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POUR que sur Terre, plus aucun humain ne soit illégal !

En trois ans, près de 10 000 personnes sont mortes en tentant de traverser la Méditerranée. Pourtant, leurs vies auraient pu être épargnées. Face à l’horreur de cette situation, nous ne sommes pas condamnés à rester passifs. Le Président de la République, Emmanuel Macron, a les moyens d’agir en commençant par ratifier la convention des Nations Unies de 1990 sur les droits des travailleurs migrants et de leur famille qui garantit leur protection dans le cadre de la liberté de circulation.

vers la pétition ….

Das EuGH Urteil: Ein Pyrrhussieg

LEITARTIKEL   Luxemburger Wort  11.09.2017

Ein Pyrrhussieg

DANI SCHUMACHER

„Denn die Flüchtlinge, die in die beiden Länder geschickt werden, werden nie eine Chance haben.“

Nun ist es amtlich. Der Mehrheitsbeschluss der Ressortminister vom September 2015 zur Umverteilung der Flüchtlinge ist rechtens. Mit seinem Urteil bestätigt der Europäische Gerichtshof, dass die EU-Mitgliedstaaten die damals beschlossenen Aufnahmequoten erfüllen und Flüchtlinge aufnehmen müssen. Mit seinem Urteil erteilt der EuGH den Klägern in Ungarn und in der Slowakei, aber auch den Verweigerern in Polen und in der tschechischen Republik eine deutliche Abfuhr. Das Urteil ist ein Sieg für all jene, die weiter an eine Europäische Union der Solidarität glauben. Zumindest auf dem Papier.

Die Realität sieht nämlich anders aus. Denn auch die Solidarität der Willigen hält sich in Grenzen. Das im September 2015 unter luxemburgischem Vorsitz vom EU-Ministerrat beschlossene Relocation-Programm greift nicht, allen gegenteiligen Beteuerungen der EU-Kommission zum Trotz. Nicht einmal 30 000 in Italien und in Griechenland gestrandete Flüchtlinge haben nach zwei Jahren, nur wenige Tage bevor das Programm ausläuft, in einem anderen europäischen Land eine neue Bleibe gefunden. 120 000 sollten es sein. Die Umverteilung und die Quoten mögen rechtens sein, ein Erfolg sind sie nicht.

Es ist aber vor allem die Reaktion des ungarischen Ministerpräsidenten Viktor Orban, die Europa einmal mehr ins Wanken bringt. Mit seinem abfälligen Kommentar zu dem Urteil der Luxemburger Richter rüttelt er an den Fundamenten der Europäischen Union. Man kann Entscheidungen des EU-Ministerrats, der EU-Kommission oder des EU-Parlaments anzweifeln und anfechten. Man kann aber nicht den Europäischen Gerichtshof als solchen infrage stellen. Mit seiner Aussage positioniert Orban sein Land, und in dessen Windschatten auch Polen, eindeutig außerhalb der gesamten europäischen Rechtsgemeinschaft, außerhalb dessen, was die Union in ihrem Innersten zusammenhält.

Orbans Gebaren hat System: Die rechtspopulistische Regierung in Ungarn – wie die in Polen – liegt auch im eigenen Land mit der Gerichtsbarkeit im Clinch. Im Glauben, dass sie allein im Besitz der absoluten Wahrheit sind, versuchen beide Regierungen seit geraumer Zeit, die Justiz an die Kandare zu nehmen. Dass Orban fast zeitgleich an die Solidarität eben jener Union appelliert, die er in Bezug auf die Aufnahme von Flüchtlingen ablehnt, und Gelder für den Zaun anfordert, den Ungarn an seinen Grenzen errichtet hat, ist mehr als ein Affront.

Am Ende wird die EU-Kommission Ungarn und die Slowakei wohl über den Weg eines Vertragsverletzungsverfahren und mittels millionenschwerer Bußgelder gegen ihren Willen dazu zwingen können, Flüchtlinge aufzunehmen. Doch auch dies wird nur ein Sieg auf dem Papier sein. Denn die Flüchtlinge, die in die beiden Länder geschickt werden, werden nie eine Chance haben. Sie werden nie willkommen sein, und das werden die Regierungen, aber auch Teile der Bevölkerung, sie deutlich spüren lassen. Der Streit, der die EU spaltet, wird auf dem Rücken der Flüchtlinge ausgetragen, und er geht zu Lasten von Italien und Griechenland, die die Hauptlast der Migrationswelle tragen.

