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“Black lives matter” – och zu Lëtzebuerg?

“Black lives matter” ass de Motto vun der Beweegung, déi schonn 2013 an den USA nom Doud vum Trayvon Martin duerch Policegewalt entstanen ass.

Wéi vill ziele schwaarz Liewen zu Lëtzebuerg? Dat war eng vun de Froen, déi an der Emissioun Kloertext op RTL Télé Lëtzebuerg diskutéiert gouf.

“Déi Leit, déi engem soen, datt et zu Lëtzebuerg kee Rassismus gëtt, dat sinn dacks déi, déi net dovunner betraff sinn.” Dat seet d’Jana Degrotte, eng jonk Politikerin a Matgrënnerin vu “We belong Europe”. Si pocht drop, datt ee léiere muss, déi Concernéiert ze froen.

D’Sandrine Gashonga huet gehollef “Lëtz Rise up” ze grënnen an huet déi rezent Anti-Rassismus-Manifestatioun zu Lëtzebuerg mat organiséiert. Si ënnersträicht, datt et net duer geet, fir ze soen, datt d’Situatioun an anere Länner méi schlëmm ass, wéi bei eis. Et misst een net waarde bis et Doudeger ginn, fir ze realiséieren, datt et strukturelle Rassismus op der Welt an och zu Lëtzebuerg gëtt.

Den Andy Schammo sot, datt hie sech als jonke wäisse Mann am Grand-Duché privilegéiert fillt, zu Onrecht awer wéi hien ënnerstrach huet. Hien hätt awer a sengem Liewe gemierkt, datt hien e ganze Koup Privileegien huet an datt him eng ganz Partie Diere wéinst senger Hautfaarf a sengem Geschlecht opstoungen. Dieren, déi fir Leit mat enger anerer Hautfaarf, engem anere Geschlecht oder enger anerer sexueller Orientéierung vu vireran zou gewiescht wieren.

Eis Invitéë waren

Sandrine Gashonga

– Matgrënnerin “Lëtz Rise Up”

– Organisatrice Anti-Rassismus-Maniff

Mirlene Fonseca  Monteiro

– Member vu Finkapé

– Mécht hir Masteraarbecht iwwer Kapverdianesch Communautéit

Jana Degrott

– Politikerin / Aktivistin / Matgrënnerin  “We belong Europe”

– Studéiert Droit

Regis Moes

– Historiker  / Conservateur MNHA

– huet iwwer Lëtzebuerger am belsche Kongo gefuerscht

Andy Schammo

– Studéiert Erzéiungswëssenschaften

– Engagéiert sech fir méi Diversitéit

20 juin … et Luxembourg: urgence !

Deux recommandations urgentes du LFR pour des progrès significatifs au Grand-Duché de Luxembourg à l’occasion de la journée mondiale des réfugiés

Asile : Je signe pour deux améliorations concrètes au Luxembourg:

Deux recommandations urgentes du LFR pour des progrès significatifs au Grand-Duché de Luxembourg à l’occasion de la journée mondiale des réfugiés

Recommandation 1

Problème : Après avoir subi des persécutions dans son pays d’origine, les violences de l’exil, monsieur S. a obtenu le statut de réfugié. Pourtant il n’est pas tranquille. L’insécurité règne toujours dans son pays. Il n’a pas eu la possibilité de satisfaire à toutes les exigences requises pour le regroupement familial dans le délai de trois mois fixé par le droit national luxembourgeois. Sa femme reste toujours là-bas en danger.

Solution : Mettre en œuvre l’engagement du gouvernement de porter à six mois après l’octroi du statut le délai légal pour introduire une demande de regroupement familial.

Recommandation 2

Problème : L’acharnement à vouloir transférer des demandeurs d’asile Dublin vers un autre Etat membre à l’issue d’un confinement éprouvant prolonge le sentiment d’insécurité et met en péril la santé mentale des exilés.

Solution : Annuler au moins les décisions de transferts Dublin pour toutes les personnes arrivées avant le 15 juin 2020.

