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élections 2023: Les revendications de la société civile

Pour les élections nationales du 8 octobre 2023  de nombreuses composantes de la société civile ont fait part de leurs soucis/ propositions/ revendications. Souvent elles ont été soumises et discutées avec les partis politiques

En voici :

des réformettes dépourvues de réelle plus-value

 

Prise de position de l’ASTI concernant le Projet de loi 8227

La Chambre des Députés s’apprête à voter le projet de loi 8227, qui apporte des modifications ponctuelles au Code du travail, à la loi sur la libre circulation des personnes et l’immigration, ainsi qu’à la loi relative à l’accueil des demandeurs de protection internationale et de protection temporaire.

 

Pour l’ASTI, il est tout d’abord regrettable que le Gouvernement ait attendu la fin de la législature pour procéder à des modifications législatives, qui, pour certaines, avaient été avancées par le biais de propositions concrètes depuis des années par les organisations de la société civile, notamment l’ASTI et le Lëtzebuerger Flüchtlingsrot (LFR).

S’il est clair qu’il y a des avancées à travers certaines dispositions, celles-ci sont timides et limitées. L’ASTI note, comme le fait le Conseil d’État dans son avis, que « (…) bon nombre des modifications proposées sont dépourvues de réelle plus-value et sont dès lors inutiles. »[1].

Sanctionner au lieu de régulariser : le monde à l’envers

Les modifications du Code du Travail proposées par le Gouvernement augmentent et élargissent les sanctions envers les employeurs de ressortissants de pays tiers en situation administrative irrégulière. L’ASTI s’étonne que l’exécutif n’ait pas eu l’idée de résoudre le problème en régularisant la situation des personnes qui sont déjà présentes sur le territoire luxembourgeois. Cela dit, il est évident que les employeurs qui emploient au noir pour en tirer profit, doivent être sanctionnés. En 2013, lors de la transposition d’un texte législatif européen qui augmentait les sanctions pour les employeurs, le Gouvernement avait ouvert une procédure de régularisation (d’ailleurs la dernière en date), de façon à remettre les compteurs à zéro. Cette fois-ci, les personnes directement concernées, souvent en situation d’exploitation, sont oubliées. Sanctionner davantage sans régulariser, signifiera pour beaucoup de travailleurs et pour leurs familles encore plus de précarisation et d’exclusion. Il est difficile de voir ici une politique « très bienveillante et généreuse »[2], dont le Ministère de l’Immigration et de l’Asile se vante.

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Une réunion fructueuse

Mise en place de la Couverture Universelle des Soins de Santé (CUSS) : une réunion fructueuse

Les Ministres de la Santé et de la Sécurité Sociale, entourés de leurs conseillers, ont reçu le 10 juillet une délégation des organisations mettant en place la CUSS (Couverture Universelle des Soins de Santé), à savoir le Comité National de Défense Sociale (CNDS), la Croix-Rouge luxembourgeoise, Jugend an Drogenhëllef, Médecins du Monde, Ronnen Dësch et Stëmm vun der Strooss. Cette réunion a permis de faire le point sur la CUSS qui fonctionne sous la forme d’un projet pilote depuis avril 2022.

Le fonctionnement actuel du projet est certes prometteur et permet à de nombreux citoyens de retrouver santé et dignité. En 2022, les dossiers de 223 personnes ont été traités (45% des personnes concernées par la CUSS ont entre 31 et 45 ans, 79% des personnes sont seules / n’ont pas ou plus de partenaire, 35% vivent depuis plus de 5 ans au Luxembourg, 10 personnes ont pu régulariser leur situation administrative) et pour 106 personnes une CUSS a été accordée. Cependant, faute de ressources, certaines associations ont dû mettre en suspens les affiliations CUSS, créant ainsi de profondes injustices en ce qui concerne l’accès aux soins de santé.

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«On n’a pas avancé depuis 15 ans»

  • Pour Anita Helpiquet, le projet de réforme porté par l’ex-ministre Corinne Cahen est à côté de la plaque.

    Photo : fabrizio pizzolante

Précurseur en matière d’intégration et de citoyenneté au Luxembourg, le CLAE voit aujourd’hui des années d’efforts balayées par le projet de loi sur le vivre-ensemble interculturel.