Die Auseinandersetzung zeigt einmal mehr, dass die Migration, mehr noch als Finanzkrise und Brexit, die Bewährungsprobe der Union ist. In Brüssel wird zwar bereits an einem Nachfolgemechanismus für das Relocation-Programm gefeilt. Doch auch das wird nicht mehr als ein Tropfen auf den heißen Stein sein, wenn nicht gleichzeitig das ganze Dublin-System überprüft und endlich an die veränderten Begebenheiten angepasst wird.

danielle.schumacher@wort.lu

Arrivée de 48 demandeurs de protection internationale depuis l’Italie

Arrivée de 48 demandeurs de protection internationale depuis l’Italie dans le cadre de la relocalisation

Suite aux décisions arrêtées par le Conseil JAI du mois de septembre 2015, et dans le cadre du mécanisme de relocalisation, le Luxembourg accueillera un total de 557 personnes jusqu’à la fin de l’année 2017 en provenance de la Grèce et de l’Italie.

Les gouvernements Européens alimentent le marché de la souffrance en Libye, MSF

Lettre ouverte de MSF

Les gouvernements Européens alimentent le marché de la souffrance en Libye
Monsieur Xavier Bettel, Premier ministre,
Monsieur Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères et européennes,

Ce que les migrants et les réfugiés vivent en Libye devrait indigner la conscience collective des citoyens Européens et des dirigeants élus.
Aveuglé par le seul et unique objectif de maintenir ces personnes en dehors de l’Europe, le Fond Européen contribue à empêcher les bateaux de quitter les eaux libyennes, mais cette politique nourrit également un système criminel d’abus.

La détention des migrants et des réfugiés en Libye est un système complètement corrompu. Il faut le décrire tel qu’il est: une entreprise prospère d’enlèvement, de torture et d’extorsion. Les gouvernements Européens ont ainsi choisi d’abandonner des êtres humains dans cette situation.

Les réfugiés et demandeurs d’asile ne doivent pas être renvoyés en Libye, ni y être détenus.

