Votre panier

Participation non – voulue !

Vous vous rappelez que dans la plénière de Huncherange la participation des dpi à la gestion du foyer avait été évoquée, notammen par le biais d’un organe consultatif prévu dans la loi

(art 10.7 de la loi du 18 décembre 2015:) “)Les demandeurs peuvent participer à la gestion des ressources matérielles et des aspects non matériels de la vie dans la structure d’hébergement par l’intermédiaire d’un comité ou d’un conseil consultatif représentatif des personnes qui y sont hébergées.”

Par la question parlementaire 7332 la députée Nathalie Oberweis a interrogé le Ministre de l’Immigration qui y a répondu :

Alors que l’article 10.7 de la loi du 18.12. 2015 évoque un comité ou un conseil consultatif dans les structures d’hébergement permettant aux résident.e.s d’avoir une voix au chapitre, il s’avère qu’à ce jour aucune instance pareille n’est en place. Comment expliquer ceci alors qu’il s’agirait d’un outil de participation essentiel. Qu’envisagez – vous pour remédier à ce non-respect de la loi ?

L’article 10, paragraphe 7, de la loi Accueil du 18 décembre 2015 constitue une transposition fidèle de l’article 18, point 8, de la directive 2013/33 (UE) du 26 juin 2013. Lesdits comités ou conseils consultatifs peuvent être mis en place sur demande d’une majorité des demandeurs de protection internationale de la structure d’hébergement respective. Ceci dit, de manière générale, les demandeurs sont incités de participer activement à la vie quotidienne dans les structures en collaborant avec le personnel encadrant qui a notamment pour mission de faciliter leur responsabilisation et autonomisation et de promouvoir leur intégration dans la société d’accueil.

Quelques constats et remarques :

  • aucun comité pareil n’existe: situation assumée par le Ministre,
  • l’absence d’initiative des gestionnaires est tout à fait ok: l’initiative appartient aux résidents (seuls) . Encore que cette interprétation ne figure pas telle quelle dans la loi. Celle – ci parle de représentativité, ce qui laisse entendre qu’il y aurait par exemple des élections ..
  • nul n’étant censé ignorer la loi, les résidents devraient agir de leur propre chef. Nul besoin/ intérêt de les informer de leur droit ?
  • en quoi consiste cette incitation ?
  • ne devrait – il avoir une information affichée dans chaque foyer rendant attentive à ce droit : au Ronnen Desch d’en proposer une (en x langues) avec prière de la diffuser et afficher ? Appui à demander à Ombudsman, OkaJU , CCDH, etc?

Hélas, l’absence de comité consultatif est entériné officiellement par le Ministre!

La question parlementaire en question:ici

Nei Struktur fir Flüchtlingen

Nei Struktur fir Asyldemandeuren um Kierchbierg

100komma7 5. Januar 2023

Um Kierchbierg ass Enn Dezember eng weider Flüchtlingsstruktur vum Office national de l’accueil mat enger Kapazitéit vun 120 Better opgaangen. 44 Asyldemandeure wieren an Tëschenzäit an dat fonkelneit Gebai mat 24 Duschen, 29 Toiletten, sechs Kichen an engem Fitnessraum erageplënnert, esou den Ausseminister Jean Asselborn.

De nouvelles capacités pour l’accueil des réfugiés

Le Luxembourg compte désormais près de 7 400 lits pour assurer un «accueil digne» des personnes fuyant leur pays d’origine. En 2022, 3 400 lits ont été créés, non sans problèmes.

Le Quotidien 5 janvier 2023

Le CLAE dans les media

Dans Le Quotidien du 9 décembre Pascale Zaourou, la présidente du CLAE plaide e.a. pour un Ministère de la Citoyenneté dans le prochain gouvernement.

Accueil et intégration : La citoyenneté pour en finir avec la « figure de l’étranger » dans WOXX du 9 décembre 2022
Les politiques d’accueil et d’intégration ne permettent pas aux immigré-es d’accéder pleinement à la citoyenneté, de disposer des mêmes droits sociaux, économiques et publics que le reste de la population. Face à ce constat, le Comité de liaison des associations d’étrangers plaide pour la création d’un « ministère de la Citoyenneté », dont il a présenté les contours et objectifs début décembre.