Déposé le 20 février dernier par l’ex-ministre de la Famille et de l’Intégration, Corinne Cahen, le projet de loi sur le vivre-ensemble interculturel, actuellement examiné en commission parlementaire, peine à convaincre les associations engagées de longue date dans le combat pour la citoyenneté (lire notre édition du 5 mai). À l’image du CLAE, qui publie un avis cinglant.

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Élections communales : « Ech kann nëmmen de Kapp rëselen »

L’inscription des personnes étrangères sur les listes électorales pour les communales patine, alors que la date butoir est fixée au 17 avril à 17 heures. Pour l’Asti, en première ligne sur ce front, cette situation résulte d’abord d’un manque de volonté politique
C’est un post Facebook : son auteur raconte qu’il voulait « apporter » au chef d’un restaurant un moulin à poivre qu’il avait lui-même sculpté dans le bois. Mais le chef, dont il ne précise pas la nationalité, n’en a pas voulu. Et voilà notre sculpteur dépité et remonté : « Dommage que les non-Luxembourgeois n’aient aucun sentiment pour notre culture. Ech kann nëmmen de Kapp rëselen », conclut-il hâtivement. Il n’y a là rien de surprenant sur ce réseau social, réceptacle de toutes les aigreurs et pensées à courte vue. Si ce n’est que le post a été relayé sur son compte Facebook par Viviane Reding, personnalité politique chrétienne-sociale de premier plan et ancienne vice-présidente de la Commission européenne.

Ce procès d’intention contre les « non-Luxembourgeois-es » qui ne voudraient pas s’intégrer dans leur pays d’accueil devient aussi une explication commode face au faible taux de personnes étrangères inscrites sur les listes électorales pour les communales du 11 juin prochain : elles n’étaient que 16,1 %, fin mars, à avoir franchi le pas. L’argument est dilué et se lit entre les lignes chez nombre de commentateurs-trices politiques et médiatiques, qui y décèlent une absence de volonté de s’impliquer dans la vie démocratique locale.

Alors même que le gouvernement se décarcasse. Il a d’abord supprimé, en 2022, la condition de résidence de cinq ans pour s’inscrire sur les listes. Et il y a la campagne officielle « Je peux voter », destinée à informer et convaincre par des actions ponctuelles et divers supports de communication. Il en va jusqu’à la ministre de l’Intégration, Corinne Cahen, qui mouille le maillot : elle vient de visiter « 15 entreprises et institutions occupant un nombre important de résidents non luxembourgeois » pour expliquer le système électoral. Et comme par enchantement, les inscriptions ont bondi depuis début mars : plus de 9.139 personnes se sont nouvellement inscrites, se félicite le ministère. On ne peut qu’applaudir à tant de louables efforts.

Mais cette communication bien huilée est loin de convaincre Sergio Ferreira, directeur politique de l’Association de soutien aux travailleurs immigrés (Asti) : « Pourquoi les étrangers ne s’inscrivent-ils pas davantage ? Il y a sûrement un manque d’intérêt chez certains, mais le fait est qu’ils sont nombreux à ne même pas savoir qu’ils peuvent voter. On a rencontré des étrangers récemment naturalisés qui ne savent même pas que le vote est obligatoire pour les Luxembourgeois. » Soit un déficit d’information des autorités en direction de leurs administré-es. Sergio Ferreira regrette la faiblesse des campagnes d’affichage ou de diffusion de spots radio et télé encourageant au vote.

Trente ans de barrière

Pourtant, reconnaît-il, « nombre de communes ont fait de gros efforts ». Pour d’autres, c’est service minimum. Un lecteur nous signale ainsi que sur le site internet de la mairie d’Esch-sur-Alzette, il est toujours fait état de la condition de résidence de cinq ans. Pour beaucoup d’élus, le vote étranger portait longtemps le risque de perturber les équilibres politiques traditionnels. En réalité, les étrangers-ères votent peu ou prou comme les Luxembourgeois, montrent les précédentes élections. « Pour certains politiciens, c’est de la paresse, ils préfèrent s’adresser uniquement à leurs électeurs habituels, sans faire d’effort en direction des étrangers. Parfois, ça relève de la xénophobie », accuse Sergio Ferreira.