 

 

 

20 juin : Journée internationale des réfugiés

Au Luxembourg

dans la presse:

THEMA VUM DAG Flüchtlingsrot – RTL Radio ??
Vulnerabel Flüchtlinge mussen a Corona-Zäite geschützt ginn – RTL.lu ??
Vulnerabel Flüchtlinge mussen a Corona-Zäite geschützt ginn – RTL Télé ?? ?
Luxembourg : les réfugiés souffrent de l’attente – Le Quotidien ??
Luxemburger Flüchtlingsrat sieht Asylrecht in Gefahr – Luxemburger Wort ??
Exil und neue Heimat – Lëtzebuerger Journal ??
Geflüchtete in Luxemburg: Regierung unter Zugzwang – Woxx

Sept réfugiés en première ligne durant la pandémie de Covid-19

En produisant du savon, en soignant les malades et en faisant les courses pour les plus vulnérables, ces réfugiés du monde entier agissent concrètement pour lutter contre le coronavirus.

UNHCR

Journée des réfugiés: le HCR a choisi un créateur ivoirien pour l’illustrer sur les réseaux

Les réfugiés climatiques, des déplacés forcés sans protection

La journée internationale et la Fondation Roi Baudoin

Verdoppeltes Elend
Niemals in seiner 70-jährigen Geschichte hat das UN-Flüchtlingswerk mehr Vertriebene registriert. Doch die Zahl der Asylanträge in der EU ist im April auf den niedrigsten Wert seit 2008 gesunken.
Von Moritz Baumstieger

Süddeutsche Zeitung 19. Juni 2020

Berlin/München – Mehr Menschen denn je sind vor Krieg und Elend auf der Flucht – aber nur die wenigsten schaffen es derzeit nach Europa. 79,5 Millionen Menschen mussten nach Angaben des UN-Flüchtlingswerks UNHCR im vergangenen Jahr weltweit fliehen. Das entspricht einem Anstieg um fast neun Millionen Menschen im Vergleich zum Vorjahr.

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Près de 80 millions de réfugiés et déplacés en 2019

Près de 80 millions de réfugiés et déplacés dans le monde en 2019, en cinq graphiques

Les chiffres du Haut-Commissariat aux réfugiés montrent qu’au cours de la dernière décennie le nombre de personnes déracinées par les conflits et les persécutions a presque doublé.

Le Monde Par et 18 juin 2020

Selon le dernier rapport du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) publié à l’avant-veille de la Journée mondiale des réfugiés, le 20 juin, 79,5 millions de personnes ont fui les conflits ou les persécutions en 2019. Ce chiffre inédit est le plus élevé jamais atteint depuis la création de l’agence onusienne.

Au cours de la dernière décennie le nombre de personnes déracinées a presque doublé, et le rapport onusien met également en valeur une augmentation considérable, en 2019, par rapport à l’année précédente. Soit un bond de presque neuf millions de personnes, dû à la persistance, voire à l’aggravation, de conflits existants qui ont généré de nouvelles vagues d’exilés, comme en République démocratique du Congo (RDC), au Yémen, ou encore en Syrie, qui compte à elle seule pour 6 % de tous les réfugiés et déplacés internes dans le monde.

Sont également inclus dans ces statistiques du HCR les 3,6 millions de Vénézuéliens ayant fui à l’étranger la crise politique et économique. Si pour beaucoup ces réfugiés ne sont pas légalement enregistrés en tant que réfugiés ou demandeurs d’asile, et échappent donc aux statistiques officielles, ils constituent néanmoins, selon le programme de l’ONU, le deuxième exode mondial, juste après celui des Syriens.

En dix ans, les déplacements forcés ont presque doublé

Plus de la moitié des personnes déplacées en 2019 sont restées dans leur propre pays. Elles ont fui un conflit tout en restant à l’intérieur des frontières de leur pays.

Parmi ceux qui cherchent refuge dans un pays tiers, plus des deux tiers sont issus de cinq pays seulement ; 85 % des réfugiés vivent dans des pays pauvres ou en voie de développement, généralement voisins de leur pays d’origine. Plus de huit réfugiés sur dix vivent dans des pays pauvres ou en voie de développement, généralement voisins du pays qu’ils ont fui, où ils sont exposés à des risques accrus, que la crise sanitaire actuelle du coronavirus peut aggraver.

Avec 3,6 millions de réfugiés syriens enregistrés sur son territoire, la Turquie est le pays qui accueille le plus de réfugiés au monde.

Le bilan des nouvelles demandes d’asile pour la décennie 2010 :

Si les Etats-Unis ont enregistré en 2019, avec le Pérou, la plupart des nouvelles demandes d’asile, c’est l’Allemagne qui, au cours de la décennie écoulée, a eu à traiter le plus de demandes, loin devant la France.

