Au SHUK:«On nous traite comme des criminels»
«On nous traite comme des criminels»
15.01.2018
Les demandeurs de protection internationale (DPI) définis comme étant des «Dubliners» par la direction de l’Immigration sont envoyés à la Structure d’hébergement d’urgence au Kirchberg (SHUK) dans l’attente de leur éloignement. Certains DPI supportent mal leurs conditions de vie au hall 6 de Luxexpo.
Entre les vols et le bruit, certains DPI vivant à la SHUK se sententen insécurité.
La Structure d’hébergement d’urgence au Kirchberg (SHUK) n’est pas un foyer d’accueil pour demandeurs de protection internationale (DPI) comme les autres. Installée dans le hall 6 de Luxexpo à Luxembourg – qui auparavant servait de foyer de primo-accueil des DPI –, la SHUK accueille depuis le 1 er avril dernier les réfugiés susceptibles de faire l’objet d’un transfert vers un autre État membre de l’Union européenne en vertu de l’application du règlement européen Dublin III ( lire encadré bleu ).Les conditions de vie ne sont pas les mêmes que dans un foyer d’accueil ni qu’au centre de rétention. À l’intérieur du hall 6 de Luxexpo, on trouve 216 lits répartis dans des tentes divisées en quatre blocs entourés de parpaings (il y avait 83 personnes fin décembre à la SHUK). Au milieu du hall 6 se trouve le poste de sécurité central (huit agents sont présents en permanence à l’intérieur et à l’entrée de la structure). Un service administratif et un service social sont également là pour aider les demandeurs d’asile. Il y a aussi une cantine, des baby-foots et une table de ping-pong.
Fouilles, vols,
stress…
Lors de sa visite à la SHUK en septembre dernier, le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Nils Muiznieks avait souligné avoir « été désagréablement surpris de voir des tentes dans un hall au Luxembourg » ( lire notre édition du 23 septembre ). Sans oublier que la SHUK est un centre semi-ouvert et qu’en vertu de son règlement intérieur (23 articles) les DPI qui y sont assignés à résidence sont autorisés à quitter l’enceinte de 8 h à 20 h, mais leur présence est obligatoire de 20 h à 8 h et elle est contrôlée. Les DPI sont fouillés à chacune de leurs entrées dans le hall 6.
« On nous traite comme des criminels , avance un Africain de l’Ouest de 20 ans*, passé entre autres par la Libye et l’Italie avant d’arriver au Luxembourg et de séjourner à la SHUK depuis plus de trois mois. On a l’impression d’être en prison. On fouille tout le temps nos sacs. » « Ils contrôlent les tentes même la nuit , dit un autre Africain de 27 ans à la SHUK depuis début novembre. On ne peut rien ramener à manger. Et si, par exemple à cause des cours de langue qu’on suit avec des bénévoles à l’extérieur de la SHUK, on n’est pas là aux heures de repas (NDLR : entre 6 h 30 et 7 h 30 pour le petit-déjeuner, entre 12 h et 13 h pour le déjeuner et entre 18 h 30 et 19 h 30 le soir) , on ne reçoit rien à manger. On n’est vraiment pas en liberté là-bas, alors qu’on n’a rien fait. »
« Les fouilles me stressent et comme j’ai des problèmes d’insuline, il y a quelque temps j’ai dû aller à l’hôpital », indique un Palestinien de 40 ans, passé par la Libye et l’Italie, et qui est à la SHUK depuis plus de cinq mois avec sa femme marocaine (la seule femme présente au hall 6 de Luxexpo actuellement). L’absence de prise en charge médicale à la SHUK est pointée du doigt par des associations comme l’ASBL Passerell – qui cherche à favoriser les contacts entre les demandeurs d’asile ou réfugiés et les résidents, et qui a lancé une cellule de veille et d’action juridique en matière d’asile animée par des juristes bénévoles. « À notre connaissance, un assigné qui se plaint d’un problème médical à la SHUK part en consultation à la Logopédie, qui le conduit à la direction de la Santé , indique Cassie Adélaïde, coordinatrice de projets à Passerell. Et des personnes souffrant de séquelles psychologiques graves suite à des tortures ont expliqué qu’à la direction de la Santé on leur remettait uniquement des cachets pour dormir. »
