Hier, 6 mai 2021, la ministre de la Famille et de l’Intégration, Corinne Cahen, le président du SYVICOL, Emile Eicher, la présidente de la commission consultative communale de l’intégration, Marianne Pesch-Dondelinge et le bourgmestre, Tom Jungen ont signé le nouveau «Pakt vum Zesummeliewen» dans la salle des fêtes à Roeser.
LUXEMBOURG Un documentaire retrace la vie du projet Hariko, installé à Bonnevoie de septembre 2015 à fin 2018. Marianne Donven, à l’origine du projet Hariko, et Laetitia Martin, la réalisatrice du film, racontent.
Le Quotidien 3 mai 2021
Ces deux projections m’ont un peu bouleversée… » Marianne Donven ne cache pas une certaine émotion en évoquant Hariko et le documentaire intitulé Hariko Monument – une histoire d’art et d’inclusion , réalisé par Laetitia Martin et projeté mercredi et jeudi derniers au Kinepolis Kirchberg. « Certains spectateurs avaient les larmes aux yeux , confiet-elle. Certains n’avaient pas compris tout ce qu’on faisait à Hariko. Et d’autres nous ont demandé pourquoi un tel lieu n’existe plus en Ville »
En septembre 2015, bâtiment du 1 Dernier Sol à Luxembourg-Bonnevoie – qui abritait auparavant Sogel – reprend vie en accueillant le projet Hariko. Le «Gramsci Monument» réalisé par l’artiste suisse Thomas Hirschhorn dans le Bronx en 2013 est la principale source d’inspiration du projet Hariko, porté par Marianne Donven et la Croix-Rouge luxembourgeoise. La philosophie est simple : rendre l’art accessible à tout le monde. Hariko consiste à créer un lieu de création artistique, de réflexions et d’échanges. À travers des ateliers animés par des artistes, il offre un accès à diverses formes d’expression artistique à des jeunes âgés de 12 à 26 ans issus de milieux défavorisés, ainsi qu’à des jeunes attirés par le projet. Peintres, graffeurs, illustrateurs, danseurs…, au total une trentaine d’artistes – comme Sumo, Sophie, Medawar, Stick, Lucie Majerus, Victor Tricar, etc. – prennent part au projet dès le début et mènent des ateliers à destination des jeunes. Très vite Hariko compte plusieurs centaines de membres. « C’est une maison ouverte à tout le monde », rappelle Marianne Donven.
Pendant deux ans, Laetitia Martin a filmé la vie du Hariko de Bonnevoie pour en faire un documentaire.
Le Hariko offrait, à Bonnevoie, un accès à diverses formes d’expression artistique à des jeunes âgés de 12 à 26 ans.
Au cours de l’année 2016, Laetitia Martin découvre Hariko. « À ce moment, je veux réaliser un pilote sur Sophie Medawar (NDLR: artiste plasticienne) dans le cadre d’un pilote sur des artistes féminines européennes , raconte la réalisatrice. Elle a son atelier à Hariko. Et là, j’arrive dans ce lieu… Un lieu authentique où on agit, un lieu qui permet de trouver le meilleur des gens. Un lieu qui remplit un rôle d’inclusion dans la société luxembourgeoise. À chaque fois, j’ai envie d’y retourner. »
«L’art par l’inclusion ou l’inclusion par l’art»
L’idée d’un documentaire s’impose très vite à Laetitia Martin. Elle pose sa caméra à Hariko et y filme la vie du lieu : « J’ai 1 000 heures de rushes… » « Des passerelles sociales se sont créées au Hariko , estime la réalisatrice. Hariko c’est l’art par l’inclusion ou l’inclusion par l’art. Les jeunes ont pu découvrir et connaître d’autres codes. Il y a eu des projets ambitieux qui ont été réalisés comme des pièces de théâtre ou des spectacles de danse. Il y a eu des vrais échanges entre les artistes et les jeunes de tous les horizons. J’ai aussi constaté que l’art pouvait entrer dans la vie et aussi être une question de survie. »
Au fil des ans, Hariko est un peu devenu « une maison de la cohésion sociale, un lieu de rencontres et d’échanges entre les jeunes qui arrivent et ceux qui sont déjà là, souligne Marianne Donven. L’art se prête bien à créer un espace de rencontre pour les gens de tous les horizons ».