L’afflux de réfugiés syriens en 2015, et la politique généreuse d’accueil mise en place dans un premier temps par la chancelière Angela Merkel explique le rang de l’Allemagne dans le classement. Par ailleurs, la Syrie, qui est entrée en mars dans sa neuvième année de conflit, est le pays d’origine de la plupart de ceux qui ont déposé une nouvelle demande d’asile entre 2010 et 2019.

Lire aussi Près de 80 millions de personnes  sont déplacées dans le monde, un record

Le LFR et la journée internationale des Réfugiés

Communiqué de presse du Collectif Réfugiés Luxembourg (LFR)

Luxembourg, le 18 juin 2020

La Journée Mondiale des Réfugiés, célébrée le 20 juin, est l’occasion de mettre en lumière le droit d’asile en tant que droit fondamental au niveau international, européen et national.

Le Collectif Réfugiés Luxembourg – Lëtzebuerger Flüchtlingsrot profite de l’occasion pour dresser le bilan sur la situation au Luxembourg et faire le rappel de ses actions.

Le Collectif fait part de ses réflexions et revendications avec des avis et échanges avec les différents Ministères et Administrations.

Le Collectif a suivi, pris note et réagi aux mesures exceptionnelles adoptées par le gouvernement du Luxembourg pour faire face à la crise déclenchée par l’épidémie du Covid-19 et notamment des mesures adressées aux demandeurs et bénéficiaires de protection internationale. Le LFR salue le travail du gouvernement dans ce contexte si particulier ainsi que les efforts réalisés pour protéger les personnes vulnérables.

Le LFR a également le plaisir de compter sur la mobilisation de deux nouveaux membres – Fondation de la Maison Porte Ouverte et Ryse Asbl.

Cette année, le Collectif met en avant deux recommandations concrètes à travers une pétition:

1. La mise en œuvre de l’engagement du gouvernement de porter à six mois (minimum) après l’octroi du statut le délai légal pour introduire une demande de regroupement familial

2. Annuler au moins les décisions de transferts Dublin pour toutes les personnes arrivées avant le 15 juin 2020.

Droit d’asile en Europe : un droit fondamental

Un projet de règlement grand-ducal portant introduction de certaines mesures temporaires relatives à l’application de la loi modifiée du 29 août 2008 sur la libre circulation des personnes et l’immigration a récemment été déposé. Il a pour objet la prolongation dans le temps des effets de certaines des mesures du règlement grand-ducal du 18 mars 2020 dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, en dérogation de la susmentionnée loi de 2008.

Le collectif se veut rassuré que les personnes désirant solliciter la protection internationale ou pour d’autres raisons humanitaires soient autorisées à entrer sur le territoire du Grand-Duché de Luxembourg. Il s’agit effectivement d’un droit fondamental et les personnes ne peuvent pas être privées de protection.

Cependant, à l’heure actuelle, le droit d’asile est remis en question aux frontières extérieures de l’Europe. Il est urgent de travailler solidairement avec tous les États volontaires pour préserver et protéger le droit d’asile.

Assurer aux demandeurs de protection internationale logés en Grèce des conditions de vie dignes et une procédure d’asile conforme aux règlements européens

Dans le contexte de la pandémie de Covid-19, notre premier souhait est que les réfugiés les plus vulnérables soient à l’échelle européenne déplacés vers des logements sûrs en Grèce ou soient transférés vers d’autres États-membres de l’Union Européenne.

Les récentes décisions qui ont permis la relocalisation d’un certain nombre de mineurs non-accompagnés, grâce à la solidarité de quelques pays européens, dont le Grand-Duché de Luxembourg, sont un début prometteur et nous adressons nos vifs remerciements aux pays accueillants.

Dans ce contexte difficile, nous avons expressément sollicité les institutions européennes pour que, sans délai, des mesures soient mises en place, pour tous les réfugiés qui vivent dans des camps insalubres, surpeuplés, afin qu’ils soient déplacés et puissent être logés dans des conditions dignes et appropriées qui permettraient avant tout de protéger leur santé et d’assurer leur sécurité tout en évitant le risque d’un nouveau foyer de contamination sur le territoire européen.