Alors que les 256.989 étrangers-ères de plus de 18 ans vivant au Luxembourg représentent plus de la moitié du corps électoral potentiel, leur participation à la vie politique est un enjeu démocratique. « Pendant plus de 30 ans, on a mis des barrières », explique le directeur politique de l’Asti, le grand-duché étant le seul pays de l’UE à avoir posé, jusqu’à l’an dernier, une condition de durée de résidence. « Ce droit de vote ne découle pas d’une loi luxembourgeoise, mais du traité de Maastricht », rappelle Sergio Ferreira. « Il dépasse le cadre local et national, il est synonyme de citoyenneté européenne. »

Ce qui pourrait être un rappel utile à Viviane Reding, autoproclamée chantre de l’Union européenne, mais qui relaie les préoccupations identitaires de possibles électeurs-trices. Un double jeu auquel on a juste envie de répondre : « Ech kann nëmmen de Kapp rëselen. »

Surveiller au lieu d’encadrer, est-ce la voie à suivre ?

Le Ministre de l’Immigration et de l’Asile a déposé, en début d’année, à la Chambre des Députés, un projet de loi relatif au financement du gardiennage et de divers services, comme le nettoyage ou la restauration, au sein des structures d’hébergement des réfugiés gérés par l’Office National de l’Accueil ONA.
Il s’agit de faire voter à la Chambre des Députés une loi pour permettre à l’ONA de signer des conventions cadres avec ces prestataires de services sur plusieurs années. Or, une loi spéciale est nécessaire en raison du dépassement futur du montant de 40 millions d’euros.

Le Gouvernement argumente en évoquant que le gardiennage constitue un élément indispensable de la mise en œuvre du système d’accueil des réfugiés géré par l’ONA, afin d’assurer leur sécurité et d’aider au respect des droits et des valeurs qu’impose le vivre-ensemble dans un logement collectif.

737 agents de gardiennage assurent, 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, une permanence « garantissant » la sécurité des quelques 5.500 personnes séjournant dans les structures de l’ONA. Ces agents accueillent les nouveaux-arrivants, contrôlent les accès aux centres d’hébergement, tiennent un registre des entrées et des sorties, surveillent les équipements et installations techniques et veillent au respect du règlement d’ordre interne des 70 structures d’hébergement mis en place par l’ONA.

Le montant prévisionnel nécessaire serait de 120.000.000 euros sur les quatre prochaines années, raison pour laquelle le gouvernement évoque l’urgence du vote de cette loi.
Des sommes astronomiques à côté des financements de projets d’intégration des réfugiés ! À titre d’exemple, le Budget de l’État pour 2023 prévoit 1,5 millions d’euros ensemble pour le Contrat d’Accueil et d’Intégration (CAI) et le Parcours d’Intégration Accompagné (PIA).

Tout en comprenant le souci de l’ONA de garantir une bonne gestion de ses structures pour réfugiés, le Lëtzebuerger Flüchtlingsrot se pose la question de l’utilité d’un tel effort financier.

Les réfugiés sont des êtres humains ayant fui leur pays, où ils craignent pour leur vie. Souvent traumatisés et en mal de comprendre le fonctionnement de notre société qui les accueille, ils nécessitent un accompagnement psychologique et socio-éducatif individualisé.

Or, cette loi suit la logique de la politique du gouvernement, visant à déresponsabiliser les réfugiés. Ne pouvant travailler que difficilement pendant leur procédure d’asile, qui dure parfois des années, n’ayant pas la possibilité de préparer leurs repas dans la plupart des cas, ne disposant que d’un argent de poche symbolique…, on leur ôte la possibilité d’être autonomes et actifs dans leur processus d’intégration. Ils sont en outre hébergés dans des structures où l’accès est limité aux seuls habitants, sans possibilité d’avoir des visites. Plus de 50% des hébergés des foyers sont des bénéficiaires de protection internationale. Le foyer est donc à considérer comme leur domicile. Cependant, en raison de la nécessité d’une présence ininterrompue des agents de sécurité, le gouvernement induit qu’ils sont un danger pour notre société.

