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September Newsletter from EWSI

EUROPEAN WEBSITE ON INTEGRATION
E-Newsletter
30 September 2020 / 137

EU Highlights:

  • The European Commission will launch a Call in mid-October for proposals relating to integration and complementary pathways for the Asylum Migration and Integration Fund work programme, the deadline for which will be 16 February 2021.
  • The European Migration Network (EMN) has released its second report on the impact of COVID-19. This latest edition explores the effects of COVID-19 on international students and the responses of states and higher education institutions (HEIs) across the EU and OECD Member States.
  • The European Commission and the European Social and Economic Partners renewed their commitment to the European Partnership for Integration, first signed in 2017, in order to better address the specific difficulties facing migrant workers as a result of the COVID-19 pandemic.
  • The European Commission released a five-year EU Anti-Racism Action Plan, acknowledging the need to tackle the underlying problem of structural racism in the EU.

There is still time to implement the EU’s integration policy:

The European Commission’s EU-wide public consultation on the next Action Plan on integration and inclusion continues – have your say until 21 October 2020, in all official EU languages.


Upcoming Events
NPICR conference, Prague: We accept, integrate and educate children of migrants

15/10/2020 09:00
(Konferenční sál, Senovážné náměstí 872/25, Prague, Czech Republic)
On October 15 the National Pedagogical Institute of the Czech Republic (NPICR) will hold the fourth edition of its teaching conference. As in previous years discussion will focus on measures taken by the Ministry of Education, Youth and Sports to support children who are migrants or…
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Latest NewsCzech Republic: Integration courses may be mandatory for migrants from 2021

According to new regulations proposed by the Czech Republic’s Interior Ministry, foreigners seeking long term or permanent residence in the Czech Republic will need to take a mandatory integration course – which before now has been voluntary – from 1 January 2021. These new regulations are…

Read MoreUNICEF: Unlocking refugee and migrant children’s potential

As organisations promoting integration across Europe work on facilitating the inclusion and development of migrant children of all ages, it is essential to take into account what these children have to offer their new communities through their passion, resilience and determination. In order to…

Read MorePortugal: Research project on migration and health during COVID-19 shows the need to reinforce healthcare services

The first comparative study has been made on the consequences of COVID-19 in migrant and native families in Amadora, the most densely populated municipality in Portugal where foreign citizens account for 11.7% of the population. The final results of the study are due to be published soon,…

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Integration Practices Recently UploadedPoland: Integration for Independence

This project provided additional integration support to migrants under international protection in Poland, building on the one-year individual integration programme already being run by The Warsaw Family Assistance Centre. The project offered various activities which focused on furthering…
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Portugal: Mentors for Migrants Programme

This initiative aims to create a network of corporate volunteers (mentors) who are available to provide guidance, orientation or information to migrants (mentees) according to their needs in different areas (eg. achieving qualifications, searching for employment, entrepreneurship, health,…
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Luxembourg: Business MeetUps

The Touchpoints Business MeetUps is a monthly networking event held over a meal, bringing together budding entrepreneurs, employers, migrant jobseekers, established entrepreneurs and key players in the entrepreneurship world.
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Latest Funding Information

Portugal: AMIF funding for reception facilities

The Portuguese Ministry of Internal Administration (MAI) is now accepting funding applications for projects creating reception facilities for refugees and asylum seekers. The funding will come from the EU’s Asylum, Migration and Integration Fund (AMIF). The total amount available is 1 094 772…

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Latest Documents

Equity in Education? A comparative analysis of educational outcomes among refugee children in the Nordic countries

This report assesses educational performance among refugee children in the Nordic region. The primary study population was made up of people granted residency in the Nordic region as minors (aged between 0–17 years) between 1986 and 2005. These children’s educational outcomes were…
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EMN Annual Report on Migration and Asylum – Sweden

The European Migration Network’s (EMN) 2019 annual report for Sweden includes a chapter summarising the year’s most important developments in the field of migrant integration. These developments include, among other issues, the following:   an additional state grant for…
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En matière de migration, l’Europe trouve un compromis entre la lâcheté et la xénophobie

A quelques jours de la sortie de son dernier ouvrage, « On a tous un ami noir », qui traite de la migration, François Gemenne a une position très critique vis-à-vis du pacte migratoire de l’UE. « Quand on écoute Ursula Von Der Leyen parler du pacte sur la migration, on a l’impression d’entendre une vendeuse de voitures d’occasion qui essaie de faire passer pour neuve une voiture qui est en panne depuis 20 ans. On vit dans une Europe qui va de plus en plus vers l’idée d’une Europe forteresse, qui essaie de réserver un espace de paix et de prospérité à ceux qui sont à l’intérieur. La frontière aujourd’hui permet surtout de rassurer les gens, de leur dire qu’ils sont du bon côté, en excluant ceux qui sont dehors, presque comme s’ils étaient déjà en dehors de l’humanité. »