Suspendre les transferts Dublin

Les raisons pour lesquelles les transferts en application du Règlement (UE) n° 604/2013 du Parlement européen et du Conseil, dit « Règlement Dublin III », dit « règlement Dublin » sont actuellement impossibles indépendamment de la volonté des demandeurs.

Le principe de solidarité européenne appelle à la plus grande patience avant un retour à la normale des transferts de personnes vers quelque pays que ce soit. En effet, le risque sanitaire n’est pas derrière nous. Il s’est installé dans nos vies pour une durée indéterminée.

Les personnes en attente d’un éventuel transfert Dublin sont des exilés qui demandent une protection. Derrière un homme assigné à la SHUK, il peut y avoir une femme et des enfants en danger dans leur pays d’origine. Or la suspension des transferts maintient ces personnes dans un sentiment d’insécurité car ils sont durablement tenus à l’écart de la procédure d’asile.

Il ne nous apparait pas justifié de retarder l’accès à la procédure d’asile pour une durée totalement incertaine à ce jour, des mesures de plus en plus restrictives étant adoptées par les États membres, notamment le Grand-Duché, depuis l’aggravation de la pandémie.

Nous demandons et recommandons de mettre fin aux procédures prévues par le règlement Dublin III pour le transfert vers d’autres d’États membres et que le Luxembourg se déclare compétent.

En particulier, le LFR a toujours soutenu que les Demandeurs de Protection Internationale (DPI) sujets au transfert vers un autre État-membre de l’Union européenne soient logés dans des structures plus aptes que la SHUK, dont l’organisation par tentes n’offre pas un accueil digne. Le LFR a voulu réitérer ce point lors de la crise sanitaire au cours de laquelle de nombreuses personnes logés à la SHUK ont été affectées par le Covid-19. Le Collectif a notamment des clarifications à à l’Inspection Nationale Sanitaire (INSA) concernant le rassemblement de plusieurs personnes malades et confinées sous les tentes en plastique de la SHUK, où la respiration est, par définition plus difficile. Le LFR continuera à revendiquer un logement plus apte pour tous les DPI au-delà de la crise sanitaire.

SHUK – Assignation à résidence

Le Collectif prend note que, pendant la période de confinement, de plus en plus de DPI ont été destinataires de mesures d’assignation à résidence, notamment à la SHUK. Nonobstant qu’il soit compréhensible que, dans la situation de crise sanitaire, des mesures spécifiques soient adoptées pour assurer que, parmi les autres, tous les demandeurs soient logés et repérables, le LFR considère que l’assignation à résidence de manière systématique à la SHUK s’avère être une privation de liberté disproportionnée, d’autant plus que les conditions d’accueil à la SHUK sont difficilement conciliables avec des considérations purement sanitaires.

Le LFR réitère sa demande de fermeture de la SHUK et d’un arrêt du recours systématique à une assignation à résidence en cas de doute sur une application du règlement Dublin III, et prône pour une décision motivée de manière individualisée avant toute prise de décision d’assignation à résidence.

Assurer que les traitements médicaux pour le Covid-19 soient accessibles à tous

Dans le contexte de la pandémie de Covid-19 à Luxembourg, le LFR  a recommandé aux Ministres des affaires étrangères et de l’immigration, ainsi que de la santé, que toute personne infectée par le virus, y compris les demandeurs et bénéficiaires de protection internationale, mais aussi les personnes se trouvant à Luxembourg de manière irrégulière, puissent avoir accès aux soins médicaux, et de rendre publique et accessible cette information. Le LFR salue les efforts entrepris par lesdits ministères pour assurer l’accès universel aux soins médicaux en situation de crise, et espère que ce premier pas puisse s’étendre également à tout type de soin médical, quelle que soit la situation de la personne.

En raison du nombre particulièrement important de cas positifs de Covid-19 à la SHUK, et des particularités de cette structure, que le LFR a toujours considéré comme incompatible avec les exigences légales de l’accueil des demandeurs d’asile, le LFR a souhaité aborder avec l’Inspection nationale sanitaire (INSA) une série de questions essentielles, concernant le traitement des malades atteints du Covid-19, à la SHUK ou dans toute structure d’hébergement de demandeurs de protection internationale à Luxembourg. Les plus importantes de ces questions concernent la vérification des conditions pour la mise en isolement des malades, de l’existence d’un espace dédié aux personnes testées positives au Covid-19, d’alternatives au traitement des malades dans les mêmes locaux de la SHUK, d’une adéquate séparation, dans ces conditions, parmi les malades et non malades du Covid-19, des modalités d’application des tests de dépistage, etc.

