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Manifestation contre la guerre en Ukraine

Stoppt de Krich!

Appel pour une démonstration nationale.
Samedi, 5 mars 2022 à 15 :00
Place Clairefontaine
Luxembourg-Ville
ARRÊTEZ LA GUERRE !
L’invasion russe de l’Ukraine, contraire au droit international, doit être condamnée avec la plus grande fermeté, ces coups portés au droit international, cette brutalité contre le droit à l’autodétermination de l’Ukraine doivent cesser immédiatement.
La désescalade et les efforts diplomatiques pour régler ce conflit doivent rester le mot d’ordre.
Rien ne justifie cette guerre.
  • Arrêt immédiat de toutes les opérations de guerre.
  • Prévenir l’escalade nucléaire.
  • Retrait de toutes les troupes russes en Ukraine.
  • Négociations de paix entre toutes les parties concernées sous la coordination des Nations Unies.
  • Aide humanitaire pour la population ukrainienne maltraitée.
  • Maintien des frontières de l’Union Européenne ouvertes pour les réfugiés ukrainiens, avec des procédures simplifiées et une augmentation immédiate des capacités d’accueil.
La guerre constitue un crime contre l’humanité. Dans une nouvelle architecture de sécurité européenne, il ne peut jamais y avoir de paix les uns contre les autres, mais seulement les uns avec les autres.
Arrêtez la guerre, tout de suite.
La démonstration aura lieu sous les règles actuelles COVID-19

Accueil de personnes fuyant la guerre en Ukraine

Toutes les personnes déplacées qui arrivent au Luxembourg en provenance d’Ukraine sont priées de se manifester auprès de la Direction de l’immigration du ministère des Affaires étrangères et européennes: immigration.desk@mae.etat.lu

Les personnes concernées recevront un formulaire à remplir afin d’aider les autorités luxembourgeoises à prendre contact en vue d’une introduction d’une demande de protection temporaire, ou, le cas échéant d’une autre voie de régularisation de leur séjour au Grand-Duché.

Le statut de protection temporaire, qui est sur le point d’être agréé au niveau européen, sera accessible aux ressortissants ukrainiens qui sont arrivés ces derniers jours au Luxembourg et aux nouveaux arrivants. Les personnes concernées seront informées en temps utile, dès la mise en place de la procédure au Luxembourg.

En attendant, les ressortissants ukrainiens n’ont pas besoin d’effectuer des démarches particulières pour séjourner au Luxembourg à ce stade. Ceci vaut également pour les personnes détenant une autorisation de séjour qui expire prochainement ou dont le court séjour autorisé (en principe limité à 90 jours) touche à sa fin, qui sont également priés de se manifester auprès de la direction de l’immigration. Les personnes concernées ne doivent donc pas s’inquiéter par rapport à leur situation administrative à ce moment.

Le gouvernement a mis en place un centre de primo-accueil pour héberger des personnes fuyant la guerre en Ukraine. Ce centre d’accueil d’urgence, ouvert 24h/24, 7j/7, est situé à la SHUK (Structure d’hébergement d’urgence au Kirchberg), 11 rue Carlo Hemmer à Luxembourg-Ville. Ce centre propose un abri pour les premiers jours et des repas ainsi que des produits de première nécessité, pour les personnes souhaitant demander une protection au Luxembourg, mais aussi pour les personnes voulant rejoindre un autre pays européen. Pour des raisons sanitaires, aucun animal domestique n’est autorisé dans ce centre de primo-accueil.

Le ministère tient à rappeler que les mesures sanitaires COVID-19 mises en place par le gouvernement luxembourgeois sont en vigueur.

Tous les résidents luxembourgeois qui ont offert ou proposent d’héberger des ressortissants ukrainiens à leur domicile sont invités à contacter la Hotline gérée par Caritas et la Croix-Rouge avec le soutien du ministère de la Famille, de l’Intégration et à la Grande Région au +352 621 796 780 ou à s’adresser par email à Ukraine@zesummeliewen.lu.

Pour toute question consulaire pour des personnes essayant de quitter d’Ukraine ou se trouvant en transit depuis l’Ukraine, il est recommandé d’envoyer un email à l’adresse de l’assistance consulaire du ministère des Affaires étrangères et européennes: assistance.consulaire@mae.etat.lu, ou d’appeler le +352 2478 2386.