François Gemenne : « En matière de migration, l’Europe trouve un compromis entre la lâcheté et la xénophobie »

François Gemenne : « En matière de migration, l’Europe trouve un compromis entre la lâcheté et la xénophobie » (vidéo)

Aligner les pays européens

« On ne parvient pas à trouver un accord entre les 27 pays européens pour avoir une vraie politique d’asile et des migrations commune. » En témoigne d’ailleurs la position de la Hongrie. « On a tellement bien discuté avec Viktor Orban qu’on lui a laissé directement écrire le nouveau pacte. Autant la Commission Junker proposait des choses qui me semblaient aller dans le bon sens, mais qui se heurtaient systématiquement aux refus des états membres. Autant, ici, on a l’impression d’une capitulation en rase campagne de la Commission qui dit à Orban : puisque de toute façon vous allez rejeter ce qu’on propose, écrivez-le directement et on va vous proposer, non seulement une solidarité dans l’accueil, on va vous proposer aussi d’être solidaires dans les expulsions et de vous aider à renvoyer des gens. » Mais si le Pacte de la Commission précédente était intéressant dans les idées, avec ce que François Gemenne décrit comme une situation idéale de progrès, dans les faits il était ingérable sur le plan politique. « Cette fois on a l’impression que la Commission part du point de vue des États et propose quelque chose qui va forcément leur convenir, qui aura sans doute plus de chances d’être accepté. Le problème, c’est que c’est une sorte de nouvelle fuite en avant où les frontières extérieures semblent constituer le seul horizon politique commun. Je le vois comme une sorte de défaite politique et comme une sorte de compromis entre la lâcheté et la xénophobie. Je pense vraiment que la Commission pouvait proposer mieux. »

 

 

L’ASTI et le pacte de la Commission européenne

Encore un nouveau pacte migration et asile : la Solidarité dans la lâcheté

La Commission Européenne vient de présenter ses propositions pour un nouveau pacte migration et asile. Si les attentes de la société civile envers l’exécutif européen étaient peu élevées, le résultat est bien plus négatif qu’attendu.

Au lieu de proposer une vraie politique commune de migration et d’asile, la Commission a fait le choix de donner aux États membres une large flexibilité, peu contraignante, pour donner des réponses à la venue des réfugiés en Europe. Ce n’est pas une politique de solidarité dans l’humanité qu’elle propose, mais un nouveau paradigme : la solidarité dans la lâcheté ! Si un pays ne veut pas accueillir des réfugiés… pas de souci, la Commission donne les moyens à chaque membre UE de parrainer des expulsions ! Une attitude qui renforce les affirmations xénophobes de certains pays-membres envers l’accueil des réfugiés.

La Commission veut imposer un screening préalable à la demande d’asile et propose une première décision en fonction du pays d’origine. Ceci réduit fortement les chances du réfugié à obtenir la protection internationale en Europe. Cette manière de procéder institutionnalise la négation du droit d’asile, car la logique de la Convention de Genève n’est pas celle du tri selon le pays d’origine du demandeur, mais de considérer la situation de risque personnel du demandeur dans son pays .

Il semble néanmoins avoir quelques signaux positifs en ce qui concerne la proposition de réforme du règlement Dublin dans la mesure où les demandeurs d’asile seraient transférés dans les pays européens où ils ont de la famille, où ils ont étudié, ont déjà travaillé. Encore faut-il que les États-membres soient d’accord !

L’ASTI déplore que la Commission soit restée plus que floue quant aux propositions d’une politique européenne commune d’immigration. Elle annonce juste qu’il va y avoir une consultation et peut-être des changements dans certaines directives. Quant à la création de vraies voies légales d’immigration, silence radio. Or, si l’Europe veut combattre les passeurs et éviter des drames en Méditerranée, il faut donner aux personnes qui fuient que ce soit la guerre et les persécutions ou la misère une vraie perspective d’immigration légale dans l’Union Européenne. L’ASTI regrette ce manque de vision et de propositions de la Commission !

Nous savons que le Luxembourg, ne pourra pas impulser seul une politique européenne migratoire et d’asile plus humaniste.

Nous pouvons, néanmoins, transposer la législation européenne dans notre droit national, en faisant preuve de cohérence et en se dotant d’une législation à la hauteur de notre rhétorique humaniste et progressiste !

L’ASTI ne manquera pas d’avancer avec ses propositions sur une vraie politique migratoire !