Intégration : Regroupement familial, allocation mensuelle, PIA et accès au marché de l’emploi

La coalition gouvernementale avait à l’origine présenté un programme ambitieux en matière d’asile et d’intégration. Les années sont passées et nous constatons que, en pratique, les développements dans ces matières sont lents et limités.

Le regroupement familial

L’une des propositions contenue dans l’accord de coalition gouvernementale était d’augmenter les délais de 3 à 6 mois pour qu’une personne ayant obtenu le statut de protection internationale puisse solliciter le regroupement familial des membres de sa famille sans devoir présenter une preuve de logement et des ressources équivalentes au salaire social minimum. Le regroupement familial constitue un droit fondamental, le droit de vivre en famille ! Le Collectif demande que ces délais soient effectivement revus et augmentés à 6 mois.

Allocation mensuelle

Le LFR prône une augmentation des allocations mensuelles pour les DPI, actuellement fixées à 25€/mois, dans le cadre d’un dispositif d’autonomisation des personnes et ceci dès leur arrivée au Luxembourg. Effectivement une telle somme ne permet pas à une personne de vivre dignement.

Une adaptation dudit montant permettrait d’offrir un traitement plus digne aux demandeurs de protection internationale. Le LFR demande que ce montant soit adapté.

PIA (Parcours d’intégration accompagnée)

Le PIA vise à organiser un cadre pour permettre un parcours d’intégration soutenant l’autonomisation des individus et plaçant l’intégration au cœur de l’accueil.

Le Gouvernement a délaissé le développement du PIA qui était initialement organisé essentiellement en trois phases et dont la phase 1 et la phase 2 (en partie) avaient très bien démarré. Malheureusement, nous constatons que la mise en place des phases suivantes de ce plan, notamment la phase 3, qui aurait dû cibler les bénéficiaires de la protection internationale (BPI), en substance s’est arrêtée et nécessite urgemment une nouvelle impulsion.

Le LFR demande la relance de la deuxième phase du PIA, ainsi que la mise en place de la troisième phase du PIA. Le LFR regrette que la société civile ne soit plus impliquée.

L’accès au marché du travail

Une question cruciale liée à l’intégration est celle de l’accès au marché du travail. La méthode nationale a longtemps écarté les DPI en cours de procédure de mesures d’intégration au motif qu’une partie d’entre eux avait vocation à être déboutée. Le LFR est convaincu que cette stratégie doit être revue car elle entraîne l’inactivité forcée et éloigne du marché de l’emploi les personnes qui vont rester dans notre pays.

En mars 2019, lors d’une entrevue avec le Ministre du Travail, le LFR avait présenté ses propositions en matière d’accès au marché du travail pour les DPI. Cependant, nous ne constatons aucune évolution, et presque aucun changement n’a été fait à ce jour, alors que cela était également mentionné dans l’accord de coalition. Entre autres, le LFR propose et se bat pour :

• La mise en place d’un diagnostic individualisé des DPI afin d’identifier rapidement leurs compétences et leurs besoins;

• L’accès des DPI à des mesures d’activation telles que le travail communautaire, stages en entreprise, volontariat pour les jeunes, etc.;

• Une réforme approfondie de l’Autorisation d’occupation temporaire (AOT);

• La suppression de la préférence communautaire pour les DPI, après 12 mois de procédure.