Au vu des nombreuses initiatives privées d’organiser des transports pour aller chercher des ressortissants ukrainiens aux frontières de l’Ukraine, le ministère prie toutes les personnes planifiant de tels transports d’envoyer impérativement tous les renseignements à l’adresse suivante: transport.ukraine@mae.etat.lu.

Le ministère recommande vivement de prendre des renseignements avant l’organisation d’un tel transport privé étant donné que l’accueil, l’hébergement et des mesures médicales doivent être assurés afin d’accueillir ces personnes, dans de nombreux cas traumatisés, dans les meilleures conditions.

Le ministère a été informé du nombre accru d’enfants non accompagnés et sans documents officiels aux frontières de l’Ukraine qui se trouvent à bord de transports organisés par des initiatives privées. Il est important pour les personnes organisant ces transports de s’assurer qu’il n’existe pas de risque de traite des êtres humains.

 

Communiqué par le ministère de la Famille, de l’Intégration et à la Grande région/ ministère des Affaires étrangères et européennes

Pas de retours vers l’Afghanistan

Conférence de presse de Jean Asselborn le lundi 7 février avecbilan asile et immigration 2021

Article dans le Quotidien du 8 février 2022 :

Le ministre des Affaires étrangères et de l’Immigration, Jean Asselborn, s’est efforcé, hier, de trouver des «mots clairs dans une situation très complexe». La présentation du bilan annuel en matière d’asile et d’immigration a été placée sous le signe de l’Afghanistan. Après la reprise du pouvoir des talibans, le 15 août dernier, «la situation des droits de l’homme et humanitaire est horrible». «Désormais, les Afghans souffrent aussi de faim et de soif, déplore le chef de la diplomatie luxembourgeoise. Le drame afghan se poursuit.»
Malgré tout, le Luxembourg n’a pas connu un afflux massif de demandeurs d’asile afghans. Sur les 1 249 demandes introduites en 2021, 117 ont été déposées par des ressortissants afghans (9,4 %). Plus nombreuses ont été les demandes émanant de Syriens (392 ou 31,4 %) et d’Érythréens (255 ou 20,4 %). Le nombre global de demandes d’asile a diminué en 2021 (1 165 en 2020).
Les services de la direction de l’Immigration ont accordé le statut de réfugié (bénéficiaire de protection internationale), et donc un droit de séjour, à 898 personnes, dont 117 Afghans. «La nationalité afghane n’équivaut pas automatiquement à l’octroi du statut de réfugié», précise Jean Asselborn. Il s’avère en effet que des Afghans qui ne vivent plus dans leur pays natal ont introduit une demande d’asile. Néanmoins, un moratoire a été décidé sur les dossiers afghans à la suite de la reprise du pouvoir par les talibans en Afghanistan. «Nous avons voulu donner l’occasion aux demandeurs d’asile afghans, y compris ceux qui ont été déboutés, de fournir des informations supplémentaires qui peuvent leur ouvrir la voie au statut de réfugié», explique le ministre en charge de l’Immigration. Les dossiers en cours ont été mis en suspens tout comme les recours introduits devant la justice.
Aucun Afghan renvoyé depuis 2015
En 2020 et 2021, 83 demandeurs d’asile afghans se sont vu refuser le statut de réfugié. Entretemps, 36 ont pu profiter de la seconde chance offerte par les autorités luxembourgeoises. Quelle que soit l’issue de la procédure, les Afghans ayant fui au Luxembourg ne vont pas être expulsés. «Nous n’avons renvoyé plus aucun Afghan depuis 2015. On est un des seuls pays de l’UE à le faire», souligne Jean Asselborn. Seule exception : un Afghan a été expulsé pour «un problème d’ordre public».
Ceux qui ne peuvent pas bénéficier du statut de réfugié «sont aidés par le ministère afin de régulariser leur situation». Il existe trois possibilités : une régularisation pour raisons humanitaires, familiales ou grâce à un contrat de salarié.
Les 81 demandeurs d’asile afghans reconnus comme réfugiés peuvent plus simplement «saisir leur chance pour reconstruire une nouvelle vie au Luxembourg». La plupart des demandes (97 sur 117) et des octrois du statut ont été établis après la chute de Kaboul. Parmi les 81 réfugiés reconnus se trouvent 71 arrivés au Grand-Duché après le 15 août, dont les 45 personnes évacuées depuis la capitale afghane.
Sur place, le gouvernement luxembourgeois continue à contribuer au financement d’écoles construites et gérées par l’Unicef. «Certains au sein de l’UE veulent lier ce financement à des conditions supplémentaires. Le Luxembourg ne va pas remettre en question son engagement», termine Jean Asselborn.
Les structures d’accueil quasiment saturées
Les 54 structures d’accueil pour réfugiés dont dispose actuellement le Grand-Duché sont occupées à 94 %. «Nous devons lancer une nouvelle initiative pour que les communes acceptent d’accueillir une telle structure sur notre territoire. Il suffit de mettre 3 ares à notre disposition. Aucun coût supplémentaire n’attend les communes», souligne Jean Asselborn.
Un problème majeur demeure que plus de la moitié des 3 522 personnes logées fin décembre dans une telle structure ont obtenu le statut de réfugié et peuvent rester au Luxembourg. «Je n’espère toutefois pas de solution miracle pour qu’elles puissent trouver un logement au vu de la situation tendue du marché», note le ministre en charge de l’Immigration. Le temps presse pourtant «car il est fort probable que le nombre de demandeurs d’asile va baisser. Il suffit de s’imaginer l’impact qu’aurait un conflit armé en Ukraine».
Heureusement, quelque 200 lits vont venir s’ajouter dans les mois à venir aux 4 168 unités existantes. Des structures vont ainsi ouvrir à Käerjeng, Junglinster, Frisange, Berdorf (Weilerbach) et Wasserbillig.