ASTI asbl

Luxembourg, le 25 septembre 2020

Le plan de la Commission européenne: le texte et des échos de presse

Pour mieux comprendre et situer, en français, en allemand, en anglais

Autoprésentation par la Commission européenne:

Nouveau pacte sur la migration et l’asile

Une nouvelle approche en matière de migration en Europe

CE 23.09.2020

Le texte du document (en anglais) : le pacte

La presse internationale

Vorschläge für Asylreform

EU-Kommission setzt auf rigorose Abschiebungen
Länder wie Griechenland und Italien sollen bei der Rückführung von Menschen ohne Bleiberecht entlastet werden. Das sehen die neuen Vorschläge der EU-Kommission für eine Asylreform vor.

Spiegel online 23.09.2020

Unrecht statt Asylrecht

Ein Kommentar von Maximilian Popp
Die Europäer sind nicht bereit, Verantwortung für Schutzsuchende zu übernehmen. Das zeigt der Reformvorschlag der EU-Kommission. Die Genfer Flüchtlingskonvention ist in Europa faktisch außer Kraft gesetzt.

Spiegel online 23.09.2020

EU-Kommission schlägt Asylverschärfungen vor

Flüchtlinge sollen rascher aufgenommen und integriert werden, Illegale umso schneller abgeschoben werden

Der Standard 23.09.2020

Visegrad-Länder lehnen EU-Pläne für Asylpakt ab

Ungarns Premier Viktor Orbán sieht “keinen Durchbruch”, Tschechiens Regierungschef Andrej Babiš will “Migration stoppen”: Die EU-Vorschläge für eine Asylreform stoßen in Osteuropa auf Widerstand.

Avec son projet de « pacte pour la migration », l’Union européenne relance les débats sur les réfugiés

Le texte présenté mercredi à Bruxelles entend surmonter les divisions apparues depuis 2015 entre les pays membres et trouver un compromis entre contrôle et solidarité.

Le Monde 23.09.2020

Europe et migrants : la nécessité d’un compromis

Éditorial du  Monde 24.09.2020

Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a présenté, mercredi, un nouveau « pacte pour la migration » qui doit remplacer le règlement de Dublin, devenu au fil du temps inapplicable.

Asile et migration: Dublin est mort, vive Dublin!

La Commission a présenté sa proposition de réforme de l’asile et de la migration, dont l’élément clé, une solidarité obligatoire mais à la carte, risque d’être difficile à vendre aux pays membres.

Le Soir 23.09.2020

Mit neuen Vorschlägen will die EU-Kommission Bewegung in die blockierten Asylreform-Verhandlungen bringen

Europa setzt auf rigorose Abschiebungen

Wort 24.09.2020

Migrations: le nouveau pacte dévoilé

Un nouveau pacte européen sur la migration a été présenté hier par laCommission européenne.

L’objectif:éviter la cacophonie entre les pays

Le Quotidien 24.09.2020

Abschiebung statt Umverteilung

EU-Kommission kommt osteuropäischen ­Mitgliedstaaten weit entgegen

tageblatt 24.09.2020

«La crise de l’asile a montré que l’Union européenne ne fonctionnait pas»

Philippe De Bruycker est spécialiste du droit de l’immigration européen et professeur à l’ULB.

Philippe De Bruycker a codirigé une proposition de réforme du paquet asile et migration élaborée par des universitaires, « De Tampere 20 à Tampere 2.0 ».

La réforme du paquet asile et migration est bloquée depuis des années. Pourquoi ?

C’est l’héritage des décisions de relocalisation imposées en 2015 aux Etats membres qui n’en voulaient pas. Pour ces derniers, ces relocalisations obligatoires sont considérées comme contraires à leur vision de souveraineté, une ligne rouge à ne pas franchir, totalement inacceptable. L’idée d’un mécanisme de solidarité à la carte aurait de plus grande chance d’être accepté… Mais peut-être suis-je trop optimiste.

A l’époque le geste fort de la Commission, son sens de solidarité et d’humanisme, avait été largement salué. C’était une erreur ?

C’était la solution idéale dans un monde théorique. Mais l’enfer est pavé de bonnes intentions. On a complètement bloqué le débat politique et les relocalisations n’ont quasi pas eu lieu : les Etats de Visegrad (Hongrie, Pologne, Tchéquie, Slovaquie) n’y ont pas ou à peine participé, préférant essayer une condamnation devant la Cour de justice de l’UE. La situation s’est d’une certaine manière débloquée en négociant avec les Turcs et les gardes-côtes libyens pour bloquer les flux. L’Italie a même conclu un accord de coopération avec le soi-disant gouvernement libyen. On est sorti de la crise du point de vue numérique mais on reste dans un climat de crise car des problèmes persistent : l’arriéré des dossiers en Grèce et les psychodrames à chaque débarquement de bateau qui impliquent à chaque fois une nouvelle négociation de relocalisations.