MSF soutient ces personnes piégées dans les centres de détention à Tripoli, en Libye, depuis plus d’un an et a été témoin de ce système de détention arbitraire, d’extorsion, d’abus physiques et de privation dont souffrent ces hommes, ces femmes et ces enfants.
«J’ai visité de nombreux centres de détention officiels la semaine dernière et je sais qu’ils ne représentent que la partie visible de l’Iceberg», explique Joanne Liu, Présidente Internationale de Médecins Sans Frontières.
Ces personnes sont simplement traitées comme des produits à exploiter. Elles sont amassées dans des pièces sombres, sales, sans ventilation et vivent les uns sur les autres. Des hommes nous ont raconté comment certains d’entre eux sont contraints de courir nus dans la cour jusqu’à ce qu’ils s’effondrent d’épuisement. Les femmes sont violées et forcées à appeler leur famille pour demander de l’argent pour leur libération. Toutes les personnes que Joanne Liu a rencontrées avaient les larmes aux yeux, suppliant sans cesse d’être relâchées. Le désespoir est accablant.
Le petit nombre de personnes quittant les rives de la Libye a été considéré par certains comme un succès dans la prévention des décès en mer Méditerranée et l’éradication des réseaux de passeurs. Mais au regard de ce qui se passe en Libye, le fait que cela soit vu comme un succès démontre, soit une hypocrisie pure, soit une complicité cynique dans un commerce organisé qui réduit des êtres humains en marchandise, livrée aux mains des trafiquants.
Les personnes piégées dans ces conditions cauchemardesques et avérées ont besoin d’une échappatoire. Elles ont besoin d’un accès à la protection, à l’asile et à de plus nombreuses procédures de rapatriement. Elles ont besoin de voies sûres et légales pour rejoindre l’Europe, mais à ce jour, très peu d’entre elles ont pu accéder à cela.
Cette atroce violence à leur égard doit s’arrêter ! Il est fondamental de respecter les droits de l’homme auxquels ils ont droit, de leur donner accès à de la nourriture, de l’eau et des soins médicaux suffisants. Malgré les déclarations des gouvernements selon lesquelles des améliorations doivent être apportées aux conditions actuelles, aucune mesure n’a été prise à ce jour.
Au lieu d’admettre que leur politique crée un véritable cercle vicieux, les dirigeants se sont cachés derrière des accusations infondées à l’encontre des ONG et des individus qui tentent d’aider ces personnes en difficulté. Au cours des opérations de recherche et de sauvetage en mer, MSF a été attaquée par les Gardes côte libyens financés par l’Union Européenne et accusée à maintes reprises de complicité avec les trafiquants. Mais qui sont les véritables complices des criminels ? Ceux qui cherchent à sauver des vies ou, ceux qui soutiennent un système qui traite les personnes comme des produits à vendre?
La Libye est l’exemple le plus récent et le plus extrême des politiques migratoires européennes. Ces politiques durent depuis trop longtemps et leur objectif principal est de repousser les réfugiés et les migrants loin des regards européens. Depuis l’accord UE-Turquie de 2016, ce que nous avons constaté en Grèce, en France, dans les Balkans et au-delà, est une augmentation de la fermeture des frontières et des retours forcés.
Cela a pour conséquence d’empêcher ces personnes d’utiliser des moyens sûrs et légaux pour rejoindre l’Europe et les pousser dans les réseaux des trafiquants que les leaders européens prétendent vouloir démanteler. Des voies sûres et légales qui permettraient à ces personnes de traverser les frontières en toute sécurité, sont la seule façon de respecter les droits humains de ces personnes victimes de la guerre, de la violence et de la pauvreté. Il s’agirait aussi du seul moyen de reprendre le contrôle légal des frontières de l’UE et d’éliminer les incitations perverses qui permettent aux passeurs et aux trafiquants de prospérer.
Nous ne pouvons pas prétendre ne pas être informés de la situation. Le profit sur la misère et la souffrance de ceux qui sont pris au piège doit s’arrêter maintenant.
Dans leurs efforts pour endiguer le flux de migrants, les gouvernements européens  contribuent au profit des passeurs et poussent les réfugiés, migrants et demandeurs d’asile vers le viol, la torture et l’esclavage. Est-ce le prix que les européens sont prêts à payer?
Dans l’attente d’une réaction à la mesure de ce désastre humain, nous vous prions de recevoir, Monsieur le Premier ministre, Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes, l’expression de notre profond désarroi

Paul Delaunois
Directeur Général MSF-Luxembourg

Ungarn und die Slowakei müssen Flüchtlinge aufnehmen/ La justice européenne valide les quotas de réfugiés

L’arrêt de la Cour  Spiegel online, La presse luxembourgeoise  Le Monde ,   The Guardian

Der Europäische Gerichtshof (EuGH) hat die Klage von Ungarn und der Slowakei gegen die Umverteilung von Flüchtlingen zurückgewiesen. Eine entsprechende von der EU beschlossene verbindliche Aufnahmequote sei rechtens, teilte der EuGH mit.

Hintergrund des Streits war ein Beschluss der EU-Innenminister aus dem September 2015, wonach zur Entlastung Italiens und Griechenlands bis zu 120.000 Flüchtlinge in anderen EU-Ländern untergebracht werden sollen. Demnach hätte Ungarn 1294 Schutzbedürftige aufnehmen müssen, die Slowakei 902.

Die damalige Entscheidung stieß auf heftigen Widerstand Ungarns, der Slowakei, Rumäniens und Tschechiens. Die Regierungen in Budapest und Bratislava klagten gegen den Beschluss, nachdem sie im Kreis der EU-Staaten überstimmt worden waren. Nun sind sie gescheitert.