De surcroît, selon le texte du projet de loi, les agents de sécurité peuvent être amenés à accomplir des tâches allant au-delà de ce que prévoient leurs termes de référence. Or, il n’y a rien dans la proposition du Gouvernement sur les besoins et le financement de la formation de ces agents.

Pour le Lëtzebuerger Flüchtlingsrot, la voie choisie, de dépenser dans le sécuritaire à la place d’investir dans l’intégration et dans l’accompagnement psychologique et socio-éducatif individualisé, est fausse ! Face aux problèmes de saturation des structures d’hébergement, il faut investir massivement dans l’autonomisation des réfugiés, pas dans leur surveillance !

Le Lëtzebuerger Flüchtlingsrot

EXIT – A Journey Out of the Heart of Human Trafficking

INVITATION
Time For Equality, in collaboration with the Rotondes, present
LUXEMBOURG PREMIERE
EXIT – A Journey Out of the Heart of Human Trafficking
An award-winning documentary directed and produced by Alison Jayne Wilson
2022, Spain I 67 minutes I  Language: OV multilingual EN, ES, PT, with EN ST
Tuesday 28th March 2023 I  18h30
Rotondes, Luxembourg
SYNOPSIS: Through a survivor’s lens EXIT tells the story of three women who were looking for a way out of their extreme poverty and found themselves at the heart of human trafficking networks. It is a story about what it means to be trafficked for sexual exploitation, about the damage it causes and the extreme difficulties faced by those women who try to get out for good. EXIT is not a straight road and many don’t make it to the end.
TRAILER : https://vimeo.com/656562443
The screening will be followed by a Q/A with Alison Jayne Wilson, film director, and a panel discussion with Jessica Lopes, board member of ASTI – Association de soutien aux travailleurs immigrés, Stéphanie Gardini, Médecins du Monde Luxembourg, Ambre Schulz, Passerell. Moderation by journalist Ines Kurschat. Introduction by Rosa Brignone, Time For Equality.
Free entry, registration and tickets at this link
For more information:
EXIT – Expressions of Humanity | Time for Equality
https://www.rotondes.lu/fr/agenda/exit-a-journey-out-of-the-heart-of-human-trafficking
Contact and queries : info@timeforequality.org

Ukrainische Flüchtlinge: In der Schwebe

Wie steht es ein Jahr nach Beginn des russischen Angriffskriegs auf die Ukraine um die Integration ukrainischer Flüchtlinge in Luxemburg? Je nachdem wen man fragt, sind die Antworten sehr unterschiedlich

Viele Zahlen nannte Jean Asselborn am Dienstag. Was sie konkret für Luxemburg bedeuten, erklärte er jedoch nicht. (Copyright: SIP)

Als Außenminister Jean Asselborn (LSAP) am Dienstagmorgen vor die Presse trat, um unter anderem eine Bilanz der Situation ukrainischer Flüchtlinge zu ziehen, war das Bemerkenswerte das, was nicht gesagt wurde. Kein Wort nämlich verlor der Minister darüber, wie lange dieser Krieg, den der russische Präsident Vladimir Putin der Ukraine am 24. Februar 2022 erklärte, möglicherweise noch andauern könnte. Das war im vergangenen Juli noch anders. Damals hatte Asselborn sich im Rahmen einer Pressekonferenz zuversichtlich gezeigt, dass die Ukraine mit Putin verhandeln und einen Kompromiss finden könnte. Mit jedem Monat der seither vergangen ist, wurde die Vorstellung, dass der Krieg bald enden könnte unrealistischer. Selbst ein Politiker wie Asselborn scheint seinen anfänglichen Optimismus verloren zu haben.

Wer deswegen erwartete, dass der Minister spätestens jetzt neue Unterstützungsmaßnahmen für ukra-
inische Kriegsflüchtlinge ankündigen würde, wurde am Dienstag enttäuscht. Bei der Pressekonferenz gab es stattdessen einen Rückblick und selbst dieser fiel recht oberflächlich aus, figurierte der Punkt „ukrainische Flüchtlinge“ nur als einer von zahlreichen auf dem „Ordre du jour“. Im Zentrum standen die Bilanz zu Asyl, Immigration und Aufnahme („accueil“). Asselborn überschüttete die Journalist*innen mit Zahlen – schlauer wurde daraus am Ende wahrscheinlich niemand. Dabei stellen sich bezüglich deren Wohnsituation, psychologischer Betreuung und langfristiger Integration viele dringende Fragen.