 

on.perfekt Buttek eng 2. Chance fir eis Liewensmëttel

Nichts ist perfekt – nicht unsere Jobs, nicht unsere Lebensläufe und nicht unsere Körper. Warum eigentlich? On.perfekt tritt an, um auch diesen Irrglauben umzustoßen. Unsere Vision ist eine Welt, in der alle produzierten Lebensmittel gegessen, faire Preise gezahlt und verantwortungsvolle Entscheidungen getroffen werden.

Wir geben Lebensmitteln die zweite Chance, die sie verdienen – im ersten on.perfekt-Laden in Luxemburg.

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Les femmes migrantes partagent leurs expériences

A l’occasion de la Journée Internationale de la Lutte pour les Droits des Femmes, célébrée le 8 mars, l’ASTI vous invite à participer à un moment d’échange entre femmes. L’objectif de cette réunion ouverte, est de permettre aux différentes femmes vivant au Luxembourg de faire connaissance, mais aussi d’échanger sur les différentes difficultés qui peuvent exister : papiers, exploitation au travail, violence, discrimination raciale, accès aux soins de santé, barrières linguistiques… tous ces sujets et bien d’autres pourront être abordés dans un espace de rencontre sécurisé et bienveillant.

 

La participation est gratuite mais l’inscription est obligatoire !

L’échange aura lieu au siège de l’ASTI (10, rue Auguste Laval L-1922 Luxembourg), le samedi 5 février 2022, de 15h00 à 17h00.

Inscriptions par mail, à l’adresse jessica.lopes@asti.lu ou directement à la réception de l’ASTI pendant les horaires d’ouverture.

World Migration Report 2022

Since 2000, IOM has been producing its flagship world migration reports every two years. The World Migration Report 2022, the eleventh in the world migration report series, has been produced to contribute to increased understanding of migration and mobility throughout the world. This new edition presents key data and information on migration as well as thematic chapters on highly topical migration issues, and is structured to focus on two key contributions for readers:

  • Part I: key information on migration and migrants (including migration-related statistics); and
  • Part II: balanced, evidence-based analysis of complex and emerging migration issues.

This flagship World Migration Report has been produced in line with IOM’s Environment Policy and is available online only. Printed hard copies have not been made in order to reduce paper, printing and transportation impacts.

The World Migration Report 2022 interactive page is also available here.