Mais l’une de ses caractéristiques dans l’acte de naissance de Hariko était son côté éphémère. Au départ, le bâtiment était laissé à disposition pendant un an. Mais de prolongation en prolongation de la mise à disposition du bâtiment, Hariko est resté à Bonnevoie jusqu’à la fin de l’année 2018. Et Laetitia Martin aussi. « Dès le départ, ma volonté était de rester jusqu’à la fin. » Et la réalisatrice a tout capté de ces derniers moments…. Après les deux projections de la semaine dernière au Kinepolis du Kirchberg, le documentaire Hariko Monument – une histoire d’art et d’inclusion (82 minutes) pourrait être prochainement projeté ailleurs dans le pays voire dans des écoles et peut-être ailleurs : « Le documentaire est là pour donner des idées à d’autres en Europe », estime la réalisatrice.
Aujourd’hui le projet Hariko est toujours présent dans le pays à Eschsur-Alzette et à Ettelbruck ( lire encadré ), mais plus à Luxembourg. « La ville est un carrefour , souligne Laetitia Martin. C’est dommage que la capitale se prive d’un tel lieu unique. Un lieu de rendez-vous ouvert et chaleureux. Un lieu où on n’est pas en train de catégoriser ou d’orienter les jeunes. Un lieu de liberté.»
Un film de Laetitia Martin, produit par Loup de Luppé pour DIDASCALIE FILMS HARIKO http://www.hariko.lu Montage Florence Raynel Musiques Kevin Kali, Jose Miguel Ortegon, Hugo Lascoux et Selma Mutal
Le nouveau PCI se distingue du précédent par sa dynamique, qui peut être résumée en cinq étapes:
L’engagement politique par la signature du “Pakt vum Zesummeliewen”
L’état des lieux identifiant les besoins de la commune
Les ateliers citoyens élaborant des actions favorisant l’intégration
La mise en place des actions favorisant l’intégration
L’évaluation du travail effectué et la planification des prochains actes
La mise en œuvre du nouveau PCI sera étroitement accompagnée par une équipe spécifique du ministère de la Famille, de l’Intégration et à la Grande Région, ses partenaires conventionnés ASTI et CEFIS, ainsi que deux conseillers à l’intégration nouvellement recrutés. Ces derniers mettront à disposition leur expertise et véhiculeront les bonnes pratiques entre les communes participantes et au-delà. D’autres partenaires, en particulier les acteurs locaux, seront appelés à s’investir et à participer à l’organisation du vivre ensemble sur le territoire de leur commune, voire la région environnante.
Cette semaine, la ministre de la Famille et de l’Intégration, Corinne Cahen, et le président du Syvicol, Emile Eicher, ont signé le nouveau “Pakt vum Zesummeliewen” avec la commune de Wiltz ainsi que les communes du syndicat intercommunal “De Réidener Kanton” et la commune de Mertzig.
Au cours des prochains mois, six autres communes, à savoir Roeser, Clervaux, Kopstal, Strassen, Habscht et Junglinster, signeront à leur tour le “Pakt vum Zesummeliewen”.
Die Soziale Immobilienagenturen helfen sozial Schwachen mit Lebensprojekten und Übergangswohnungen, doch manche Projekte scheitern.
Pierre Mellina reicht es. Der Petinger Bürgermeister ist aufgebracht. Hintergrund ist der Fall einer Flüchtlingsfamilie, der angeblich eine Ausweisung aus einer Wohnung der Agence Immobilière Sociale (AIS) droht. „Das ist nicht das erste Mal“, echauffiert sich der CSV-Politiker. Die Schuld sieht er bei der AIS, die ihrer Verantwortung nicht nachkäme und versuche, diese auf die Gemeinde abzuwälzen. AIS-Direktor Gilles Hempel sieht dies anders. Er spricht von Missverständnissen. Worum geht es?
Wohnraum auf Zeit
Der Fall der Flüchtlingsfamilie war in Medienberichten thematisiert worden. Die Familie war 2015 von der AIS in der Gemeinde untergebracht worden und soll die Wohnung nun räumen. Im „Tageblatt“ war die Familie zitiert worden: „Wenn wir auf der Straße sitzen, nehmen sie uns die Kinder weg“. Déi Lénk forderten die Gemeinde daraufhin auf, Verantwortung zu übernehmen.
Wundermittel Wohnungsbaupakt
Vom LW kontaktiert, erklärt Pierre Mellina seine Sicht der Dinge: Die nationale AIS hat vor Jahren in Rodange eine Zweigstelle eröffnet. Seither würden Wohnungssuchende in hiesigen, von der AIS angemieteten Wohnungen platziert, was an sich gut sei. Das Problem sei, dass die AIS nur eine vorübergehende Bleibe bietet.
