Gleiche Behandlung / droits égaux Und die Syrer?
Editorial
Für eine Gleichbehandlung aller Flüchtlinge
Claude Molinaro, Tageblatt 29. März 2022
Claude Molinaro, Tageblatt 29. März 2022
Plénière Ronnen Desch 30 mars 2022 Réiser
Mot de bienvenue par M Tom Jungen, bourgmestre de ROESER :
Serge Kollwelter rappelle quelques principes : Le Ronnen Dësch n’émet en principe pas directement des revendications et il s’agit d’un lieu pour échanger.. Il s’agit du 12e Ronnen Dësch. Serge salue le président de LUKRAINE. Quelques députés se sont excusés de même que le Ministre du Travail infecté du COVID. Merci pour les présentations PowerPoint qui seront envoyées par mail. L’enregistrement audio de la plénière permet de compléter le rapport. Il n’y a pas de projet d’action avec la presse. Serge sollicite tout le monde à partager avis et réflexions lors de ce Ronnen Dësch.
Présentations :
Information sur le CUSS
Remerciement : Ministères présents pour avoir essayé de répondre à une crise qui n’existait pas encore il y a cinq semaines. Merci à la commune de Roeser. Les présentations des Ministères seront envoyées demain.
Il est très positif que les étudiants africains ont été accueillis dans nos universités. Serge a constaté que beaucoup de familles se sont montrées solidaires pour accueillir des réfugiés chez elle. Un remerciement à la commune de Roeser pour le pot d’amitié. Le volet de l’accompagnement psychologique doit être abordé
David Pereira
L’Europe-forteresse face aux Ukrainiens
Le Monde 13 mars 2022
par Philippe Bernard
C ela n’a pris que quelques jours. Sous le choc de l’agression russe contre l’Ukraine, les mots pour désigner les femmes et les hommes qui fuient leur pays afin d’échapper au malheur ou à la mort ont radicalement changé. Finie « la crise des migrants », bonjour « la solidarité avec les réfugiés ».
La guerre aux portes de l’Europe a changé les manières de voir et les politiques dans bien des domaines : énergie, défense, souveraineté. Le changement de paradigme sur l’immigration, lui aussi, est spectaculaire.
Il y a longtemps déjà que les figures du « demandeur d’asile » et celle de l’« immigré », clairement distinctes du temps de la guerre froide ou des dictatures latino-américaines – le premier « politique », le second
« économique » –, s’étaient brouillées. Le rétrécissement progressif des voies légales d’immigration, la multiplication des conflits au Moyen-Orient et en Afrique ont transformé en « demandeurs d’asile » beaucoup de ceux que l’on appelait autrefois des « immigrés ».
D’où l’adoption du terme englobant de « migrants ». L’application de la convention de Genève de 1951 qui réserve le statut de réfugié à toute personne « craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité (…) ou de ses opinions politiques » est devenue de plus en plus complexe, dans un contexte où oppression et misère sont souvent indissociables.
Des murs et des clôtures
L’Union européenne, prise entre sa volonté d’abattre ses frontières internes et l’exigence de chaque Etat de conserver la maîtrise souveraine de l’asile, tiraillée entre l’Est et l’Ouest et entre des histoires d’immigration différentes, n’a jamais réussi à s’accorder sur un mécanisme commun d’examen des demandes d’asile. D’où les murs, les clôtures et les politiques – sauf en Allemagne en 2015 – destinés à barrer la route aux Syriens, aux Afghans, aux Africains, à tenter de les maintenir en Turquie ou en Afrique du Nord.
Et voilà que des Ukrainiens, victimes d’une guerre d’agression comme le continent n’en a pas vu depuis 1945, ressuscitent la figure, typiquement européenne, du « réfugié » de l’après-seconde guerre mondiale, victime de la barbarie nazie ou de l’oppression soviétique. Ironie de la géographie, ils déferlent par centaines de milliers, dans les pays de l’est de l’Europe jusqu’à présent les plus hostiles à l’accueil des réfugiés venus d’Afrique ou du Moyen-Orient. Ce pied de nez de l’histoire a abouti, le 3 mars, à une décision inédite de l’Union européenne, aux conséquences potentiellement considérables.