„Eine erniedrigende Erfahrung“

 LUXEMBURG Über die Hürden von Unternehmern mit Migrationshintergrund bei der Eröffnung eines Geschäftskontos
tageblatt 31. Dezembeer 2021 , Sandra Schmnit
Migranten, die in Luxemburg ein eigenes Unternehmen gründen und dafür ein Geschäftskonto eröffnen wollen, haben dabei oft Schwierigkeiten. Seit mehr als fünf Jahren begleitet die gemeinnützige Vereinigung „Touchpoints“ diese Menschen bei den administrativen Prozeduren. Die Generaldirektorin des Vereins, Fabienne Colling, erklärt, dass das oft ein langwieriger und sogar erfolgloser Prozess ist.

 

Tageblatt: Im Dezember hat „Touchpoints asbl.“ ein Rundgespräch mit dem Titel „Ein Business-Bank-Konto in Luxemburg eröffnen – Die Hindernisse verstehen“ organisiert, das sich vor allem an Unternehmer im Großherzogtum mit einem Migrationshintergrund richtete. Warum ist es wichtig, über dieses Thema zu sprechen?
Fabienne Colling: Oft begleiten wir bei unserer Arbeit Menschen mit Migrationshintergrund, die sich im Großherzogtum selbstständig machen wollen: beispielsweise als Autohändler, Gastwirte oder Grafiker. Immer wieder taucht dabei das Problem auf, dass sie für ihre berufliche Tätigkeit kein Bankkonto eröffnen können. Dazu muss man wissen, dass Kreditinstitute in Luxemburg nicht dazu verpflichtet sind, für jemanden ein solches Konto einzurichten. Mit dem Rundgespräch wollten wir die Aufmerksamkeit auf diese Thematik lenken. Rund 50 Flüchtlinge und Menschen aus Drittländern haben daran teilgenommen.
Was bedeutet das für einen Unternehmer, wenn er kein professionelles Konto bei einer Bank hat?
Ich weiß zum Beispiel von einem syrischen Restaurant, in dem die Menschen aus diesem Grund nur bar zahlen können. Wenn man allgemein Kunden sagt, dass die Zahlung per Karte oder durch Überweisung nicht möglich ist, sind viele skeptisch und haben kein Vertrauen. Zudem will ein Unternehmer seine privaten Aktivitäten und die des Betriebs trennen – schon allein aus praktischen Gründen. Für Betroffene ist es eine erniedrigende und schmerzhafte Erfahrung, wenn sie an Dingen wie der Eröffnung eines Bankkontos scheitern. „Ich kriege nicht einmal das hin“, sagen sie dann.
Das macht sicherlich etwas mit den Menschen.
Das steht außer Frage. Ein Beispiel: Seit rund drei Jahren sind wir mit einem 28-jährigen Afghanen in Kontakt, Jawid Modasir. Er hatte kurz vor der Pandemie in Ettelbrück ein Restaurant eröffnet, das nach rund einem Jahr jedoch leider wieder schließen musste. In dieser Zeit hat der junge Unternehmer sämtliche Banken in seinem Umkreis abgeklappert. Wir waren sogar gemeinsam bei meinem Banker. Aber es ist Jawid Modasir nicht gelungen, ein Geschäftskonto zu eröffnen. Solche Situationen nehmen den Menschen das Vertrauen in das System und rauben ihnen die Motivation. Sie fragen ja nicht nach Geld, wollen kein Darlehen – es geht wirklich nur darum, Inhaber eines Bankkontos zu werden.
Und warum klappt das nicht?
Bei diesem konkreten Beispiel war das eingereichte Dossier nicht komplett. Oft ist das der Fall. Dabei gibt es allerdings zwei Probleme: Zum einen wird von vornherein nicht klar kommuniziert, welche Papiere überhaupt nötig sind. Es fehlt eine Liste mit den notwendigen Dokumenten. Ebenso gibt es keine Erklärungen, und das, obwohl es sich teils um komplexe Formulare handelt. Bei einer Ablehnung werden dann oft keine Gründe genannt. Die Menschen wissen nicht, warum ihr Antrag nicht genehmigt wurde und bekommen keine Erklärung. Gäbe es die, könnten beispielsweise fehlende Dokumente noch nachgereicht werden.
Das klingt nach viel Papierkram. Was gehört denn überhaupt alles zu einem solchen Antrag dazu? 
Persönliche Dokumente, wie etwa eine Kopie des Identitätsausweises und eine Meldebescheinigung. Dann ein Auszug aus dem Handelsregister sowie die Gewerbeerlaubnis. Es muss aber auch ein Geschäftsplan vorgelegt werden, damit man bei der Bank verstehen kann, was der Unternehmer vorhat und wo das Geld herkommen wird. Meist kommen dann noch für die Bank spezifische Dokumente hinzu. Und auch interessant: ein Schreiben, warum man gerade bei dieser Bank ein Konto eröffnen will. Das alles kann ganz schön aufwendig sein, vor allem wenn man als neuer Bürger das Luxemburger System noch nicht gut kennt und nicht weiß, wie man an diese Dokumente kommt. Deshalb begleitet „Touchpoints“ Menschen bei diesem Prozess. Kompliziert wird es beispielsweise auch, wenn ein Diplom nicht anerkannt wird.