 

et un article dans la Revue du 22 décembre de Stefan Kunzmann

 

La langue, «premier vecteur d’intégration»

Paperjam 21 décembre 2022

260 pages, 1.500 mots, trois langues: voici le nouveau dictionnaire ukarinien-luxembourgeois-français de l’Asti et du ministère de l’Éducation nationale. (Photos: MENEJ, Mike Zenari. Montage: Maison Moderne)

260 pages, 1.500 mots, trois langues: voici le nouveau dictionnaire ukarinien-luxembourgeois-français de l’Asti et du ministère de l’Éducation nationale. (Photos: MENEJ, Mike Zenari. Montage: Maison Moderne)

L’Asti a publié un dictionnaire ukrainien-luxembourgeois-français, imprimé par le ministère de l’Éducation nationale. Une étape importante pour l’apprentissage de la langue comme vecteur d’intégration des réfugiés.

L’Association de soutien aux travailleurs immigrés (Asti) vient de sortir son dictionnaire ukrainien-luxembourgeois-français. Son directeur politique, Sérgio Ferreira, nous le présente.

Il est destiné aux réfugiés ukrainiens comme aux personnes les accueillant ou s’intéressant à leur langue. Entre le 1er mars et le 31 octobre 2022, 4.774 Ukrainiens ont introduit une demande de protection temporaire au Grand-Duché.

Quel travail a été effectué pour réaliser ces 260 pages?

Sérgio Ferreira. – «En 2016, nous avons édité un dictionnaire arabe, quand nous avions beaucoup de réfugiés de Syrie. Ont suivi l’édition farsi/dari pour les personnes venant d’Afghanistan et d’Iran, puis une version en tigrigna pour les Érythréens. Il nous a donc paru naturel d’aller vers cette voie quand la guerre a commencé en Ukraine.

La personne qui avait coordonné les premiers dictionnaires s’est mise à disposition, aidée par trois bénévoles ukrainiennes. L’une était là depuis quatre ans et parle luxembourgeois. Elles ont utilisé les vocables des éditions précédentes, en ajoutant des mots qui ont paru intéressants. Le ministère de l’Éducation nationale s’est chargé de la mise en page et de l’impression.

De 5.000 exemplaires. Combien cela a-t-il coûté?

«Je ne connais pas le chiffre. Nous avons vu, lors de sa visite à des classes de formation pour adultes, que ces dictionnaires sont très utiles et appréciés.

D’autres pourraient-ils être imprimés?

«Oui. Mais nous espérons que les choses vont se calmer.

À combien d’exemplaires aviez-vous imprimé les précédents?

«2.500 pour la version arabe, 1.500 pour les deux autres.

Pourquoi le français et le luxembourgeois, mais pas l’anglais?

«Au niveau international, il existe déjà pas mal de dictionnaires anglais. Nous avons choisi la langue nationale et celle de tous les jours.

Tout ce qui facilite la communication n’est pas une dépense mais un investissement.

Combien d’institutions ont-elles reçu des exemplaires?

«Environ 30. (Lycées accueillant des élèves ukrainiens, adultes apprenant le français, au Centre de primo-accueil, offices sociaux, associations en contact avec les réfugiés, ndlr)

Il est aussi possible de le demander au ministère de l’Éducation nationale (sfa@men.lu). Gratuitement?

«Oui. Il n’y a pas de conditions strictes. Dans un pays comme le Luxembourg, nous avons beaucoup de langues écrites et parlées tous les jours. Tout ce qui facilite la communication n’est pas une dépense mais un investissement.

La langue étant un vecteur d’intégration…

«Peut-être le premier et le plus important, au-delà du travail. Pour travailler, il faut parler les langues, c’est pour cela que leur apprentissage est fondamental.

Le dictionnaire compte 1.500 mots. A-t-il vocation à être étoffé?

«Ce n’est pas envisagé. Nous regardons, avec d’autres associations, la possibilité de travailler sur une version en braille.

Quelles sont les autres actions de l’Asti pour intégrer via la langue?