2022 haben 5.397 ukrainische Flüchtlinge einen temporären Schutzstatus bei der Immigrationsdirektion des Außenministeriums beantragt. In über 94 Prozent der Fälle wurde dieser gewährt. Dieser außerordentliche Schutzstatus, welcher auf eine am 4. März 2022 in Kraft getretene EU-Richtlinie zurückgeht, war zunächst auf eine Zeitspanne von einem Jahr beschränkt, wurde mittlerweile aber um sechs Monate erweitert. Bisher wurde der Status von 3.508 Ukrainer*innen bereits verlängert. 150 warten noch auf eine Antwort. Darüber hinaus haben laut Außenministerium bisher 12 Ukrainer*innen einen Antrag auf internationalen Schutz gestellt. Bearbeitet wurden diese Anträge allerdings noch nicht.

Beherbergung

Ganz neu aus dem Boden gestampft wurde vor einem Jahr die staatlich unterstützte Unterbringung von Flüchtlingen in Gastfamilien. Wie die woxx im März berichtete, war es anfangs nicht leicht, die entsprechenden Modalitäten festzulegen und umzusetzen. „We make it up as we go“, hatte Caritas-Direktor Marc Crochet damals eingeräumt.

Doch wie lautet die Bilanz rund ein Jahr nach der Einführung dieses Systems? Danach gefragt, antwortet das dafür zuständige Integrationsministerium (Mifa) lediglich, die private Beherbergung von Flüchtlingen sei in Luxemburg bereits vor dem Angriffskrieg auf die Ukraine möglich gewesen, neu sei das Modell also keineswegs. Als die woxx nachhakt, ob es nicht trotzdem angebracht sei, das mittlerweile staatlich regulierte Modell zu evaluieren, präzisiert das Mifa nach Rücksprache mit dem Office national de l’accueil (Ona), dass eine Bilanz erst in den kommenden Monaten geplant sei.

Aufschlussreicher war die Antwort der Caritas: Die Verantwortlichen bewerten die Aufnahme von Flüchtlingen durch private Familien als „grundsätzlich gut“, auch wenn das Aufeinanderprallen unterschiedlicher Sprachen und Kulturen „immer eine Herausforderung“ darstelle. Für die Zukunft wünsche sich die Caritas zwei Dinge: die finanzielle Unterstützung von Gastfamilien durch den Staat, und die Anerkennung von Menschen, die sich für Flüchtlinge einsetzen.

Im März hatte Integrationsministerin Corinne Cahen (DP) der woxx gegenüber gegen eine finanzielle Unterstützung von Gastfamilien argumentiert (siehe „Krisenmanagment: Chaos der Zuständigkeiten“ in der woxx 1678). Man wolle dadurch vermeiden, dass die Flüchtlinge in deren Abhängigkeit gerieten. Diese Woche bekräftigte das Ona diese Position der woxx gegenüber erneut. Eine finanzielle Hilfe von Gastfamilien sei nicht geplant, so die knappe Antwort.

Psychologische Betreuung

Ein weiterer Knackpunkt im vergangenen Herbst war die adäquate psychologische Betreuung ukrainischer Flüchtlinge. Marc Crochet wies die woxx auf zwei zentrale Schwierigkeiten hin: Der Mangel an Ukrainisch oder Russisch sprechendem Personal sowie solchem, das auf Kriegstraumata spezialisiert sei. Hinzu komme ein allgemeiner Mangel an Psycholog*innen, Therapeut*innen und Psychiater*innen hierzulande. Die Caritas, so Crochet damals, habe darauf reagiert, indem sie „mittels eigener Gelder (ihre) psychologische Dienststelle ausbaue, um Traumatherapie anbieten zu können“.

Die Pressesprecherin des Ona verweist derweil darauf, dass ukrainische Flüchtlinge dank der Unterstützung der Gesundheitskasse auf das gleiche Angebot an Psychotherapien zurückgreifen könnten wie der Rest der Bevölkerung. Ergänzt werde dies durch das Gratisangebot unterschiedlicher Organisationen – womit wohl Rotes Kreuz und Caritas gemeint sind.