Betrifft das denn ausschließlich Menschen mit Migrationshintergrund? 
Nein. Auch Unternehmer aus Luxemburg würden davon profitieren, wenn von vornherein klar kommuniziert würde, welche Dokumente eingereicht werden müssen. Wenn man diese Prozeduren verändern könnte, würde es das für alle leichter machen. Die Banken müssen sich da mehr Mühe geben und sich fragen: „Wie können wir es besser machen?“ Und klar sagen, was erwartet wird.
Und doch sind gerade Migranten von dem Problem betroffen. Man könnte den Banken fast einen bösen Willen unterstellen.
Es ist so: Mit der Eröffnung eines Kontos sind für eine Bank immer auch Kosten verbunden. Das Kreditinstitut muss sich fragen, wie interessant es aus wirtschaftlicher Sicht ist, einen Kunden aufzunehmen. Und ob das eventuell ein Risiko darstellt. Unsere Erfahrung zeigt: Wenn eine Person mit Migrationshintergrund eine solche Anfrage stellt, muss sie mehr Aufwand betreiben, damit es am Ende auch klappt. Bei einem Flüchtling beispielsweise werden mehr Fragen gestellt. Dieser Mensch wird es schwerer haben, sich selbstständig zu machen, als ein Luxemburger. Das ist aber kein schlechter Wille der Banken, sondern das Ergebnis der Gesetzgebung.
„Das Ergebnis der Gesetzgebung“ – wie ist das gemeint?
Im Kampf gegen Geldwäsche und Terrorismus muss jede Bank hohe internationale Standards erfüllen. Tut ein Kreditinstitut das nicht, stehen darauf Strafen. Sehr hohe Strafen. Aus Eigeninteresse müssen die Kreditinstitute also streng sein. Vor allem bei Menschen aus als Risikogebiete eingestuften Ländern wie Afghanistan, Irak oder Syrien sind sie deshalb wachsam. Das ist eine indirekte Diskriminierung, die allerdings nicht beabsichtigt ist. Bei Betroffenen führt das jedoch zu Kollateralschäden. Die Antragsteller bekommen ja gar nicht die Möglichkeit, sich zu erklären oder zu verteidigen und bekommen auch keine zweite Chance.
Wir wissen nun, warum Banken so handeln. Aber können die Kreditinstitute etwas tun, um die Situation zu ändern? 
Es liegt in ihrer Hand, wie sie dazu kommunizieren. Bei fehlenden Dokumenten können sie den Menschen beispielsweise mitteilen, dass es daran gescheitert ist. An unserem Rundgespräch haben unter anderem Schlüsselakteure aus dem Bankensektor und auch zwei Banken teilgenommen. Sie haben erklärt, dass sie sich an die Regeln halten müssen. In der Diskussion mit den Betroffenen haben sie aber auch gesehen, dass das Auswirkungen hat. Es war wichtig, dass die Zuhörer ihre persönlichen Geschichten erzählen konnten, um zu zeigen, dass hinter diesen Anfragen Menschen stehen. Für sie war es auch sehr wichtig zu sehen, dass es nicht an ihnen liegt.
Ein erster Schritt scheint damit gemacht zu sein, geht man bei „Touchpoints“ demnach positiv gestimmt in das neue Jahr?
Es gibt jetzt einen Dialog. Wir sind beispielsweise nun mit einer Bank in Kontakt, um zu schauen, wie Informationen besser kommuniziert werden können. Es wird an einer Liste mit den bei einem Antrag beizulegenden Dokumenten gearbeitet. Gemeinsam schauen wir, wie man besser informieren kann. Außerdem wurde unser Budget für das kommende Jahr bewilligt. Wir wollen die Unternehmer spezifisch über dieses Thema und das Bankensystem informieren. Wer selbst betroffen ist, kann sich übrigens an „Touchpoints“ wenden und einen Termin machen.
Durch die alltägliche Zusammenarbeit mit Selbstständigen mit Migrationshintergrund weiß die Generaldirektorin von „Touchpoints asbl.“, Fabienne Colling, dass viele von ihnen kein professionelles Bankkonto eröffnen können
Auch Jawid Modasir (2.v.r.) saß beim Rundgespräch „Opening a Business Bank Account in Luxembourg – Understanding the Obstacles“ in der Hauptstadt im Publikum, denn er hat selbst ohne Erfolg versucht, ein Geschäftskonto zu eröffnen

