l’âme visible, le phare de l’engagement durable au niveau local.

Le Centre for Ecological Learning Luxembourg et l’ASTI, avec la participation du CNE -Conseil National pour Étrangers- ont invité à ce  forum virtuel

part 1

part 2

Réfugiés : le long chemin vers l’entrepreneuriat

Monter son entreprise n’est pas une affaire aisée, mais la tâche est d’autant plus ardue lorsqu’on est un réfugié. Entre les diplômes laissés au pays, l’absence d’équivalence entre les qualifications, les problèmes de maîtrise de la langue… Le parcours est véritablement semé d’embûches pour toutes ces personnes qui portent en plus pour la plupart de lourds bagages avec elles.
Mais l’association Touchpoints est là pour les aider, en leur proposant formations et accompagnement. Ils sont déjà plus de 500 réfugiés à avoir franchi le seuil de l’ASBL depuis 2016, année de sa création. Certains pour de simples renseignements, d’autres se sont accrochés et sont parvenus à créer une entreprise dans leur pays d’accueil, le Luxembourg.
C’est après s’être rendue dans différents camps de réfugiés (à Calais, à Thessalonique, sur l‘île de Chios ainsi qu’en Serbie), que Fabienne Colling, jusque-là à la tête d’une agence de communication, a décidé de créer l’ASBL Touchpoints. « Ces différentes expériences m’ont complètement changée et ont totalement transformé ma vie. Elles ont fait éclater ma bulle. Toute cette détresse humaine et cette injustice d’un système très protecteur de lui-même m’ont poussée à faire quelque chose. »

Le graal : un compte bancaire
De retour au Luxembourg, Fabienne Colling refuse donc de rester les bras croisés et veut coûte que coûte aider les réfugiés. Au Grand-Duché, l’aide aux réfugiés s’articule essentiellement autour de deux grandes thématiques : le logement et le travail. Elle choisit la seconde. « Je ne me voyais pas traiter de la question du logement, et puis je me suis rendu compte que rien n’était proposé en termes de micro-entrepreneuriat pour les personnes dans des situations vulnérables. J’ai donc eu un échange très fructueux avec la Chambre de commerce, qui a permis de faire naître le programme de formation pour les futurs entrepreneurs : Sleeves Up. » Grâce à l’appel mateneen (le plus grand appel initié par l’Œuvre nationale de secours Grande-Duchesse-Charlotte, qui a soutenu plus de 120 projets venant en aide aux réfugiés), Fabienne Colling fonde alors son ASBL, Touchpoints.
Lorsqu’un réfugié leur fait part de son projet, les collaborateurs de l’association, au nombre de quatre, procèdent en premier lieu à « une évaluation individuelle » : « Nous voulons comprendre dans quelle situation il se trouve. C’est très important pour nous de savoir quel impact la création d’entreprise peut avoir sur la situation familiale, financière, psychologique aussi. »


Obtenir un compte bancaire professionnel reste l’une des difficultés majeures rencontrée par les réfugiés, explique la fondatrice de Touchpoints, Fabienne Colling.

Les plus motivés peuvent ensuite suivre une formation d’une semaine qui leur présente les différentes étapes administratives auxquelles ils devront se soumettre. S’ensuivra l’élaboration d’un business plan (« simplifié et didactique »), et d’un accompagnement individuel d’une quarantaine d’heures étalées sur plusieurs mois.
Car le processus est long avant d’aboutir : environ un an et demi en moyenne. Et le parcours, parsemé d’obstacles. Si la fondatrice de Touchpoints constate une amélioration concernant l’octroi du permis de travail, l’ouverture d’un compte bancaire professionnel et l‘obtention d’un prêt restent des difficultés majeures pour les réfugiés. « Obtenir un prêt pour lancer son entreprise est difficile pour tout le monde, mais c’est impossible pour les réfugiés. Aucun réfugié n’obtient un prêt d’une banque traditionnelle au Luxembourg, sauf s’il réussit à avoir un investisseur possédant de l’immobilier par exemple. » Microlux est en effet la seule institution du pays à octroyer des microcrédits aux entrepreneurs qui n’ont pas accès au crédit bancaire traditionnel.
En outre, si le droit européen oblige les banques à fournir un compte bancaire à tous les résidents – « généralement c’est la Post qui s’en charge ici », rappelle Fabienne Colling –, rien ne les oblige par contre à permettre l’ouverture d’un deuxième compte. « Cela n’empêche pas d’ouvrir son entreprise, mais cela complique beaucoup les choses. Nous avons par exemple un bénéficiaire qui gagne 30 000 euros cash tous les mois avec son épicerie, mais qui ne possède pas de compte pour les déposer! C’est loin d’être anecdotique! »
En attendant que la situation évolue, l’ASBL et ses bénéficiaires doivent tenter de parer à cette problématique. « Rien n’oblige les banques à entrer en relation, mais nous essayons de discuter, de fournir des documents et de communiquer positivement. Nous informons aussi les réfugiés d’entrer très tôt en relation avec une autre banque que la Post pour qu’elle apprenne à les connaître. Lorsque le Luxembourg verrouille ses lois sur le blanchiment pour faire figure de bon élève, c’est à la base que ça se resserre et ce sont les petits qui trinquent, réfugiés ou étrangers. »