«Ici, ce n’est pas
le Luxembourg»
Le Palestinien poursuit : « Il y a aussi des vols, des bagarres parfois, certains reviennent saouls ou drogués. Tous les jours, il y a des problèmes et quand vous dites quelque chose à la sécurité, on vous répond : “on est la sécurité, pas la police” ou “si tu n’es pas content, tu peux partir”. J’ai peur pour ma femme. Et quand ça ne va pas, on sort pendant deux heures pour nous calmer et que cela se calme à l’intérieur. »
Les nuits sont courtes pour beaucoup. « Ceux qui sont saouls parlent fort toute la nuit et les agents de sécurité leur disent juste “doucement, doucement…” et quand ils repartent, il y a de nouveau du bruit. Je suis fatigué , raconte un Africain de l’Est de 30 ans, passé par la Libye pendant un an avant de rejoindre l’Italie, la France et le Luxembourg. Mon père et ma sœur sont morts, j’ai été persécuté dans mon pays que j’ai fui il y a quatre ans. On me dit que c’est une chance pour moi d’être ici. C’est quoi ma chance? Je ne dors pas et je ne me sens pas en sécurité. Je veux aller dans un autre endroit pour reprendre une vie normale étape par étape. Je veux avoir une vraie chance. »
Selon Cassie Adélaïde, de l’ASBL Passerell, « il y a plusieurs personnes vulnérables qui sont à la SHUK et ce n’est pas un accueil adapté à leurs traumatismes. De plus, ils n’ont aucun moyen de faire reconnaître ces vulnérabilités par des professionnels. »
Résultat, beaucoup vivent à la SHUK dans une attente stressante due à l’incertitude entourant leur sort. « On m’a dit que je suis un “Dubliner”, que je devais retourner en Italie. Et là, cela fait plus de cinq mois qu’on est là , confie le Palestinien de 40 ans. Luxembourg est une belle ville, les gens sont gentils. Ici, ce n’est pas le Luxembourg. On n’en peut plus d’être à la SHUK. »
* Les DPI de la SHUK qui témoignent ici ont souhaité garder l’anonymat.
«On nous traite comme des criminels»
Les demandeurs de protection internationale (DPI) définis comme étant des «Dubliners» par la direction de l’Immigration sont envoyés à la Structure d’hébergement d’urgence au Kirchberg (SHUK) dans l’attente de leur éloignement. Certains DPI supportent mal leurs conditions de vie au hall 6 de Luxexpo.
Entre les vols et le bruit, certains DPI vivant à la SHUK se sententen insécurité.
Fouilles, vols,
stress…
Lors de sa visite à la SHUK en septembre dernier, le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Nils Muiznieks avait souligné avoir « été désagréablement surpris de voir des tentes dans un hall au Luxembourg » ( lire notre édition du 23 septembre ). Sans oublier que la SHUK est un centre semi-ouvert et qu’en vertu de son règlement intérieur (23 articles) les DPI qui y sont assignés à résidence sont autorisés à quitter l’enceinte de 8 h à 20 h, mais leur présence est obligatoire de 20 h à 8 h et elle est contrôlée. Les DPI sont fouillés à chacune de leurs entrées dans le hall 6.
« On nous traite comme des criminels , avance un Africain de l’Ouest de 20 ans*, passé entre autres par la Libye et l’Italie avant d’arriver au Luxembourg et de séjourner à la SHUK depuis plus de trois mois. On a l’impression d’être en prison. On fouille tout le temps nos sacs. » « Ils contrôlent les tentes même la nuit , dit un autre Africain de 27 ans à la SHUK depuis début novembre. On ne peut rien ramener à manger. Et si, par exemple à cause des cours de langue qu’on suit avec des bénévoles à l’extérieur de la SHUK, on n’est pas là aux heures de repas (NDLR : entre 6 h 30 et 7 h 30 pour le petit-déjeuner, entre 12 h et 13 h pour le déjeuner et entre 18 h 30 et 19 h 30 le soir) , on ne reçoit rien à manger. On n’est vraiment pas en liberté là-bas, alors qu’on n’a rien fait. »