« Le passeur est le symptôme de la fermeture des frontières, en aucun cas la cause des mouvements migratoires »

Le Monde 27.12

TRIBUNE  Marie Cosnay, autrice et traductrice; Raphaël Kraftt, journaliste et écrivain

Au cliché du passeur véreux profitant de la misère des gens, Marie Cosnay et Raphaël Krafft, auteurs sur les questions de la frontière et des migrations, opposent, dans une tribune au « Monde », l’éloge de figures héroïques capables de nécessaires transgressions et de professionnels indispensables exerçant un métier dangereux.

Comment quitter Alep assiégée, traverser la Manche, franchir les murs toujours plus hauts de la forteresse Europe, sinon à l’aide d’un passeur ? C’est souvent l’échec, voire la mort pour qui voudrait s’en affranchir. Yaya Karamoko, le 22 mai 2021, Abdoulaye Koulibaly le 8 août ou encore Sohaïbo Billa se seraient-ils noyés dans la Bidassoa s’ils avaient pu dépenser les cinquante euros demandés par les passeurs pour franchir la frontière franco-espagnole ?
Depuis la fermeture des frontières dans les années 1980 et la réduction drastique des attributions de visa, celles et ceux qui fuient leur pays n’ont d’autres possibilités que de louer les services de personnes pour entreprendre ces voyages longs et périlleux.

Le passeur est le symptôme de la fermeture des frontières, en aucun cas la cause des mouvements migratoires. Malgré cette équation largement documentée, les dirigeants politiques européens continuent d’imputer les morts aux frontières aux passeurs, avec l’assentiment de tous.
La figure du passeur véreux profitant de la misère des gens est communément admise jusque parmi les plus fervents tenants de l’accueil. Ne trouve grâce aux yeux de ces derniers que celui qui ferait ça gratuitement. C’est oublier que le métier est dangereux dans un environnement hostile, que les peines encourues peuvent être lourdes. Le passeur philanthrope ne suffirait à répondre à la demande de passage toujours plus grande à mesure que se multiplient les obstacles et se durcissent les contrôles.
Lire aussi la tribune :
Migrants : « Ce sont bien les Etats qui tuent aux frontières de l’Europe »