Il y a un grand écart idéologique entre les deux approches : la solidarité européenne pour gérer l’asile, puis la sous-traitance à des autorités. questionnables.

Le contraste est très frappant. On le voit dans l’attitude ambivalente de l’Allemagne, qui ouvre les frontières puis quelques semaines plus tard dit qu’il faut bloquer les flux et passe un accord avec la Turquie. La position de Merkel sur l’ouverture des frontières était lourde à porter politiquement en Allemagne. Et les solutions qu’on a trouvées via ces accords avec des pays tiers posent des questions morales et politiques : la Turquie est-elle bien un pays tiers sûr pour les demandeurs d’asile ? Répond-elle strictement aux conditions de la Convention de Genève ? Cela n’a pas vraiment été tranché. Avec la Libye, c’est bien pire : personne ne va prétendre que la Libye est un pays tiers sûr, certainement pas pour les demandeurs d’asile. Au fond, l’UE délègue à la Turquie et aux gardes-côtes libyens la gestion des flux migratoires en leur demandant de retenir les demandeurs d’asile, des sortes de « pull back ».

D’autres tentatives de réformes ont été amorcées depuis, pourquoi n’ont-elles pas davantage abouti ?

En 2016, la Commission a proposé un mécanisme de crise avec relocalisation obligatoire dès qu’un pays dépassait 150 % d’une charge de demandes d’asile considérée comme normale. Le Parlement européen est allé encore plus loin en proposant d’enclencher le mécanisme dès 100 %. Ce qui était tout à fait inacceptable pour le groupe de Visegrad. Le dossier est revenu en juin 2018 en Conseil européen avec des conclusions très nébuleuses. On introduisait le concept de plateformes de débarquement, censées faire le tri entre les personnes, et l’idée de centres de contrôles d’où s’opéreraient les retours. La Commission a fait le service minimum avec des « non papers » très, très vagues pour expliciter ces mécanismes, semble-t-il pas convaincue et n’ayant pas apprécié le fait de se voir refiler la patate chaude. Toutes ces idées ont disparu une fois les conclusions adoptées.

Quel a été l’impact, au-delà des seules questions migratoires ?

La crise migratoire a été médiatisée à l’extrême – il faut dire qu’il est rare de voir 1 million de personnes converger en quelques mois vers l’Europe –, montrant des Etats agissant dans le désordre le plus complet. La route des Balkans, qu’on a laissé les gens traverser, n’aurait jamais dû exister en vertu des règles européennes. Et on peut applaudir la position de l’Allemagne d’ouvrir ses frontières, mais c’est une transgression du règlement Dublin. Ce désordre extraordinaire a montré une incapacité à résoudre la crise de l’asile qui était d’ailleurs surtout une crise de gestion : 1 million de personnes, ça ne devrait pas être ingérable à l’échelle de l’UE, il suffit de voir ce qui s’est passé au Liban où un nombre similaire de réfugiés a été absorbé. Cette crise a montré que l’Union européenne ne fonctionnait pas, alors même que c’est fondamentalement une responsabilité des Etats membres dans la mise en œuvre de la politique d’asile. Plus largement, elle a mis en lumière les divergences de vues quant au futur de l’Union européenne. Le groupe de Visegrad a posé le débat : l’Europe doit-elle être un territoire d’immigration ? Accueillir une population musulmane ? Cela a permis d’installer l’idée d’un agenda caché de Bruxelles visant à faire des Etats européens des Etats multiethniques. La Pologne a même plaidé pour que l’homogénéité ethnique de sa population, qu’elle ne voulait pas entacher, soit reconnue comme son identité constitutionnelle. La crise de l’asile a généré un débat très profond sur l’identité de l’Union européenne alors qu’on sait très bien que les flux ne peuvent pas être endigués à long terme. La crise financière ou, à présent, la crise du Covid n’ont jamais suscité d’opposition de blocs avec un débat Est-Ouest sur un enjeu aussi symbolique que la migration. L’impact a été extrêmement profond.

Vous êtes optimiste pour la suite ?

Non. Les premiers éléments donnent l’impression que le pacte est une mise sur le papier de l’expérience vécue en Grèce et je ne vois pas bien pourquoi tout à coup ça fonctionnerait. J’ai l’impression qu’on n’a pas trouvé de solution et qu’on s’en contente. Les accords avec les pays tiers permettent de gérer les flux, donc, pour les politiques, s’il n’y a pas d’urgence, il n’y a pas de problème. La question est de savoir ce qui va se produire quand une nouvelle crise arrivera.

 

Le Soir 22 septembre 2020