Spiegel online 6. September 2017

Le Monde 6.9.2017

Tageblatt 7.  September 2017

Wie es zur Abstimmung kam, Tageblatt 7. September 2017

Le Quotidien 7. September 2017

Luxemburger Wort 7. September 2017

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Argent contre valeurs

Leitartikel  Josée Hansen

Argent contre valeurs

d’Lëtzebuerger Land du 01.09.2017

Les Africains que l’Europe préfère, ce sont ceux qui restent chez eux, en Afrique. Lors d’un « mini-sommet sahélo-européen » instigué par le président français Emmanuel Macron lundi 28 août à Paris, les chefs des gouvernements allemand (Angela Merkel), italien (Paolo Gentiloni) et espagnol (Mariano Rajoy), lui et la représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères (Federica Mogherini) ont rencontré le président du Tchad Idriss Déby, celui du Niger, Mahamadou Issoufou, ainsi que le Premier ministre du gouvernement libyen d’union nationale, Fayez Al-Sarraj, pour tenter de les convaincre de retenir leurs ressortissants chez eux. La question migratoire serait un « défi commun » insista Emmanuel Macron, et que tous, surtout les pays d’origine et ceux de transit, notamment la Libye, devenue une des principales portes d’une traversée de la Méditerranée vers l’Italie, avaient une part de responsabilité à porter dans les nombreuses morts durant ces périlleux voyages.

Quelques chiffres, fournis par l’OIM (Organisation internationale pour les migrations) : depuis le début de l’année 2017 (jusqu’au 27 août), 127 320 migrants sont arrivés en Europe, dont 121 517 par la mer. 2 410 sont morts en mer. Les arrivées en Grèce ne représentent, avec quelque 16 000 personnes, plus qu’un dixième de la somme totale de l’année 2016, alors qu’en Espagne, le débarquement de réfugiés africains voyageant via le Maroc est en train de remonter, à 11 000 cette année (contre 13 000 sur toute l’année 2016). L’Italie reste le premier pays de destination, avec 100 000 arrivées cette année (ce qui ne constitue que presque la moitié de 2016) ; ce sont surtout des ressortissants de l’Afrique subsaharienne, qui restent bloqués sur une des îles italiennes, faute de solidarité en Europe. Parce que les leaders européens ont beau demander de la solidarité de la part des pays d’origine, ils n’en ont que peu entre eux. Et cela ne concerne pas uniquement la Hongrie ou la Slovaquie, qui refusent les accords européens sur l’accueil et la relocalisation de réfugiés. Mais ce manque de solidarité se lit dans toutes les statistiques : jusqu’à la fin du mois de juillet, seulement un quart (25 000 personnes) des réfugiés que les leaders européens s’étaient dit prêts à accueillir, en provenance de Grèce ou d’Italie, ont été relocalisés. Et pourtant, aussi bien en Italie qu’en France, les demandeurs de protection internationale se plaignent du mauvais traitement que leur accordent les gouvernements, les chassant de campement de fortune en foyer insalubre au fin fond de la province.

Le très pressé Emmanuel Macron, qui veut occuper en premier tous les sujets délicats et s’ériger en leader fort en Europe, avait même proposé que la France organise des sortes de hot spots en Afrique, faisant le tri entre le bon grain et l’ivraie, ceux des migrants qui pourraient passer en Europe et ceux qui devraient retourner chez eux. Comme si la décision de migrer se prenait de gaîté de cœur, comme si les jeunes Africains avaient un choix, chassés qu’ils sont par la misère, la guerre ou une catastrophe naturelle comme une sécheresse. Comme si le périple jusque-là était une partie de plaisir, un voyage en TGV première classe. Face aux réticences des dirigeants africains, le projet a été remisé, mais l’idéologie reste la même : les dirigeants européens réunis lundi à Paris se sont mis d’accord pour soutenir davantage (financièrement) les pays d’origine et de transit, et de renforcer en même temps la lutte contre le trafic humain et les passeurs.

Or, le ministre des Affaires étrangères luxembourgeois, Jean Asselborn (LSAP), joint par le Land sur la question, met en garde : « On ne peut pas sauver les gens en mer pour les ramener aux mains de criminels en Libye ». Il suffit de lire la récente série d’articles du Monde sur les violences faites aux migrants en Libye – extirpations, torture, arbitraire – pour se faire une idée de la cruauté du système qui s’y est mis en place pour profiter de la vulnérabilité des candidats à l’exil. Pour Asselborn, l’idée parisienne ne peut fonctionner que si des organisations internationales comme l’OIM et l’UNHCR gèrent ces centres de retour, si la distribution de l’argent de la coopération européenne est tributaire du respect des valeurs humanitaires européennes. Et si l’Europe ouvre enfin des voies légales aux candidats (africains) à l’immigration, avec une réelle perspective et des voies sûres.