Le passeur connaît les lieux. Il est des deux mondes, il est entre les deux mondes. Etre des deux mondes signifie qu’on est capable de transgression. Au Pays basque, le contrebandier était aimé de sa communauté, il assurait le lien entre les vallées du pays divisé. Pourvoyeur de denrées et de nouvelles, il était une figure positive, quasi héroïque, capable de désobéissance aux règles commerciales du moment. « Poète en son genre » ; disait Dostoïevski. Capable aussi, au moment où il s’agit de faire des choix, d’en faire de courageux. C’est ce qu’ont fait des passeurs célèbres localement durant la seconde guerre mondiale, dont on honore aujourd’hui la mémoire, Charlot Blanchi d’Angeltou à Saint-Martin-Vésubie, Paul Barberan à l’Hospitalet-près-l’Andorre, Florentino Goikoetxea au Pays basque.
Les contrebandiers
Les services secrets britanniques, américains et de la France libre ne s’y sont pas trompés : c’est vers les contrebandiers qu’ils se sont tournés pour organiser les passages à travers les Pyrénées, de leurs agents. Alejandro Elizalde, par le rocher des Perdrix, conduit de France en Espagne les tout premiers aviateurs du réseau Comète, la nuit du 24 au 25 juillet 1941. Elizalde connaît la montagne, il prend des risques, il est payé pour ça. Ce sont des risques qu’il prend, d’ailleurs, jusqu’au bout : arrêté fin 1941, il mourra à son retour des camps, en 1945.
Le passage est une activité concurrentielle, qui implique une obligation de résultat et l’entretien d’une réputation. Le prix varie selon la dangerosité de la route et la qualité de la prestation. Au plus fort de ladite récente « crise migratoire », l’université de Harvard s’est intéressée à la qualité de la prestation des passeurs sur la route des Balkans. Interrogée à ce sujet, la clientèle, majoritairement syrienne, s’était révélée satisfaite à plus de 75 %. « Guides, sauveurs, alliés » sont les termes le plus souvent utilisés par les migrants pour qualifier leurs passeurs.
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Les traversées de la Manche en « small boats » en nette augmentation

Le passeur basque expert des années 1940 doit satisfaire à la demande sans chercher d’autres moyens de subsistance. Si on lit, dans les hommages posthumes, que l’argent n’était pas sa motivation, personne ne dit que Florentino Goikoetxea, qui reçut la Légion d’honneur en 1962, vivait d’amour, d’idées et d’eau fraîche. C’est pour gagner de l’argent qu’il avait l’habitude de se tenir aux marges, avant la guerre. Ce que les commentaires signifient, c’est qu’il a su, dans ces marges, évoluer d’une manière raisonnable. Il y a une « raison de la marge », une morale de la transgression.
Politiques de criminalisation
Ce sont les politiques de criminalisation du passage imposées par l’Union européenne (UE) qui ont transformé une économie artisanale en une entreprise criminelle. Dans l’archipel tunisien des Kerkennah, les pêcheurs, connaisseurs de la mer et familiers du détroit de Sicile, ont laissé la place aux escrocs après que l’Etat tunisien, encouragé et financé par l’Union européenne, eut multiplié les mesures coercitives. Au Niger, les parlementaires ont été incités par l’UE à voter une loi criminalisant les transporteurs transsahariens, obligeant l’emprunt de pistes toujours plus dangereuses à un prix toujours plus élevé. Au large de la Libye, c’est lorsque l’opération de sauvetage Mare Nostrum se mue en dispositif de lutte contre les passeurs que les bateaux en dur sont retirés au profit des embarcations pneumatiques surchargées.
Quand les frontières maritimes, extérieures, entre un monde et un autre, sont à ce point creusées qu’elles font de quelques centaines de milles dans l’océan Atlantique ou la mer Méditerranée de véritables charniers, il s’agit pour les passeurs de transgresser les interdits d’une façon radicale. La morale n’a alors plus rien à faire dans l’histoire. Plus les mondes sont divisés et interdits l’un à l’autre, plus il est compliqué d’être de l’entre-deux.
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Qui sont ces 1 500 passeurs que le ministre français de l’intérieur se targue d’avoir fait arrêter en 2020 dans le Calaisis ? Des migrants eux-mêmes, roturiers de leur propre traversée à l’image des héros d’Un sac de billes, Maurice et Joseph Joffo, qui organisent quelques passages à travers la ligne de démarcation pour financer la poursuite de leur voyage en zone libre. Aujourd’hui, ils ferment les portes des camions sur les parkings de l’autoroute, font le guet sur la plage ou appâtent les clients.
Désigner le passeur comme mauvais objet absolu, comme cause de la mort de masse aux frontières européennes, extérieures et intérieures, sert aux gouvernements à se dédouaner de sa politique criminelle. La critique unanime témoigne d’un impensé commun : le passeur franchit l’infranchissable. On fait ainsi de la ligne frontière un enjeu considérable, un tabou. La sacraliser pèse sur tout le monde.
Serait-ce que le passeur, celui qui veille, tant bien que mal, sur les espaces d’entre-deux, respecterait plus le rêve de circulation, à l’intérieur de l’Union européenne, que l’Union européenne elle-même ?