Ce jour-là, les Vingt-Sept ont décidé d’accorder une « protection temporaire » à toute personne fuyant la guerre en Ukraine. Le droit au séjour et au travail est accordé automatiquement, sans l’examen individuel qu’exige la convention de Genève. L’Europe-forteresse ouvre soudain grand ses portes. Pour ce faire est exhumée une directive conçue à Bruxelles en 2001, au lendemain des guerres en ex-Yougoslavie, pour faire face à un « afflux massif de personnes déplacées en provenance de pays tiers ». Ce texte, jamais appliqué faute d’un vote majoritaire des Etats, a été activé, cette fois, à l’unanimité. Il prévoit non seulement des critères communs d’admission, mais aussi un système de répartition des réfugiés entre les Etats selon leur capacité d’accueil. Précisément ce que les Européens échouent à mettre en place depuis des lustres.
Ce pas inattendu vers une gestion mutualisée de l’asile en Europe ne garantit en rien un changement d’attitude des pays comme la Pologne ou la Hongrie, les plus hostiles aux migrants venus d’Afrique ou du monde arabe. Mais s’ils pensaient être à l’abri des migrations, la guerre en Ukraine les rappelle à la réalité. Et comment, eux qui vont devoir compter sur la solidarité des pays de l’ouest du continent pour l’accueil des Ukrainiens, pourraient-ils à l’avenir continuer de s’opposer à un partage de tous les réfugiés ?
Dénoncer la différence de traitement entre les Syriens et les Ukrainiens ne doit pas empêcher de saluer l’étape qui vient d’être franchie dans l’histoire européenne de l’asile. Les raisons pour lesquelles le sort des Ukrainiens émeut spécifiquement les Européens ne peuvent se résumer à une affinité de couleur de peau ou de religion. La proximité n’est pas seulement géographique. Le progrès qu’a constitué la protection internationale des réfugiés est d’abord une histoire européenne.
Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a été créé en 1950 pour donner un statut aux trente millions d’Européens déplacés à la suite du nazisme et des changements de frontière à l’est. A l’origine, la convention de Genève sur les réfugiés ne s’applique de fait qu’aux Européens. Elle ne sera étendue au reste du monde qu’en 1967, dans le contexte des conflits nés de la décolonisation.
L’application du droit d’asile n’a jamais été indifférente aux réalités géopolitiques et au contexte économique. Longtemps, en Europe, les « bons » réfugiés ont été les dissidents d’URSS et des pays de l’Est, puis les Vietnamiens et les Chiliens. Mais, depuis des lustres, l’accueil s’est mondialisé : les Syriens, les Vénézuéliens et les Afghans représentent les trois premières nationalités parmi les quelque 300 000 personnes obtenant chaque année le statut de réfugié dans l’Union (447 millions d’habitants).
Si l’émotion considérable causée par la guerre en Ukraine doit faire progresser l’Europe des migrations, c’est vers l’affirmation de l’universalité du droit d’asile. Loin de prêter à un chantage migratoire de la part de Vladimir Poutine, les réfugiés d’Ukraine peuvent contribuer à galvaniser l’Europe. La capacité de notre continent à offrir un asile à tout être humain fuyant les guerres est l’une de ses valeurs que, tragiquement, l’agression russe et la résistance des Ukrainiens remettent en lumière.
Par une question parlementaire (5730) de la députée Nathalie Oberweis (et la réponse afférente du Ministre de l’Immigration) on apprend quelles communes abritent des structures pour réfugiés, la politique d’autonomisation par des cuisines in situ et des cartes de crédit.
Ce lundi, le Syvicol a appelé les communes à se montrer solidaires en se mobilisant pour accueillir les réfugiés ukrainiens. Un message de générosité suivi par plusieurs d’entre elles.
«Mercredi après-midi, 32 réfugiés ont été accueillis, hébergés et encadrés dans les 13 chambres du Klenge Casino», raconte le secrétaire communal de Differdange Henri Krecké. Une solidarité qui doit se faire de manière «pragmatique sur le terrain» selon lui, alors que le conflit en Ukraine dure depuis plus de deux semaines.
Lors du conseil communal du 2 mars, les élus de la commune de Differdange ont voté avec 17 voix pour le fait de se tenir à la disposition du gouvernement luxembourgeois et mettre en place une aide de première nécessité pour le peuple ukrainien. Près de 10.000 euros de réserve de l’année dernière seront directement engagés en soutien de la population ukrainienne, indique Henri Krecké. Ce dernier rappelle que la commune attribue chaque année 2% de ses recettes ordinaires inscrites au budget communal pour des actions solidaires et humanitaires. Une somme qui s’élève pour cette année à un montant total de 347.000 euros. «Une partie de ce montant sera à coup sûr aussi destinée à l’Ukraine.»