Dies, um den Betroffenen mit einem persönlichen Lebensprojekt eine Perspektive in einer anderen Wohnmöglichkeit zu bieten. „Wenn dies scheitert, dann sollen wir mit dem Sozialamt eine Lösung finden.“
“Wenn die AIS drei Jahre lang scheitert, sollen wir in zwei Monaten eine Lösung finden”, klagt Pierre Mellina
Archivfoto: Lex Kleren
Pierre Mellina erinnert daran, dass seine Gemeinde selbst rund 40 Sozialwohnungen hat und mit den anderen Kordallgemeinden eine eigene soziale Immobilienagentur, die AIS-Kordall, betreibt. Die nationale AIS aber würde Leute aus dem ganzen Land und darüber hinaus nach Petingen bringen.
Agence Immobilière Sociale: Mit der Tür ins Haus gefallen?
„Und nach drei Jahren müssen die aus der AIS-Wohnung raus und wir sollen für die Unterbringung von Menschen, die zuvor nie etwas mit Petingen zu tun hatten, aufkommen.“ Pierre Mellina zeigt Verständnis für die Einzelschicksale, findet aber, dass die Verantwortung beim Staat und der AIS liegen sollte. Gemeinden müssten immer öfter einspringen, wenn der Staat ein Problem hat. Das ärgert ihn.
Ausweisungen als Ausnahme
„Wir haben keine Zwangsräumung geplant“, unterstreicht AIS-Direktor Gilles Hempel. Erstens sei dies aufgrund der Pandemie verboten, zweitens habe der AIS-Verwaltungsrat schon vor diesem Verbot beschlossen, keine Räumung vorzunehmen und drittens sei das auch in normalen Zeiten eine Ausnahme.
“Wir sind weit davon entfernt, die Familie vor die Tür zu setzen. Die Info ist falsch”, unterstreicht Gilles Hempel.
Archivfoto: Anouk Antony
Im Fall der Flüchtlingsfamilie sei der Drei-Jahres-Vertrag, der im Oktober 2018 auslief, einmal verlängert worden. Eine zweite Verlängerung sei abgelehnt worden. Danach habe man aus Kulanz noch ein Jahr gewartet, ehe der Fall an einen Anwalt weitergereicht wurde. Das Gericht habe die Nicht-Vertragsverlängerung bestätigt, worauf die Familie in Berufung gegangen sei. Die Behauptung, man habe vor Gericht versucht, ein Déguerpissement, also eine Zwangsräumung, zu erwirken, sei falsch.
Ohne auf Einzelheiten dieses Falles einzugehen, betont Gilles Hempel, dass solche Verträge immer verlängert werden, wenn die Betroffenen an ihrem persönlichen Projekt mitarbeiten. Das kann darin bestehen, eine Ausbildung zu machen, einen Job oder eine Wohnung zu suchen, oder zu sparen. Niemand, der daran mitarbeite, müsse befürchten, dass sein Mietvertrag nicht verlängert wird. Auf die Argumentation von Pierre Mellina angesprochen, fragt Gilles Hempel: „Wie lange muss man denn in Petingen leben, um Petinger zu sein?“
Diese marode Ein-Zimmer-Wohnung kostet 750 Euro pro Monat
Dass eine Ausweisung von der AIS in die Wege geleitet würde, sei sehr selten. Trotzdem brauche man manchmal dieses Druckmittel. „Wir wollen den Menschen helfen. Damit das gelingt, müssen sie mitarbeiten.“
Pierre Mellina unterstreicht indes das Engagement seiner Gemeinde in Sachen Logement. Die 40 kommunalen Sozialwohnungen und die AIS-Kordall seien ein Beweis dafür. In der AIS-Kordall zeige sich die Solidarität zwischen den vier Kordallgemeinden. „Da sind wir in die Fälle mit eingebunden.“ Deshalb sei es dort noch nie zu einer bösen Überraschung für die Gemeinde, wie im vorliegenden Fall, wo man erst spät informiert worden sei, gekommen.
Ohne Versprechen machen zu wollen und zwischen den Zeilen gibt Mellina zu verstehen, dass man wohl auch im Falle der Flüchtlingsfamilie eine Lösung finden wird. „Aber die Art und Weise, wie das läuft, stört mich fundamental.“
PETINGEN Irakische Familie muss ihr Haus nach Gerichtsbeschluss verlassen und findet keine Bleibe
Vor acht Jahren kam Familie Alshimmry mit zwei kleinen Töchtern aus dem Irak nach Luxemburg. In ihrem Heimatland wurden sie politisch verfolgt und waren dem Tod nur knapp entronnen. Seit 2015 leben sie in einem Einfamilienhaus in Petingen, das sie nun nach einem Gerichtsbeschluss verlassen müssen. Inzwischen haben die Eltern vier Kinder und befürchten nun, diese in Erziehungseinrichtungen abgeben zu müssen, wenn sie demnächst keine neue Bleibe finden. Der aktuelle Wohnungsmarkt verschärft die Situation. Doch die Kinderrechte könnten der Familie eventuell in die Hände spielen.