Propositions de Caritas pour lutter contre la pauvreté

Dans le cadre de la Journée mondiale de la Justice sociale, qui a lieu tous les ans le 20 février, Caritas Luxembourg a présenté quelques-unes de ses propositions pour une plus grande justice sociale au Luxembourg.

Journal de RTL télé 20. Februar 2024

Luxemburger Wort 21. Feb. 2024

Le Quotidien 21 février 2024

Revis : il faut simplifier, selon Caritas

Caritas gère des épiceries sociales, comme ici à Esch-sur-Alzette.

Photo : tania feller

Caritas salue la volonté du gouvernement actuel de faire de la lutte contre la pauvreté sa «priorité absolue». Il y a des améliorations à apporter au système existant, notamment concernant le Revis.

Dans le cadre de la journée mondiale de la Justice sociale, qui a lieu tous les ans le 20 février, Caritas Luxembourg a présenté hier quelques-unes de ses propositions pour une plus grande justice sociale au Grand-Duché. L’organisation s’est réjouie que la lutte contre la pauvreté constitue pour le gouvernement actuel une «priorité absolue». Deux mesures annoncées dans l’accord de coalition sont saluées particulièrement par Caritas : l’introduction d’une plateforme digitale d’information regroupant toutes les aides sociales disponibles au niveau national et local et la création d’un guichet unique pour simplifier les procédures administratives.

Mais il faut aller plus loin, selon Caritas. Une autre mesure annoncée qui permettrait, selon l’organisation, de faire un grand pas vers plus de justice sociale est l’ajustement du revenu d’inclusion sociale (Revis). Là aussi, il y a des changements à faire. Il faudrait ainsi simplifier les démarches administratives et par exemple automatiser l’accès aux prestations sociales, simplifier le langage et mettre en place un gestionnaire de cas pour accompagner les demandeurs d’aide durant tout le processus.

Pour Caritas, il faut aussi améliorer la diffusion d’informations sur les sanctions ainsi que sur les procédures de recours disponibles et clarifier le concept de «communauté domestique» pour que le fait de vivre en colocation, en famille d’accueil ou en tant que jeune adulte avec ses parents ne constitue pas un risque de perdre son droit (ou celui des parents) au Revis.

La pauvreté et les enfants

Autre point important pour Caritas : augmenter le nombre de travailleurs sociaux pouvant accompagner les personnes dans les démarches administratives.

Un autre sujet de préoccupation pour Caritas Luxembourg est la pauvreté des enfants. Au Grand-Duché, un enfant sur quatre vit dans la pauvreté ou est menacé d’y tomber à tout moment, selon l’organisation. Dans ce contexte, Caritas Luxembourg annonce que la prochaine édition de Caritas Forum – la conférence annuelle de Caritas Luxembourg les 22 et 23 mai – portera sur la pauvreté des enfants : «Kanneraarmut : (k)een Thema?» et verra des experts internationaux, nationaux et les professionnels du secteur de l’enfance débattre de la voie à suivre pour améliorer la vie des enfants et, surtout, briser une fois pour toutes ce cercle vicieux de la précarité. Pour Caritas Luxembourg, chaque enfant doit avoir les mêmes chances de trouver sa place dans la société.

Lors de la conférence de presse hier, les responsables de Caritas ont également fait le bilan de ses activités et actions de l’année 2023. L’année dernière a été une année «très intense» selon eux au niveau du plaidoyer politique avec les élections communales et les élections législatives. Caritas Luxembourg s’est mobilisée «comme jamais auparavant pour défendre les droits des personnes les plus vulnérables de la société et pour faire en sorte que les questions sociétales de pauvreté, d’inégalités, de marginalisation ne soient pas oubliées dans le débat public».

Pour l’organisation, l’année 2023 a également été marquée par l’ouverture d’un troisième foyer pour enfants non accompagnés et la transformation du foyer Saint-Antoine en un foyer accueillant exclusivement des enfants non accompagnés avec un encadrement 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Les enfants restent au centre de toutes les préoccupations de Caritas Luxembourg, a-t-il été indiqué lors de la conférence de presse. Au niveau international, les projets de développement ont continué malgré les nombreuses urgences comme les tremblements de terre en Turquie, en Syrie, en Afghanistan, au Maroc et les autres catastrophes naturelles. «Grâce à son réseau de partenaires, à la générosité de ses donateurs/trices et à la confiance de ses bailleurs de fonds, Caritas Luxembourg a pu aider rapidement», ajoute l’organisation dans son communiqué. En Turquie et en Syrie, deux pays où Caritas Luxembourg travaille depuis des années, l’aide de Caritas Luxembourg se prolonge. En même temps, Caritas Luxembourg reste fortement engagée en Ukraine et en Moldavie.