Letztere verfügen mittlerweile nicht nur über ein auf Kriegstraumata spezialisiertes Psycholog*innen-Team: Patient*innen können bei Bedarf auch auf Dolmetscher*innen zurückgreifen. Besteht dieses Angebot auch abseits der kostenfreien Anlaufstellen? Das Ona gibt diese Frage unbeantwortet an das Gesundheitsministerium ab.

Ist das für ukrainische Flüchtlinge zugängliche psychologische Angebot also ausreichend? „Natürlich nicht“, so die klare Antwort der Caritas darauf. Ihr spezialisiertes Angebot müsse sie nach wie vor durch Privatspenden finanzieren, auf staatliche Unterstützung warte sie bisher vergebens.

Langfristige Integration

Auch auf die Frage, wie man sich auf ein Szenario vorbereitet, in dem viele ukrainische Flüchtlinge nicht mehr in ihr Heimatland zurückkehren können oder wollen, wird sehr unterschiedlich reagiert. Während das Ona auf die Möglichkeit verweist, den Status des temporären Schutzes zu verlängern, erinnert das Mifa seinerseits daran, dass ukrainischen Flüchtlingen das gleiche Angebot an Integrationsmaßnahmen zur Verfügung stehe wie allen anderen nach Luxemburg geflüchteten auch.

Darüber, wo die zurzeit in Gastfamilien oder in Flüchtlingsunterkünften wohnenden Ukrainer*innen mittel- und langfristig unterkommen sollen, scheint man sich zurzeit noch nicht den Kopf zerbrechen zu wollen. Doch damit verbunden ist auch die Frage nach der Integration auf dem Arbeitsmarkt: Um nämlich überhaupt eine Chance auf eine Wohnung zu haben, muss man erst einmal einer Lohnarbeit nachgehen. Für diejenigen, die weder englisch, noch eine der drei Landessprachen beherrschen, stellt dies jedoch eine große Herausforderung dar. In dem Moment ist ein adäquates Angebot an Sprachkursen von zentraler Wichtigkeit.

„Egal ob man von Ukrainern, anderen Flüchtlingen oder Migranten spricht: Die Nachfrage an Sprachkursen ist zurzeit weitaus größer als das Angebot“, schätzt Asti-Mitarbeiter Marc Piron. „Wir werden ständig von Flüchtlingen kontaktiert, die händeringend nach Kursen suchen.“ Insgesamt habe der Eindruck bezüglich ukrainischer Flüchtlinge anfangs getäuscht, sagt Piron. „Anfangs wurde davon ausgegangen, dass die meisten von ihnen englisch sprechen und gut ausgebildet sind. Dem ist aber nicht so.“

Darauf hätten sowohl die NGO Lukaine als auch die Asti mit angepassten Angeboten reagiert, der Staat habe jedoch nach wie vor kein spezifisches Integrationsprogramm für Ukrainer*innen bereitgestellt. „Die langfristige Integration ukrainischer Flüchtlinge wird überhaupt nicht thematisiert. Warum bis zum Ablaufen des temporäre Schutzstatus warten, bevor integrierende Maßnahmen gefördert werden? Die Ministerien handeln diesbezüglich zurzeit noch sehr zurückhaltend.“ Einziger Wermutstropfen: Viele ukrainische Flüchtlinge sind bei in Luxemburg lebenden Familienmitgliedern oder Freund*innen untergekommen. Ein klarer Vorteil, was die Integration betreffe. „Der Kontakt zur Bevölkerung des Ankunftslands kann in dem Fall sehr viel schneller hergestellt werden“, betont Piron.