Le Chiche! n’est pas seulement un restaurant

Bonjour, il est déjà possible de réserver? » C’est un futur client qui fait son entrée au 125, rue de l’Alzette à Esch-surAlzette vendredi dernier peu avant 12 h. « Oui, bien sûr », répond Marianne Donven avant de rappeler que le Chiche! eschois n’ouvre ses portes qu’« à partir de lundi (NDLR : aujourd’hui) ». L’homme a bien compris et réservé une table pour quatre pour demain soir. « On a ouvert les réservations en ligne hier soir (NDLR : jeudi) et il y en a déjà quelques-unes, c’est bien , enchaîne l’une des associés du Chiche! alors que le menuisier opère quelques finitions. Comme toujours, il reste encore quelques petites choses à faire. On va continuer de travailler tout au long du week-end. On sera prêts lundi pour l’ouverture » du deuxième Chiche! du pays. Le premier Chiche! est né en décembre 2017 à Luxembourg dans le quartier de Hollerich avant de déménager en octobre dernier dans le quartier du Limpertsberg. Et le succès a très vite été au rendez-vous ( lire ci-dessous ). Et l’idée d’ouvrir un deuxième Chiche! à Esch-sur-Alzette n’est pas nouvelle, mais la concrétisation du projet a été retardée par la crise sanitaire liée au Covid-19. « On devait ouvrir dans le courant du mois de mars , rappelle Marianne Donven. Mais avec la crise, les travaux ont été retardés. Aujourd’hui, on est prêts à ouvrir. » Le décor d’abord. « Comme au Limpertsberg, le principe de base est le même, il y a beaucoup d’objets de récup’ , décrit l’une des associés du Chiche!. Mais ici, le lieu est plus éclairé, il y a un côté plus artistique grâce au travail de Joëlle Daubenfeld et Sader a aussi réalisé un graffiti dans la salle. Le tout dans une ambiance très chaleureuse. » Marianne Donven poursuit en soulignant que « notre volonté est de participer au renouveau culturel d’Esch-sur-Alzette et d’être un acteur et partenaire des événements culturels eschois comme la Nuit de la culture ou encore Esch2022 ». Le Chiche! eschois d’une capacité de 50 couverts va dans un premier temps fonctionner avec 36 places en raison des mesures sanitaires actuelles et il y aura également quatre tables de quatre en terrasse.


Le Chiche! eschois ouvre ses portes aujourd’hui dans la rue de l’Alzette avec les classiques de la cuisine libanaise et syrienne au menu.

Une porte d’entrée dans le monde du travail
Côté cuisine, là encore, le Chiche! eschois fera du Chiche!, c’est-à-dire de la cuisine libanaise, syrienne et du Moyen-Orient. Il y aura notamment les incontournables falafels, qui ont fait le succès du Chiche! dans la capitale ou encore les différentes grillades, les brochettes sans oublier les mezzés. « On a réduit la carte par rapport à celle du Limpertsberg, mais nos classiques sont là , confie Marianne Donven. Mais nous sommes flexibles. Nous allons découvrir les habitudes des Eschois et on s’adaptera en fonction. » Ce principe de flexibilité et d’adaptation vaut également pour les horaires d’ouverture. « Nous avons décidé d’ouvrir tous les jours sauf le dimanche. De 11 h 30 à minuit du lundi au vendredi avec la cuisine ouverte de 12 h à 14 h et 18 h à 22 h du lundi au jeudi et de 12 h à 14 h et de 18 h à 22 h 30 le vendredi. Le samedi, nous seront ouverts de 15 h à 1 h avec la cuisine de 18 h à 22 h 30. Quand la cuisine sera fermée, les gens pourront boire un verre et manger des plats froids, des mezzés ou des pâtisseries. On va voir comme cela marche et on s’adaptera en fonction. »


Avant la crise sanitaire liée au Covid-19, le Chiche! du Limpertsberg servait environ 2 000 convives par semaine.

Et au niveau du personnel, le Chiche! eschois fera là aussi du Chiche! En effet, depuis sa naissance, le Chiche! a une vocation sociale et solidaire. Son objectif est d’offrir une porte d’entrée dans le monde du travail à ceux qui en sont éloignés comme les réfugiés et pour tous ceux pour qui le travail est la clé du déblocage d’une situation compliquée. Il y a trois ans, l’équipe du Chiche! se composait d’une dizaine de personnes, originaires de Syrie, d’Afghanistan, du Bangladesh… « Aujourd’hui, nous employons 43 personnes, dont six qui officieront à Esch-sur-Alzette , indique Marianne Donven. Il y a des réfugiés, des étudiants… Ils viennent de divers horizons et tous ensemble font le Chiche!. »

„Ech sinn kee Rassist, mä…“: Lëtzebuerg huet dach kee Problem?

Strukturelle Rassismus ass net nëmmen an de Vereenegte Staaten e Problem, mä och an Europa an jo… och hei zu Lëtzebuerg. E manifestéiert sech anescht, ma en ass awer latent present. D’Annick Goerens freet a sengem Commentaire, dass mer eis och munchmol sollen un déi eegen Nues faassen. Esou kéint mat Virurteeler an Stereotyppen opgeraumt ginn…

RTL Commentaire um Annick Goerens|Update: 09.06.2020 13:55