L’ancien hôtel Gulliver Tower de Differdange qui doit devenir à l’avenir une résidence pour personnes âgées, mais aussi des logements abordables pour des jeunes, est actuellement vide. La commune compte s’en servir pour héberger les personnes fuyant l’Ukraine. «Avec les 45 studios, nous pourrons accueillir près de 180 personnes», estime le secrétaire communal de la ville.
La commune de Differdange n’est pas la seule à se montrer solidaire avec le peuple ukrainien. Le Syndicat des municipalités Syvicol avait d’ailleurs appelé fin février dans une résolution les communes «à faire preuve de solidarité en se mobilisant pour accueillir des demandeurs de protection internationale».
Depuis le 8 mars, la commune de Contern organise des collectes de produits de première nécessité (vêtements, produits hygiéniques) dans la Zone industrielle Um Weiergewan (24, rue Edmond Reuter, L-5326). Les personnes qui souhaitent aider peuvent venir de 7 à 12h et de 13 à 18h. Plus d’informations sont disponibles au 35 02 61 – 313/331 ou par mail secretariat@contern.lu.
Celle de Kaerjeng se dit également prête à accueillir des réfugiés ukrainiens selon ses moyens et disponibilités, mais la commune attend avant tout la décision du gouvernement en matière d’accueil. En attendant, le conseil communal de Kaerjeng a d’ores et déjà voté début mars un don de 10.000 euros pour le fonds de solidarité mis en place par Caritas Luxembourg.
Du côté de Pétange, la commune dit se concerter actuellement avec une série d’acteurs des secteurs privés et publics, mais aussi des initiatives privées et associatives pour une «approche coordonnée et efficace».
Dans sa résolution du 4 mars, le conseil communal d’Esch-sur-Alzette dit «soutenir le Collège des Bourgmestres et échevins dans la recherche de possibilités d’accueil des réfugiés ukrainiens sur le territoire de la Ville». La commune eschoise a également décidé de suspendre le projet du monument dédié aux citoyens soviétiques déplacés au Luxembourg comme travailleurs forcés pendant la Deuxième Guerre mondiale, après concertation avec le Ministère de l’Etat. Les crédits budgétaires prévus seront affectés à des fins humanitaires en Ukraine et pour d’autres régions de conflits selon la résolution de la commune.
Plusieurs communes ont également publié sur les réseaux sociaux leurs initiatives pour venir en aide aux réfugiés ukrainiens, dont des collectes de vêtements.
Commune Saeul
Commune Manternach
Commune Hesperange
Commune Niederanven
Commune Junglinster
Commune Rosport-Mompach
Commune Bad Mondorf
Commune Steinfort
Commune Schengen
Le Monde 10 mars 2022
Claire Legros
Des travaux historiques éclairent la façon dont la mise en œuvre de cette idée, née dans sa version moderne au XVIIe siècle avec celle de la liberté de pensée, s’est souvent heurtée à la souveraineté des Etats. Ces derniers la conjuguent avec leurs intérêts géopolitiques et économiques
HISTOIRE D’UNE NOTION
êmes traits tirés, mêmes regards terrifiés d’hommes, de femmes et d’enfants fuyant la violence. Pourtant, selon qu’ils soient syriens, irakiens, afghans ou ukrainiens, les exilés ne sont pas tous traités de la même façon. Malgré l’inscription, depuis plus d’un demi-siècle, du
statut de réfugié dans le droit international, les réponses diffèrent en Europe pour protéger ceux qui en font la demande. « Les relations géopolitiques et diplomatiques sont déterminantes dans la reconnaissance du statut de réfugié », estime l’anthropologue Michel Agier, coauteur de Babels. Enquêtes sur la condition migrante (avec Stefan Le Courant, Points, 800 pages, 12,50 euros, à paraître le 1er avril).
Initialement religieux – le mot vient du grec asulon, désignant un sanctuaire –, le droit d’asile est appliqué dans les cités grecques où chacun peut se réfugier dans les lieux sacrés. Dans la pensée chrétienne occidentale, saint Augustin en élargit la protection aux criminels qui peuvent trouver refuge dans les églises. Au cours du Moyen Age, l’Etat en limite l’application et le transforme en droit séculier.