Caritas Forum, les 22 et 23 mai. Informations et inscription via www.caritas.lu/caritasforum

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tageblatt 21 Februar 2024

Caritas fordert Anpassung des „Revis“

ARMUTSBEKÄMPFUNG Schritt in Richtung mehr soziale Gerechtigkeit

Claude Molinaro
Die Caritas stellte am Dienstag ihre Ideen dazu vor, wie die soziale Gerechtigkeit in Luxemburg verbessert werden könnte. Zentrales Element dabei ist eine Anpassung des „Einkommens zur sozialen Eingliederung“ (Revis).
Für ihre erste Pressekonferenz des Jahres 2024 wählte die Caritas einen symbolträchtigen Tag: Der 20. Februar ist seit 2009 der Welttag der sozialen Gerechtigkeit. Diese sei die Basis für den Zusammenhalt einer Gesellschaft, rief Carole Reckinger, die politische Beraterin der Organisation, in Erinnerung. Die Caritas begrüße es, dass sich die Regierung die Bekämpfung der Armut zur Priorität gesetzt habe. Ein Schritt in Richtung mehr soziale Gerechtigkeit wäre z.B. eine Anpassung des Revis, lautet der Vorschlag der Caritas.
Reckinger weist auf die Probleme hin, mit denen Revis-Empfänger konfrontiert sind. Ein Beispiel: Bei der Berechnung des Revis wird das Einkommen des ganzen Haushalts berücksichtigt. So kann es sein, dass eine alleinerziehende Mutter ihren Anspruch darauf verliert, wenn der bei ihr lebende Sohn eine Arbeit findet. Die Caritas fordert deshalb eine genauere Definition des Konzepts der „häuslichen Gemeinschaft“, damit das Leben in einer Wohngemeinschaft, bei einer Pflegefamilie oder als junger Erwachsener bei den Eltern nicht das Risiko birgt, sein Recht (oder das der Eltern) auf das Einkommen zur sozialen Eingliederung zu verlieren.  Angesichts der Probleme von Kindern aus solchen Haushalten, der Armutsfalle zu entkommen, seien solche Bestimmungen kontraproduktiv.
Der Anteil der Menschen in Luxemburg, die ihre ihnen zustehenden Sozialhilfen nicht beantragen, sei sehr hoch, u.a. auch weil es etliche administrative Hürden gebe, um sie zu erhalten. Die Verfahren müssten vereinfacht und der Zugang zu den Leistungen automatisiert werden. Die Empfänger müssen besser über ihre Rechte informiert werden. Ein Fallmanager („gestionnaire de cas“), der die Hilfesuchenden durch den gesamten Prozess begleitet, könnte helfen. Die Anzahl an Sozialarbeitern müsste aber erhöht werden.

Bettelverbot

Eine Frage, die jeden am Dienstagmorgen interessierte, war, wie die Caritas zum Bettelverbot stehe. Fand Carole Reckinger den Start der Regierung mit dem Bettelverbot nicht sehr gelungen, so äußerte sich Caritas-Direktor Marc Crochet anfangs noch etwas vorsichtig und sagte, dass die Caritas die Diskussion bedauere. Auf Nachfrage hin wurde er dann deutlicher. „Es kann nicht sein, dass es ein Gesetz gibt, das das verbietet.“ Man wolle sich nicht zu viel dazu äußern, da man nicht mit dem Finger auf jemanden zeigen wolle, und zudem, weil auch die Caritas selbst keine Lösung für das Problem parat habe.
Crochet erinnerte daran, dass der 20. Februar auch Luxemburgs „Overshoot Day“ ist, d.h. der Tag, an dem das Land seine Ressourcen für das Jahr 2024 eigentlich schon aufgebraucht hat. Er wies auf den Widerspruch hin, dass Luxemburg einerseits zu viel konsumiert, andererseits es aber etliche Menschen gibt, die auch im reichen Luxemburg an der Armutsgrenze oder darunter leben. Die Bettelei sei auch eine der negativen Seiten unseres Lebensstils.
Dieses Jahr möchte sich die Caritas prioritär dem Problem der Kinderarmut widmen. „Kanneraarmut: (k)een Thema?“ ist auch der Titel des Caritas-Forums, das am 22. und am 23. Mai stattfindet (Informationen: www.caritas.lu/caritasforum). Die Caritas-Foren sind die Nachfolger des Sozialalmanachs, der seit 2007 alljährlich zu einem spezifischen Thema erschien – 2021 das letzte Mal.
Das Positionspapier zum Revis sowie den kompletten Tätigkeitsbericht 2023 finden Sie unter www.caritas.lu/publications
Generaldirektor Marc Crochet, Präsidentin Marie-Josée Jacobs und die Verantwortliche der politischen Arbeit, Carole Reckinger
3,3 Millionen Euro an Spenden
• Finanziert werden die Aktivitäten der Caritas zum großen Teil aus Spenden; 2023 waren es rund 3,3 Millionen Euro. Besonders nach dem Erdbeben in der Türkei und Syrien zeigten sich die Luxemburger großzügig und spendeten 935.000 Euro für die Opfer. Aus Vermächtnissen erhielt die Organisation 82.000 Euro.
• Wie aus dem Aktivitätsbericht 2023 hervorgeht, erhielten rund 24.000 Menschen Hilfe von der Caritas, darunter 3.000, denen zu einer Wohnung verholfen wurde. 
•  Die Aufnahmekapazitäten für unbegleitete minderjährige Flüchtlinge wurden voriges Jahr erhöht, u.a. mit der Eröffnung eines Heimes in Bridel für zwölf Personen. Die Caritas betreibt vier solcher Heime, in denen 2023 insgesamt 180 minderjährige Flüchtlinge betreut wurden.
• 5.200 Personen konnten 2023 von den „épiceries sociales“ profitieren, darunter 1.402 Kinder; 1.549 Menschen nutzen die drei „Kleederstuffen“.
• 238 Personen erhielten im Rahmen der Projekte „Inklusion durch Arbeit“ eine Beschäftigung.