L’artisanat, secteur fermé
Entre le labyrinthe administratif et le manque de moyens financiers, nombreux sont ceux qui finissent par abandonner leur rêve. Parfois même, celui-ci s’avère quasiment inaccessible du seul fait qu’il relève de l’artisanat. Secteur très protégé au Luxembourg, l’artisanat demeure en effet difficile d’accès pour les réfugiés, même si Touchpoints peut se féliciter de quelques victoires, à l’instar de celle de Hassan Almamuri qui, après un long processus, est parvenu à ouvrir son salon de coiffure pour hommes, le Prince coiffure, à Bonnevoie.
« De plus en plus de personnes peuvent démarrer une activité dans l’artisanat, notamment dans la coiffure», se réjouit Fabienne Colling, qui explique : «C’est un secteur très fermé car il faut disposer d’une maîtrise reconnue et justifier d’une expérience. Mais les réfugiés qui ont dû quitter leur pays du jour au lendemain n’ont pas leurs diplômes avec eux ou pas de preuves formalisées comme ici. Les autorisations dépendent donc parfois de notre créativité et du bon-vouloir des administrations. »
La plupart des bénéficiaires de Touchpoints sont des hommes. « Il y a 30 % de femmes dans les formations, et 10 à 20 % d’entre elles créent une activité, souvent dans le secteur associatif, autour de l’interculturalité », indique la fondatrice. Une sous-représentation qui s’e xplique par la faible représentation des femmes parmi les réfugiés d’une part (les réfugiés sont majoritairement des hommes sur le territoire luxembourgeois), mais aussi sans doute parce qu’elles s’occupent de la vie familiale.
La majorité de ces potentiels créateurs d’entreprises (60%) ont entre 30 et 44 ans. Ils viennent pour la plupart du Proche et du Moyen-Orient: Syrie, Irak, Afghanistan, Iran… Plus occasionnellement d’Amérique latine ou de certains pays africains. « Ils ont généralement quitté une vie déjà bien construite dans leur pays d’origine. Et comme ils ne se retrouvent pas sur le marché du travail luxembourgeois, étaient déjà entrepreneurs ou jouissaient d’un statut social élevé dans le passé, ils préfèrent se tourner vers l’entrepreneuriat », explique Fabienne Colling. « Ici, ils se retrouvent au bas de l’échelle, sans réelles perspectives d‘évolution, sans réseau, sans les bonnes qualifications, sans les langues. Dans l’entrepreneuriat, ils ont l’impression d’être plus en contrôle et d’avoir plus de potentiel au niveau financier. »
Commerces, restauration, services à la personne tels que du jardinage ou du nettoyage : ils sont une soixantaine de réfugiés passés par Touchpoints à être actuellement à la tête d’une entreprise.