Mais c’est au XVIIe siècle que s’opère un basculement avec l’idée, théorisée par le protestant Hugo Grotius (1583-1645), que les individus ont droit à la liberté de religion et de pensée et que les Etats ont un devoir d’asile politique à l’égard des étrangers. « A partir de cette époque s’opère une distinction entre l’“exil blâmable”, dû à une condamnation judiciaire, et l’“exil misérable”, lié à une force de coercition », explique l’historienne Delphine Diaz, autrice d’En exil. Les réfugiés en Europe de la fin du XVIIIe siècle à nos jours (Folio, « Histoire », 2021). Le droit d’asile reste, pour autant, à la discrétion des Etats. Introduit dans la première Constitution française de 1793, il ne sera pas appliqué.
A partir des années 1830, la figure de l’exilé devient suspecte. A cette époque déjà, la protection est sélective : les Polonais fuyant la répression de la révolution de Varsovie par les troupes russes en 1831 sont accueillis en France « comme des frères, car ils partagent la même religion et l’idéal libéral », souligne l’historienne. Les juifs victimes de pogroms dans l’Empire russe à partir de 1881 seront suspectés d’émigrer pour des raisons économiques et non pour fuir les persécutions.
Besoin de main-d’œuvre
Après la première guerre mondiale, la dissolution des empires amplifie les phénomènes d’exode. La création, en 1921, d’un Haut-Commissariat aux réfugiés russes, premier acte d’un nouveau droit international, annonce la mise en circulation du passeport « Nansen » – du nom de l’explorateur et diplomate norvégien Fridtjof Nansen (1861-1930) –, afin de venir en aide aux exilés russes devenus apatrides. Là encore, son octroi n’est pas systématique. Elargi à d’autres nationalités comme les Arméniens, il est refusé aux exilés antifascistes italiens pour ne pas fâcher Mussolini.
Les considérations politiques se conjuguent aux intérêts économiques. Si les démocraties occidentales se montrent plutôt généreuses dans les années 1920, lorsque l’urgence de la reconstruction exige de la main- d’œuvre, elles se ferment après la crise de 1929. Les juifs et les militants antinazis qui fuient l’Allemagne, ces « sans-Etat » décrits comme des « monstres juridiques » par la philosophe Hannah Arendt (1906-1975), elle- même exilée à New York, ne sont pas les bienvenus.
Après la seconde guerre mondiale, le droit d’asile devient en France un principe constitutionnel qui concerne « tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté ». La création du Haut- Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, en 1950, puis l’adoption de la convention de Genève,
en 1951, fondent la protection juridique internationale du réfugié qui prévaut aujourd’hui, protégeant toute personne craignant « avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques ». D’abord réservée aux Européens, elle est étendue en 1967 à tous les réfugiés, quel que soit leur pays d’origine.
Mais la convention est, « en réalité, un texte flou, et le statut de réfugié dépend de l’état des sociétés qui prennent la décision, bien plus que de la vérité intrinsèque d’un individu, de son histoire ou de sa trajectoire », estime la sociologue Karen Akoka, autrice de L’Asile et l’Exil (La Découverte, 2020). Ainsi, pendant la guerre froide, la France accorde l’asile à tous les Hongrois et les Tchécoslovaques arrivés après les invasions soviétiques de 1956 et 1968, de même qu’aux Vietnamiens dans les années 1970. En revanche, elle refuse le statut de réfugié aux Algériens menacés par le Front islamique du salut au début des années 1990, au motif que les persécutions dont ils font l’objet émanent non d’un Etat mais d’un groupe para- étatique.
« L’application de la convention de Genève s’est durcie en Europe et particulièrement en France depuis les années 1980, comme on l’a vu avec les Syriens et les Afghans », note Delphine Diaz. Dans ce contexte, le mouvement européen de solidarité pour les réfugiés ukrainiens, « si l’on peut s’en réjouir, apporte aussi la preuve qu’on sait répondre à des situations d’urgence lorsqu’on le veut », estime-t-elle.
L’étude sur le racisme, voulue par le Parlement, a été présentée hier 8 mars 2022
La présentation du rapport par powerpoint
Si on savait que le Luxembourg, dont la moitié de la population est étrangère, n’était pas épargné par le racisme, il était difficile jusque-là d’en évaluer l’ampleur, puisque aucune donnée n’était disponible. Un manque désormais comblé par l’enquête nationale commandée par le gouvernement en 2020 dans le sillage du mouvement Black Lives Matter.
Les résultats de ce long travail du Cefis et du Liser, mené auprès de résidents, de minorités, d’experts de terrain et de témoins issus de la société civile ou de l’administration, ont été présentés hier et révèlent, sans surprise, un racisme structurel, visant principalement les personnes noires et les musulmans.