« Les fouilles me stressent et comme j’ai des problèmes d’insuline, il y a quelque temps j’ai dû aller à l’hôpital », indique un Palestinien de 40 ans, passé par la Libye et l’Italie, et qui est à la SHUK depuis plus de cinq mois avec sa femme marocaine (la seule femme présente au hall 6 de Luxexpo actuellement). L’absence de prise en charge médicale à la SHUK est pointée du doigt par des associations comme l’ASBL Passerell – qui cherche à favoriser les contacts entre les demandeurs d’asile ou réfugiés et les résidents, et qui a lancé une cellule de veille et d’action juridique en matière d’asile animée par des juristes bénévoles. « À notre connaissance, un assigné qui se plaint d’un problème médical à la SHUK part en consultation à la Logopédie, qui le conduit à la direction de la Santé , indique Cassie Adélaïde, coordinatrice de projets à Passerell. Et des personnes souffrant de séquelles psychologiques graves suite à des tortures ont expliqué qu’à la direction de la Santé on leur remettait uniquement des cachets pour dormir. »
«Ici, ce n’est pas
le Luxembourg»
Le Palestinien poursuit : « Il y a aussi des vols, des bagarres parfois, certains reviennent saouls ou drogués. Tous les jours, il y a des problèmes et quand vous dites quelque chose à la sécurité, on vous répond : “on est la sécurité, pas la police” ou “si tu n’es pas content, tu peux partir”. J’ai peur pour ma femme. Et quand ça ne va pas, on sort pendant deux heures pour nous calmer et que cela se calme à l’intérieur. »
Les nuits sont courtes pour beaucoup. « Ceux qui sont saouls parlent fort toute la nuit et les agents de sécurité leur disent juste “doucement, doucement…” et quand ils repartent, il y a de nouveau du bruit. Je suis fatigué , raconte un Africain de l’Est de 30 ans, passé par la Libye pendant un an avant de rejoindre l’Italie, la France et le Luxembourg. Mon père et ma sœur sont morts, j’ai été persécuté dans mon pays que j’ai fui il y a quatre ans. On me dit que c’est une chance pour moi d’être ici. C’est quoi ma chance? Je ne dors pas et je ne me sens pas en sécurité. Je veux aller dans un autre endroit pour reprendre une vie normale étape par étape. Je veux avoir une vraie chance. »
Selon Cassie Adélaïde, de l’ASBL Passerell, « il y a plusieurs personnes vulnérables qui sont à la SHUK et ce n’est pas un accueil adapté à leurs traumatismes. De plus, ils n’ont aucun moyen de faire reconnaître ces vulnérabilités par des professionnels. »
Résultat, beaucoup vivent à la SHUK dans une attente stressante due à l’incertitude entourant leur sort. « On m’a dit que je suis un “Dubliner”, que je devais retourner en Italie. Et là, cela fait plus de cinq mois qu’on est là , confie le Palestinien de 40 ans. Luxembourg est une belle ville, les gens sont gentils. Ici, ce n’est pas le Luxembourg. On n’en peut plus d’être à la SHUK. »
* Les DPI de la SHUK qui témoignent ici ont souhaité garder l’anonymat.
Containerdorf in Mamer vom Tisch
(nach Steinfort und Junglinster wird mit Mamer die Regierung zum 3. Mal vom Verwaltungsgericht abgewiesen)
Containerdorf in Mamer vom Tisch
Als Alternative ist der Bau einer „Ecole de la deuxième chance“ im Gespräch
Migranten auf der Balkanroute: Gestrandet in der Ruine von Sid
Wie sieht es aus, wenn die EU zumacht? In den Balkanländern sitzen bis zu 10.000 Menschen fest, hausen in Wäldern, Zelten, Fabrikruinen. Ein Besuch an der serbisch-kroatischen Grenze.
Initiativ “Oppent Haus”
Initiativ “Oppent Haus”
Ronn ee Joer no der Grënnung vun der Initiativ “Oppent Haus” si schonn 62 Flüchtlinge bei Privatleit doheem ënnerbruecht ginn.
SHUK an Ursachen …
RTL télé huet an 3 Episoden den SHUK (Structure d’Hébergement d’Urgence Kirchberg) an t’Ursachen vun der Flucht thematiséiert
Serie Flüchtlingen (1/3): Lëtzebuerg net esou erwaart
21.12.2017
No engem laange Leidenswee koum e jonke Journalist op Lëtzebuerg. Ma hei koum hien net an eng normal Flüchtlingsstruktur, mä an d’SHUK, fir hien e Prisong.