«Nous avons laissé tomber les cours, parce que cela coûte de l’argent et qu’il n’y a pas de financement public. Nous nous sommes donc recentrés sur des activités pratiques. Nous avons un pool de 300 personnes disponibles, en ligne ou par téléphone, pour des séances de dialogue deux à trois fois par semaine. Dans la majorité des cas, les gens finissent pas se rencontrer.

Avec le financement du ministère du Travail et du Fonds social européen, nous avons aussi lancé des cours de langues ciblés sur des métiers en pénurie.»

Le Service de la formation des adultes du ministère de l’Éducation nationale propose également des cours d’intégration linguistique aux demandeurs et bénéficiaires de protection nationale. Ils comptent 1.339 participants adultes, la majorité de Syrie (447), d’Ukraine (306), d’Érythrée (253) et d’Afghanistan (81), ndlr.

200 Flüchtlinge wegen Kälte evakuiert

Tageblatt 19.Dezember 2022

KIRCHBERG Erstaufnahmezentrum bleibt für Registrierungen geöffnet

Wegen der kalten Wetter-
bedingungen der letzten Tage
sind seit Donnerstag rund 200
Personen aus dem Erstauf-
nahmezentrum Tony Rollman
auf Kirchberg evakuiert wor-
den. ONA, Caritas und Rotes
Kreuz hätten am Wochenende
hervorragende Arbeit ge-
leistet, um die Betroffenen in
anderen Wohneinrichtungen
unterzubringen, so Außen-
minister Jean Asselborn. Er
werde die Lage weiter ver-
folgen.

Les « sans-papiers » au Luxembourg : au-delà des préjugés et des fantasmes !

Au Luxembourg, comme dans le reste de l’Europe, les personnes en situation de séjour irrégulier sont la cible de pleins de préjugés et de fantasmes. À commencer par la terminologie qui leur est appliquée. Migrants illégaux ou sans-papiers, sont les expressions les plus communément utilisées. Elles comportent déjà une charge négative et même une connotation criminelle, par l’association avec le mot illégal. Or, personne n’est illégal… des actes peuvent l’être mais pas des êtres humains.

Pour contrer les narratives négatives, l’ASTI a édité une brochure intitulée « Les sans-papiers au Luxembourg : au-delà des préjugés et des fantasmes », destinée au monde politique, aux médias et à la population en général, avec l’objectif de factualiser le sujet. Des chiffres, des profils, des retours du terrain, des propositions et revendications, ainsi que des histoires illustrées en mode bande dessinée, aideront les décideurs et la presse à mieux se saisir de la question.

Les chiffres

Lorsque la question des personnes en situation de séjour irrégulier est abordée, une question revient immédiatement : combien sont-elles ?

Par la nature de leur (manque de) statut, il y a une invisibilité due aux risques de dénonciation, de rétention ou d’expulsion qui fait que les personnes tendent à être discrètes et à vivre cachées.

L’ASTI n’a pas de chiffres exacts mais des points de repères, qui permet d’avoir une idée de l’ampleur du phénomène :

  • 450 personnes, dont 160 mineurs ont bénéficié de la distribution de bons d’achat organisée par l’ASTI depuis mars 2020 ;
  • En 2013, lors de la dernière action exceptionnelle de régularisation, 543 personnes ont obtenu une autorisation de séjour ;
  • Des études internationales[1] pointent pour une estimation de 3,9 à 4,8 millions de personnes qui vivent en Europe sans autorisation de séjour ;

Les profils

Même si leur statut administratif est similaire, il n’y a pas un profil type. L’ASTI identifie principalement 5 types de situations :

  • Les personnes qui ont déjà eu un droit de séjour mais qui l’ont perdu ;
  • Les personnes déboutées du droit d’asile ;
  • Les personnes qui sont restées au-delà de la validité de leur visa de courte durée ;
  • Les personnes qui ont déjà eu une autorisation de séjour dans un autre pays
  • Les personnes qui sont entrées en Europe clandestinement.