Pour autant, «l’idéologie raciste – selon laquelle il y aurait des différences génétiques et une hiérarchie entre les races – est relativement rare au Grand-Duché, au sein de la population luxembourgeoise comme immigrée», souligne Frédéric Docquier, le directeur du programme Crossing Borders au Liser. «Avec moins de 5% des résidents adhérant à cette thèse, elle est nettement moins marquée qu’en Belgique ou en France.»
Alors qu’un tiers des résidents pensent que le racisme a augmenté ces cinq dernières années, la plupart identifient un glissement, d’une forme agressive et directe dans l’espace public à une forme plus sournoise, constituée de microagressions au quotidien et de discours de haine sur les réseaux sociaux. Un phénomène diffus et moins visible, plus difficile à dénoncer pour les victimes, qui sont 66 % à ne pas les déclarer, jugeant que c’est inutile ou trop compliqué.
Des décisions politiques nécessaires
En parallèle, l’enquête documente le racisme structurel sévissant dans le pays : des discriminations sont répandues dans des domaines clés de la société comme l’accès au logement (pour 50 % des sondés), la recherche d’emploi (pour 44 %) ou encore l’enseignement (pour 26 %). Des taux bien plus importants encore parmi les personnes noires et les Portugais. Ce qui montre combien «ces groupes sociaux sont la cible de préjugés bien ancrés dans la société», selon Frédéric Docquier.
Parmi les vecteurs principaux de discrimination, la méconnaissance de la langue luxembourgeoise, la couleur de peau ou encore les signes culturels distinctifs arrivent en tête pour près de la moitié des résidents. Mais de nombreux clichés sont à l’œuvre : les afro-descendants seraient paresseux, les musulmans terroristes, les réfugiés profiteraient des largesses de l’État, tandis que les personnes noires, des pays de l’Est et les Roms sont tenus pour responsables d’une hausse de la criminalité par un tiers des sondés.
Enfin, l’enquête épingle des couacs au niveau légal, comme le droit qui peine à être appliqué, le peu de condamnations pour discrimination, l’impossibilité de se constituer partie civile pour les associations ou encore une assistance judiciaire limitée (un projet de loi est en cours).
Ce qui explique que 68 % des résidents (jusqu’à 80 % parmi les Portugais et les personnes noires ou musulmanes) réclament de nouvelles décisions politiques. Face à ce défi, la ministre Corinne Cahen évoque pêle-mêle campagnes de sensibilisation, guide de bienvenue, charte de la diversité et plan national d’intégration, mais difficile de savoir à ce stade si les ministères réellement impliqués – Justice, Logement, Éducation, Travail – s’empareront de ce rapport pour enfin en finir avec le racisme.
L’islamophobie aussi
Actions à mener
Luxemburg arbeitet mit Hochdruck an der Bereitstellung von Unterkünften für ukrainische Flüchtlinge. Von 800 Betten ist bereits die Hälfte belegt.
Die Vorbereitungen für die Aufnahme des erwarteten Flüchtlingsstroms aus der Ukraine laufen auf Hochtouren. Laut Außen- und Immigrationsminister Jean Asselborn (LSAP) verfügt Luxemburg im Bereich der Erstaufnahme über sieben Strukturen mit 803 Betten, von denen 378 bereits belegt sind. Unter den Geflüchteten sind 25 Kleinkinder im Alter zwischen einem und drei Jahren sowie 95 Minderjährige zwischen drei und 18 Jahren.
In einer Halle, die unweit der Stadt Luxemburg aufgebaut wird, werden zwischen 500 und 1.000 Personen aufgenommen werden können.
Die Flüchtlingswelle stellt die Behörden vor große Herausforderungen. „Um das zu bewältigen, müssen wir parallele Aufnahmekapazitäten und eine parallele Prozedur schaffen“, sagte Asselborn.
Um Platz zu schaffen, für die ukrainischen Flüchtlinge, sind rund 70 Asylbewerber, so genannte Dubliner, aus der Structure d’hébergement d’urgence Kirchberg (SHUK), die über 200 Betten verfügt, in die Struktur auf Findel umgezogen. Dort befinden sich nun drei Gruppen: die Dubliner, die aus der SHUK umgezogen sind, Flüchtlingsfamilien aus der Ukraine und Obdachlose, die dort übernachten und tagsüber die Struktur verlassen müssen.
