Le COVID-19 exige une solidarité sans conditions !

Face à la situation sanitaire grave que le Luxembourg et bien d’autres pays traversent, les autorités ont décidé de prendre des mesures fortes et radicales pour essayer de freiner la propagation de la maladie.

Entre la réduction drastique des contacts sociaux, la diminution draconienne de l’activité économique et la fermeture des frontières externes de l’Union Européenne, les décisions sont inédites pour affronter des circonstances elles aussi inédites.

La situation n’est facile pour personne. Qu’en est-il des personnes vulnérables, comme celles sans couverture sociale voire sans document de séjour valable ?

Pour l’ASTI, dans le contexte actuel, la solidarité doit être totale. L’accès aux soins et à l’information doit être sans failles pour tous, peu importe son origine, sa nationalité, son statut administratif ou sa capacité économique.

L’ASTI interpelle donc le Gouvernement à prendre, le plus rapidement possible les décisions suivantes :

  • permettre l’accès aux soins de santé, sans conditions préalables, de toute personne, par simple présentation d’un document d’identification, ceci sans conséquences sur le plan administratif ;
  • accorder aux personnes sans couverture sociale, voire sans document de séjour valable, d’être soignées p.ex. dans les maisons médicales, devant accueillir toute personne présentant des symptômes respiratoires et/ou suspecte d’une infection par le corona virus.
  • mettre en place d’une manière urgente des possibilités de prise charge pour les personnes sans abri ne nécessitant pas d’hospitalisation, d’infrastructures de séjour en “quarantaine” comme p.ex. de chambres d’hôtels, d’internats ou d’auberges de jeunesse, d’hôpitaux militaires, etc…
  • diffuser ce message d’accès aux soins sans restrictions de manière simple et claire dans de nombreuses langues, pour qu’aucune personne n’ait peur de s’adresser aux autorités en cas de besoin, par crainte de représailles – il y va de la santé publique de nous tous
  • communiquer lors des briefings à la presse sur l’évolution de la situation sanitaire dans au moins les 3 langues du pays. Il y a certes des traductions immédiates et « a posteriori ». Mais il nous parait important que par souci de transparence et de cohésion sociale, les autorités s’adressent au moins par quelques phrases aux nombreuses personnes résidents ou frontaliers qui ne comprennent pas le luxembourgeois et qui font aussi partie de notre société.ASTI asbl