Serie Flüchtlingen (2/3): 50 Prozent vu Leit kommen net erëm
22.12.2017
Männer, déi no den Dublin-Prozedure Lëtzebuerg musse verloossen, ginn an der SHUK, structure d’hébergement d’urgence du Kirchberg, ënnerbruecht
Serie Flüchtlingen (3/3): Europa muss d’Ursaache bekämpfen
23.12.2017
Et ass un Europa, fir d’Verantwortung z’iwwerhuelen an d’Ursaache vun der Flucht ze bekämpfen, seet de fréieren Diplomat Jean Feyder.
Avant première: Human Flow de Ai Weiwei
Avant première de
Human Flow de Ai Weiwei,
140 minutes
16 janvier 19 heures Ciné Utopia
16, avenue de la Faïencerie Luxembourg – Limpertsberg
réservation des places au 22 46 11
Synopsis et détails
Plus de 65 millions de personnes ont été contraintes de quitter leur pays pour fuir la famine, les bouleversements climatiques et la guerre : il s’agit du plus important flux migratoire depuis la Seconde Guerre mondiale. Réalisé par l’artiste de renommée internationale Ai Weiwei, HUMAN FLOW aborde l’ampleur catastrophique de la crise des migrants et ses terribles répercussions humanitaires.
Tourné sur une année dans 23 pays, le documentaire s’attache à plusieurs trajectoires d’hommes et de femmes en souffrance partout dans le monde – de l’Afghanistan au Bangladesh, de la France à la Grèce, de l’Allemagne à l’Irak, d’Israël à l’Italie, du Kenya au Mexique en passant par la Turquie. HUMAN FLOW recueille les témoignages des migrants qui racontent leur quête désespérée de justice et de sécurité. Ils nous parlent des camps de réfugiés surpeuplés, de leurs périples en mer à très haut risque, des frontières hérissées de barbelés, de leur sentiment de détresse et de désenchantement, mais aussi de leur courage, de leur résilience et de leur volonté d’intégration. Ils évoquent la vie qu’ils ont dû abandonner et l’incertitude absolue d’un avenir meilleur.
Avant première promue par :
ALOS – LDH, ASTI, BIBLIOTHERAPY, CHOUCRANE, MEC, MIR WELLEN IECH ONS HEEMECHT WEISEN, OMEGA 90, OPEN HOME, RONNEN DESCH,
Migrants : “Le pape François dit avec courage ce que d’autres n’osent pas dire”
Migrants : “Le pape François dit avec courage ce que d’autres n’osent pas dire”
REVUE DE PRESSE. Les éditorialistes approuvent le “cri” du pape sur les migrants mais craignent la surdité des croyants.
Par L’Obs
Publié le 26 décembre 2017 à 09h55
Après l’homélie de Noël dans laquelle le pape François a exhorté lundi 25 décembre les catholiques à ne pas ignorer le drame des migrants, la presse applaudit tout en craignant la surdité des croyants.
L’Argentin Jorge Bergoglio, petit-fils de migrants italiens, a fait du sort des réfugiés l’un des thèmes fondamentaux de son pontificat entamé voici près de cinq ans.
“La créativité sociale évoquée par le pape permet d’imaginer des solutions”, espère François Ernenwein de “la Croix”, qui souligne que “tous les peuples, toutes les nations sont invités à faire preuve d’inventivité face aux migrations.”
Dans “l’Humanité”, Patrick Apel-Muller est en phase avec le souverain pontife :
“”‘L’Humanité’ et ses lecteurs se sentent plus proches de l’homélie du pape François que des circulaires du ministre de l’Intérieur français et de la loi antimigrants que diligente Emmanuel Macron…””
Dans “le Figaro”, Etienne de Montety juge que le message du pape est “un cri” mais module son propos : “Qu’on ne se méprenne pas, il n’entend pas se substituer aux Etats, aux organisations, aux associations.”
De son côté, Yves Harté de “Sud-Ouest” pense au contraire que le “plaidoyer” du pape “pour l’accueil des migrants, visait secrètement les gouvernements pour leur rappeler les devoirs auxquels l’Occident doit obéir.” Rappelant les “parents migrants” du pape, l’éditorialiste note que “ce qu’il dit est l’essence même d’un discours que négligent nombre de chrétiens.”
“Jésus, Marie et Joseph étaient des migrants”
“Le pape François dit avec courage ce que d’autres n’osent pas dire”, apprécie Jean Levallois (“la Presse de la Manche”).