Luxemburger Plaudertaschen gesucht 

SPRACHAUSTAUSCH ASTI startet Aufruf für neues Projekt

Eric Hamus, tageblatt 26. Februar 2021
Sie sprechen ­Luxemburgisch, plaudern gerne und finden ­Gefallen daran, Kontakte zu knüpfen und neue Kulturen kennenzulernen? Sie fühlen sich wegen Covid zunehmend isoliert und brauchen dringend etwas Abwechslung? Dann ist das neue Sprachprojekt der „Association de soutien aux travailleurs ­immigrés“ (ASTI) genau das Richtige für Sie!
„Die beste Methode, um eine Sprache zu lernen, ist, sie, wirklich zu sprechen“, unterstreicht Laura Zuccoli, die Vorsitzende der Ausländerorganisation. Sprache vereinfache nicht nur die Integration, sondern biete auch eine gute Gelegenheit, Menschen miteinander in Verbindung zu bringen. Regelmäßig fördert die ASTI entsprechende Projekte, die es Migranten erlauben, über das Erlernen einer neuen Sprache Fuß im Großherzogtum zu fassen.
Das neueste Projekt aber richtet sich nicht nur an Migranten: Vielmehr werden damit auch Einheimische angesprochen, die entweder ihre Sprache vermitteln und zugezogenen Menschen das Land näher bringen oder sich selber im Umgang mit fremden Sprachen verbessern wollen. Im Gegenzug winken interessante Einsichten in andere Kulturen und möglicherweise auch Freundschaften, die ansonsten nie zustande gekommen wären.
Das neueste Projekt der ASTI zielt deshalb darauf ab, Menschen nach dem Vorbild sogenannter Sprachcafés zusammenzuführen. Gemeint damit sind lockere Treffen von Menschen, die gerne offen und unkompliziert Sprachen üben und andere Kulturen kennenlernen. Leider seien physische Treffen in Zeiten einer sanitären Krise nur schwer möglich, so Zuccoli. Deshalb habe man den Austausch ins Netz verlagert: „Wegen Covid kam uns die Idee, aufs Handy oder andere moderne Kommunikationsmittel zurückzugreifen“, sagt Zuccoli. Schließlich gebe es inzwischen gute Videochat-Programme, die auch diesen Austausch vereinfachen.

90 neue Sprachpaare

Konkret führt die Ausländerorganisation Menschen, die ihre Sprachkenntnisse verbessern wollen, mit Personen zusammen, die sich freiwillig bereitstellen, die eigene Sprache(n) mit Lernwilligen zu üben. „Die eine Person beherrscht Luxemburgisch, Französisch, Deutsch oder Englisch und die andere Person ist glücklich, die Sprache praktizieren zu dürfen“, fasst die ASTI-Vorsitzende das Konzept zusammen. Über ausgedehnte pädagogische Fähigkeiten bräuchten die sogenannten „Coaches“ nicht zu verfügen. „Es genügt, dass die Menschen die Sprache gut beherrschen“, so Zuccoli. Tatsächlich sollen bei den Treffen auch weniger pädagogische Sprachkenntnisse vermittelt, als vielmehr einfach nur über Gott und die Welt geplaudert werden.
Wer dennoch etwas Starthilfe benötigt, kann an einer kostenlosen zweistündigen Ausbildung teilnehmen. Dabei werden unter anderem grundlegende Kenntnisse der Sprachpraxis sowie mögliche Gesprächsthemen und Ratschläge zur Arbeit mit Menschen aus anderen Kulturkreisen vermittelt. „Auch ist beim ersten Gespräch immer einer von uns mit in der Leitung, um die Kontaktaufnahme zu vereinfachen und bei möglichen Fragen Rede und Antwort zu stehen“, erklärt Zuccoli.
Mehr als 200 Menschen haben seit November Interesse am Projekt angemeldet. Vier Kurse wurden abgehalten, mit jeweils mehr als 20 Teilnehmern. 90 „Sprachpaare“ seien auf diesem Weg bereits zustande gekommen. Mit außerordentlichem Erfolg: „Es gab nur drei Fälle, bei denen es nicht geklappt hat“, verrät die ASTI-Präsidentin. „Und das auch nur, weil das Sprachniveau einfach zu niedrig war. Ein gewisses Minimum ist Voraussetzung, damit man sich verständigen kann.“
Angeboten werden die vier Hauptsprachen des Landes: Luxemburgisch, Deutsch, Französisch und Englisch. „Das Projekt dürfte demnach auch für Luxemburger interessant sein. Für junge Menschen etwa, die ihr Französisch oder Englisch verbessern möchten“, sagt Zuccoli. Nicht selten seien Lernwillige auch bereit, die eigene Sprache als Coaches mit anderen Betroffenen zu üben. „Franzosen etwa, die ihren Umgang mit der englischen Sprache verbessern möchten und im Gegenzug mit anderen Betroffenen Französisch sprechen“, erklärt die ASTI-Vorsitzende.
Die Teilnehmer sind so vielfältig wie die Bevölkerung Luxemburgs. Von jung bis alt, von Studenten über Bankangestellte, Arbeiter oder Manager bis hin zu Ruheständlern seien sämtliche sozialen Schichten vertreten. „Schön ist, dass die Menschen, die über diesen Weg zusammenfinden, nicht nur Sprachen üben, sondern auch ihren Horizont erweitern können“, freut sich Zuccoli. „Teilnehmer lernen neue Menschen und Kulturen kennen, sie entdecken Luxemburg oder erhalten die Möglichkeit, anderen Personen das Land näherzubringen. Die Möglichkeiten sind grenzenlos-“
Ob per Telefon, Tablet, Laptop oder PC – das überlasse man den Pärchen. Flexibilität wird nämlich großgeschrieben. „Treffen“ sollen sich die Übungspaare, wenn es ihnen am besten passt. Sollte mal etwas dazwischen kommen, lässt sich die Plauderstunde auch leicht verschieben. Vorgeschlagen wird eine Kontaktaufnahme die Woche, optimal seien 45 Minuten. „Dabei kann man über alle möglichen Themen reden. Und wenn man keine Lust mehr hat, hört man einfach auf“, erklärt Zuccoli.
Natürlich empfehle man den Teilnehmern, aus Sicherheitsgründen zunächst nur über die Kommunikationsmittel miteinander zu plaudern. Ansonsten aber gelten keine Vorschriften: „Wer später mehr daraus machen möchte, kann das gerne tun“, sagt Zuccoli. In anderen Worten: „Wenn das Wetter wieder besser wird, kann man sich gerne auch mal im Freien treffen. Das ist den Teilnehmern natürlich freigestellt.“