In der Direction générale de l’intégration des Bildungsministeriums hat man wenig Verständnis für die Kritik der Asti, besonders was die Sprachkurse angeht. „Wir richten uns mit unserem Angebot an Sprachkursen nach der Nachfrage und die ist sehr unterschiedlich je nach Person“, erklärt uns Chef de direction, Pierre Reding. Es komme darauf an, zu ermitteln, woran es den betroffenen Personen fehle, um auf dem Luxemburger Arbeitsmarkt eine Chance zu haben. „Manche brauchen Französischkurse, andere nicht. Manche benötigen eine Anerkennung ihrer Diplome, andere wiederum Weiterbildungen.“ Für die Ermittlung der jeweiligen Bedürfnisse sei die Maison de l’orientation auf dem Aldringer in Luxemburg-Stadt zuständig. Zusätzlich, so Reding, sei geplant in der im Mai eröffneten Flüchtlingsunterkunft „T-Gebäude“ auf Kirchberg eine Jobberatungsstelle einzurichten. „Wir reagieren sehr flexibel auf die jeweiligen Situationen, an finanziellen Mitteln mangelt es jedenfalls nicht.“ Bei den ukrainischen Flüchtlingen sei das Französische am meisten gefragt, andere Sprachen sowie Weiterbildungen dagegen weniger. Eine Minorität wünsche sich zudem eine Einführung ins Luxemburgische.

Für Reding liegt die größte Herausforderung darin, die Sprachkurse dann anzubieten, wenn die Kinder der Teilnehmer*innen in der Schule sind – denn das ist es, was die ukrainischen Flüchtlinge stark von Schutzsuchenden aus anderen Ländern unterscheidet: Bei jenen handelt es sich öfter um Männer, die ohne Kinder nach Luxemburg gekommen sind und dementsprechend anders verfügbar sind.

Nach etwas weniger als einem Jahr, ist die Situation ukrainischer Flüchtlinge zwar etwas klarer, Luft nach oben bleibt jedoch weiterhin. Für die Presse ist es nach wie vor schwer, sich einen Überblick über die Situation ukrainischer Geflüchteter zu verschaffen. Es ist zu hoffen, dass die entsprechenden Zahlen und Informationen bald in zentralisierter Form zur Verfügung gestellt werden. Die Zeit, die bei Mifa, Ona und Außenministerium darauf verwendet wird, bei Presseanfragen auf die Zuständigkeit anderer Instanzen zu verweisen, könnte sicherlich sinnvoller genutzt werden.

Die wichtigsten Zahlen 
im Überblick

4.915 ukrainische Flüchtlinge verfügen über einen temporären Schutzstatus, davon 1.715 Minderjährige. 3.658 haben bisher beantragt, diesen ab dem 4. März 2023 zu verlängern, bei 150 davon wird der Antrag zurzeit noch bearbeitet.
12 Ukrainer*innen haben bisher Anträge auf internationalen Schutz gestellt, sämtliche davon werden zurzeit noch bearbeitet.
1.280 Ukrainer*innen leben zurzeit in Strukturen des Office national de l’accueil (Ona). 2.400 sind bei Privatpersonen untergekommen, davon 381 bei Gastfamilien.
740 der Ukrainer*innen mit temporärem Schutzstatus gehen hierzulande einer Arbeit nach. 1.264 besuchen das Luxemburger Schulsystem.

J’aime mon quartier : café des langues

Le service «J’aime mon quartier – Travail communautaire» de l’ASTI va proposer des cafés des langues mensuels au centre culturel Drescherhaus de Dommeldange (26A, rue du Château). Le premier rendez-vous est fixé au mercredi 22 février à 19 h. Les personnes intéressées auront l’occasion de découvrir plusieurs langues de manière décontractée aux côtés de participants d’origines et nationalités diverses. À chaque table, les apprenants pourront converser dans une autre langue : français, allemand, anglais, italien, espagnol, portugais, luxembourgeois… Ces rendez-vous constituent donc l’occasion de mettre en pratique ou perfectionner ses connaissances dans un cadre extrascolaire et informel. Et pour ajouter une ambiance encore plus conviviale à ces soirées d’échange et de rencontre, chaque participant recevra des jetons lui permettant de consommer deux boissons gratuites.

Le calendrier se déroulera de la manière suivante, pour des séances d’environ 1 h 30, toujours à 19 h : 29 mars, 26 avril, 24 mai, 28 juin (au parc Laval, si la météo le permet), 27 septembre, 25 octobre, 29 novembre. Si la participation gratuite et ouverte à tous, l’inscription est obligatoire au plus tard la veille de l’événement par courriel à travcom@asti.lu.