“Le pape François a célébré la nativité du Christ en rappelant opportunément que Jésus, Marie et Joseph étaient des migrants”, note Pierre Fréhel dans “le Républicain Lorrain”, regrettant qu’il ne soit “pas certain pour autant que le devoir de charité et d’hospitalité recommandé par le pape soit entendu par tous les catholiques ou du moins par tous ceux qui se définissent ainsi”.
Dans “le Courrier picard”, Bertrand Meinnel craint également que “les pratiquants entendent le message mais n’entendent guère passer à la pratique”.
Dans “la Montagne/Centre France”, Bruno Mège trouve que le pape François “va plus loin que ne le lui demandent ses ouailles, surtout en Europe, sur la question des migrants”. Et d’insister sur le fait que “la leçon de morale faite sans relâche aux dirigeants européens sur le devoir d”hospitalité’ et de solidarité commence probablement, d’est en ouest, à leur faire siffler les oreilles”. Hervé Chabaud dans “l’Union” constate aussi:
“”Le souverain pontife interpelle avec la volonté de bousculer les rigidités sur le sujet et les gouvernements les plus rétifs envers la question migratoire.””
Dans “le Journal de la Haute-Marne”, Patrice Chabanet va jusqu’à écrire que le pape “désavoue, entre autres, les tenants d’une Europe chrétienne face à ce que ces derniers considèrent comme une déferlante migratoire essentiellement musulmane”.
(Avec AFP)
Quid du droit moral à l’asile?
Quid du droit moral à l’asile?
Face au désarroi d’une famille iraquienne menacée d’expulsion
J’entends leurs cris et leurs pleurs, je vois leurs visages affolés. Leurs regards pleins d’espoir, puis de désespoir. L’avant-veille de leur retour forcé aux Balkans. Une jeune famille avec plusieurs enfants en bas âge que j’ai eu l’occasion d’accompagner durant des mois et à laquelle je ne cesse pas de penser. Même si je sais que la tâche incombant aux administrations et aux tribunaux n’est pas facile et qu’à l’impossible nul n’est tenu («nous ne pouvons pas les garder tous»), j’ai eu honte de notre pays, ce jour-là. Ce qui venait de se passer n’était tout simplement pas juste, ni digne. La lettre l’avait emporté sur l’esprit, la raison sur le cœur. Une fois de plus. Une fois de trop.
………
Paul Hentgen, lettre à la rédaction, Luxemburger Wort 27 décembre 2017
Quid du droit moral à l’asile?
Face au désarroi d’une famille iraquienne menacée d’expulsion
J’entends leurs cris et leurs pleurs, je vois leurs visages affolés. Leurs regards pleins d’espoir, puis de désespoir. L’avant-veille de leur retour forcé aux Balkans. Une jeune famille avec plusieurs enfants en bas âge que j’ai eu l’occasion d’accompagner durant des mois et à laquelle je ne cesse pas de penser. Même si je sais que la tâche incombant aux administrations et aux tribunaux n’est pas facile et qu’à l’impossible nul n’est tenu («nous ne pouvons pas les garder tous»), j’ai eu honte de notre pays, ce jour-là. Ce qui venait de se passer n’était tout simplement pas juste, ni digne. La lettre l’avait emporté sur l’esprit, la raison sur le cœur. Une fois de plus. Une fois de trop.
………
Paul Hentgen, lettre à la rédaction, Luxemburger Wort 27 décembre 2017
Weilerbach wird geschlossen
Auszug aus dem Bericht über die Gemeinderatssitzung in Berdorf: (Luxemburger Wort 27. Dezember, Seite 25 )
Der Gemeinderat verabschiedete den Haushalt für das kommende Jahr. Dieser leidet unter der Auflösung des Flüchtlingsheims „Centre Héliar“: Die Flüchtlinge wurden nämlich zu den Einwohnern gezählt – und erhöhten die Zuweisungen vom Staat.
Kommentar :
Centre Héliar ist das Flüchtlingsheim Weilerbach direkt von OLai geführt. Dies soll also aufgelöät werden. Zecks Umbau, oder ? Weilerbach gehört zur Gemeinde Berdorf.
Rund 200 Flüchtlinge waren/ sind dort untergebracht, ohne Kosten für die Gemeinde, die Kinder werden im Heim eingeschult in staatlichen Klassen.
Diese Bewohner sind / waren Teil de 1857 Einwohner der Gemeinde Berdorf.
Wohin mit diesen Flüchtlingen ?
Dann im Luxemburger Wort vom 28. Dezember zusätzliche Informationen