Freundschaften 
ausdrücklich erwünscht

Positiv ist auch der Umstand, dass das Projekt nichts kostet. Die ASTI setzt auf die Unterstützung Freiwilliger, die sich gerne mit anderen Menschen austauschen. So trage jeder für sich einen Gewinn davon. Außerdem fördere dieses Prinzip die Freundschaften, so Zuccoli: „Lernwillige sind dankbar, dass Coaches sich Zeit für sie nehmen. Und Coaches freuen sich über den Austausch. So entsteht eine menschliche Verbindung, die bei Zahlung eines Beitrages vielleicht nicht entstanden wäre.“ Auf diesem Weg könnten richtige Freundschaften entstehen.
Der bisherige Erfolg des Projektes gibt den Initiatoren recht. Mit mehr als 200 Teilnehmern in drei Monaten kann sich die Vereinigung nicht über fehlendes Interesse beklagen. Einen Haken gibt es dennoch: Es fehlen Luxemburger Plaudertaschen. In allen anderen Sprachen verfüge man über ausreichend Coaches. „Wir haben viele Interessenten, die Luxemburgisch üben wollen, doch nur wenig Personen, die Luxemburgisch sprechen“, bedauert Zuccoli. Avis aux amateurs, also!
So hoffen die Organisatoren auf Interessenten, die bereit wären, mit anderen Lernwilligen Luxemburgisch zu üben. „Das Projekt könnte vor allem ältere Menschen ansprechen. Für sie ist es eine gute Gelegenheit, während der Pandemie aus ihrer Isolation auszubrechen und mit Menschen Kontakt zu haben, die nicht unbedingt zum engeren Familienkreis zählen.“ Über Telefon bestehe auch kein Risiko, sich mit Covid-19 anzustecken. „Man muss nur Lust haben, mit Menschen zu plaudern, und die Kommunikationsmittel bedienen können“, sagt die Präsidentin der ASTI. „Darüber hinaus ist es ein schönes, vielversprechendes Projekt. Die Teilnehmer sind äußerst motiviert, das Echo ist durchwegs positiv. Wir würden uns auf jeden Fall noch über weitere Zusagen freuen.“
Leser, die Interesse daran haben, Luxemburgisch mit Personen zu sprechen, die die Sprache erlernen wollen, können sich ohne Weiteres bei der ASTI ­melden (Tel.: 43 83 33-1). Mehr Informationen finden Sie auf www.asti.lu.
Die beste ­Methode, um eine Sprache zu lernen, ist, sie ­wirklich zu sprechen
Laura Zuccoli
Theorie ist gut, Praxis ist besser: Luxemburgisch lernt man am besten im alltäglichen Gebrauch.
Genau daran fehlt es vielen Lernwilligen.
Mehr als 200 Teilnehmer haben seit November Interesse am Projekt angemeldet