L’association d’accompagnement juridique des demandeurs de protection internationale, Passerell, lance un appel aux dons dans l’urgence. Depuis lundi, l’ASBL reçoit de jeunes demandeurs d’asile qui ne savent pas où dormir. Il leur faut des tentes, des sacs de couchage et des couvertures.
«Vendredi dernier, nous apprenions avec consternation la décision des autorités luxembourgeoises de ne plus accueillir d’hommes seuls dans les structures d’hébergement pour demandeurs d’asile», écrit ce mercredi l’association spécialisée dans le droit d’asile. «Nous voyons déjà les conséquences dramatiques de cette décision : depuis lundi, nous recevons de jeunes demandeurs d’asile qui n’ont nulle part où aller», poursuit-elle.
Certains d’entre eux, pour la plupart Soudanais et Érythréens, sont mineurs. «C’est horrible, raconte Marion Dubois, directrice de Passerell. Il y en a un qui trembl(ait) de tout son corps» en arrivant mardi soir avec trois autres jeunes dans les locaux de l’association. «Nous ne savons pas où ces jeunes ont passé la nuit, la seule chose que nous avons pu faire est de leur fournir une tente. La Wanteraktioun n’est pas une possibilité puisqu’elle n’a pas encore ouvert ses portes pour cet hiver. Pourtant, actuellement la nuit, il fait déjà à peine 6 ou 7 degrés…
L’ASBL est «scandalisée par ces violations flagrantes des droits humains et des engagements internationaux et européens du Luxembourg». Comme toujours, explique-t-elle, «nous ne ménagerons pas nos efforts pour accompagner les victimes de ces violations dans l’exercice de leurs droits». Mais l’association, qui connaît des difficultés financières, ne peut y arriver seule. Et elle en est certaines : «d’autres vont arriver dans les prochains jours et auront aussi besoin d’aide». Elle lance donc un appel aux dons : tentes, sacs de couchage, couvertures. «Car dans l’immédiat et dans l’urgence, c’est leur survie qu’il faut assurer», conclut-elle.