La vie sans autorisation de séjour

Les parcours des personnes en situation de séjour irrégulier sont très divers. Pour essayer de mieux les saisir, nous avons choisi de raconter 5 histoires inspirées de cas réels que le Guichet Info-migrants de l’ASTI a suivi, dans le cadre de son travail. À l’aide d’illustrations de la plume de Charles Vinz, nous essayons de montrer les difficultés et les pièges constants auxquels ces personnes sont soumises, ainsi que le parcours du combattant pour arriver à régulariser sa situation, quand cela arrive.

Les propositions concrètes et revendications – régularisation

Nous entendons par régularisation, la mise en situation administrative légale de personnes ressortissantes de pays tiers, se trouvant sur le territoire du Luxembourg depuis une période déterminée, sans autorisation de séjour valable, qu’elles soient majeures ou mineures.

Dans ce cadre, l’ASTI propose deux démarches  :

  • une mesure de régularisation « one-shot » sur une période limitée – dans le contexte actuel de crise, cette mesure devrait être mise en œuvre prioritairement ;
  • des modifications de la législation en matière d’immigration afin de limiter le plus possible les situations de non-droit et d’éviter ainsi à l’avenir le recours à des régularisations exceptionnelles.

Les sans-papiers, les oubliés de la crise COVID

Pour les travailleurs vivant dans notre pays sans autorisation de séjour, l’arrêt des activités économiques, surtout dans le secteur de l’Horesca, fut dramatique. Ces personnes se sont retrouvées sans emploi, sans aides de l’État, ni droit à l’aide sociale.

L’ASTI a assumé ses responsabilités dès le début de la crise sanitaire et a distribué des bons alimentaires dès avril 2020, permettant à ces personnes d’accéder gratuitement aux épiceries sociales. Jusqu’à présent, nous avons distribué l’équivalent de 270.000€, sans apport d’argent public. Uniquement grâce aux aides extraordinaires de l’Œuvre Grande-Duchesse Charlotte et de la Fondation Losch, et au soutien de nombreux donateurs.

D’ailleurs, en nous approchant de la fin de l’action, qui sera terminée à la fin de cette année, l’ASTI a dû payer des factures des épiceries sociales par ses propres moyens. Raison pour laquelle nous lançons un appel à dons pour notre compte « Solidarité migrants et réfugiés »[2], pour pouvoir continuer à soutenir les personnes en situation d’urgence.

La campagne

En octobre 2023, les électeurs luxembourgeois seront appelés aux urnes pour élire la prochaine Chambre des Députés. Pour l’ASTI, il est fondamental que les différents partis politiques se prononcent sur la question des personnes en situation de séjour irrégulier vivant au Luxembourg et sur une éventuelle régularisation. Nous lançons ainsi ce 13 décembre 2022, en amont de la Journée internationale des migrants célébrée le 18 décembre la campagne « « Les sans-papiers au Luxembourg : au-delà des préjugés et des fantasmes » qui sera déclinée par différentes actions :

  • L’édition de la brochure avec le même nom, qui sera envoyée aux membres du Gouvernement, de la Chambres des Députés, aux partis politiques, aux Chambres professionnelles et aux rédactions ;
  • L’envoi de cartes postales aux décideurs politiques, avec les voeux des personnes en situation de séjour irrégulier ;
  • Les rencontres avec les partis politiques en amont des élections communales et législatives, lors desquelles nous leur présentons nos propositions et revendications ;
  • Et bien d’autres…

Au centre des préoccupations de l’ASTI sont la dignité humaine et les droits humains. Les personnes en situation de séjour irrégulier, se trouvent non seulement en situation de vulnérabilité administrative permanente, mais aussi économique et sociale. Le Luxembourg, État de droit démocratique, membre fondateur de l’Union Européenne, ardent défenseur et promoteur des Droits Humains, doit réagir face à ces situations de détresse. Sortir ces personnes de cette situation de non-droit est pour nous une obligation humanitaire.

ASTI asbl

[1] PEW research center : https://www.pewresearch.org/global/2019/11/13/europes-unauthorized-immigrant-population-peaks-in-2016-then-levels-off/

[2] Compte ASTI Solidarité CCPL LU72 1111 1515 1501 0000 – mention « soutien aux sans-papiers ».

 

Kein Mensch ist illegal in: Luxemburger Wort 14. Dezember 2022