Asselborn unterstrich, dass die Gruppen getrennt voneinander in verschiedenen Gebäuden untergebracht seien. Auch sei es falsch, wie am Mittwoch in einem Leserbrief im „Luxemburger Wort“ behauptet wird, dass die Flüchtlinge die Struktur tagsüber verlassen müssten. „Die Dubliner und die ukrainischen Familien können 24 Stunden am Tag und sieben Tage die Woche in der Struktur bleiben“, so der Minister.
Zusammen mit den Gemeinden ist die Regierung dabei, Unterkünfte zu organisieren, in denen die Menschen längerfristig bleiben können. Kurzfristig sollen zwölf Strukturen, darunter Hotels und Kulturzentren, zur Verfügung stehen. Auch staatliche Gebäude oder Jugendherbergen sollen zur Verfügung stehen. Über die Zahl der Gemeinden und die Kapazitäten kann der Minister zum jetzigen Zeitpunkt keine Angaben machen. Das sei alles noch in der Ausarbeitung. Die Gespräche mit den Gemeinden laufen.
Jean Asselborn lancierte einen Appell an private Familien, die Flüchtlingstransporte organisieren wollen, sich bei der Immigrationsbehörde unter der E-Mail-Adresse transport.ukraine@mae.etat.lu zu melden. „Die Menschen sollen sie sich bei uns melden, damit wir das zusammen koordinieren“, so Asselborn. Personen, die Flüchtlinge aufnehmen wollen, sollen sich überdies bei der Hotline 621 796 780 oder auf ukraine@zesummeliewen.lu informieren, „damit die Dinge geordnet ablaufen“.
Alle Personen, die aus der Ukraine ins Land kommen, müssen sich bei der Immigrationsbehörde unter immigration.desk@mae.etat.lu melden. Wer Flüchtlinge privat aufnimmt, sollte dafür sorgen, dass sie sich per E-Mail bei der Behörde melden. Nachdem die Behörde ihre Daten erfasst hat, verschickt sie eine Termineinladung. Asselborn riet davon ab, ohne Termin persönlich bei der Behörde zu erscheinen.
Ukrainischen Flüchtlingen wird vorübergehender Schutz gewährt (protection temporaire). Dieser Schutz gilt für alle Menschen, die zum Zeitpunkt des Kriegsausbruchs in der Ukraine gelebt haben, also auch Nicht-Ukrainer. Der vorübergehende Schutz gilt vorerst bis zum 4. März 2023 und kann verlängert werden.
Personen, die das Statut haben, haben ein Anrecht auf Nahrung, Kleidung, Unterkunft, medizinische Versorgung und Schulmaterial. Erwachsene bekommen eine Arbeitserlaubnis und können bei der Adem eingeschrieben werden, sie können eine Ausbildung machen und Sprachkurse besuchen.
Bis Ende März soll ein „Guichet unique“ in der Hauptstadt eingerichtet werden für Flüchtlinge aus der Ukraine, wo sie alle nötigen Informationen bekommen.
Care : CCPL LU28 1111 2588 1923 0000, Indication: „Urgence Ukraine“;
SOS-Villages d’enfants CCPL LU65 1111 0050 0053 0000, Indication „Urgence Ukraine 2022“;
Caritas :CCPL LU34 1111 0000 2020 0000, Indication: „Crise en Ukraine“;
MSF : CCPL LU75 1111 0000 4848 0000, Indication „Appel Fonds d’Urgence“;
Amnesty International : CCPL POST LU08 1111 0000 3333 000.
Le site help-ukraine.io
Le site LUkraine help.ukrainians.lu l
Appel pour une démonstration nationale. |
Samedi, 5 mars 2022 à 15 :00 |
Place Clairefontaine |
Luxembourg-Ville |
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ARRÊTEZ LA GUERRE ! |
L’invasion russe de l’Ukraine, contraire au droit international, doit être condamnée avec la plus grande fermeté, ces coups portés au droit international, cette brutalité contre le droit à l’autodétermination de l’Ukraine doivent cesser immédiatement. |
La désescalade et les efforts diplomatiques pour régler ce conflit doivent rester le mot d’ordre. |
Rien ne justifie cette guerre. |
La guerre constitue un crime contre l’humanité. Dans une nouvelle architecture de sécurité européenne, il ne peut jamais y avoir de paix les uns contre les autres, mais seulement les uns avec les autres. |
Arrêtez la guerre, tout de suite. |
La démonstration aura lieu sous les règles actuelles COVID-19 |